Le Monstre du Labyrinthe @ Festival Aix en Provence 2015

Festival International d'Art Lyrique d'Aix en Provence ClassicAll 46

{{comments.length}} Chapitrage(s)

  • {{formatTimestamp(comment.timestamp)}} {{comment.content}}
    delete save cancel
You can skip this ad in 15 sec or switch to premium for a "no ads" experience. {{countDown}} seconds remaining
Skip ad

Vous pourriez aussi aimer

logo 4K
{{doc.forte}}

{{doc.title}}

{{doc.artistNames}} Premium

Le Monstre du labyrinthe est, d'abord, un projet passionnant. Commandé par les Berliner Philharmoniker, le London Symphony Orchestra et le Festival d'Aix-en-Provence, à l'initiative de Sir Simon Rattle, il s'agit d'un opéra « participatif » (« community opera »), mêlant musiciens professionnels (le London Symphony Orchestra) ou futurs professionnels (l'Orchestre des Jeunes de la Méditerranée) et choristes amateurs. Après deux versions semi-scéniques à la Philharmonie de Berlin puis au Barbican Centre de Londres, le Grand Théâtre de Provence accueillait la première production véritablement mise en scène, toujours sous la direction de Simon Rattle.
 
Ce qui ressort en premier lieu de cet opéra tiré du mythe de Thésée et du Minotaure, c'est sa simplicité narrative, la limpidité du livret d'Alasdair Middleton conservée par la traduction française d'Alain Perroux. Jonathan Dove, le compositeur, parle d'un « opéra d'aventure » et c'est exactement ce qu'est Le Monstre du labyrinthe : un récit haletant, dont la musique soutient parfaitement l'action (et le chant) des personnages. La partition de Jonathan Dove ne recherche pas l'originalité et ne se prive pas de quelques effets d'orchestration spectaculaires façon Orff ou Stravinsky. En tout cas, cette musique se montre parfaitement efficace, tout en combinant agilement les niveaux de difficulté pour se mettre à la portée de chanteurs amateurs de tous âges, égalant dans ses meilleurs moments la qualité des opéras pour enfants de Britten. Beaucoup de notes répétées donc, et des figures rythmiques relativement simples et récurrentes, qui donnent aux parties chorales des allures de chansons, alors que les solistes – le ténor Damien Bigourdan, vaillant Thésée, et Lucie Roche, sa mère, aux accents plutôt véristes – suivent davantage les conventions du grand opéra. Mais toujours chaque mot reste clairement compréhensible.

On rêve que nombre d'opéras trouvent un livret aussi captivant, capable à la fois de réactiver un mythe dans une langue claire et de le faire résonner avec le monde d'aujourd'hui. Difficile par exemple de ne voir qu'un mythe lointain quand Minos, cruel roi de Crète (rôle parlé, incarné avec beaucoup de conviction par Miloud Khetib), proclame les « conditions imposées aux Athéniens » – à savoir le sacrifice de la jeunesse – comme prix de leur défaite. Marie-Ève Signeyrole, en tout cas, s'en est saisi avec une parfaite intelligence : de véritables idées de mise en scène – aucun geste gratuit – allant toujours dans le sens conjoint d'une compréhension du mythe et d'une inextinguible tension dramatique. Les trois cents choristes sur scène (qui campent le peuple et les enfants d'Athènes et de Crète) ne sont jamais un problème. Au contraire, leur apparition et leur effacement, mouvements toujours d'une grande précision, renforcent la force des sentiments véhiculés par le texte et la musique : particulièrement réussie est la scène du retour des adolescents, qui entourent peu à peu le public alors que les attendent sur scène les chœurs des adultes et des enfants.
 
