Tonhalle Orchester Zürich / Sir Roger Norrington

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Felix Mendelssohn: Ouverture de "Ruy Blas" op. 95
Benjamin Britten: Concerto pour violon op. 15
Felix Mendelssohn: Symphonie no 3 en la mineur « Écossaise », op. 56

Isabelle Faust, violon
Tonhalle-Orchester Zürich
Sir Roger Norrington, direction

Ruy Blas op. 95, est une ouverture en do mineur composée par Felix Mendelssohn en 1839 pour la pièce éponyme de Victor Hugo (1838).

Mendelssohn, qui détestait le drame hugolien, compose l'ouverture en trois jours à la demande du Altes Theater de Leipzig. La création de la musique de scène a lieu le 11 mars 1839 lors de la première de la pièce dans la ville allemande. Elle est jouée comme pièce de concert indépendante dix jours plus tard au Gewandhaus sous la baguette du compositeur.

L'ouverture a été composée en 1839 à la demande du Altes Theater  de Leipzig avec une romance(op. 77 n° 3, un duo pour deux voix de femmes) comme musique de scène pour la pièce. Mendelssohn en raconte la naissance dans une lettre à sa mère :

    « Veux-tu savoir comment a été créée l'Ouverture de Ruy Blas ? C’est assez amusant. Six à huit semaines auparavant m’est parvenue une requête : la Caisse de retraite du théâtre (un établissement de bienfaisance très recommandable) voulait faire jouer Ruy Blas et elle me demandait de composer une Ouverture ainsi que la romance qui introduirait la pièce, parce qu'on escomptait une meilleure recette si mon nom figurait sur le titre. J'ai lu la pièce dont la nullité est au-dessous de l'imaginable, et répondu à mes solliciteurs que je n’avais pas le temps pour l'ouverture et me suis contenté de la romance. Le lundi (c'est-à-dire il y a huit jours) devait avoir lieu la représentation, et voilà que le mardi précédent, ils sont venus prodiguer leurs remerciements pour la romance et bien regretté que je n’eusse pas écrit d’Ouverture; mais ils comprenaient très bien qu'il fallait du temps pour un tel travail, et que, s’ils osaient, ils me la redemanderaient l'année prochaine. Me voilà bien embêté – le soir j'ai repensé à ce problème et ai commencé ma partition - mercredi toute la matinée a été consacrée à une répétition. Concert jeudi, mais, malgré tout, vendredi matin l’Ouverture était chez le copiste, et le lundi elle a été répétée trois fois dans la salle de concert puis une fois au théâtre ; jouée le soir pour cette pièce ignoble elle m’a fait un si grand plaisir qu'aucune de mes pièces ne m'en refera un tel de si tôt. Au prochain concert nous recommencerons à la demande ; mais je ne l'appellerai pas tout de même Ouverture pour Ruy Blas, mais Ouverture pour la Caisse de retraite du théâtre. »

C'est en 1936, lors d'un voyage à Barcelone où il doit donner sa suite opus 6 avec le violoniste Antonio Brosa et où il assiste aussi à la création posthume du concerto à la mémoire d'un ange de Berg, que l'idée germe dans l'esprit de Britten. 3 ans plus tard, sa position de pacifiste devenant intenable en Angleterre, il émigre à New York, via le Québec, avec celui qui deviendra son compagnon, le ténor Peter Pears, suivant les traces de son aîné et ami le poète Auden, avec dans ses bagages les esquisses des Illuminations et celles du concerto, une sorte de Guernica musical, en réaction à la guerre civile en Espagne et aux bruits de botte en Europe.
Britten achève la partition en quelques semaines et la présente à Jasha Heifetz qui la déclare injouable, tout comme pour lui le concerto de Brahms. C'est finalement Antonio Brosa qui en assurera la création le 28 mars 1940 à Carnegie Hall avec le New York Philharmonic sous la direction de John Barbirolli, une première qui a bien failli ne pas avoir lieu car le soliste fut longuement retenu à Long Island en raison de ses origines espagnoles, mais saluée en ces termes dans les colonnes du New York Times, « M.Britten nous a donné un exemple de concerto pour violon faisant preuve d'une véritable nouveauté. Le climat musical est tour à tour poétique, satirique, et élégiaque. L'instrumentation, parfois très simple, souvent très brillante, est si magistrale que le violon n'est jamais couvert quand l'intention est qu'il ressorte. Un an plus tard, l'accueil à Londres sera un peu plus froid, mais qu'importe l'ouvrage finira par s'imposer.

