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Karol Szymanowski: Symphonie no.4 ('Symphonie Concertante') op.60
Karol Szymanowski Concerto pour violon no.2 op.61
Johannes Brahms: Symphonie no.4 en Mi mineur op.98

Valery Gergiev, direction
Denis Matsuev, piano
Leonidas Kavakos, violon
London Symphony Orchestra


Entre la Troisième et la Quatrième Symphonie, le vent de l’histoire a tourné. La Pologne est de nouveau indépendante et voici Szymanowski musicien national, successeur revendiqué de Chopin, puisant son inspiration dans le folklore des Tatras, s’établissant à Zakopane en 1930. Il rejoint ainsi, dans leur retour aux sources d’une culture, Janáček, Bartók ou Stravinski. La musique montagnarde, où se repère aussitôt la quarte augmentée « lydienne », déjà présente chez le Chopin des Mazurkas, ses rythmes francs, ses couleurs vives marquent désormais sa musique. Cette Pologne n’est plus celle de la résistance à l’oppresseur, exaltée par les héritiers autoproclamés de Chopin, mais celle du fond des âges. Pas plus que naguère Szymanowski ne sacrifie pour autant aux facilités de l’exotisme. Le folklore lui permet d’élargir ses horizons et de renouveler son langage. À la citation, qu’il ne s’autorise que dans le ballet montagnard Harnasie, il préfère d’ailleurs un « folklore imaginaire » à la Bartók.
La Quatrième Symphonie « concertante » illustre cette nouvelle manière. Szymanowski se la destinait, pour s’assurer des rentrées d’argent grâce à des tournées en Europe – à Paris, il la joue avec Pierre Monteux le 25 janvier 1934 : il venait de démissionner de l’Académie de musique et ne pouvait vivre de ses seuls droits d’auteur. Pianiste au jeu clair et raffiné mais limité techniquement, il se contentait d’accompagner les violons ou les voix. Les Mazurkas op. 50, déjà, lui servaient de bis. La « Concertante » est adaptée à ses doigts. « Concerto » à l’origine, elle devient « symphonie », sans doute pour éviter la comparaison avec les doigts plus aguerris d’un Prokofiev ou d’un Bartók. Lorsqu’il cesse de la jouer, épuisé par des voyages qui aggravent sa tuberculose, Szymanowski s’attelle à un Concertino plus facile, « laissant la symphonie aux vrais pianistes » – notamment au dédicataire, le fidèle Arthur Rubinstein.

Le Moderato. Tempo comodo initial ressortit librement à la forme sonate, avec un premier thème confié aux deux mains à l’unisson, assez tonalement dessiné malgré ses chromatismes, inauguré par un motif de tyrolienne. Comme chez Bartók, le piano est parfois traité en instrument à percussion, à travers de rudes ostinatos rythmiques, alors que l’ébauche de développement renoue avec les irisations impressionnistes. Ces irisations caractérisent la première partie de l’Andante molto sostenuto de forme ternaire, où l’on respire l’air pur et raréfié des sommets : la mélopée de flûte, au début, a même quelque chose d’orientalisant, tandis que les arpèges du piano colorent délicatement l’ensemble. Plus verticale, plus compacte, la section médiane assombrit l’atmosphère. Précédé d’un rappel du premier mouvement, l’Allegro ma non troppo ma agitato ed ansioso, entre le rondo et la forme ternaire, est porté par un rythme d’oberek vigoureux – celui de mazurka domine dans le Moderato molto tranquillo central. Fanfares joyeuses, tourbillons de doubles-croches en toccata, martèlements de la percussion : tout exalte les forces primitives de la vie et de l’instinct. « Danse orgiaque », annonce Szymanowski, toujours fidèle à Dionysos, qui a seulement quitté l’Orient pour les Tatras.

Par ses trois mouvements, la Symphonie s’apparente au concerto classique. Szymanowski clarifie l’harmonie, allège l’effectif : lui-même parle d’un « orchestre classique », citant le nom de Mozart. Les emprunts à l’esprit du folklore accompagnent un retour à la musique pure, sans qu’il renie son goût pour le raffinement sonore : s’opère ici, plus qu’un tournant radical, une synthèse. Ce retour, s’était d’ailleurs amorcé dès 1917, avec la Troisième Sonate pour piano et le Premier Quatuor. L’indépendance de la Pologne a conforté, autant qu’elle l’a provoquée, l’évolution d’un langage et d’une esthétique.

