Orchestre Symphonique de Montréal - Lieder Romantiques

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R. Wagner, Tristan und Isolde, Prélude et « Liebestod »
A. Schoenberg, La nuit transfigurée
F. Schubert, Symphonie no 8 en si mineur, D. 759, « Inachevée »
R. Strauss, Quatre derniers lieder

Miah Persson, soprano
Orchestre Symphonique de Montréal
Kent Nagano, chef d’orchestre

Miah Persson, soprano

Les liens entre poésie et musique sont souvent très intimes, comme en témoigne trois des quatre œuvres au programme ici. Schoenberg n’a pas encore 25 ans quand, à l’été 1899, il rencontre Mathilde Zemlinsky, pour qui il composera en moins de trois semaines sa Nuit transfigurée sur des poèmes de son ami Dehmel. Wagner mettra lui-même en vers la légende médiévale celtique de Tristan et Iseut dans ce qui deviendra l’une des plus importantes réalisations du théâtre lyrique occidental. Testament musical de Strauss d’après des textes de Hesse et Eichendorff, Les Quatre derniers lieder, interprétés ici par la soprano suédoise Miah Persson, se veulent une évocation du cycle de la vie, souvent trop courte, comme en témoigne l’« Inachevée » de Schubert.

Les œuvres entendues au début et en conclusion du programme de ce soir sont signées par deux compositeurs allemands, et encadrent deux partitions de musiciens viennois. Ces quatre créateurs ont bien sûr connu Vienne, épicentre légendaire du monde musical depuis l'époque de Mozart et de Haydn (soit la fin du 18e siècle), mais seuls Schubert et Schoenberg y sont nés. Une autre filiation réunit ces ascendances allemande et viennoise : la Nuit transfigurée de Schoenberg est en lien direct avec le Tristan et Isolde de Wagner, tant pour sa trame que pour son langage musical pétri de romantisme et à l'expressivité exacerbée.

Richard Wagner
Né à Leipzig, le 22 mai 1813
Mort à Venise, le 13 février 1883

Prélude et « Liebestod » de Tristan et Isolde
En 1857, Wagner cesse de travailler à sa colossale tétralogie opératique, l'Anneau du Nibelung, pour se consacrer plutôt à une partition plus courte et qu'il désire plus simple et accessible. Il espère également que cette nouvelle œuvre scénique lui procurera rapidement des revenus dont il a grandement besoin. Mais il en sera autrement du destin de Tristan et Isolde. Après avoir demandé deux ans de travail à Wagner, sa création n'aura lieu qu'en 1865 à Munich, six ans après sa complétion. De fait, cette œuvre s'avérera être l'une des plus longues, des plus complexes, des plus difficiles d'accès et, pour le public du milieu du 19e siècle habitué aux divertissements de Meyerbeer et de Rossini, l'une des créations les plus incompréhensibles de l'histoire de l'opéra.
Tristan et Isolde reste à ce jour l'une des partitions les plus révolutionnaires jamais conçues. Cela pour bien des raisons, notamment son langage harmonique au chromatisme très développé, le fait que sa trame est presque exclusivement composée d'états psychologiques au lieu d'événements extérieurs, ainsi qu'à cause de l'intensité exceptionnelle des émotions qu'elle représente musicalement. L'amour que se vouent Tristan et Isolde est si douloureusement intense et dévorant, son pouvoir infini le rendant si insoutenable, qu'il ne peut trouver son aboutissement que dans la mort. Le Prélude et le « Liebestod » (Mort d'amour) constituent les premières et les dernières pages de l'opéra. De fait, elles synthétisent l'essence psychologique de l'œuvre de quatre heures et Wagner lui-même a approuvé leur couplage pour en permettre l'exécution en concert.