La Symphonie no 3 en la mineur « Écossaise », op. 56, de Felix Mendelssohn est une symphonie composée entre 1829 et 1842.

Le jeune musicien en a eu l’idée lors d’un voyage en Grande-Bretagne où il se fit apprécier par l’entourage de la future reine Victoria. Une histoire raconte que c’est en voyant la chapelle mortuaire de Mary Stuart, envahie par les herbes et le lierre, qu’il eut l’inspiration de la symphonie. Interrompu dans sa composition par un voyage en Italie, il ne reprend cependant la partition que douze ans plus tard, pour finalement l’achever en 1842 à Londres. La nouvelle symphonie, qui en raison de sa naissance datant de 1829, porte le numéro 3 dans la liste des symphonies de Mendelssohn, fut créée le 3 mars 1842 à Leipzig où elle remporta un franc succès. Elle fut applaudie par la reine Victoria à qui l'œuvre a été dédiée, le 13 juin suivant.

La tonalité principale de la Symphonie écossaise est de la mineur (1er mouvement et début du 4e), mais le Finale maestoso ainsi que le 3e mouvement sont dans la tonalité plus lumineuse de la majeur. Elle s’inspire des paysages des highlands et des brumes nordiques. Les quatre mouvements relativement imposants (respectivement 667, 273, 150 et 490 mesures) s'enchaînent et ont une durée théorique d'environ 38 minutes (ou 41 si l'on fait la reprise dans le premier mouvement).

L’introduction, un andante con moto, part sur une mélodie lyrique qui se perd rapidement dans les chromatismes et le jeu « brumeux » de l’orchestre. Elle est suivie d’un allegro (noté un poco agitato, ce qui ne spécifie pas une vivacité trop prononcée du tempo) qui respecte la forme sonate bi-thématique des symphonies de Mozart, à ceci près qu’il éclot d’une cellule initiale dont le motif oriente toute la symphonie. Le premier mouvement s’achève sur l'évocation de l’Andante primo.

Le deuxième mouvement, Vivace ma no troppo en fa majeur, est un scherzo assez heureux, léger. Le thème évoqué à la clarinette rappelle la cornemuse, élément pouvant avoir donné la qualification écossaise à la symphonie.

L’Adagio cantabile en la majeur est quant à lui, plein de méditations interrogatives profondes. L’instrumentation se rapproche de l’atmosphère du premier mouvement.

Le début du 4e mouvement est un Allegro guerriero torturé, puissant, préoccupé, tel un orage écossais ; le Finale maestoso en forme de coda casse avec ce climat descriptif en exaltant la grandeur et la majesté de la cour britannique – rappelant sans doute la dédicace de cette symphonie à sa « Majestät der Königin Victoria von England ».


 



 

 

 

 

Tonhalle Zürich

La salle Tonhalle Zurich est reconnue parmi les meilleurs espaces acoustiques du monde. Elle fut construite en 1895 et inaugurée en présence de Johannes Brahms. Cette salle renommée a une capacité de 1455 spectateurs.

Ces dernières années, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich est devenu l’un des plus renommés d’Europe. Une centaine d'instrumentistes motivés, dirigés par une personnalité engagée (Lionel Bringuier, chef d'orchestre depuis 2014) offrent au public près de cent concerts par saison avec une cinquantaine de programmes différents.

  • Tonhalle Zurich Claridenstrasse 7 8002 Zürich Suisse
  • web

Isabelle Faust

Isabelle Faust est une violoniste allemande passionnée de musique contemporaine ; elle interprète également un vaste répertoire de musique de chambre.

Dès l’âge de 11 ans, Isabelle Faust fonde un quatuor à cordes, formation qui lui fait découvrir la musique en tant que « dialogue » et « échange d’idées ». Elle reçoit par la suite l’enseignement de Christoph Poppen, membre du quatuor Cherubini, et obtient un prix au concours Leopold Mozart alors qu’elle n’a que 15 ans. En 1993, elle remporte le concours Paganini à Gênes.

Isabelle Faust débute sa carrière en France, où elle découvre les œuvres de Fauré et Debussy et enregistre les sonates de Janacek, Bartok et Szymanowski. Elle interprète ensuite les grands concertos romantiques : en 2003, le concerto de Dvorak, en 2007 celui de Beethoven. Isabelle Faust joue et crée surtout beaucoup d’œuvres de compositeurs contemporains, parmi lesquels on peut citer Olivier Messiaen, Jörg Widmann, Gyorgy Ligeti, André Jolivet. Thomas Larcher et Michel Jarrell lui ont dédié des compositions.

