Maria Republica / François Paris

Angers Nantes Opéra ClassicAll 333

{{comments.length}} Chapitrage(s)

  • {{formatTimestamp(comment.timestamp)}} {{comment.content}}
    delete save cancel
You can skip this ad in 15 sec or switch to premium for a "no ads" experience. {{countDown}} seconds remaining
Skip ad

Vous pourriez aussi aimer

logo 4K
{{doc.forte}}

{{doc.title}}

{{doc.artistNames}} Premium

MARIA REPUBLICA
Musique de François Paris – création mondiale en avril 2016

Opéra pour sept chanteurs, ensemble de quinze musiciens et électronique
Livret de Jean-Claude Fall, d’après le roman Maria Republica de Augustín Gómez-Arcos

Direction musicale: Daniel Kawka
Mise en scène: Gilles Rico
Préparation des chanteurs: Rachid Safir
Scénographie: Bruno de Lavenère
Costumes: Violaine Thel
Lumière: Bertrand Couderc
Vidéo: Etienne Guiol

Maria Republica: Sophie Burgos
La révérende Mère: Noa Frenkel

Solistes XXI
Direction: Rachid Safir
Marie Albert, Céline Boucard, Benoît Joseph Meier, Els Janssens-Vanmunster, Raphaële Kennedy

Ensemble orchestral contemporain
Direction: Daniel Kawka
CIRM, centre national de création musicale
Direction: François Paris
 

C’est dans le sang du franquisme des années 1960 que l’Espagnol Agustín Gómez-Arcos a trempé sa plume pour écrire la flamboyante tragédie de Maria Republica. Dans un français brut, acéré, forgé à la sueur de l’exil, il transforme le destin de cette prostituée, contaminée par malchance, contaminant par vengeance, en celui d’une putain rouge, sauvage et rebelle, jetée en couvent pour y faire repentance. Là, en ce lieu de pénitence plus que de prière, dont on masque l’odeur pestilentielle d’ordre établi par des fumigations de bienséante religion, Agustín Gómez-Arcos dresse les vies brisées en une statuaire baroque qui emplit l’obscurité de cris et de plaintes.
Plus de trente ans après son écriture, cette sulfureuse Maria Republica n’a rien perdu de la rage de son auteur qui, en 1966, a fui terre natale et langue maternelle pour échapper à la censure. En composant aujourd’hui cet opéra, François Paris pourrait bien lui offrir non seulement une musique tourmentée où l’économie des mots autorise un saisissant travail vocal, mais surtout une nouvelle terre d’asile, lyrique et contrastée, où plus rien ne pourra menacer son œuvre.

 

 

 

 

 

Angers Nantes Opéra

« Nous voulons un Opéra ». Il y aura quinze ans au printemps prochain que les villes de Nantes et d’Angers, en fondant le syndicat mixte Angers Nantes Opéra, ont exprimé ce désir, cette volonté. Un engagement qui faisait suite à deux ans d’une étude approfondie pour imaginer comment mutualiser, comment innover, comment inscrire durablement cette maison dans le paysage lyrique français. Et, au final, cette décision claire : « Nous voulons un Opéra ». Mais pas un Opéra qui ressemble aux clichés les plus tenaces, parfois à juste titre, un art désuet, économe de qualité pour être moins coûteux, ne s’adressant qu’à un public aisé, nostalgique d’un âge d’or qui n’a jamais existé. Non, un Opéra de notre temps, ouvert à la diversité des formes lyriques, soucieux de la qualité de ses productions pour offrir le meilleur au public. Ce public, justement, qu’il fallait renouveler, qui devait être le plus large possible en diffusant mieux, en décentralisant en région, sans renoncer à un rayonnement national, voire international.
À l’époque, certains n’ont voulu y voir qu’un vœu pieu. D’autres, un habile montage des deux villes pour économiser sur leurs politiques culturelles. Un simple mariage de raison. Mais un mariage de raison, pour pensé qu’il soit, n’est pas exempt de passion. Encore y faut-il de la détermination et les membres fondateurs du syndicat mixte, Yannick Guin à leur tête, n’en ont jamais manqué. Encore y faut-il l’ambition d’un projet, réaliste et cohérent, soucieux d’excellence artistique, certes, mais aussi de saine gestion, du public dans sa diversité, et Jean-Paul Davois, qui entamera en 2017 sa quinzième année en tant que directeur général, a proposé de quoi convaincre les plus sceptiques. Que l’on soit ou non grand amateur d’opéra, force est de constater que l’aventure est belle, qu’elle est reconnue et suivie aussi bien par l’État que par les professionnels ou les médias, que non seulement le public mais aussi de nombreux habitants de la région y ont gagné en saine curiosité, en découvertes enrichissantes, en plaisir partagé du spectacle vivant. Beaucoup nous l’ont dit, nous savons l’entendre.
En quinze ans, nos deux villes ont beaucoup appris de cette union de nos politiques lyriques. Nous avons souvent su faire oublier les quatre-vingt-dix kilomètres qui nous séparent et gommer nos inutiles divergences. Cela nous a parfois servi de modèle pour d’autres coopérations, culturelles ou non, aidé dans notre souci commun de mieux être à l’écoute de nos concitoyens, de faire vivre nos quartiers, de prendre date et toute notre place dans le Grand Ouest. Bien sûr, comme tout mariage celui-ci a connu, connaît encore, ses hauts et ses bas, peut-être simplement parce qu’un avenir incertain semble parfois plus désirable qu’un présent trop bien installé. Nous restons cependant convaincus qu’à deux nous sommes plus forts, que nous avons de belles ambitions à défendre ensemble. Alors oui, comme les fondateurs d’Angers Nantes Opéra, nous disons aujourd’hui : « Nous voulons un Opéra ».

