Brahms Bruckner / Jansen Gergiev Munich

Gasteig München ClassicAll 34

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Johannes Brahms: Concerto pour violon en ré majeur, op. 77
Anton Bruckner: Symphonie n° 4 en mi bémol majeur dite « Romantique

Janine Jansen, violon
Münchner Philharmoniker
Valery Gergiev, direction

 

Le Concerto pour violon en ré majeur, op. 77 est une des œuvres du compositeur allemand Johannes Brahms. Pièce majeure du répertoire romantique allemand pour l'instrument, avec celui de Felix Mendelssohn, sa partie de soliste très virtuose, jugée à l'époque presque injouable, donna lieu à des remaniements de la part de son auteur. Réputé de nos jours pour être l'un des concertos pour violon les plus difficiles, il a en effet été conçu par Brahms pour et avec son ami virtuose Joseph Joachim. En quatre mouvements à l'origine (le scherzo lui étant prévu ayant été supprimé pour être réutilisé dans le deuxième concerto pour piano), sa richesse mélodique et sa splendeur orchestrale l'ont élevé au rang des hauts chefs-d'œuvre de la musique viennoise du XIXe siècle. Servi par les plus grands interprètes, de Bronislaw Huberman, qui le joua à 14 ans devant le compositeur, à Jascha Heifetz, en passant par Anne-Sophie Mutter, sa riche discographie témoigne de l'immense popularité dont il jouit dans le monde entier.

Commencée en 1877, l'œuvre est achevée durant l'été 1878. Composé pour Joseph Joachim, qui a contribué à la genèse de la pièce, le concerto est créé par celui-ci le 1er janvier 1879 à Leipzig, accompagné par l'orchestre du Gewandhaus de Leipzig sous la direction du compositeur. Il suit la forme classique du concerto pour violon, avec deux mouvements rapides encadrant un mouvement lent (aussi connu comme vif lent vif). Le Second concerto pour piano de Brahms (également composé en 1878) compte quatre mouvements et s'écarte, lui, de cette forme. Cependant, Brahms avait à l'origine prévu pour son concerto pour violon un quatrième mouvement (un scherzo). Son pendant reste le Concerto pour violon de Ludwig van Beethoven, également en ré majeur.

Ce concerto fut abondamment critiqué, notamment par Claude Debussy qui le traite de « rocaillerie » et de « monopole de l'ennui », par Gabriel Fauré ou par Édouard Lalo. L'œuvre est particulièrement difficile pour le soliste : lors de sa création, le chef d'orchestre Hans von Bülow l'a qualifié de concerto contre le violon. L'exécution de l'œuvre nécessite environ un peu plus d'une demi-heure. La partition originale, acquise par Fritz Kreisler, est conservée à la bibliothèque du Congrès aux États-Unis.

L'orchestre commence tout d'abord par introduire deux des trois thèmes principaux dans une première et longue exposition. Puis une cadence introduit le soliste, qui intervient ensuite dans une nouvelle exposition et reprend des thèmes qu'il s’appropriera (tout en y ajoutant sa fougue et sa virtuosité). L'orchestre n’interrompra jamais la « coulée lyrique » du violon. Stylistiquement, l'œuvre se rapproche des concertos de Mozart et du concerto de Beethoven. Brahms réserve au soliste une cadence avant la reprise. Celle-ci n'est pas de sa main et est laissée à l'interprète qui peut choisir entre celles Joachim, Reger, Kreisler ou d'autres.

Adagio, en fa majeur.

Il débute par un prélude où seuls les vents jouent, et où le hautbois expose le thème qui sera ensuite repris par le soliste (Pablo de Sarasate avait d'ailleurs refusé de jouer ce concerto en public, considérant absurde la longueur du thème confié au hautbois dans un concerto pour violon). Le violon s'inscrit dans ce mouvement en le magnifiant, mais le dramatisant parfois. La fin se veut en état d'apesanteur, d'immatérialité douce et sereine.

Allegro giocoso, ma non troppo vivace, en ré majeur.

Il débute par un thème en tierces au violon seul qui sont ensuite reprises puis développées par l'orchestre. Brahms se sert abondamment de la musique hongroise (en fait tzigane) pour créer dans ce mouvement une atmosphère de fête et de joie.