Arnold Schoenberg
Né à Vienne, le 13 septembre 1874
Mort à Los Angeles, le 13 juillet 1951

Verklärte Nacht, op. 4 (La nuit transfigurée)
Le sextuor à cordes La nuit transfigurée (1899) est la première œuvre d'importance de Schoenberg, amorçant du coup chez lui le cycle des œuvres de maturité. C'est le Quatuor Rosé et deux musiciens additionnels qui en donnèrent la première audition à Vienne, le 18 mars 1902. En 1917, Schoenberg retravailla l'instrumentation originale (paires de violons, d'altos et de violoncelles) pour en tirer une version pour orchestre à cordes. En 1943, il révisa cette seconde mouture pour lui donner la forme sous laquelle nous entendons l'œuvre le plus souvent à notre époque, en réduisant certaines des indications concernant l'interprétation et en allégeant certains passages à l'orchestration plus chargée. La majorité des mélomanes considèrent que les sonorités plus denses fournies par l'orchestre à cordes magnifient l'intensité émotionnelle de la musique. Les amateurs de ballet connaissent aussi La nuit transfigurée sous le titre Pillar of Fire, dans la chorégraphie d'Anthony Tudor.
La partition est une lecture musicale du poème Zwei Menschen (Deux êtres) de Richard Dehmel (1863-1920), poète et dramaturge allemand réputé à son époque. Le texte met en scène deux amoureux, en promenade dans les bois sous les lueurs de la lune. La femme fait à l'homme un terrible aveu : elle porte un enfant, dont il n'est pas le père. L'homme affirme que cet enfant ne sera pas un fardeau pour lui, que la sincérité et la profondeur de son amour pour elle feront aussi de cet enfant le sien. Une étrange radiance vient alors métamorphoser l'air frais de la nuit avant que, dans la chaleur de leur amour, le couple ne fasse de cet enfant le « leur ».
On peut considérer La nuit transfigurée comme un drame sans mots ou une narration en musique et sans doute vaut-il mieux laisser à chaque mélomane l'imagination des détails de sa trame. Schoenberg y exprime par la musique une immense gamme d'émotions, comme l'angoisse, la peur, la tendresse, le pardon, l'intimité et l'extase, à même un environnement naturel envoûtant. Dehmel lui-même, après avoir entendu la musique de Schoenberg, déclara: « J'avais d'abord l'intention de suivre les motifs de mon texte dans son œuvre, mais j'y ai vite renoncé, tant j'étais sous le charme de la musique. »
 

Franz Schubert
Né à Vienne, le 31 janvier 1797
Mort à Vienne, le 19 novembre 1828

Symphonie en si mineur, « Inachevée », D. 759
Après avoir travaillé à sa Symphonie en si mineur à l'automne 1822, Schubert porta ses énergies vers sa Fantaisie en do majeur, dite « Wanderer ». Lorsque, en avril 1823, la Société de musique styrienne de Graz lui décerna un diplôme honorifique (une des rares manifestations de reconnaissance publique lui ayant étant accordée de son vivant), Schubert, pour exprimer sa gratitude, fit cadeau à cet organisme de sa symphonie restée inachevée. Selon toute vraisemblance, Schubert voulait en terminer la composition, mais désirait offrir à la Société une nouvelle œuvre d'envergure, fut-elle incomplète. La Symphonie passa ainsi aux mains de particuliers pour ne réapparaître qu'en 1860, 32 ans après la mort du compositeur. Il allait ensuite falloir cinq années de plus avant que l'œuvre ne soit enfin créée, sous la direction de Johann Herbeck, dans la grande Redoutensaal du Palais de Hofburg, à Vienne.

La mélancolie, le désir et la tristesse imprègnent le discours musical, entre de lumineux épisodes de rédemption mélodique. La symphonie s'amorce dans le mystère d'un thème exprimé aux cordes graves. Les violons font ensuite entendre un doux murmure, auquel se greffent le hautbois et la clarinette. Les violoncelles chantent – comment feraient-ils autrement ? – le deuxième sujet évoquant les courbes d'une valse. Ces idées sont ensuite développées et portées vers un intense climax. Le deuxième mouvement commence par un thème d'une douceur infinie, suivi par l'ascension lente et plaintive d'un thème d'abord entendu à la clarinette. Ce matériau est amené vers un sommet d'intensité dramatique, cela à deux reprises. Le mouvement trouve sa conclusion dans la lumière d'une sérénité bienveillante.
 

