Prokofiev, les jeunes années

Salle Tchaïkovski, Moscou ClassicAll 31

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Sergueï Prokofiev: Concerto pour piano no.1 en ré bémol majeur, op.10
1. Allegro brioso
2. Andante assai
3. Allegro scherzando

Sergueï Prokofiev: Suite Scythe
1. Adoration de Veles et Ala
2. Tchoujbog et la danse des esprits noirs
3. La nuit
4. Départ de Lolly et cortège du soleil

Sergueï Prokofiev: Symphonie no 1 en ré majeur, op.25
1. Allegro
2. Larghetto
3. Gavotta : Non troppo allegro
4. Finale : Molto vivace

Sergueï Prokofiev: Concerto pour violon en ré majeur, op.19
1. Andantino
2. Scherzo. Vivacissimo
3. Moderato

Sergueï Prokofiev: Sept ils sont sept op.30

Sergueï Prokofiev: Symphonie no.2 en ré mineur op.40
1. Allegro ben articolato
2. Thème et variations


Denis Kozhukhin, piano
Leonidas Kavakos, violon

Orchestre et Chœurs du Théâtre Mariinsky
Valery Gergiev, direction


Le Concerto pour piano no 1 en ré bémol majeur, op. 10 de Sergueï Prokofiev a été composé entre 1911 et 1912. Le dessin en est continu, mais il respecte la forme du concerto classique, deux mouvements rapides encadrant un mouvement lent.

C'est le premier des cinq concertos qu'il a écrits. Il s'agit d'une œuvre de jeunesse du musicien, composée alors qu'il avait 20 ans et était étudiant au Conservatoire de Saint-Pétersbourg. Il la dédie à Nicolas Tcherepnine, enseignant et compositeur qui avait un jugement très critique vis-à-vis de son jeune élève1. La création en a été donnée le 7 août 1912 avec le musicien comme soliste sous la direction de Constantin Saradjev (en). Il présente un an plus tard cette même partition au concours Rubinstein, qu'il gagne.

Son écriture est particulièrement novatrice et l'accueil fut mitigé1. Prokofiev considère ce concerto comme « sa première partition plus ou moins mature »2. Le matériau initial, qui est repris par la suite, apparaît comme une ritournelle un peu désuète, et contribue à l'impression d'unité qui se dégage de l'œuvre.

L'introduction est d'une grandeur qui rappelle la tradition du concerto romantique, à la manière de Piotr Ilitch Tchaïkovski ou Sergueï Rachmaninov. Ce premier mouvement est d'une grande variété interne, et comporte plusieurs ruptures complètes de caractère. Ainsi, à l'exposition du thème succède rapidement et sans transition un solo du piano. Le thème central en mi mineur, grave et angoissé, est également exposé sans transition et constitue donc une forte rupture. Le mouvement se conclut par le retour du thème principal, enchaîné cette fois à ce qui précède.

C'est un mouvement lent, et il débute par un thème très expressif (en sol dièse mineur), de caractère assez onirique. Exposé d'abord par les premiers violons, il est prolongé par la clarinette, soutenue par les cordes en sourdines. Le piano entre alors en scène, et rejoue ce thème dans un solo qui approfondit l'atmosphère intimiste. Après un court échange avec les solistes à vent, le thème est réexposé avec plus d'ampleur (en fortissimo). Peu à peu, l'atmosphère se calme ; le mouvement s'achève par un accord incertain des vents, auquel s'ajoute un arpège irrégulier du piano descendant vers le grave. La note finale (un la bémol très grave) indique bien que la fin de ce mouvement est suspensive, et annonce le mouvement final.

Il répète largement la structure du premier mouvement : un premier thème très rapide et bref est enchaîné avec un motif qu'on trouve sous une forme proche dans le premier mouvement. Un thème mineur semblable à celui du premier mouvement suit, amené sans transition comme dans le premier mouvement. Et le thème initial du concerto revient ensuite en forme de conclusion, dans un tutti allègre de l'orchestre.