Alors qu’il achève la « Concertante », Szymanowski songe à un concerto pour violon, espérant être stimulé par l’ami Kochański. Celui-ci, en effet, en passe une partie de l’été 1932 à Zakopane : ainsi naît l’Opus 61, dernière collaboration entre les deux musiciens.

Un an plus tard, le violoniste souffre d’étranges et terribles douleurs, premiers symptômes d’un cancer du foie. Quand il crée le Concerto, à bout de forces, prématurément vieilli, il répète assis, s’effondre dans sa loge après le concert. Il meurt le 12 janvier 1934 à New York, où il enseignait à la Juilliard School. Szymanowski lui survivra à peine plus de trois ans : le Second Concerto pour violon constitue leur chant du cygne.
Si les sections du Premier Concerto s’enchaînaient naturellement, le Second s’articule nettement en deux parties, que sépare la cadence de Kochański. Le Moderato molto tranquillo, à la fois forme sonate et forme ternaire, confie au soliste le premier thème, d’abord confiné dans l’intervalle de tierce mineure avant de s’élever en une longue phrase lyrique où surgit la quarte lydienne des Tatras. Il devient ensuite un thème de marche, un grand crescendo conduisant à un climax suivi d’un Andante sostenuto plus serein, polyphoniquement très serré, sorte de pause avant la reprise. Après la cadence en doubles cordes, l’Allegramente molto energico coruscant ressemble à une marche de montagnards, avec ses syncopes, sa quarte lydienne, ses rythmes rudes. Cette marche fait écho à celle de la première partie, comme fait écho à l’Andante sostenuto l’Andante molto tranquillo qui lui succède, où des sonorités d’une subtilité quasi impressionniste suspendent le temps. La reprise de la marche confirme la structure ternaire de cette seconde partie, mais aussi la structure symétrique de tout le concerto.

Ce concerto entretient avec la « Concertante » la même relation gémellaire que le Premier Concerto avec la Troisième Symphonie. Il la rejoint par la clarté de son instrumentation, un certain classicisme du propos : « Toujours aucune « recherche », écrit Szymanowski, et la même insouciance du « moderne » à tout prix que dans le Concerto pour piano [sic]. » Par les emprunts au folklore aussi : la seconde partie, comme le finale de la « Concertante », pourrait être, pour reprendre Berlioz, une « orgie de brigands ». Mais ce folklore devient de plus en plus imaginaire, de plus en plus stylisé – à la fin de sa vie, Szymanowski prend avec lui ses distances et ne cesse de mettre en garde les jeunes compositeurs polonais contre les dangers d’une utilisation trop sommaire. Sa dernière œuvre achevée, les Deux Mazurkas op. 62, d’un dépouillement quasi abstrait, résonnera comme un adieu.

Le Second Concerto n’est pas si éloigné du Premier : en une partie, de même durée, il ne renoue pas davantage, quelles que soient les difficultés de la partie soliste, avec la virtuosité traditionnelle. Il rejoint aussi son aîné par son lyrisme intense, même si l’extase mystique, l’érotisme torride se sont mués, comme dans la « Concertante », en un vitalisme conquérant. Dans l’un comme dans l’autre concerto, Szymanowski, à sa façon, se pose en héritier de l’effusion romantique, parlant lui-même ici de son « romantisme ressuscité » et qualifiant l’Opus 61 d’« horriblement sentimental ». Une façon de récuser le néoclassicisme ambiant qu’il déplore et auquel il n’a jamais sacrifié. L’écriture, pour se rapprocher parfois de l’harmonie traditionnelle, garde d’ailleurs une profonde originalité, avec ses oscillations tonales et modales, ses croisements de références folkloriques et d’effluves orientalisants, synthèse des acquis de tout un itinéraire créateur : dernière œuvre instrumentale achevée de Szymanowski, le Second Concerto est un testament musical.

Tout comme Beethoven, qui mit un point final à son corpus orchestral avec l’apothéose de la Neuvième (la « dernière des symphonies », pour Wagner), Brahms fit ses adieux au genre de la symphonie par cette Symphonie en mi mineur : les esquisses d’une cinquième ne nous sont pas parvenues, contrairement à la Dixième de Mahler ou à la Neuvième de Bruckner... Et s’il y eut bien une autre symphonie en chantier (vers 1890), elle fut rapidement abandonnée ; l’un de ses fragments fut phagocyté par le Quintette à cordes op. 111, mais pour sa majeure partie, elle disparut corps et biens. Celle-ci est un chef-d’œuvre qui clôt cette courte décennie symphonique (1876-1885) dans ce qui semble les derniers rayons d’un soleil couchant.

