Kintsugi

Détours de Babel Jazzee 16

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Kintsugi
Kakushin Nishihara / Serge Teyssot-Gay / Gaspar Claus
Musique traditionnelle japonaise revisitée

Kakushin Nishihara : Chant et biwa
Serge Teyssot-Gay  : Guitare
Gaspar Claus : Violoncelle
Thomas Rabillon  : Création vidéo

Le Kintsugi est un art japonais qui vise à sublimer, au moyen d’une laque saupoudrée d’or, la réparation d’un objet brisé. Les traces de cette réparation deviennent alors d’harmonieux témoins d’un passé et de l’histoire de l’objet, marquant ainsi son entrée dans un nouveau cycle, sa renaissance au monde. Le Kintsugi s’apparente à une philosophie.

Kintsugi est aussi la rencontre de trois musiciens dont les horizons hétéroclites se croisent sur la crête d’une histoire japonaise tirée du fond des âges. Comme un objet ancien patiné par les vents et les embruns du temps, l’épopée de Yoshitsune, seigneur de guerre de l’époque des samouraïs, nous est rapportée par Kakushin Nishihara. Egérie post-moderne et underground, cette artiste tokyoïte fait preuve d’une maîtrise inouïe de son art dans sa forme la plus respectueuse d’une tradition rêche, sauvage et précise. Sa voix et les cinq cordes de son biwa ressuscitent les yokaïs et les samouraïs d’une époque qui disparaîtra le jour où elle ne sera plus chantée.

Kakushin Nishihara interprète les trois mouvements de ce chant avec une solidité d’airain, traversant la tempête dont l’enveloppent Serge Teyssot-Gay et Gaspar Claus de leurs guitare électrique et violoncelle, sous les lumières et projections des vidéos de Thomas Rabillon. Lequel est un cinéaste d’une sensibilité très proche de Serge et Gaspar depuis plusieurs années.

Détours de Babel

Point de convergence de toutes ces actions, le festival Détours de Babel se déploie chaque printemps durant trois semaines dans toute l’agglomération grenobloise et en Isère en s’associant avec les théâtres et salles partenaires, mais en investissant également l’espace public, les musées et lieux de patrimoine, les sites naturels, les lieux de proximité et espaces de vie. Plus de 130 rendez-vous, dont 90 concerts et spectacles proposés au public dans 38 lieux d’accueil répartis à Grenoble et dans 20 communes de l’Isère.

Volontairement transversal, le festival fait le pari de créer un pont entre les musiques dites savantes et celles dénommées actuelles. Il met en scène une approche « transculturelle » de la création contemporaine d’aujourd’hui pour un large public, au delà des genres et des esthétiques. De la musique ancienne aux écritures contemporaines, de la musique de chambre aux œuvres symphoniques, des musiques traditionnelles au jazz, du théâtre musical à l’opéra, des performances aux installations, plus de 80 concerts et spectacles sont présentés chaque année dans plus de 30 lieux de l’Isère, dont de nombreux en création.

Kakushin Nishihara

C’est à l’âge de 17 ans que Kakushin Nishihara découvre le biwa, un luth millénaire et devient la dernière disciple de la virtuose Kinshi Tsuruta.
Musicienne, chanteuse et plasticienne, Kakushin Nishihara malmène l’austérité du répertoire avec des vidéos intrigantes de bouches circulaires. Les Yureï des Samouraïs restent sans voix. Pas Kakushin…
Kakushin Nishihara se produit également en trio avec la formation Trio Kintsugi avec Gaspar Claus au violoncelle et Serge Teyssot-Gay à la guitare.

Serge Teyssot-Gay

Serge Teyssot-Gay, né le 16 mai 1963 à Saint-Étienne dans la Loire, est un guitariste français, cofondateur du groupe Noir Désir en activité entre 1980 et le 29 novembre 2010. Il a également créé les groupes Zone libre et Interzone.

Serge Teyssot-Gay naît à Saint-Étienne, mais déménage dans sa petite enfance pour Bordeaux, lorsque sa mère, secrétaire, vient s'installer après sa séparation avec son mari en 19641. Il se découvre l'envie de jouer de la guitare en écoutant Django Reinhardt à l'âge de neuf ans. Ses influences de jeunesse sont AC/DC, les Stooges, le Gun Club2. Il rencontre Bertrand Cantat et Denis Barthe à Bordeaux où ils étudient tous au lycée Saint-Genès et forment le groupe Noir Désir. Avec Vincent Leriche le premier bassiste, Serge Teyssot-Gay quitte le groupe à cette époque durant quelques mois avant de revenir en 19852.

Avec le succès de Noir Désir en 1987, il devient un élément central de la création musicale du groupe tout en s'engageant ponctuellement, dès 1996, dans des projets solos ou expérimentaux de collaboration avec des musiciens ou écrivains venant d'autres horizons que celui du rock. Il met en musique des textes littéraires (Georges Hyvernaud, Lydie Salvayre, Bernard Wallet, Attila Jozsef, Stig Dagerman, Vladimir Maïakovski, Allen Ginsberg, Krzysztof Styczynski, Mike Ladd, Michel Bulteau, Saul Williams...).

À la suite de l'arrêt de Noir Désir en 2003, Serge Teyssot-Gay crée en 2005 le duo Interzone avec le oudiste syrien Khaled Aljaramani rencontré à Damas lors d'une tournée de Noir Désir en avril 20022, avec qui il réalise trois albums. Sa rencontre avec Marc Sens (guitare) et Cyril Bilbeaud (batterie) donne naissance également au trio Zone libre. Ils ont réalisé ensemble la bande-son du film Magma de Pierre Vinour, et ajouté à leur free-rock des textes et voix de rappeurs de la scène française : Hamé (La Rumeur), Casey, B. James.

Il travaille également en duo avec le peintre Paul Bloas à la réalisation d'une performance peinture/guitare intitulée « Ligne de Front ». Il participe au projet SleepSong du New-Yorkais Mike Ladd sur la guerre « à partir des témoignages de vétérans des conflits afghan et irakien ». Depuis janvier 2012, il joue en duo avec la contrebassiste de jazz Joëlle Léandre, ainsi qu'avec Carol Robinson et Étienne Bultingaire. Il joue régulièrement des ciné-concerts en duo avec Cyril Bilbeaud sous le nom de Zone Libre.

Depuis 2013, il joue avec le musicien Loup Barrow (cristal baschet et séraphin), parmi les collaborations suivantes :

    « Debout dans Les Cordages », extraits du Cahier d'un Retour au Pays Natal d'Aimé Césaire, avec la participation de Marc Nammour à la voix.

    Zone Libre PolyUrbaine, intégrant les poètes rappeurs Mike Ladd et Marc Nammour, mixant riffs du rock, flows du rap, rythmes impairs et polyrythmies.

    Kit de Survie (En Milieu Hostile), où Médéric Collignon et Akosh Szelevényi rejoignent le line up de PolyUrbaine. (respectivement aux bugle et saxophone).

 

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