L'utilisation de la vidéo participe aussi à la vivacité de la mise en scène, avec, au premier acte, cette caméra immergée dans la foule, dont les images projetées dédoublent la tension. Au second acte, l'un des moments les plus forts de l'opéra est l'entrée dans le labyrinthe de Thésée et des jeunes Athéniens. Ils parcourent le labyrinthe dont les murs sont formés des victimes du Minotaure (et donc constitués sur scène par les choristes), tandis qu'en fond de scène apparaît le labyrinthe filme du ciel – clin d'œil probable au Shining de Stanley Kubrick – qui d'un seul coup montre l'immensité du palais-piège bâti par Dédale. Ingénieuse toujours, l'idée de représenter le combat de Thésée et du Minotaure à travers un film d'animation, la foule sur scène encourageant son héros.
 
À l'unisson de cette production magnifique, Simon Rattle porte à l'incandescence la musique qui sort de la fosse d'orchestre et se montre un parfait guide pour l'ensemble des chanteurs, particulièrement enthousiastes au moment des saluts. Tous peuvent être fier du travail accompli.
 

Festival International d'Art Lyrique d'Aix en Provence

Le contexte de l’après-guerre est un contexte de renaissance artistique comme en témoigne, en 1946, la création du Festival de Cannes bientôt suivie, en 1947, par celle du Festival d’Avignon.

Dans le domaine lyrique, la renaissance est due à un mélomane averti, amateur d’art à la curiosité insatiable, Gabriel Dussurget, dont le projet de créer un festival de musique en Provence bénéficie du soutien financier de Lily Pastré, comtesse de la haute bourgeoisie marseillaise et grande amie des arts. Pour accueillir l’événement, elle propose son château de Montredon, choix qui aurait contribué, selon elle, au relèvement de la cité phocéenne. Le Festival naît en effet trois ans seulement après la fin de la guerre, à une période où la volonté de redonner une image digne de la France, suite à la défaite de 1940 et à l’Occupation, est omniprésente. Mais le lieu se révèle inapproprié et après de nombreuses pérégrinations dans la région, ils tombent d’accord sur la ville d’Aix-en-Provence où Gabriel Dussurget jette son dévolu sur la cour de l’Archevêché, une véritable révélation qu’il résume sobrement : « des murs lépreux, une fontaine qui naturellement ne coulait pas et un arbre qui s’élevait comme une main vers le ciel ».

Au commencement était la cour, la cour de l'Archevêché, cour de service où aboutissaient autrefois les carrosses. Grâce à un groupe d'hommes et de femmes, liés par la conviction et l'enthousiasme de Gabriel Dussurget, directeur artistique inspiré et visionnaire, cette cour se transforme bientôt en temple de la musique, du spectacle et de la voix, c’est-à-dire en un lieu majeur de la fête.

Le Festival ne tarde pas à acquérir une renommée internationale, en dépit de modestes débuts évoqués par Gabriel Dussurget: « Les chanteurs étaient, avouons-le, seulement honnêtes. Georges Wakhévitch [qui signa les décors du Cosi fan Tutte de 1948] était un ami de longue date […] et il a bien voulu accepter de dessiner un baldaquin, quelques plumes… en somme un petit décor pour que la représentation puisse avoir lieu. On avait fait mettre des bancs dans la cour, des gradins à peine surélevés et le décor était planté dans un angle de l’ancien hangar qui servait de coulisses. Wakhévitch, pour donner un fond à la scène, avait peint lui-même les murs ». Edmonde Charles-Roux se remémore à son tour les débuts de l’événement : « La cour du palais de l’archevêché [était] transformée en une sorte de … on ne peut même pas appeler cela une scène, c’était plutôt une estrade à cause du manque de place. On ne pouvait pas y chanter à plus de trois à la fois. Georges Wakhévitch avait simplement fait, en guise de fond de scène, une sorte de tente, décorée de quelques bouquets de fleurs. C’était exquis, mais improvisé. Et en définitive, très sympathique. » Et le charme ne tarde pas à opérer…

Le premier Festival a lieu en juillet 1948. Aux concerts et récitals qui ont lieu dans la cour de l’Archevêché, à la cathédrale Saint-Sauveur et en divers lieux de la ville s’ajoute un opéra, Cosi fan tutte de Mozart, œuvre alors quasi inconnue du public français puisque le critique musical du Monde de l’époque, Jacques Longchampt, rappelait que la dernière représentation française avait eu lieu en 1926 à l’Opéra Comique.