 

La Symphonie n° 4 en mi bémol majeur dite « Romantique » a été écrite par Anton Bruckner en 1874 et reste avec la 7e et la 8e l'une de ses plus célèbres symphonies.

Le titre « Romantique » a été donné par le compositeur lui-même. Il a annoté plusieurs passages : Ville médiévale, chevaliers se lançant au-dehors sur de fiers chevaux pour le premier mouvement, Amour repoussé pour le second, Danse pour le repas de chasse pour le troisième… Seul le dernier mouvement n'a pas de sous-titre littéral.

 

La symphonie se compose de quatre mouvements et son exécution dure un peu plus d'une heure.

 

En plus des cordes l’orchestre requiert deux flûtes, deux hautbois, deux clarinettes, deux bassons, quatre cors, trois trompettes, trois trombones, un tuba (à partir de la deuxième version) et deux timbales, ainsi qu'un piccolo et des cymbales dans la version finale de 1888.

La Bruckner Gesamtausgabe1 reconnaît trois versions principales de la quatrième symphonie, dont deux existent sous plusieurs variantes :

    Première version : version initiale (1874)
    Deuxième version : 1878-1886
    Troisième version : version finale (1887-1888)

Au moins sept versions et variantes authentiques peuvent être identifiées.

Version initiale

La version originale de la symphonie a été composée du 2 janvier au 22 novembre 1874. Cette première version qui n’a été ni exécutée ni publiée durant le vivant du compositeur, a été publiée en 1975 par Leopold Nowak et a été enregistrée la même année par Kurt Wöss.

Lorsqu’on la compare aux versions suivantes, cette version se caractérise par une plus grande couleur instrumentale (utilisation plus large des bois et des cors) et une plus grande complexité contrapuntique et rythmique, avec notamment, outre celle du rythme brucknérien « 2 + 3 », l’utilisation de quintolets.
Le rythme brucknérien « 2 + 3 »

Deuxième version
Version 1878

Après avoir terminé la composition de la version originale de la symphonie, Bruckner débuta celle de la cinquième symphonie. Bruckner revint ensuite à celle de la quatrième. Du 18 janvier au 20 novembre 1878 il effectua une profonde révision des deux premiers mouvements et remplaça le scherzo original par un nouveau scherzo, « La Chasse ». Il remplaça également le finale original par un nouveau finale, le Volksfest (« Fête populaire »). Ce nouveau finale a été publié en appendice à l’édition de 1936 de Robert Haas et séparément par Leopold Nowak en 1981. L'intégralité de cette version a été récemment reconstituée par William Carragan.
Version 1880 (aka 1878/1880)

Après avoir composé son Quintette à cordes, Bruckner revint le 18 novembre 1879 une nouvelle fois à la quatrième symphonie. Il remplaça le Volksfest finale, dont il n'était pas satisfait, par un nouveau finale – le troisième, basé toutefois sur le même matériel thématique que les deux précédents, qu'il termina le 5 juin 1880. La version 1880 est pour le reste identique à celle de 1878. C’est cette version qui a été utilisée lors de la première du 20 février 1881 par l'Orchestre philharmonique de Vienne par Hans Richter. Version non publiée.

Version 1881

La version 1881 est une variante de la version 1880 avec quelques modifications qui ont fait suite à la première – notamment une coupure dans le mouvement lent et quelques changements dans le finale. Cette version a été éditée par Robert Haas en 1936.

Version 1886

Cette variante quasi identique à la version 1881, a été utilisée par Anton Seidl lors de l'exécution à New York le 4 avril 1888 et a été ensuite conservée à la Columbia University. Elle a été éditée par Nowak en 19532.

Version 1887

Avec l’aide de Ferdinand Löwe, et probablement aussi de Franz et Joseph Schalk, Bruckner révisa une nouvelle fois la symphonie en 1887 dans le but de la publier. Cette version est celle qui a été utilisée le 22 janvier 1888 lors première viennoise par Hans Richter. Version non publiée.

Version 1888

Après la première viennoise, Bruckner révisa une dernière fois la symphonie. Cette version a été publiée en 1889 par Gutmann. Cette version a été longtemps considérée comme "inauthentique". Des recherches récentes ont toutefois démenti cette assertion et, en 2004, Benjamin Korstvedt a réédité cette version pour l’insérer dans la Kritische Gesamtausgabe3.