Ce concerto est donc construit selon un principe cyclique : un ou plusieurs thèmes reviennent dans les différents mouvements, ce qui donne à l'ensemble une très grande unité.

La majorité des œuvres scéniques de Prokofiev (ballets ou opéras) ont parfois donné lieu à plusieurs suites symphoniques, permettant de faire entendre au public les extraits principaux de ses œuvres.  Prokofiev fait la connaissance de Diaghilev – impresario et directeur artistique russe – lors d’un voyage à Londres en 1914 où il assiste à des représentations de ballets de Stravinsky (le Sacre du printemps) et Ravel (Daphnis et Chloé). Diaghilev lui propose alors l’écriture d’un ballet sur un sujet tiré de la mythologie russe, dont la rédaction est confiée au poète symboliste Gorodetski. C’est ainsi que naît Ala et Lolly, un ballet « scythe » qui met en scène la déesse de la fécondité, Ala, menacée par le dieu Tchoujbog et sauvée par le guerrier Lolly.

Toutefois, Diaghilev exprima une profonde déception lorsque la partition fut achevée, et lui commande un nouveau ballet Chout. Pourtant, en 1916, lorsque Prokofiev relit la partition, il décide d’une refonte et la transforme donc en suite symphonique. Cette nouvelle page fut considérée à l’époque comme « l’œuvre la plus chère du monde » en raison d’une orchestration foisonnante : les bois par quatre, huit cors, cinq trompettes, quatre trombones, un tuba, deux harpes, piano, célesta, cordes et percussions.

La Suite Scythe se divise en quatre tableaux :
1. Adoration de Veles et Ala
2. Tchoujbog et la danse des esprits noirs
3. La nuit
4. Départ de Lolly et cortège du soleil

Tchoubog et la danse des esprits noirs :
Ce deuxième tableau se révèle être de forme plurisectionnelle :

1. L’œuvre s’ouvre par un lourd piétinement d’ostinato (trombones) sur pédale de tonique. Le thème est d’aspect martial, présenté aux cuivres avec des doublures de quartes et quintes, des notes répétées, des sauts d’octaves et de rapides ascensions chromatiques.

2. Une courte section réservée aux cordes s’ouvre après une rupture ; sorte de scherzo aux accents irréguliers.

3. C’est une nouvelle phase de la danse, avec une instrumentation particulière (xylophones, tambours et cordes) sur laquelle on assiste à des échanges motiviques entre les bois (basson et hautbois) ponctués par des interventions irrégulières des cuivres.

4. L’orchestre reprend corps progressivement pour la dernière partie de la danse qui reprend le thème impartial de la première section, montant crescendo jusqu’au choc final.

Ce tableau est pourvu d’une extrême violence que l’on peut expliquer par une instrumentation très développée (les cuivres notamment), une importante conception rythmique (accents irréguliers, ostinato, peu de relevé mélodique mis à part le thème martial concis) et surtout un langage harmonique novateur (harmonies dissonantes, accords remplis de notes étrangères, empilements de quartes…). En 1916, Assafiev aurait déclaré dans la revue Musique : « Comparé à la Suite scythe de Prokofiev, le Sacre du printemps est simplement de l’exotisme.»


La Symphonie no 1 en ré majeur, op. 25 de Prokofiev est surnommée Symphonie classique en raison de ses nombreuses inspirations classiques, dont la structure et l'orchestration.

Cette symphonie est la plus connue de celles de Prokofiev (avec sa cinquième).

Elle est composée dans le ton de ré majeur et comporte quatre mouvements.
Allegro
Larghetto
Gavotta : Non troppo allegro
Finale : Molto vivace

Prokofiev commença à composer sa première symphonie en 19161. Il a alors 25 ans. Pendant que la Première Guerre mondiale faisait des millions de morts, Prokofiev travaillait sa symphonie à Saint-Pétersbourg. Il n'avait alors, intentionnellement, aucun instrument de musique à sa disposition. Il voulait essayer de composer uniquement de mémoire. « Je dus reconnaître que le matériau thématique, composé sans piano, est la plupart du temps de meilleure qualité. Lorsque j'en jouais plus tard des passages au piano, cela me paraissait bien étrange tout d'abord, mais chaque élément prenait rapidement sa place. » Il s'inspira beaucoup des symphonies de Haydn dont il connaissait très bien la technique.