Pour monter le spectacle, Gabriel Dussurget réunit une distribution qu’il fait lui-même travailler, demande à Georges Wakhévitch d’inventer un petit décor de fond de scène, et obtient la participation de Hans Rosbaud, chef d’orchestre du Südwestfunk de Baden-Baden qui dirigera au Festival jusqu’en 1962. Edmonde Charles-Roux se souvient avec émotion de ce premier Festival : « Je crois que la force du premier spectacle d’Aix a été d’être un spectacle réussi, de grand goût, de très belle qualité musicale, mais un spectacle d’amateurs ».

Mais c’est avec Don Giovanni, monté l’année suivante, que le Festival prend toute son ampleur, et ce tout d’abord grâce à la venue du décorateur et affichiste Cassandre, ami de Gabriel Dussurget, auquel ce dernier fait appel pour concevoir les décors de Don Giovanni mais aussi l’édification d’un théâtre pour remplacer l’installation rudimentaire qui avait servi à la représentation de Cosi fan tutte en 1948.

Ce théâtre, relativement exigu avec ses sept mètres de profondeur, existera pendant vingt-quatre ans, et ces dimensions ne seront pas sans impact sur la programmation du Festival qui, de fait, ne pourra accueillir que de petits effectifs orchestraux baroques ou de type Mozart. Dès ses débuts, le Festival se place en effet sous le signe du compositeur autrichien, dont la quasi-totalité des opéras sera  montée au cours des premières années : Cosi fan tutte en 1948 et 1950, Don Giovanni en 1949, L’Enlèvement au sérail en 1951, Les Noces de Figaro en 1952, Idoménée en 1963 et La Clémence de Titus en 1974. Edmonde Charles-Roux rappelle que « dans un Midi où les maçons italiens, sur leurs échafaudages, chantaient du Verdi, et où on ne proposait que du Verdi à ce public en pratiquant un italianisme à tous crins, monter les opéras de Mozart, qu’on ne jouait pas, pouvait paraître révolutionnaire ».

Le Festival s’attache donc à faire découvrir au public des œuvres inconnues en remettant au goût du jour les opéras de Mozart, le grand lyrisme d’origine avec Monteverdi et Gluck, l’opéra bouffe, l’amorce de l’opéra-comique avec Cimarosa, Grétry, Rameau et Haydn, Rossini et Gounod, mais aussi la musique contemporaine en passant plusieurs commandes à des compositeurs comme en 1952 avec La Guirlande de Campra d’Arthur Honegger.

D’autre part, le Festival tient à mettre en valeur sa région et les artistes qui y vivent ou y ont vécu : ainsi la musique des deux Aixois, André Campra (1660-1744) et Darius Milhaud (1892-1974) sera-t-elle régulièrement à l’honneur avec entre autres, Le Carnaval de Venise ou Les Malheurs d’Orphée.

Pour l’heure, l’événement suscite l’affluence d’une large part des plus éminentes personnalités de la vie artistique et littéraire française, musiciens, peintres, écrivains comme François Mauriac qui parle du « Don Juan aux étoiles » de 1949, ou encore gens de théâtre, tous rassemblés par le même enthousiasme. Mais au milieu des années 1960, l’arrivée, à la tête du casino d’Aix-en-Provence, alors principal financeur du Festival, d’un nouvel administrateur soucieux de rentabilité, précipite la démission de Gabriel Dussurget. Ce départ marque un changement pour la physionomie du Festival et amorce une remise en question de sa fonction.