Richard Strauss
Né à Munich, le 11 juillet 1864
Mort à Garmisch-Partenkirchen, le 8 septembre 1949

Quatre derniers lieder
C'est comme innovateur et moderniste radical que s'est fait connaître Richard Strauss au début de sa carrière, mais ses œuvres tardives allaient manifester l'ascendance d'un esprit beaucoup plus conservateur. En un sens, il bouclait ainsi la boucle, car c'est dans l'héritage de la tradition de Mendelssohn et de Schumann qu'il avait composé ses premières partitions à l'adolescence. Toutefois, le corpus de ses œuvres de maturité n'en reste pas moins unique. Non seulement le langage harmonique y est-il beaucoup plus raffiné, mais la musique y est profondément imprégnée d'une aura de confiance tranquille, de paix, de résignation, si ce n'est parfois de lassitude. On a longtemps cru que les Quatre derniers lieder constituaient les ultimes pages composées par Strauss, mais en 1984 un autre chant, intitulé Malven, refit surface. Nous savons toutefois que cette pièce n'a jamais été destinée à faire partie des Quatre derniers lieder, dont l'appellation est donc restée la même.
Vers la fin de 1946, Strauss découvrit un poème du grand poète allemand Joseph von Eichendorff intitulé « Im Abendrot ». Strauss fut saisi par la beauté des images de ce texte, mais aussi par le fait qu'il était en pleine adéquation avec sa propre situation. L'heure était en effet venue pour lui et son épouse Pauline de poser un regard rétrospectif sur leurs vies, avec leurs joies et leurs peines, leurs bonheurs et leurs angoisses. Dans le sentiment crépusculaire de leur âge avancé (Strauss avait alors plus de 80 ans), ils étaient tous deux résignés à leur propre fin. Strauss nota les esquisses du chant destiné à ce poème au cours de l'hiver 1946-1947 et en réalisa l'accompagnement orchestral au début de 1948. « Im Abendrot » a été conçue comme une œuvre isolée mais semblait appeler un prolongement musical. Strauss trouva les textes additionnels dont il avait besoin dans un recueil de poésie de Hermann Hesse. Trois nouveaux chants furent donc composés, pour constituer l'ensemble des Quatre derniers lieder, dont Kirsten Flagstad donna la première audition le 22 mai 1950 à Londres, sous la direction de Wilhelm Furtwängler.


 

Maison Symphonique de Montréal

Une nouvelle résidence pour l'OSM

La Maison symphonique de Montréal est la nouvelle résidence de l'Orchestre symphonique de Montréal. Elle a été inaugurée le 7 septembre 2011 par l'OSM sous la gouverne de son directeur musical, Kent Nagano.

La réalisation de cette salle a été rendue possible grâce au gouvernement du Québec, qui en assume également les coûts, dans le cadre d’un partenariat public-privé avec SNC-Lavalin, par l’entremise de sa filiale Groupe immobilier Ovation. L'acoustique et la scénographie de la salle portent la signature de la firme Artec Consultants Inc., dirigée pour ce projet par Tateo Nakajima. Son architecture a été réalisée par un consortium constitué de Diamond and Schmitt Architects et Aedifica architectes, dirigé par Jack Diamond.

 

La Construction de la nouvelle résidence de l'OSM - Quelques dates marquantes

  • Le gouvernement du Québec engage en 2005 les spécialistes de la firme Artec comme acousticiens et scénographes pour l'élaboration du projet.
  • En juin 2006, le premier ministre Jean Charest et la ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la région de Montréal, Line Beauchamp, annoncent la construction de la salle de concert.
  • Suite à un processus de sélection, le gouvernement du Québec signe en avril 2009 une entente de partenariat jusqu'en 2038 avec Groupe immobilier Ovation, filiale de SNC-Lavalin, pour la conception, la construction, le financement, l’exploitation et l’entretien de la future salle.
  • Au printemps 2009, les travaux de démolition de l'ancien stationnement souterrain, situé sur le site de la future salle, débutent.
  • La construction de la salle commence à l'automne 2009.
  • À l'été 2010, les travaux de structure sont achevés.
  • Le 7 septembre 2011, l'OSM inaugure sa nouvelle résidence. 