La « triste symphonie » – selon les mots du compositeur lui-même – allie la perfection formelle (équilibre architectural achevé conjugué à un discours phantasievoll, liens motiviques complexes) à la profondeur du sentiment (les automnales dernières pages pour piano, de l’Opus 116 à l’Opus 119, se feront l’écho de cette mélancolie pleine de gravité). Le public de l’époque, qui fit un accueil extrêmement chaleureux à l’œuvre, ne s’y trompa pas : « cette symphonie a une portée monumentale », s’enthousiasma ainsi le Hamburger Correspondent.
Début in medias res, sans introduction, avec un thème de violons en tierces descendantes (et de sixtes montantes, l’intervalle miroir) entrecoupé de silences : voici donnée dès les premières mesures la cellule originelle qui, comme bien souvent chez Brahms, va nourrir la suite de l’œuvre par propagation et développement organique. Ce premier mouvement, de forme sonate, pour la première fois sans reprise de l’exposition (mais
avec un bel effet de fausse reprise), a des allures de sombre ballade, tantôt passionnée, tantôt en suspens. L’Andante moderato qui suit semble, malgré sa tonalité majeure, un requiem par ses sonorités feutrées (couleurs de cors, pizzicati des cordes) et son rythme pointé. À cette intense poésie répond un troisième mouvement en ut majeur animé d’une énergie turbulente, empli d’accents, de notes répétées, de brusques tutti renforcés de trois timbales, d’un triangle et d’un piccolo.

Si Beethoven achève sa Symphonie héroïque par un thème et variations, Brahms, lui, couronne sa partition d’une monumentale passacaille – du jamais-vu dans l’histoire de la symphonie –, qui fait écho à sa première grande œuvre pour orchestre, les Variations sur un thème de Haydn op. 56, dont le finale utilisait la même technique. Trente-cinq itérations du thème hérité de Bach, d’abord à la mélodie, puis à la basse, dans une structure en arche suivie d’une coda : pour « le grand initié admis dans la confrérie des maîtres d’autrefois » (Alfred Einstein), l’histoire féconde véritablement l’imagination.

Barbican Concert Hall

The Barbican Hall

Le Barbican Centre est un centre culturel situé au nord de la cité de Londres. Il s'agit du plus grand centre des arts du spectacle d'Europe. En plein cœur du Domaine de Barbican, le centre accueille les concerts de musique classique ou contemporaine, des représentations théâtrales, des projections de films et des expositions d'art. Elle abrite aussi une bibliothèque, trois restaurants et une serre tropicale. Le London Symphony Orchestra et le BBC Symphony Orchestra y sont également basés.

Le Barbican Centre est géré, financé et appartient à la Corporation de la Cité de Londres, le troisième plus important mécène des arts au Royaume-Uni. La construction résulte d'un don de la Cité de Londres (la "City") à la Nation, et a coûté 161 millions de livres.

Valery Gergiev

Valery Gergiev est un des chefs d’orchestre les plus charismatiques de notre époque. Initié à la musique par le piano, il étudie la direction d’orchestre au Conservatoire de Léningrad (Saint-Pétersbourg) dans la classe du célèbre pédagogue Ilya Musin. Après un début sur la scène de l’Opéra Kirov (aujourd’hui le Théâtre Mariinsky), il y est nommé chef assistant de Yuri Temirkanov, et peu après il débute une carrière internationale qui prend rapidement son envol et le mène sur les scènes les plus prestigieuses, de Londres à New York, en passant par Vienne et Paris.

Depuis 1988, alors âgé de seulement 35 ans, il est à la tête du Théâtre Mariinsky, dont il a considérablement élargi et modernisé le répertoire : les classiques du répertoire lyrique (Mozart, Verdi, Puccini, Richard Strauss, Britten) côtoient les créations et les grandes pages du répertoire russe (Moussorgski, Tchaïkovski, Chostakovich, Prokofiev), sans oublier les compositeurs incontournables du XXe siècle (Messiaen, Dutilleux, Gubaidulina ou Giya Kancheli).