Dédié au bel canto, le Festival du nouveau directeur Bernard Lefort se présente comme une grande fête du chant : « Le chant y régnera en Maître absolu, et chaque manifestation lui sera consacrée en tout ou partie ». Mozart a donc perdu son « privilège », une nouvelle ère commence. Si Bernard Lefort décide de remettre au goût du jour le bel canto, c’est que ce répertoire du début du 19e siècle est encore peu connu des mélomanes de l’époque.

Deux productions majeures marquent le mandat du nouveau directeur : en 1980 Semiramis de Rossini avec le duo d’exception formé par Montserrat Caballé et Marilyn Horne, et en 1981, un autre opéra de Rossini, Tancredi réunissant cette fois Marilyn Horne et Katia Ricciarelli.

Cette « grande fête du chant » est aussi l’occasion d’organiser des récitals lyriques donnant lieu à la remise d’un prix, la « cigale d’or », à des chanteurs déjà confirmés, comme Elisabeth Schwarzkopf qui en fut la première lauréate, Gabriel Bacquier ou Teresa Berganza.

Bernard Lefort souhaite également faire du Festival une manifestation de proximité. Les événements de mai 1968 ont en effet mis en lumière le caractère élitiste et parisien du Festival, ce à quoi le nouveau directeur tente de remédier : d’une part en donnant, six années durant, des représentations d’opéras bouffes sur la place des Quatre-Dauphins qui accueillit ainsi Le Directeur de théâtre de Mozart, La Servante maîtresse de Pergolèse et Don Pasquale de Donizetti ; d’autre part en célébrant le chant sous toutes ses formes pour toucher le plus large public. Cette célébration prend la forme de concerts de jazz avec Ella Fitzgerald, de musique folk avec John Baez, ou encore de chants espagnols et berbères.

Enfin, il instaure les récitals de fin d’après-midi, « une heure avec… », au cloître de la cathédrale Saint-Sauveur, qui permettent au public de découvrir de jeunes chanteurs de façon plus intime et moins onéreuse qu’au théâtre de l’Archevêché. Le milieu des années 1970 est donc marqué par un réel souci de démocratisation.

Louis Erlo - sous le thème de « fidélité et innovation » - réoriente le bel canto aixois vers Rossini et développe considérablement le répertoire baroque français avec Lully, Campra, Rameau, mais aussi Purcell et Gluck. Il rend à Mozart sa place de référence, en montant aussi bien les grands ouvrages que ses opéras de jeunesse, moins connus et peu joués. Il propose également des chefs-d’œuvre du 20e siècle, de Prokofiev ou Britten. Conformément au projet de Gabriel Dussurget, soucieux de promouvoir les jeunes talents, il offre aux Aixois une pléiade de jeunes chanteurs et quelques « stars ».

À l’initiative de Louis Erlo, le théâtre de l’Archevêché est reconfiguré au cours de l’année 1985. Ce travail se voit confier à l’architecte Bernard Guillaumot qui dote la scène de dimensions standards et de possibilités techniques accrues, favorisant ainsi l’accueil de spectacles et la coproduction. Louis Erlo a bien conscience du risque de standardisation que cela implique pour les productions, mais il fait en sorte de prendre « les garanties nécessaires pour que les spectacles ne soient pas défigurés lors de leurs transferts ».

Au moment du départ de Louis Erlo, le Festival entre dans une période où il doit faire face à d’inextricables problèmes financiers.

L’année 1998 est marquée par la rénovation complète du Théâtre de l’Archevêché dans lequel Stéphane Lissner inaugure son mandat avec un Don Giovanni de Mozart mis en scène par Peter Brook. La programmation se place désormais sous le signe du croisement des mondes du théâtre, de la danse et de l’opéra avec des artistes comme Pina Bausch, Trisha Brown, Anne-Teresa de Keersmaeker, Patrice Chéreau ou encore Stéphane Braunschweig.