 

Découvrez quelques caractéristiques de la Maison symphonique de Montréal

  • La nouvelle salle peut accueillir jusqu’à 2100 spectateurs assis, dont 200 sièges disponibles pour des spectateurs dans la section du chœur, lorsque celle-ci n'est pas utilisée.
  • La scène peut accommoder jusqu’à 120 musiciens et un chœur de 200 voix.
  • L’auditorium est de type « shoebox », se distinguant entre autres par sa géométrie relativement étroite, haute et longue, ainsi que par la présence de sièges sur plusieurs niveaux de balcons et entourant la scène. Ces caractéristiques géométriques sont à la base de la qualité acoustique supérieure de la salle et offrent une relation intime entre les artistes et le public.
  • L'auditorium répond au critère de bruit N1, selon lequel le niveau de bruit de fond dans la salle n'est pas perceptible à l'oreille humaine. Ceci est atteint par la création d’une « boîte dans une boîte » : l'auditorium est complètement séparé structuralement du reste du bâtiment et est déposé sur des isolateurs acoustiques en caoutchouc qui empêchent la transmission des vibrations provenant de l’extérieur. Les murs en construction lourde de la boîte intérieure empêchent de plus la transmission des bruits extérieurs. Les systèmes électriques et mécaniques sont eux aussi conçus pour ne générer aucun bruit audible.
  • L’auditorium est conçu principalement pour des performances musicales acoustiques pouvant accommoder, grâce aux systèmes réglables de l'auditorium, toute l'étendue du répertoire d'un orchestre symphonique, ainsi que de la musique de chambre. Les systèmes réglables  permettent d'adapter la taille de la scène au nombre d’artistes et de régler l'environnement acoustique grâce à des réflecteurs et à des rideaux motorisés. Une utilisation secondaire est toutefois prévue pour d'autres types de prestations, telles que des performances et des événements amplifiés.
  • La configuration du volume de l'auditorium, les angles des murs, leurs courbes, la disposition des colonnes, la forme des façades des balcons et la répartition de l'auditoire contribuent à assurer une expérience supérieure, en termes de visibilité et d'acoustique, à chacun des sièges de la salle.
  • Toutes les surfaces de l'auditorium sont recouvertes de bois. Le bois de hêtre du Québec est utilisé à la fois pour ses propriétés acoustiques et visuelles.
  • La conception de l'orgue de l'OSM fait partie intégrante de l'auditorium : l’agencement des tuyaux constitue le point de rencontre entre architecture et musique. L'orgue est fabriqué au Québec par Casavant Frères, qui en a élaboré la conception visuelle en collaboration avec les architectes Diamond and Schmitt et Ædifica.
  • La salle est certifiée par le sceau de construction LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) favorisant les choix durables pour ce qui est de la qualité de l’environnement et de l’aménagement écologique du site. 
  • 1600 rue Saint-Urbain Montréal (Québec)
  • web

Orchestre Symphonique de Montréal

Depuis sa fondation en 1934, l'Orchestre symphonique de Montréal s'est illustré à titre de chef de file de la vie symphonique canadienne et québécoise. Ambassadeur culturel de premier plan, l'Orchestre a acquis une réputation des plus enviables sur la scène internationale grâce à la qualité de ses nombreux enregistrements et tournées. L'OSM poursuit cette riche tradition sous la gouverne de son directeur musical Kent Nagano, tout en se distinguant par une programmation novatrice qui vise à actualiser le répertoire symphonique et consolider l'ancrage de l'Orchestre au sein de sa communautéL

L'excellence et la vision de l'OSM ont été façonnées par ses directeurs musicaux : Wilfrid Pelletier, Montréalais de naissance et premier directeur artistique de l’Orchestre, Désiré Defauw, Igor Markevitch, Zubin Mehta, sous la direction duquel l’Orchestre donna ses premiers concerts en Europe, Franz-Paul Decker, Rafael Frühbeck de Burgos, Charles Dutoit, dont la collaboration avec l’Orchestre dura près de 25 ans et mena ce dernier à s’illustrer sur la scène internationale, et, depuis septembre 2006, Kent Nagano.