Sa composition est contemporaine de celle de son premier concerto pour violon, ce dernier ayant une écriture plus « moderne ». Au sujet du titre de « Symphonie classique », Prokofiev le justifie ainsi : « d'abord pour la simplicité du titre, ensuite pour provoquer les philistins, et avec l'espoir de vraiment gagner si la Symphonie devait se révéler réellement classique ».

La création de la Symphonie n° 1 « classique » eut lieu le 21 avril 1918 à Pétrograd sous la direction du compositeur. Malgré son apparence conservatrice (mais apparence seulement), elle fut l'objet d'une véritable ovation du public.

Le premier mouvement est de structure sonate classique, c'est-à-dire exposition, développement et réexposition. Le développement apparaît après une pause marquée.

Le deuxième mouvement est divisé en trois sections, de forme A-B-A. Son rythme à trois temps l'apparente avec le menuet.

Le troisième mouvement, une gavotte est bien dansant, à quatre temps.

Le dernier mouvement, comme la plupart des derniers mouvements dans le classique est entraînant et puissant. Il mélange la forme du rondo (A-B-A-C-A-D...) avec la structure sonate.


Le Concerto pour violon en ré majeur, opus 19 est le premier des deux concertos pour violon et orchestre de Sergueï Prokofiev. Pendant la composition, Paul Kochanski prodigua des conseils au compositeur qui exploita toutes les possibilités techniques du violon.

Il a été composé en 1916 et 1917, au cours d'une période particulièrement féconde. Son écriture est contemporaine de celle de son opéra Le Joueur, de sa symphonie classique, de son troisième concerto pour piano et de ses troisième et quatrième sonates pour piano. Cette période vit également l'aboutissement de la révolution russe que le compositeur vécut à Saint-Pétersbourg, devenu Petrograd, puis dans le Caucase.

Sa première n'eut cependant lieu que le 18 octobre 1923, à Paris sous la direction de Serge Koussevitzky, Marcel Darrieux étant le soliste et le premier violon de l'orchestre. Joseph Szigeti fut, par la suite, un défenseur important de l'œuvre1.

La structure de la partition est inhabituelle, deux mouvements lents entourant une partie rapide, centrale. La composition se caractérise par la fréquente rupture puis reprise de ses lignes mélodiques et la combinaison d’une écriture rythmique très serrée avec une respiration naturellement chantante. Outre ses exigences techniques, l’œuvre, malgré tous ses détours, demande à l’interprète de ne pas perdre le fil de l’unité supérieure de ton qui l’anime.


La Symphonie en ré mineur, opus 40 est la seconde des sept symphonies de Sergueï Prokofiev, écrite en 1924.

Elle est représentative du style urbaniste, est l’œuvre la plus « avant-gardiste » du compositeur, qui la surnommait d'abord, non sans fierté, « la symphonie de fer et d'acier » avant d'en rejeter, sur le tard, l'aspect trop compact de la structure et de l'orchestration ainsi que le caractère excessivement démonstratif, et de projeter de la remanier ainsi qu'il l'avait fait avec sa Quatrième symphonie (ce projet ne put se concrétiser).

Elle a été écrite près de huit ans après sa première symphonie et quatre ans avant sa troisième. Elle est contemporaine de sa suite symphonique extraite de son opéra L'Amour des trois oranges. Il s'agit d'une commande du chef d'orchestre Serge Koussevitzky. Prokofiev s'est inspiré de Pacific 231 d'Arthur Honegger pour l'orchestration. La structure de l'œuvre est issue de celle de la sonate pour piano nº 32 de Beethoven1, composée, comme sa symphonie, d'un mouvement classique suivi par un thème et variations. Un troisième mouvement était initialement prévu, jamais écrit. De même, il existe une version simplifiée mais inachevée, de cette œuvre, notée comme son op. 136.