Le Festival devient aussi un lieu d’intense création musicale avec de nombreuses commandes passées aux compositeurs : Festin de Yan Maresz, Le Balcon de Peter Eötvös d’après Jean Genet en 2002, Kyrielle du sentiment des choses de François Sarhan sur un texte de Jacques Roubaud en 2003, Hanjo de Toshio Hosokawa d’après Hanjo, Nô de Yukio Mishima en 2004 ou encore Julie de Philippe Boesmans d’après Mademoiselle Julie d’August Strindberg en 2005. Rouvert en 2000, le Théâtre du Jeu de Paume, aux dimensions intimes, est un lieu idéal pour accueillir certaines de ces créations.

Une nouvelle dynamique est insufflée au Festival avec la création, à Venelles, situé à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence, d’ateliers de construction de décors et de confection de costumes qui permettent de décupler les coproductions internationales et de rendre le Festival plus autonome.

Enfin, en 1998, Stéphane Lissner crée l’Académie Européenne de Musique, conçue comme un prolongement du Festival vers la pédagogie et la promotion des jeunes talents (instrumentistes, chanteurs, metteurs en scène, chefs d’orchestre et compositeurs), en favorisant leur rencontre avec le public par le biais de nombreux concerts, conférences et classes de maîtres.

  • Théâtre de l'Archevêché, 28 Place des Martyrs de la Résistance, 13100 Aix-en-Provence France
  • web

Sir Simon Rattle

Chef d'orchestre parmi les plus célèbres au monde, Sir Simon Rattle a assumé la direction musicale de l'Orchestre symphonique de la ville de Birminham, de l'Orchestre philharmonique de Berlin, et a été nommé à la tête de l'Orchestre symphonique de Londres à partir de 2017.

Le chef d’orchestre britannique Simon Rattle, né le 19 janvier 1955 à Liverpool, mène sa carrière musicale avec le même brio depuis ses études jusqu’à ses activités les plus récentes à la tête de l’Orchestre philharmonique de Berlin.

Il étudie d’abord le piano et le violon, et joue des percussions dans l’orchestre de son conservatoire. Il exerce déjà comme chef d’orchestre pendant son cursus à l’Académie royale de musicuqe de Londres. En 1974, il obtient son diplôme et remporte le Concours de direction d’orchestre « John Player ». Il est également diplômé d’un doctorat de musicologie à Oxford, où il étudie auparavant la langue et la littérature anglaises.

Il dirige plusieurs orchestres comme l’Orchestre symphonique de Bournemouth et l’Orchestre philharmonique de Liverpool dans les années 1970. Son activité à la tête de l’Orchestre symphonique de Brimingham à partir de 1980 fera de lui l’un des chefs les mieux reconnus du monde. Il est l’un des principaux chefs invités de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles et, depuis 1992, de l’Orchestre de l’Âge des Lumières. A partir de cette date, il est co-directeur de l’Orchestre de la Renaissance.

En 2002, après quinze ans de collaborations comme chef invité, il est nommé à la direction de l’Orchestre philharmonique de Berlin, succédant à Claudio Abbado. A son arrivée, il exige que les musiciens soient mieux payés et que l’orchestre soit transformé en fondation : il devient indépendant des pouvoirs publics financièrement. Il reprend également la direction du Festival de Pâques de Salzbourg. Enfin, le chef est nommé en mars 2015 à la tête de l’Orchestre symphonique de Londres.

Son répertoire est marqué notamment par la musique du début du XXe siècle et par la musique contemporaine. Il compte à son actif  un nombre d’enregistrements exceptionnellement élevé.

Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique (1987), nommé Chevalier par la Reine (1994), il est décoré à plusieurs reprises pour son engagement en matière d’éducation musicale. Ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF aux côtés de l’Orchestre philharmonique de Berlin (2007), il est fait chevalier de la Légion d’Honneur (2010) par l’ambassadeur de France en Allemagne.