Valery Gergiev continue à diriger plus de 200 concerts par an, ainsi que des festivals en Russie et ailleurs (Stars des Nuits blanches de Saint-Pétersbourg), participe aux jurys de différents concours et s’engage auprès des jeunes interprètes et compositeurs. Très exposé médiatiquement, il a été nommé Artiste de l’UNESCO pour la paix, a pris position dans des conflits politiques (le conflit entre la Russie et l’Ossétie du Sud), mais s’est également impliqué dans différents projets à vocation sociale liés à la musique (Building on Excellence: Orchestras for the 21st century au Royaume-Uni). Il a reçu de nombreuses récompenses pour l’ensemble de sa carrière.

London Symphony Orchestra

Le London Symphony Orchestra est largement considéré comme l'un des plus grands orchestres du monde. Depuis sa création en 1904, il a toujours attiré d'excellents musiciens du monde entier, dont beaucoup font également des carrières de soliste, musique de chambre ou d'enseignement, à côté de leur travail au sein de l'orchetre.

Les solistes et chefs d'orchestre invités de l'orchestre forment une liste exceptionnelle, comprenant Valery Gergiev, directeur musical, André Previn, directeur honorifique, Daniel Harding et Michael Tilson Thomas comme principaux chefs d'orchestre invités. Bernard Haitink, Pierre Boulez et Sir Simon Rattle sont également invités réguliers.

Le LSO est l'orchestre résident au Barbican de Londres, présentant plus de 70 concerts par an, ainsi que 70 concerts à l'étranger. En outre, l'Orchestre a une résidence annuelle au Lincoln Center de New York. Il est également orchestre résident à la Salle Pleyel, Paris. Il part régulièrement en tournée au Japon et en l'Extrême-Orient, ainsi que dans toutes les grandes villes européennes . De 2010-2013 le LSO était orchestre résident du Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence.

Denis Matsuev

Depuis son triomphe en 1998 au concours international Tchaïkovski, Denis Matsuev est devenu un virtuose fidèle à la grande tradition pianistique russe et s'est vite établi comme l'un des pianistes les plus remarquables de sa génération.

Denis Matsuev joue avec les meilleurs orchestres du monde et est sa collaboration avec les légendaires orchestres russes tels que l'Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg, l'Orchestre Mariinsky et l'Orchestre national russe, est continuellement renouvelée.

Le pianiste russe donne des récitals dans les plus grandes salles du monde, dont Cargenie Hall à New York, le Royal Festival Hall de Londres, Auditorio Nacional de Musica de Madrid, la Sala Santa Cecilia de Rome et le Concertgebouw d'Amsterdam.

Denis Matsuev joue régulièrement avec les plus grands chefs-d'orchestre actuels tels que Yuri Temirkanov, Mariss Jansons, Lorin Maazel, Zubin Mehta, Kurt Masur, Paavo Jarvi, Antonio Pappano, Charles Dutoit, Alain Gilbert, Leonard Slatkin, Myung-Whun Chung, Semyon Bychkov, Iván Fischer, Adam Fisher, Gianandrea Noseda, Jukka-Pekka Saraste, James Conlon, Vladimir Spivakov, Mikhail Pletnev, Vladimir Fedoseyev, Yury Bashmet et bien d'autres.

Le pianiste est régulièrement invité aux festivals de musique connus dans le monde entier, tels que le Verbier Festival, le Montreux Festival et le Lucerne Music Festival en Suisse, le BBC Proms et l'Edinburgh International Festival en Grande-Bretagne, Schleswig-Holstein, Rheingau, Festspielhaus Baden-Baden en Allemagne, les Chorégies d'Orange et le Festival de la Rogue d'Anthéron en France, le Chopin Festival en Pologne, le festival Maggio Musicale Fiorentino et le festival Mito Festival en Italie, l'Enescu Festival en Roumanie, le Baltic Sea Festival in Suède et le Stars of the White Nights Festival en Russia.

En 2007, le label RCA Red Seal a sorti "Unknown Rachmaninoff" avec Denis Matsuev. Cet enregistrement a reçu des critiques très positives qui ont salué son interprétation et sa créativité. Sont récital à Carnegie Hall en novembre 2007 a été enregistré et est sorti en 2009 dans un album intitulé "Denis Matsuev – Concert at Carnegie Hall". Le label Mariinsky a également sorti le Concerto n°3 de Rachmaninoff, le Concerto n°1 & n°2 de Chostakovitch, le Concerto n°5 de Schedrin avec Valery Gergiev et le Mariinsky Orchestra, au célèbre Mariinsky Concert Hall. Parmi les récompenses qu'il a reçues, soulignons les cinq étoiles du BBC Music Magazine.