En 1895 Gustav Mahler fit un arrangement de la version 1888, qu’il abrégea et réorchestra. Cet arrangement a été enregistré par Gennadi Rozhdestvensky.

Description de la version initiale de 1874
I. Allegro

Sur un trémolo des cordes pianissimo, le cor introduit le premier groupe thématique avec un thème construit en quintes, repris en canon par les bois, et suivi par un tutti avec un motif rythmique « 2 + 3 ». Le deuxième groupe thématique présente un thème champêtre en contrepoint et un motif sautillant. Le troisième groupe thématique contient un thème en tutti dérivé du premier groupe thématique et un motif d’inspiration wagnérienne, qui ressemble à celui du leitmotiv du feu de l’Anneau du Nibelung. Le développement, introduit par le motif de la Walkyrie qui avait déjà été cité dans la troisième symphonie, concerne essentiellement le premier groupe thématique et expose en alternance au cor et en tutti ses deux motifs avec vers la sixième minute une combinaison rythmique complexe, se poursuit par un somptueux choral dérivé du premier motif. Il se termine par une variante du motif sautillant du deuxième groupe thématique. La réexposition des trois groupes thématiques est suivie par une coda sur le thème initial.


II. Andante quasi allegretto

Le deuxième mouvement en forme lied (ABA’B’A’’) présente dix différentes prescription de tempo. Dans le premier groupe thématique, les instruments à cordes avec sourdine et les bois alternent, suivi par un motif descendant aux bois qui introduit le second groupe thématique. Le second groupe est une cantilène à l’alto sur un fond de pizzicati des autres instruments à cordes. Dans la deuxième partie les deux groupes thématiques sont réexposés et largement développés. Dans la partie finale le premier motif est développé une seconde fois et s’éteint en pianissimo.

III. Scherzo. Sehr schnell - Trio. Im gleichen Tempo

Le scherzo, introduit par une sonnerie de cor, se poursuit par un thème exposé par les bois sur un accompagnement fougueux aux cordes. Le trio, dans le même tempo, utilise un matériel similaire donné aux hautbois. La reprise du scherzo se termine par une puissante coda.

IV. Finale. Allegro moderato

Le premier groupe thématique commence par une introduction comportant un rappel du thème initial de la symphonie, qui est suivie par un tutti en unisson, une fanfare et un rappel du scherzo, et se termine par un nouveau rappel du thème initial de la symphonie. Le deuxième groupe thématique est constitué par un thème contrapuntiques à allure de Ländler, qui comporte de difficiles quintolets. Le troisième groupe thématique est à nouveau un tutti en unisson. Dans le développement complexe, qui est basé sur les trois groupes thématiques, s’insèrent à nouveau un rappel du thème initial de la symphonie et une réminiscence du second mouvement et du scherzo. Après la reprise, une puissante coda basée sur le premier groupe thématique se conclut sur un rappel du thème initial de la symphonie.

Description des versions ultérieures
I. Bewegt, nicht zu schnell

Dans les version ultérieures diverses parties du premier mouvement sont supprimées, notamment la fin du second groupe thématique, la seconde partie du troisième groupe thématique, ainsi que, au cours du développement, les deux citations de la Walkyrie, la combinaison rythmique complexe et la partie finale après la deuxième citation de la Walkyrie.

II. Andante quasi allegretto

Dans les version ultérieures diverses parties du deuxième mouvement sont supprimées. L’exposition du premier groupe thématique est abrégée. Dans la deuxième partie le développement du premier groupe thématique est raccourci et celui du second groupe thématique est supprimé. La partie finale est également abrégée.

III. Scherzo. Bewegt - Trio. Nicht zu schnell, keinesfalls schleppend

Dans les versions ultérieures le scherzo initial est remplacé par un nouveau mouvement en 2/4, le célèbre « scherzo de la chasse », où des sonneries de cors évoluent en accord. Le trio, plus lent et mélodique, s’inscrit comme une courte pause entre le scherzo et sa reprise.

Dans la version finale de 1888 le scherzo se termine en pianissimo. Lors de sa reprise après le Trio une coupure d'une soixantaine de mesures est effectuée.

IV. Finale. Allegro moderato (1878) / Bewegt, doch nicht zu schnell (1880)

Le finale Volkfest de 1878 et celui de 1880 sont basés sur le même matériel de base que celui de 1874, mais traité différemment.

