La Faculté, de Christophe Honoré

Festival d'Avignon Dramateek 19

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Ils ont entre dix-sept et vingt ans, se croisent, se parlent, se mentent, s'ignorent, se défient, se droguent et font l'amour. Ils ont leurs territoires : la cité ou le lotissement, le terrain de foot, la faculté. Les codes fonctionnent, les interdits sont dans les non-dits, jusqu'au jour où la tragédie meurtrière vient troubler l'état des choses, faisant exploser les conflits, bouleversant le fragile équilibre de leur microsociété. Meurtre raciste ? Crime sexuel ? Tragédie, quoi qu'il en soit, telle qu'on l'entend dans la Grèce antique, qui traverse la fratrie, qui oppose la loi commune à la loi de la famille. Sous la plume de Christophe Honoré, ces personnages du quotidien deviennent les héros d'un affrontement qui les dépasse et les oblige à s'avouer l'inavouable. C'est ce théâtre d'aujourd'hui, toujours en relation avec celui des origines, qu'Éric Vigner met en scène avec les comédiens de l'Académie, ces jeunes acteurs venus d'ici et d'ailleurs, dignes représentants de la «jeunesse du monde». Un théâtre laboratoire où «la parole métissée» de Christophe Honoré, tout à la fois poétique et concrète, ne reculant jamais devant la crudité, rend compte de la complexité des désirs amoureux, de la peur de la différence, de la violence d'une société troublée menaçant de se désagréger. C'est avec des corps extrêmement vivants et habités d'une parole forte qu'Éric Vigner occupe le plateau du théâtre. Pour un portrait vif et sans fard, qui tient autant du drame que du pamphlet.

Avec Vlad Chirita, Lahcen Elmazouzi, Eye Haidara, Hyunjoo Lee, Tommy Milliot, Nico Rogner, Isaïe Sultan et Scott Turner Schofield, Jutta Johanna Weiss

Cour du Palais des Papes

Festival d'Avignon

Fondé en 1947 par Jean Vilar, le Festival d'Avignon est aujourd'hui l'une des plus importantes manifestations internationales du spectacle vivant contemporain. Chaque année, en juillet, Avignon devient une ville-théâtre, transformant son patrimoine architectural en divers lieux de représentation, majestueux ou étonnants, accueillant des dizaines de milliers d'amoureux du théâtre de toutes les générations (plus de 130 000 entrées). Souvent en vacances et venus de loin, beaucoup de spectateurs séjournent plusieurs jours à Avignon et voient quelques-uns des spectacles parmi la quarantaine d'oeuvres de théâtre, de danse, et aussi d'arts plastiques ou de musique. Le Festival réussit l'alliance originale d'un public populaire avec la création internationale. Avignon, c'est également un esprit : la ville est un forum à ciel ouvert, où les festivaliers parlent des spectacles et partagent leurs expériences de spectateurs. Un mois durant, tous peuvent avoir accès à une culture contemporaine et vivante.

Le programme est composé d'une trentaine de spectacles, mais aussi de lectures, d'expositions, de films et de débats, qui sont autant d'entrées dans l'univers des artistes invités. Il y a, chaque soir au Festival, une ou plusieurs "premières", qui font d'Avignon un véritable lieu de créations et d'aventures, pour les artistes comme pour les spectateurs.

Les directeurs du Festival d'Avignon sont nommés par le conseil d'administration, avec l'accord conjoint et formel du maire d'Avignon et du ministre de la Culture et de la Communication. Depuis Jean Vilar, le directeur bénéficie de la plus totale liberté dans le choix du programme. Toutes les tutelles publiques ont toujours respecté cette indépendance d'action, quelles qu'aient été les situations politiques.

  • Cloître Saint-Louis, 20 Rue du Portail Boquier, 84000 Avignon, France
  • web

Christophe Honoré

Adolescent cinéphile, Christophe Honoré suit des études de Lettres Modernes et de cinéma en Bretagne. Il monte à Paris en 1995, année de la publication de "Tout contre Leo", son premier livre pour enfants, un genre dans lequel il se fait un nom, en abordant des thèmes jusqu'alors tabous (le sida, l'homoparentalité). Également auteur de romans salués par la critique (L'Infamille, La Douceur) et dramaturge, il réalise en 2000 son premier court métrage, Nous deux, et collabore au scénario des Filles ne savent pas nager.

A la fin des années 90, Christophe Honoré signe dans les Cahiers du Cinéma des textes polémiques dont le héros est un dénommé Roland Cassard, clin d'oeil à un personnage-clé de l'oeuvre de Demy. On retrouve cette référence au réalisateur de Lola dans le titre de son premier long métrage, "Dix-sept fois Cécile Cassard", sorti en 2002. Portrait éclaté d'une femme en deuil, ce premier opus éclairé par la présence de Béatrice Dalle est projeté au Festival de Cannes dans le cadre de la section Un Certain regard. Coscénariste pour Jean-Pierre Limosin (Novo) ou Gaël Morel (Le Clan, Après lui), Honoré relève le défi de porter à l'écran "Ma mère", roman réputé inadaptable de Bataille, avec, dans le rôle d'une femme qui initie son fils à la débauche, la téméraire Isabelle Huppert.

La relation fraternelle, thème-fétiche de l'écrivain Honoré, est au coeur de "Dans Paris", troisième long métrage léger et mélancolique, au parfum Nouvelle Vague, avec Romain Duris et Louis Garrel. Le film fait un tabac à la Quinzaine des Réalisateurs en 2006. Fort de ce succès, le cinéaste s'attelle sans tarder à un projet audacieux, "Les Chansons d'amour" (2007), une comédie musicale avec son acteur-fétiche Louis Garrel, entouré de Ludivine Sagnier et Clotilde Hesme -cette fois, en course pour la Palme d'or. Prolifique, il tourne ensuite "La Belle personne" (2008), transposition de La Princesse de Clèves de nos jours, dans un lycée du XVIe arrondissement. Au moment où ce film, initialement destiné au petit écran, sort en salles -et est présenté à San Sebastian-, Honoré tourne déjà son opus suivant, dans sa Bretagne natale, "Non ma fille, tu n'iras pas danser" avec Chiara Mastroianni, qu'il retrouve deux ans plus tard pour son drame "Homme au bain", aux côtés de l'acteur de films pornographiques gays, François Sagat.

Après avoir écrit le scénario de la comédie "Let My People Go !", réalisé par Mikael Buch, il retrouve une nouvelle fois ses acteurs fétiches (Louis Garrel, Chiara Mastroianni, Ludivine Sagnier), accompagnés par Catherine Deneuve, pour tourner son nouveau film musical, "Les Bien-aimés". Présenté en clôture du festival de Cannes 2011, ce film, bercé par les compositions musicales d'Alex Beaupain, présente les amours d'une mère et de sa fille, entre le Paris des années 60 au Londres d'aujourd'hui.

En 2014 sort son dernier film : "Les métamorphoses".

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