L’œuvre a été créée à Paris le 6 juin 1925 sous la direction de Serge Koussevitzky, et elle était destinée à choquer un public considéré comme frileux alors même que la ville accueillait une bonne partie de la modernité musicale européenne (le Groupe des Six, Igor Stravinski, Maurice Ravel...). La réception fut assez mitigée et Prokofiev, lui-même, fut assez critique quant à sa partition.

La structure en deux mouvements de durée et de caractère foncièrement dissemblables (un allegro et une suite de variations) est calquée sur l’Opus 111 de Ludwig van Beethoven et dévoile, malgré toute la posture « barbare », la conscience d’un héritage musical à assumer et d’une dette à honorer.
Allegro ben articolato

D'une durée d'environ 10 minutes, il s'agit de l'exemple le plus extrême de « machinisme musical », et le mouvement le plus contrapuntique et le plus dissonant écrit par Prokofiev.

Thème et variations
D'une durée d'environ 25 minutes, il est basé sur un thème d'origine chinoise. Le mouvement se distingue par le caractère systématiquement étrange de ses tonalités et son ambiance lyrique et mystérieuse. Le thème lui-même est Andante et il est suivi de six variations :
- L’istesso tempo
- Allegro non troppo
- Allegro
- Larghetto
- Allegro con brio
- Allegro moderato

L'œuvre se termine par une coda reprenant intégralement le thème en Andante molto, Doppio movimento.

Salle Tchaïkovski, Moscou

Au début des années 1900, là où se trouve aujourd’hui la Salle de concert Tchaïkovski, était le Théâtre des miniatures Bouffe de Charles Aumont, célèbre pour ses actes burlesques. Il a ensuite été remplacé par le théâtre de « genre facile » d'Ignaty Zon. Suite à la Révolution de 1917 et à la nationalisation subséquente, dans ce bâtiment s’est établi le théâtre dirigé par le grand réformateur de l’art théâtral Vsevolod Meyerhold. Au début des années 1930 le bâtiment a commencé à être remodelé spécialement pour Meyerhold. Une équipe d'architectes ambitieux, dirigés par Alexey Shchusev, a travaillé au projet de remodelage. Dans la conception de Meyerhold, l'auditorium devait rappeler un ancien amphithéâtre grec. Le plafond sphérique du dôme s’ouvrait par beau temps et la scène pouvait être abaissée ou soulevée lorsque la décoration changeait. Cependant, en 1938 le théâtre de Meyerhold a été fermé et le nom même du directeur a été interdit pendant des décennies. Le bâtiment inachevé devient propriété de la Philharmonie de Moscou. Après la nouvelle reconstruction du théâtre, sa forme inhabituelle avec ses 1535 places et le plafond sphérique, comme un planétarium, seraient les seuls éléments qui nous rappellent Meyerhold. Le bâtiment, équipé d'un grand orgue, est devenu un lieu prestigieux pour les concerts de musique classique. Depuis 1940, la Salle Tchaïkovski a également servi d'espace de répétition et de concert au célèbre Ensemble de danse folklorique Igor Moiseev. Le lobby de la station de métro Mayakovskaya, reconnu comme un point de repère architectural précieux, est intégré dans le coin de l'immeuble.

Denis Kozhukhin

Denis Kozhukhin a été lancé sur la scène internationale après avoir remporté le premier prix au Concours Reine Elisabeth 2010 à Bruxelles à l'âge de 23 ans. Il a rapidement établi une réputation formidable et a déjà participé à de nombreux festivals parmi les plus prestigieux, y compris le Verbier Festival, où il a remporté le Prix d'Honneur en 2003, Progetto Martha Argerich à Lugano, Klavier- Festival de la Ruhr, Rheingau Festival de musique, Jerusalem International Chamber Music Festival, Festival International de Santander, Carnegie Hall, Gewandhaus de Leipzig, la Herkulessaal de Munich, Rotterdam De Doelen, Concertgebouw d'Amsterdam, Auditorio Nacional de Madrid, Accademia Nazionale di Santa Cecilia Milan, Palau de la Música de Valence, Théâtre du Châtelet et de l'Auditorium du Louvre à Paris.