Le finale Volkfest est en quelque sorte une version simplifiée du finale de 1874, avec entre autres le remplacement des difficiles quintolets par des « 2 + 3 »5.

Dans la version de 1880 un motif lyrique supplémentaire est en outre introduit au début du deuxième groupe thématique et le troisième motif en unisson est supprimé.
Le début de la coda est paisible et, après un passage lyrique aux cors, se poursuit, avant de conclure, par une « échelle céleste »6 - à l’instar de celle du mouvement lent de la cinquième symphonie, dont Bruckner venait juste de terminer la composition.

Dans la version finale de 1888 quelques coupures (un total de 34 mesures) sont effectuées. Des coups de cymbales sont par ailleurs introduits à la fin de l'exposition du premier groupe thématique et en pianissimo au cours de la coda.

Gasteig München

Le Gasteig est un centre culturel de Munich. Il comporte notamment une salle de concert, la Philharmonie du Gasteig, où se produit l’Orchestre philharmonique de Munich. Il est également le siège du conservatoire Richard-Strauss, d’une université populaire et des bibliothèques municipales, et accueille une partie des projections du Festival du film de Munich.

Le centre est géré par Gasteig München GmbH, une société à responsabilité limitée filiale de la ville de Munich.

Le nom vient du « chemin escarpé » (gachen Steig) qui reliait l’emplacement de l’actuel Ludwigsbrücke à l’église Saint-Nicolas ; une voie proche est appelé Am Gasteig.
Histoire

L’Odéon et la Tonhalle ayant été détruits lors des bombardements alliés de la Seconde Guerre mondiale, l’Orchestre philharmonique de Munich se retrouve sans résidence après la guerre. La bibliothèque municipale (Stadtbibliothek) et l’université populaire (Münchner Volkshochschule) ont également perdu leurs locaux.

En 1969 est conçu le projet d’un centre culturel réunissant ces institutions sous un même toit. La zone dite du Gasteig est choisie pour l’accueillir.

La ville de Munich organise en 1971–1972 un concours d’architectes que remportent le cabinet Raue, Rollenhagen und Lindemann. La première pierre est posée en 1978 par le maire supérieur Georg Kronawitter. Des changements de plans et divers problèmes ralentissent le chantier et accroissent le budget, qui atteint 372 millions de Deutsche Mark en 1980.

La construction est suffisamment avancée en 1984 pour permettre l’installation de la bibliothèque municipale de Munich, de l’université populaire de Munich et du conservatoire Richard-Strauss, ainsi que l’organisation de représentations dans la petite salle des concerts. Le 10 novembre 1985, le Gasteig est inauguré par un concert de l’Orchestre philharmonique de Munich dirigé par son directeur général de la musique, Sergiu Celibidache.

  • Gasteig München GmbH Rosenheimer Strasse 5 81667 Munich, Allemagne
  • web

Janine Jansen

 Janine Jansen est une violoniste néerlandaise faisant partie des meilleurs interprètes de sa génération. Elle est sollicitée par de prestigieux orchestres dans le monde entier.

Née dans une famille de musiciens, Janine Jansen commence l’étude du violon à l’âge de 6 ans, et compte notamment Philippe Hirschhorn et Boris Belkin parmi ses professeurs. Elle se produit pour la première fois en concert en 1997, avec le Concertgebouw d’Amsterdam, puis se fait remarquer en tant que soliste lors de son interprétation du Concerto pour violon de Brahms avec le National Youth Orchestra of Scotland, en 2001.

La carrière de Janine Jansen se trouve véritablement lancée lorsqu’elle obtient une haute distinction nationale de la part du Ministère de la Culture néerlandais, en 2003. Elle a l’honneur d’ouvrir le festival des BBC Proms en 2005. Janine Jansen acquiert rapidement une grande popularité auprès du public et des chefs ; chaque année, elle effectue des tournées internationales et reçoit des invitations d’orchestres réputés, comme l’Orchestre philharmonique de Berlin (2006) ou l’Orchestre philharmonique de Los Angeles (2008). Elle a obtenu plusieurs distinctions, par exemple le « Royal Philharmonic Society Instrumentalist Award » en 2009.

Janine Jansen a enregistré beaucoup de musique de chambre, notamment chez Naxos avec le Spectrum Concerts Berlin ; elle a également sorti des disques comportant des concertos (Mendelssohn, Bruch, Beethoven, Britten), et des pièces pour violon seul (Bach). Ses enregistrements ont été chaudement salués par la critique.