En avril 2013, Denis Matsuev a sorti un CD incluant le Concerto n°2 de Rachmaninoff et la Rhapsody in Blue de Gershwin, accompagné du New York Philharmonic sous la baguette de son directeur musical Alan Gilbert.

En septembre 2013, le label LSO Live a sorti un nouveau disque de Denis Matsuev et le LSO sous la baguette de Valery Gergiev, interprétant la Symphonie Concertante de K. Szymanowski.

Leonidas Kavakos

Leonidas Kavakos (né le 30 octobre 1967) est un violoniste grec. Il est l’un des virtuoses du violon les plus recherchés et il joue régulièrement avec les principaux orchestres du monde ainsi qu’en récital.

Né à Athènes dans une famille de musiciens, Kavakos commença l’étude du violon à l’âge de cinq ans. Il poursuivit ses études au Conservatoire national de Grèce avec Stelios Kafantaris. Une bourse de la Fondation Onassis lui permit ensuite d’assister aux cours de Josef Gingold à l’université d’Indiana. Il fit son premier concert au Festival d’Athènes en 1984. L’année suivante, à l’âge de 18 ans, alors qu’il était le plus jeune participant, il gagna le concours international de violon Jean Sibelius à Helsinki et en 1986 il obtint la médaille d’argent du concours international de violon d’Indianapolis. Il remporta aussi les premiers prix de la Naumburg Competition à New York en 1988 et du concours de violon Paganini la même année, le tout avant l’âge de 21 ans.

Après le concours d’Helsinki, la réputation de Kavakos s’est vite établie en Europe. Il joue maintenant dans les principales salles de concert du continent, avec des orchestres de calibre mondial, incluant l’Orchestre philharmonique de Berlin et l’Orchestre philharmonique de Vienne. Il a joué dans plusieurs festivals, notamment ceux de Verbier, de Salzbourg où il a joué la première fois en 1994, de Lucerne et le Stars of White Nights. Depuis 1992, où il a interprété le concerto de Stravinsky au London Proms, il a joué partout en Grande-Bretagne avec de nombreux orchestres.

Kavakos a fait ses débuts aux États-Unis en 1986 et donné divers récitals dans le pays l’année suivante. Il fait maintenant des tournées annuelles en Amérique du Nord et joue avec d’importantes formations dont les orchestres symphoniques de Chicago et de Montréal.
Asie

Kavakos a fait un début remarqué au Japon en 1988 incluant un récital au Casals Hall de Tokyo. Il a par la suite fait des tournées au Japon avec le English Chamber Orchestra et donné des concerts avec l'Orchestre symphonique métropolitain de Tokyo et le Nouvel orchestre philharmonique du Japon.

Après avoir gagné le concours Sibelius, Kavakos emporta une autre récompense prisée liée à Sibelius, le Gramophone Concerto of the Year Award pour la première mondiale sur l’étiquette BIS du concerto de violon de Sibelius autant dans sa version finale que dans la version originale de 1903-04. Il a enregistré plusieurs autres œuvres pour Delos et Finlandia, notamment celles de Debussy, Paganini, Schubert, Tchaikovsky, Wieniawski and Ysaÿe. En 2006, il a enregistré pour Sony/BMG cinq concertos de violon et une symphonie de Mozart comme soliste et chef d’orchestre de la Camerata Salzburg.

Kavakos est un interprète accompli de musique de chambre. Non seulement participe-t-il à de nombreux festivals internationaux, mais il présente son propre festival annuel de musique de chambre dans sa ville natale d’Athènes.
Direction d’orchestre

Kavakos est aussi chef d’orchestre. Il a été nommé principal artiste invité de la Camerata Salzburg en 2001, puis directeur artistique de 2007 à 2009, succédant à Sir Roger Norrington.

Kavakos avait joué sur un Stradivarius "Falmouth" de 1692 jusqu'au mois de février 2010, il joue maintenant le Stradivarius "Abergavenny" de 1724, et il possède trois violons modernes.

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