Dans la saison 13/14, Kozhukhin a été invité par le Radio Symphony Francfort avec Alsop, Philharmonia avec Temirkanov, Oslo Philharmonic avec Hrusa, l'Orchestre National du Capitole de Toulouse avec Kristjan Järvi, Yomiuri Nippon Symphony avec Sinaisky, philharmonique royal de Stockholm avec Payare, Royal Liverpool Philharmonic avec Gulberg-Jensen, Hallé avec Ryan Wigglesworth, BBC Scottish Symphony avec Dausgaard et l'Orchestre National de Belgique avec Boreyko. En Février 2014, Kozhukhin sera également soliste de Temirkanov sur sa tournée américaine avec le Philharmonique de Saint-Pétersbourg comprenant des concerts au Carnegie Hall.

En 2014/15, Kozhukhin fait ses débuts avec le Chicago Symphony Orchestra / Morlot, Philadelphia Orchestra / Denève, BBC Symphony Orchestra / Oramo, Houston Symphony Orchestra / Hrusa et Orquestra do Estado Sinfônica de São Paulo / Alsop; Kozhukhin visitera également la Chine avec le BBC Scottish Symphony Orchestra.

En récital, Kozhukhin fera sa première apparition à la Master Series de Pianistes au Concertgebouw, la Tonhalle, Wigmore Hall, le Festival international de piano au Théâtre Mariinsky, Mecklembourg-Poméranie festival et le Festival Dvorak Prague.

Né à Nijni Novgorod, en Russie, en 1986 dans une famille de musiciens, Denis Kozhukhin a commencé ses études de piano à l'âge de quatre ans avec sa mère. Comme enfant, il fréquenta l'école Balakirev of Music, où il a étudié sous Natalia Fisch. De 2000 à 2007, Kozhukhin a été élève à l'École de Musique Reina Sofía à Madrid avec Dimitri Bashkirov  et Claudio Martinez-Mehner.

Après ses études à Madrid, Kozhukhin a été invité à étudier à l'Académie de Piano au lac de Côme où il a reçu une bourse de Fu Cong, Stanislav Youdénitch, Peter Frankl, Boris Berman, Charles Rosen et Andreas Staier. Il a terminé ses études avec Kirill Gerstein à Stuttgart. Kozhukhin a également reçu le 1er Prix Vendôme à Lisbonne en 2009, et 3e Prix au Concours international de piano de Leeds en 2006.

Kozhukhin est un musicien de chambre engagé et a travaillé avec, entre autres, Leonidas Kavakos, Renaud et Gautier Capuçon, Julian Rachlin, le Jerusalem Quartet, Pavel Haas Quartet, Radovan Vlatkovic, Jörg Widmann et Alisa Weilerstein.

Leonidas Kavakos

Leonidas Kavakos (né le 30 octobre 1967) est un violoniste grec. Il est l’un des virtuoses du violon les plus recherchés et il joue régulièrement avec les principaux orchestres du monde ainsi qu’en récital.

Né à Athènes dans une famille de musiciens, Kavakos commença l’étude du violon à l’âge de cinq ans. Il poursuivit ses études au Conservatoire national de Grèce avec Stelios Kafantaris. Une bourse de la Fondation Onassis lui permit ensuite d’assister aux cours de Josef Gingold à l’université d’Indiana. Il fit son premier concert au Festival d’Athènes en 1984. L’année suivante, à l’âge de 18 ans, alors qu’il était le plus jeune participant, il gagna le concours international de violon Jean Sibelius à Helsinki et en 1986 il obtint la médaille d’argent du concours international de violon d’Indianapolis. Il remporta aussi les premiers prix de la Naumburg Competition à New York en 1988 et du concours de violon Paganini la même année, le tout avant l’âge de 21 ans.