Les directeurs musicaux de l'OSM: Wilfrid Pelletier (1935-1941), Désiré Defauw (1941-1953), Igor Markevitch (1957-1961), Zubin Mehta (1961-1967), Franz-Paul Decker (1967-1975), Rafael Frühbeck de Burgos (1975-1976) Charles Dutoit (1977-2002), Kent Nagano (2006- )

Au fil des ans, l’OSM s'est produit lors de plus d’une quarantaine de tournées et d’une trentaine de sorties nationales et internationales. L’OSM a entre autres effectué dix tournées en Asie, onze tournées en Europe et trois en Amérique du Sud. Sous la direction de Kent Nagano, l'Orchestre a présenté un concert au Théâtre du Châtelet à Paris (2006), a effectué sa première tournée pancanadienne (2007) et, en septembre 2008, maestro Nagano et sept musiciens de l'OSM ont effectué une tournée historique au Nunavik, dans le Nord du Québec, interprétant notamment L’histoire du soldat de Stravinsky, narrée en inuktitut. Kent Nagano et l'Orchestre se sont produits au Carnegie Hall de New York (2008 et 2011), où l'OSM a joué presque annuellement de 1982 à 2004, devant des salles combles. Pour la première fois, l’OSM a participé au Festival international d'Édimbourg (2011). Kent Nagano et l’OSM ont effectué une tournée en Amérique du Sud (2013), deux tournées européennes (2009 et 2014) ainsi deux tournées en Asie (2008 et 2014) avec des premiers concerts en Chine pour l’OSM en 2014.

L’OSM a réalisé plus d'une centaine d'enregistrements sous les étiquettes Decca, EMI, Philips, CBC Records, Analekta, ECM et Sony, ainsi que sous sa propre étiquette, lesquels lui ont valu une cinquantaine de prix nationaux et internationaux.

En septembre 2011, l'OSM et maestro Nagano ont inauguré la Maison symphonique de Montréal, nouvelle résidence de l'Orchestre. La réalisation de cette salle de concert a été rendue possible grâce au soutien du gouvernement du Québec. Son acoustique porte la signature de la firme Artec Consultants Inc., tandis que son architecture a été confiée à Diamond Schmitt Architects Inc. en association avec Ædifica Architects.

Inauguré le 28 mai 2014 à la Maison symphonique, le Grand Orgue Pierre-Béique a été généreusement offert à l’OSM par Mme Jacqueline Desmarais. Il a été réalisé par la maison Casavant pour le compte de l’OSM qui en est le propriétaire exclusif, avec la collaboration des architectes Diamond Schmitt + Ædifica pour sa conception visuelle.

L’OSM offre une programmation toujours plus riche à un public varié, comprenant des concerts symphoniques, des récitals, de la musique de chambre, des concerts mettant en lumière le Chœur de l’OSM et le Grand Orgue Pierre-Béique. L’OSM est de plus reconnu pour les projets novateurs qui ont jalonné son histoire. Au cours de la saison 2008-2009, qui marquait le 75e anniversaire de l'Orchestre, l’OSM présentait l'opéra Saint François d’Assise du compositeur Olivier Messiaen, qui s’est vu décerner le Grand Prix (2008) du Conseil des arts de Montréal. La 75e saison a par ailleurs fait l'objet du documentaire Montréal Symphonie, de la réalisatrice Bettina Ehrhardt, nommé Meilleur film canadien lors de l'édition 2010 du Festival International du Film sur l'Art (Montréal). Au cours de la saison 2014-2015, l’OSM présentait en première nord-américaine L’Aiglon, œuvre d’Honegger et Ibert, qui constitue par ailleurs le premier projet d’un partenariat renouvelé avec Decca Classics, maison avec laquelle l’Orchestre a enregistré quelque 80 albums du début des années 1980 au début des années 2000. L’OSM est présent hors de la salle de concert grâce à la diffusion de concerts sur une variété de plateformes, lui permettant de joindre des milliers de mélomanes à travers le monde.