Orchestre des Jeunes de la Méditerranée

Créé en 1984 par la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et le Ministère de la culture, l'Orchestre des Jeunes de la Méditerranée poursuit ses objectifs de formation musicale au service du dialogue interculturel dans l'espace euroméditerranéen. Des relations d'échange et de coopération ont été développées avec une vingtaine de pays riverains et plus de 2600 musiciens ont participé aux différentes sessions depuis sa création.

L'OJM organise une ou plusieurs sessions à l'année afin de proposer aux jeunes musiciens de la région Paca et du Bassin méditerranéen se destinant à une carrière musicale une expérience «professionnelle» de la vie d'un orchestre en répétition et en concert. En partenariat et en complémentarité avec les orchestres nationaux de jeunes et les conservatoires, les étudiants sont recrutés sur auditions.

En 2010, le Festival d'Aix-en-Provence s'est associé avec l'Orchestre des Jeunes de la Méditerranée pour créer une Académie d'orchestre, en collaboration avec le London Symphony Orchestra alors en résidence au Festival. L’initiation de ce partenariat a marqué un tournant décisif pour chacune des institutions et le début d’un nouveau projet.

Plus qu’une simple session d’orchestre, l’Académie se caractérise par la volonté de soutenir les jeunes musiciens du Bassin méditerranéen dans leur formation et dans le développement de leurs carrières en favorisant leur insertion professionnelle et en donnant la possibilité à ceux de la région Paca de vivre leurs premières expériences en tant qu’artiste. Cette Académie cherche aussi à promouvoir la création musicale dans l’espace méditerranéen, en coopération avec les institutions et conservatoires partenaires.

Après 4 années de collaboration, à la demande des pouvoirs publics, le Festival d’Aix-en-Provence intègre en 2014 l’OJM afin de développer en son sein les missions initiales de l’orchestre en matière de formation, d’insertion professionnelle, d’échange et de coopération dans l'espace euro-méditerranéen, et de donner un nouvel élan aux projets de création à caractère interculturel. La session d’été de l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée, consacrée à la musique symphonique, s’épanouit donc désormais dans le cadre de l’Académie européenne de musique du Festival d’Aix-en-Provence.

Depuis 30 ans, cet orchestre-école contribue au dialogue interculturel en Méditerranée en conjuguant formation, insertion professionnelle et plaisir de jouer ensemble.

London Symphony Orchestra

Le London Symphony Orchestra est largement considéré comme l'un des plus grands orchestres du monde. Depuis sa création en 1904, il a toujours attiré d'excellents musiciens du monde entier, dont beaucoup font également des carrières de soliste, musique de chambre ou d'enseignement, à côté de leur travail au sein de l'orchetre.

Les solistes et chefs d'orchestre invités de l'orchestre forment une liste exceptionnelle, comprenant Valery Gergiev, directeur musical, André Previn, directeur honorifique, Daniel Harding et Michael Tilson Thomas comme principaux chefs d'orchestre invités. Bernard Haitink, Pierre Boulez et Sir Simon Rattle sont également invités réguliers.

Le LSO est l'orchestre résident au Barbican de Londres, présentant plus de 70 concerts par an, ainsi que 70 concerts à l'étranger. En outre, l'Orchestre a une résidence annuelle au Lincoln Center de New York. Il est également orchestre résident à la Salle Pleyel, Paris. Il part régulièrement en tournée au Japon et en l'Extrême-Orient, ainsi que dans toutes les grandes villes européennes . De 2010-2013 le LSO était orchestre résident du Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence.

Marie-Eve Signeyrole

Pendant ses années lycée, Marie-Ève Signeyrole s’initie à la photographie et au théâtre, puis écrit et met en scène ses premières pièces et comédies musicales jeune public au sein de l’Association musicale Divertimento. Licenciée es Lettres Modernes à la Sorbonne et titulaire d’un Master audiovisuel à l’Institut International de l’Image et du Son, elle conclut ses études par un mémoire sur le travail de Patrice Chéreau : « Opéra et Cinéma, des territoires en circulation » et dessine un parcours à deux voies : la réalisation cinématographique et la mise en scène d’opéra.