Après le concours d’Helsinki, la réputation de Kavakos s’est vite établie en Europe. Il joue maintenant dans les principales salles de concert du continent, avec des orchestres de calibre mondial, incluant l’Orchestre philharmonique de Berlin et l’Orchestre philharmonique de Vienne. Il a joué dans plusieurs festivals, notamment ceux de Verbier, de Salzbourg où il a joué la première fois en 1994, de Lucerne et le Stars of White Nights. Depuis 1992, où il a interprété le concerto de Stravinsky au London Proms, il a joué partout en Grande-Bretagne avec de nombreux orchestres.

Kavakos a fait ses débuts aux États-Unis en 1986 et donné divers récitals dans le pays l’année suivante. Il fait maintenant des tournées annuelles en Amérique du Nord et joue avec d’importantes formations dont les orchestres symphoniques de Chicago et de Montréal.
Asie

Kavakos a fait un début remarqué au Japon en 1988 incluant un récital au Casals Hall de Tokyo. Il a par la suite fait des tournées au Japon avec le English Chamber Orchestra et donné des concerts avec l'Orchestre symphonique métropolitain de Tokyo et le Nouvel orchestre philharmonique du Japon.

Après avoir gagné le concours Sibelius, Kavakos emporta une autre récompense prisée liée à Sibelius, le Gramophone Concerto of the Year Award pour la première mondiale sur l’étiquette BIS du concerto de violon de Sibelius autant dans sa version finale que dans la version originale de 1903-04. Il a enregistré plusieurs autres œuvres pour Delos et Finlandia, notamment celles de Debussy, Paganini, Schubert, Tchaikovsky, Wieniawski and Ysaÿe. En 2006, il a enregistré pour Sony/BMG cinq concertos de violon et une symphonie de Mozart comme soliste et chef d’orchestre de la Camerata Salzburg.

Kavakos est un interprète accompli de musique de chambre. Non seulement participe-t-il à de nombreux festivals internationaux, mais il présente son propre festival annuel de musique de chambre dans sa ville natale d’Athènes.
Direction d’orchestre

Kavakos est aussi chef d’orchestre. Il a été nommé principal artiste invité de la Camerata Salzburg en 2001, puis directeur artistique de 2007 à 2009, succédant à Sir Roger Norrington.

Kavakos avait joué sur un Stradivarius "Falmouth" de 1692 jusqu'au mois de février 2010, il joue maintenant le Stradivarius "Abergavenny" de 1724, et il possède trois violons modernes.

Valery Gergiev

Valery Gergiev est un des chefs d’orchestre les plus charismatiques de notre époque. Initié à la musique par le piano, il étudie la direction d’orchestre au Conservatoire de Léningrad (Saint-Pétersbourg) dans la classe du célèbre pédagogue Ilya Musin. Après un début sur la scène de l’Opéra Kirov (aujourd’hui le Théâtre Mariinsky), il y est nommé chef assistant de Yuri Temirkanov, et peu après il débute une carrière internationale qui prend rapidement son envol et le mène sur les scènes les plus prestigieuses, de Londres à New York, en passant par Vienne et Paris.

Depuis 1988, alors âgé de seulement 35 ans, il est à la tête du Théâtre Mariinsky, dont il a considérablement élargi et modernisé le répertoire : les classiques du répertoire lyrique (Mozart, Verdi, Puccini, Richard Strauss, Britten) côtoient les créations et les grandes pages du répertoire russe (Moussorgski, Tchaïkovski, Chostakovich, Prokofiev), sans oublier les compositeurs incontournables du XXe siècle (Messiaen, Dutilleux, Gubaidulina ou Giya Kancheli).

Valery Gergiev continue à diriger plus de 200 concerts par an, ainsi que des festivals en Russie et ailleurs (Stars des Nuits blanches de Saint-Pétersbourg), participe aux jurys de différents concours et s’engage auprès des jeunes interprètes et compositeurs. Très exposé médiatiquement, il a été nommé Artiste de l’UNESCO pour la paix, a pris position dans des conflits politiques (le conflit entre la Russie et l’Ossétie du Sud), mais s’est également impliqué dans différents projets à vocation sociale liés à la musique (Building on Excellence: Orchestras for the 21st century au Royaume-Uni). Il a reçu de nombreuses récompenses pour l’ensemble de sa carrière.

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