Kent Nagano

Kent Nagano est réputé pour ses interprétations empreintes de clarté, d’élégance et d’intelligence. Il est tout aussi à l’aise avec le répertoire des époques classique, romantique que contemporaine, présentant à des publics du monde entier des musiques nouvelles ou revisitées, et leur offrant une vision nouvelle du répertoire établi. Depuis septembre 2006, il est le directeur musical de l’Orchestre symphonique de Montréal, un contrat renouvelé jusqu’en 2020. Il est également devenu le conseiller artistique et le premier chef invité de l’Orchestre symphonique de Göteborg en septembre 2013. En 2015, il accédera au poste de directeur musical général de l’Opéra d’État et de l’Orchestre philharmonique de Hambourg.

L’un de ses événements marquants à la barre de l’Orchestre symphonique de Montréal fut l’inauguration de la nouvelle résidence de l’Orchestre, la Maison symphonique de Montréal, en septembre 2011. Avec l’OSM, il a interprété les cycles complets des symphonies de Beethoven et de Mahler, Gurre-Lieder de Schönberg, des versions concert de Tannhäuser, Tristan et Isolde et L’Or du Rhin de Wagner, Jeanne d’Arc au bûcher de Honegger, Saint François d’Assise de Messiaen et une série de concerts mettant en lumière des œuvres de Dutilleux (en 2010-2011) et de Boulez (en 2011-2012). Avec l’Orchestre, Kent Nagano a effectué une tournée pancanadienne ainsi que des tournées au Japon, en Corée du Sud, en Europe et en Amérique du Sud. En mars 2014, ils effectueront une tournée d’envergure en Europe, donnant des concerts à Zurich, Berne, Genève, Vienne, Madrid, Oviedo, Cologne, Essen et Munich. Parmi leurs enregistrements, mentionnons L’Idéal de la Révolution française (qui a remporté un prix Juno), la Symphonie no 5 de Beethoven, des chants avec orchestre de Mahler avec Christian Gerhaher et les Concertos pour piano nos 4 et 5 de Beethoven. En plus des Symphonies nos 1 et 7 de Beethoven lancées en mars 2014, les Symphonies nos 3, 6, 8 et 9 de Beethoven sont aussi parues dans le cadre de l’enregistrement de l’intégrale des symphonies du compositeur sur étiquette Sony Classical/Analekta.

Au Bayerische Staatsoper, dont il fut le directeur musical général de 2006 à 2013, Kent Nagano a commandé de nouveaux opéras comme Babylon de Jörg Widmann, Das Gehegede de Wolfgang Rihm et Alice in Wonderland d’Unsuk Chin. Ses nouvelles productions comprennent Boris Godounov et La Khovanchtchina de Moussorgski, Idoménée, Eugène Onéguine, Ariane à Naxos, Die Schweigsame Frau (La Femme silencieuse), les Dialogues des Carmélites, Saint François d’Assise, Wozzeck, Written on Skin de George Benjamin et Der Ring des Nibelungen (L’Anneau du Nibelung). Avec le Bayerisches Staatsorchester, Kent Nagano a effectué des tournées en Europe et au Japon, et ils ont enregistré les Symphonies de Bruckner nos 4, 7 et 8. En janvier 2014, Kent Nagano retournait au Bayerische Staatsoper pour diriger une reprise de Babylon de Widmann.