François Paris

Né en 1961 à Valenciennes, François Paris étudie parallèlement la direction d’orchestre et la composition. Cet élève d’Ivo Malec, de Betsy Jolas et de Gérard Grisey ne tarde pas à être remarqué (après l’obtention d’un premier prix) à sa sortie du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris : Luciano Berio le distingue en 1993 comme lauréat du concours International de Besançon. Cette même année, il reçoit une commande du comité de lecture de l’IRCAM et est nommé pensionnaire à l’Académie de France à Rome (Villa Médicis) où il réside de 1993 à 1995. De retour d’Italie, il obtient son CA de Professeur chargé de direction et il est en 1999 lauréat du concours « Villa Médicis hors les murs » de l’AFAA (séjourne à ce titre dans les Asturies en Espagne) avant de recevoir le prix Claude Arrieu de la SACEM en 2001.
Pédagogue, il enseigne ou intervient pour des séminaires régulièrement dans diverses institutions en France comme à l’étranger : Université de Californie (Berkeley), Domaine Forget (Québec), Fondation Royaumont, Conservatoire Tchaïkovski (Moscou), ... En 2004, il a été nommé professeur honoraire de composition à Capital Normal University (Pékin) et depuis 2006, il est professeur de composition au Conservatoire Américain de Fontainebleau. Il a également été nommé en 2011, professeur de composition  au Conservatoire de Shanghai (60 jours par an) dans le cadre du programme chinois "oversea master project" et ce jusqu'en 2014.
Après avoir été pendant trois ans directeur de la musique pour la ville de Sarcelles, il est aujourd’hui le directeur du CIRM (Centre National de Création Musicale) et du Festival MANCA à Nice.
Ses œuvres ont fait l’objet de commandes de diverses institutions nationales et internationales, elles sont éditées principalement par les éditions Ricordi et depuis 2005, par les éditions Billaudot. Elles sont diffusées régulièrement tant en France qu’à l’étranger. Après avoir réalisé en 2007 en association avec la chorégraphe Michèle Noiret le ballet « Les arpenteurs » (Percussions de Strasbourg et technologie), et une oeuvre pour grand ensemble "Settembre" créée en mai 2010 par l'Itinéraire (commande d'Etat). En mai 2012, son "Sisco trio", oeuvre pour voix, flûte et clarinette ; commande de l'ensemble Accroche note a été créée au Corum de Montpellier. Sa dernière oeuvre, "Rosa" pour trois voix de femme, ensemble et technologie, commande de l'ensemble Athélas, a été créée à Copenhague le 1er juin 2013. Son premier Opéra "Maria Republica", une commande d'Angers Nantes Opéra a été créé au Théâtre Graslin de Nantes le 19 avril 2016. Il a reçu en juin 2016 le Prix de "la Meilleure Création Musicale" par l'Association Professionnelle de la Critique Théâtre, Musique et Danse.
François Paris travaille actuellement sur un nouvel Opéra Jeune Public.

Votre réaction