Encore étudiante, Marie-Ève est monteuse et assistante réalisation pour Global Event System, UMT Télévision et Telfrance. En 2004, elle participe à la création d’Ellios Production, société de production audiovisuelle, en qualité de directrice artistique et réalisatrice.

En 2009, la jeune réalisatrice réalise son second moyen-métrage "Alice au pays s’émerveille", filmé en Serbie et interprété par Emir Kusturica. Le film est sélectionné et primé dans les festivals internationaux (France, Suisse, Pologne, Roumanie, Allemagne…).

Sa collaboration avec Emir Kusturica a commencé sur Le Temps des gitans en 2007 à l’Opéra Bastille où elle est collaboratrice à la mise en scène et où elle réalise le multi-caméra du spectacle pour France Télévision.

En 2011, elle écrit et réalise les programmes courts « En vert et contre tous » pour Orange Image.
En 2013, elle achève l’écriture de son long-métrage « Vanilla Pudding ».
Marie-Ève Signeyrole commence à travailler à l’Opéra de Paris en 2003 sur les productions de metteurs en scène tels que Willy Decker, Peter Sellars, Laurent Pelly, Christoph Warlikowski… De 2006 À 2012, elle est collaboratrice à la mise en scène de Christoph Marthaler, Stanilas Nordey, Pet Halmen, Gilbert Deflo, Jean-Louis Martinoty, Jean-Claude Auvray, David Mc Vicar…
En mai 2012, elle met en scène La Petite Renarde Rusée de Leos Janacek à l’Opéra national de Montpellier.
En juin 2013, elle participe à l’Académie européenne de musique (ENOA community) en tant que jeune metteur en scène sous la direction de Manfred Trojann au Festival d’Aix en Provence. Elle poursuit cette résidence en juin 2014 pour développer son projet d’écriture d’un opéra contemporain Vanilla Pudding en tant qu’auteur et metteur en scène.
En juillet 2013, elle met en espace et en lumière le concert d’ouverture Mass de Bernstein pour le Festival de Radio France et Montpellier.  En janvier 2014, elle met en scène Eugène Onéguine de Tchaïkovski à l’Opéra national de Montpellier. En juin 2014, elle est auteur du spectacle musical 14+18 qu’elle met en scène à l’Opéra National de Paris, pour Dix mois d’école et d’opéra en co-production avec l’Opéra national de Lorraine, l’Opéra national de Montpellier et l’Opéra de Reims.
Durant la saison 14-15, elle met en scène Owen Wingrave de Britten à l’Opéra national de Lorraine en octobre 14 puis en novembre 14, « L’Affaire Tailleferre » : les quatre opéras Bouffes de Germaine Tailleferre à l’Opéra-Théâtre de Limoges.
Puis 2 très beaux projets : la création Mondiale du «Monstre dans le labyrinthe » de Jonathan Dove en juillet 15 au Festival d’Aix-en-Provence puis une résidence en 2016 à l’Opéra national de Montpellier avec le projet d’Il Trittico de Puccini sur 3 saisons.

Jonathan Dove

Jonathan Dove, né le 18 juillet 1959, est un compositeur anglais d'opéras, de chorales, de pièces de théâtre, de films, de musiques orchestrales et de musiques de chambre. Il a réadapté de nombreux opéras pour l'English Touring Opera et le Birmingham Touring Opera (aujourd'hui Birmingham Opera company), dont une célèbre adaptation de "Der Ring des Nibelungen" de Wagner pour CBTO. Jonathan Dove a de plus été le directeur artistique du festival Spitalfields de 2001 à 2006.

Jonathan Dove est une compositeur prolifique et à succès, souvent engagé par les chaîne de télévision anglaise BBC. Il a reçu un "Royal Philharmonic Society award", deux "British Composers Awards" and un "Ivor Novello Award" pour ses compositions.

 

    

 

 

 

Votre réaction