Chef invité très recherché, Kent Nagano a travaillé avec la plupart des meilleurs orchestres au monde, dont les orchestres philharmoniques de Vienne, de Berlin et de New York, le Chicago Symphony Orchestra, la Staatskapelle de Dresde et la Gewandhaus de Leipzig. Il entretient des liens permanents avec Sony Classical et a aussi enregistré sous étiquettes Erato, Teldec, Pentatone, Deutsche Grammophon et Harmonia Mundi, remportant des prix Grammy pour ses enregistrements de Doktor Faust de Busoni avec l’Opéra National de Lyon, de Pierre et le loup avec l’Orchestre national de Russie et de L’Amour de loin de Saariaho avec le Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin.

Les années 2000 à 2006, durant lesquelles Kent Nagano était directeur artistique et chef d’orchestre principal du Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin, constituèrent une très importante période de sa carrière. Il a interprété Moses und Aron de Schönberg avec cet orchestre (en collaboration avec le Los Angeles Opera) et l’a emmené au Festival de Salzbourg pour y présenter Der König Kandaules (Le Roi Candaule) de Zemlinsky et Die Gezeichneten (Les Stigmatisés) de Schreker, ainsi qu’à la Festspielhaus de Baden-Baden pour y interpréter Parsifal et Lohengrin, dans des productions de Nikolaus Lehnhoff. Ses enregistrements avec le Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin sous étiquette Harmonia Mundi comprennent des œuvres aussi diverses que la Messe de Bernstein, les Symphonies nos 3 et 6 de Bruckner, Christus am Ölberge de Beethoven, les Lieder de Wolf, la Symphonie no 8 de Mahler, Die Jakobsleiter et Friede auf Erden de Schönberg, la Symphonie no 4 de Brahms et les Variations pour orchestre opus 31 de Schönberg. En juin 2006, à la fin de son mandat avec cet orchestre, les membres ont décerné à Kent Nagano le titre de chef d’orchestre honoraire. Au cours des 60 ans d’existence du Deutsches Symphonie-Orchester, il n’est que le deuxième récipiendaire de cet honneur.

Kent Nagano est devenu le premier directeur musical du Los Angeles Opera en 2003, après avoir occupé le poste de premier chef de cet orchestre pendant deux ans. Au sein d’autres opéras, il a notamment dirigé Le Nez de Chostakovitch (Staatsoper de Berlin), Le Coq d’or de Rimski-Korsakov (Châtelet, Paris), Cardillac de Hindemith (Opéra National de Paris), les Dialogues des Carmélites (Metropolitan Opera), et au Festival de Salzbourg, Les Contes d’Hoffmann, Le Roi Candaule de Zemlinsky, Les Stigmatisés de Schreker et la création mondiale de L’Amour de loin de Saariaho. Parmi ses autres créations mondiales, mentionnons A White House Cantata de Bernstein et des opéras de Peter Eötvös (Trois Sœurs) et de John Adams (The Death of Klinghoffer et El Niño).

Né en Californie, Kent Nagano entretient des liens étroits avec sa patrie et fut directeur musical du Berkeley Symphony Orchestra de 1978 à 2008. Il a passé ses jeunes années professionnelles à Boston, y travaillant à l’opéra et comme chef d’orchestre adjoint de Seiji Ozawa, au Boston Symphony Orchestra. Il a joué un rôle clé dans la création mondiale de l’opéra Saint François d’Assise de Messiaen à la demande du compositeur, qui est devenu un mentor et qui lui a même légué son piano. Le succès de Kent Nagano en Amérique a suscité ses nominations en Europe : directeur musical de l’Opéra National de Lyon (1988-1998) et directeur musical de l’Orchestre de Halle (1991-2000).

Prix et distinctions

Récipiendaire d’un doctorat honorifique de l’Université McGill et de l’Université de Montréal, maestro Nagano s’est également vu remettre le titre de citoyen d’honneur en 2007. Il a reçu en 2008 l’Ordre du soleil levant, la plus prestigieuse décoration remise par le gouvernement japonais à un non-Japonais. En 2013, il a été nommé Grand Montréalais par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, en plus d’avoir reçu l’insigne de grand officier de l’Ordre national du Québec.

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