Valery Gergiev

Valery Gergiev est un des chefs d’orchestre les plus charismatiques de notre époque. Initié à la musique par le piano, il étudie la direction d’orchestre au Conservatoire de Léningrad (Saint-Pétersbourg) dans la classe du célèbre pédagogue Ilya Musin. Après un début sur la scène de l’Opéra Kirov (aujourd’hui le Théâtre Mariinsky), il y est nommé chef assistant de Yuri Temirkanov, et peu après il débute une carrière internationale qui prend rapidement son envol et le mène sur les scènes les plus prestigieuses, de Londres à New York, en passant par Vienne et Paris.

Depuis 1988, alors âgé de seulement 35 ans, il est à la tête du Théâtre Mariinsky, dont il a considérablement élargi et modernisé le répertoire : les classiques du répertoire lyrique (Mozart, Verdi, Puccini, Richard Strauss, Britten) côtoient les créations et les grandes pages du répertoire russe (Moussorgski, Tchaïkovski, Chostakovich, Prokofiev), sans oublier les compositeurs incontournables du XXe siècle (Messiaen, Dutilleux, Gubaidulina ou Giya Kancheli).

Valery Gergiev continue à diriger plus de 200 concerts par an, ainsi que des festivals en Russie et ailleurs (Stars des Nuits blanches de Saint-Pétersbourg), participe aux jurys de différents concours et s’engage auprès des jeunes interprètes et compositeurs. Très exposé médiatiquement, il a été nommé Artiste de l’UNESCO pour la paix, a pris position dans des conflits politiques (le conflit entre la Russie et l’Ossétie du Sud), mais s’est également impliqué dans différents projets à vocation sociale liés à la musique (Building on Excellence: Orchestras for the 21st century au Royaume-Uni). Il a reçu de nombreuses récompenses pour l’ensemble de sa carrière.

Münchner Philharmoniker

Fondé en 1893, l'Orchestre philharmonique de Munich (Münchner Philharmoniker) est alors le seul orchestre permanent entièrement consacré au concert dans la capitale bavaroise. Il porte d'abord le nom de Kaim-Orchester, référence à son fondateur Franz Kaim, qui fait construire pour l'orchestre la salle où il donne ses concerts, inaugurée en 1895. En 1908, il devient Orchestre du Konzertverein de Munich (Orchester des Münchner Konzertvereins) et, en 1924, adopte son nom actuel. Depuis 1985, il dispose d'une nouvelle salle, la Philharmonie am Gasteig.

Les premiers chefs se sont succédé rapidement : Hans Winderstein (1893-1895), qui dirige le premier concert de l'orchestre, le 13 octobre 1893, Herman Zumpe (1895-1897), Ferdinand Löwe (1897-1898). Felix Weingartner est le premier chef qui parvienne à imposer sa marque (1898-1905) ; il est suivi de Georg Schnéevoigt (1905-1908). Gustav Mahler crée avec cet orchestre sa Quatrième Symphonie, le 25 novembre 1901, et sa Huitième Symphonie « Des Mille », le 12 septembre 1910 ; six mois après sa mort, Bruno Walter y crée, le 20 novembre 1911, Le Chant de la Terre. Ferdinand Löwe et Paul Prill (1908-1914) puis Hans Pfitzner (1919-1920) se succèdent au pupitre avant que l'orchestre ne connaisse une deuxième étape importante dans son évolution, sous la baguette de Siegmund von Hausegger (1920-1938). L'Orchestre philharmonique de Munich est alors considéré comme l'un des meilleurs ensembles allemands, notamment pour la musique de Bruckner, dont il fait connaître les versions originales de ses symphonies. Oswald Kabasta (1938-1945) s'inscrit dans la même ligne. Hans Rosbaud (1945-1948) ouvre le répertoire à la musique du xxe siècle. Fritz Rieger (1949-1967) cultive davantage la tradition romantique. Avec Rudolf Kempe (1967-1976), l'orchestre entre dans une période de renouveau (modernisation du style d'exécution, ouverture du répertoire) qui prend son plein essor sous la direction exigeante de Sergiù Celibidache (1979-1996). Son successeur, en 1999, est l'Américain James Levine. Christian Thielemann prend sa relève de 2004 à 2012, suivi par Lorin Maazel.

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