Isabelle Faust a plusieurs fois collaboré avec le pianiste Alexander Melnikov ; elle a aussi travaillé avec le violoncelliste Jean-Guihen Queyras ou la clarinettiste Sharon Kam. Elle s’est produite avec de nombreux orchestres, comme le Boston Symphony Orchestra, le BBC Symphony Orchestra, le Mahler Chamber Orchestra, l’Orchestre de Paris, sous la direction de Claudio Abbado, Mariss Jansons, Daniel Harding... Elle joue un Stradivarius de 1704 appelé « la Belle au Bois Dormant ».

  • Violon

Sir Roger Norrington

Roger Arthur Carver Norrington est un chef d'orchestre britannique, né le 16 mars 1934 à Oxford.

Chef d’orchestre renommé sur la scène internationale, Sir Roger Norrington manifeste un intérêt tout particulier pour les interprétations d’époque.

Depuis près de cinquante ans, il collabore avec des orchestres sur le répertoire des musiques baroque, classique et romantique. Avec l’ensemble des London Classical Players qu’il fonde dans les années 1980 et plus récemment avec l’Orchestre de la Radio de Stuttgart ou la Camerata de Salzbourg, il encourage les musiciens à exprimer et à s’approprier les caractéristiques originales de ces musiques. Il travaille ainsi sur le positionnement de l’orchestre, sa taille, le tempo, le phrasé, l’articulation et le son.

Il se produit dans des salles renommées telles que le Royal Festival Hall de Londres, le Musikverein de Vienne, la Philharmonie de Berlin et le Carnegie Hall de New York. Il est régulièrement invité à diriger les plus grandes formations comme les orchestres philharmoniques de Berlin et de Vienne, le Leipzig Gewandhaus, le Concertgebouw, le London Philharmonic, le Philharmonia, l’Orchestre symphonique de Cincinnati et le Philadelphia.

Il a été chef principal de l’Orchestre symphonique de la Radio de Stuttgart de 1988 à 2011. Avec cette formation, il a enregistré une remarquable série de disques consacrés à Mozart, Beethoven, Mendelssohn, Schumann, Brahms, Bruckner et Mahler, représentatifs de la façon dont les orchestres modernes peuvent s’approprier les caractéristiques de la musique ancienne.

Il est chef principal de l’Orchestre de chambre de Zurich.

Tonhalle Orchester Zürich

Fondé en 1868, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich est le plus ancien orchestre symphonique de Suisse et joue dans l’une des meilleures salles au monde, la Tonhalle de Zurich. Il est composé de plus de 100 musiciens, issus de 20 pays, et donne chaque saison environ 50 programmes et plus de 100 concerts. Au cours des deux dernières décennies, l’orchestre s’est produit dans plus de 70 villes et dans 14 pays, accompagnant en tournée avec des solistes comme Joshua Bell, Rudolf Buchbinder, Alfred Brendel, Julia Fischer, Hélène Grimaud, Gidon Kremer, Radu Lupu, Yo-Yo Ma, Viktoria Mullova, Maria João Pires et Sabine Meyer. 40 enregistrements discographiques témoignent de ce cheminement au sommet de l’excellence, parmi lesquels les intégrales des symphonies de Beethoven, Mahler, Brahms et Schubert ont été particulièrement remarquées et encensées.

Des concerts spécifiques familiarisent les jeunes oreilles, et des jeunes de tous âges participent à des ateliers avec des musiciens de l’orchestre ou organisent eux-mêmes des concerts. Pour les jeunes adultes, tonhalleLATE offre une combinaison originale de concerts classiques et de soirées électro. TOZZukunft est une plateforme communautaire pour jeunes de 18 à 30 ans : concerts en groupe, offres exclusives, accès aux répétitions générales…

Ces dernières années, l’orchestre a tissé des liens étroits avec Herbert Blomstedt, Christoph von Dohnányi, Charles Dutoit et Bernard Haitink. Ton Koopman et Giovanni Antonini, représentants éminents des pratiques musicales historiques, dirigent régulièrement l’orchestre. Jusqu’à la fin de la saison 2013/2014, David Zinman a partagé la vie de l’Orchestre de la Tonhalle comme chef principal, poste qu’il occupait depuis près de vingt ans. Une nouvelle ère s’est ouverte en 2014/2015 avec le nouveau chef principal, le Français Lionel Bringuier.

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