Carolyn Carlson / Giotto Solo

Théâtre National de Chaillot ClassicAll 33

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Solo chorégraphié et dansé par Carolyn Carlson, sur la musique de Gavin Bryars, "the Black river".
Le geste de Carolyn Carlson, toute vêtue de blanc, revisite les stations des quatorze tableaux de Giotto de la chapelle de Scrovegni à Padoue.

Théâtre National de Chaillot

Le théâtre national de Chaillot est l'un des six théâtres nationaux français, situé dans le palais de Chaillot, au 1 place du Trocadéro dans le 16e arrondissement. Il a le statut juridique d'un établissement public à caractère industriel et commercial.

Le théâtre de Chaillot a été construit en 1937 par les frères Niermans. Il fut longtemps le lieu symbolique du théâtre populaire, notamment associé aux grands noms tels que Jean Vilar puis Antoine Vitez, et affecté au TNP jusqu'en 1972. Entre 1973 et 1975, l'intérieur du théâtre est totalement restructuré lors d'un chantier de rénovation conduit par le duo Valentin Fabre et Jean Perrottet, déjà architectes des nouveaux aménagements du théâtre de la Ville en 1967-1968. Le théâtre de Chaillot est reconnu théâtre national en 1975 et abrite une école de théâtre (qui ferme ses portes en 2006). Il comporte désormais trois salles, la salle Jean-Vilar de 1250 places et la salle Gémier de 420 places, ainsi que le studio Maurice-Béjart de 80 places dédié à des spectacles de moindre envergure, c'est la salle dite des « expériences ».

En 1993, Michel Reilhac, ancien danseur, face au déclin du bal « ringardisé », y crée le « bal moderne » dans le cadre du Festival Paris quartier d'été, avec comme principe des néophytes qui sont invités à apprendre des mini-chorégraphies créées spécialement à leur intention par de grands noms de la danse2.

En juin 2008, Dominique Hervieu (directrice depuis 2000 de la mission jeune public) et José Montalvo (qui était depuis 2000 directeur de la danse à Chaillot) prennent la direction du tout nouveau pôle chorégraphique créé au théâtre national de Chaillot, dont la mission est désormais en priorité à la promotion de la danse contemporaine plus que celle historique du théâtre3. Cette orientation, décidée en septembre 2007 par la ministre de la culture Christine Albanel, met désormais en concurrence ou en synergie deux grandes salles parisiennes : le théâtre de la Ville, salle historique à Paris de la promotion de la danse contemporaine depuis 30 ans, devrait s'orienter vers une programmation plus internationale, alors que Chaillot pourrait se spécialiser sur les chorégraphes contemporains français, pour la plupart issus de la Nouvelle danse française des années 1980. Après seulement deux ans, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand annonce le 3 septembre 2010 la nomination du danseur et pédagogue Didier Deschamps à la tête de l'institution à partir de juillet 2011 après le départ de Dominique Hervieu à la direction de la Biennale de la danse de Lyon et de la Maison de la danse de Lyon, José Montalvo faisant toujours partie de l'équipe dirigeante.

  • 1 Place du Trocadéro et du 11 Novembre, 75016, Paris, France
  • web

Carolyn Carlson

Carolyn Carlson, née le 7 mars 1943 à Oakland en Californie, danseuse, chorégraphe, ainsi que poétesse et calligraphe américaine. Grande figure de la Nouvelle danse française, elle fut, pendant 9 ans, directrice du Centre Chorégraphique National Roubaix Nord Pas-de-Calais et dirige depuis 1999 l'Atelier de Paris à La Cartoucherie. Elle crée sa compagnie en janvier 2014, la Carolyn Carlson Company et s'installe en résidence au Théâtre national de Chaillot pour deux saisons.

Née de parents d’origine finlandaise en Californie, Carolyn Carlson commence la danse en suivant les enseignements de danse classique à l'Université de l'Utah et au San Francisco Ballet. Dès 1964, elle danse au Alwin Nikolais Dance Theatre de New-York, qu’elle quittera en 1971 pour rejoindre Paris. Carolyn Carlson hérite alors des conceptions du mouvement d’Alwin Nikolais dont l’influence marquera la définition de sa voie chorégraphique. En 1972 elle signe Rituel pour un Rêve mort, manifeste poétique qui caractérise profondément le style de son travail : une danse tournée vers la spiritualité et la philosophie. Pour décrire et qualifier son travail, la chorégraphe préfère parler de « poésie visuelle » plus que de « chorégraphie ». Invitée par Rolf Liebermann, elle collabore dès 1974 avec le Ballet de l'Opéra de Paris en tant que chorégraphe-étoile. Cette association la conduit au poste de responsable du Groupe de recherches théâtrales de l'Opéra de Paris (GRTOP) dans l'espace de la Rotonde sous le bâtiment. Carolyn Carlson est à ce titre une des figures les plus importantes pour l'émergence de la Nouvelle danse française des années 1970-1980.
En 1974, elle fait la rencontre de Philippe Besombes. Il compose pour elle plusieurs musiques de ballet dont L'Or des fous créé au Théâtre de la Ville. Pour ces concerts-ballets, les traitements électro-acoustiques sont réalisés en direct et la musique diffusée en quadriphonie. Ils créent ensemble Synthetik pour le Johann Strauss Festival à Vienne, ainsi que d'autres ballets comme Trio ou Pawa.
Carolyn Carlson dirige le Teatrodanza La Fenice de 1980 à 1984, où elle crée son solo mythique en 1983, Blue Lady. De 1985 à 1991 elle s'installe en résidence au Théâtre de la Ville. Elle y crée en 1986 Still waters et Dark en 1988.
De 1991 à 1992, elle devient chorégraphe résidente au Finnish National Ballet, pour lequel elle crée le ballet Maa (signifiant Terre en finnois) sur une musique de Kaija Saariaho. Elle dirige également la Helsinki Dance Company et crée Syyskuu ainsi que Elokuu en 1992. Carolyn Carlson prend la tête du Ballet Cullberg de Stockholm de 1992 à 1994.
De retour en France, Carolyn Carlson présente sa chorégraphie Vu d'ici, lors de la saison 1995-1996 du Nouveau théâtre d'Angers. La saison suivante, elle présente Avant-premières coproduite avec Antonio Carallo, Héla Fattoumi et Éric Lamoureux. Le réalisateur Laury Granier lui consacre un film musical : La Momie à mi-mots. Réalisé en 1995, le film n’est présenté au public qu’en 1998.
En 1999, la compagnie Carolyn Carlson s'installe à l'Atelier de Paris, un studio situé à La Cartoucherie. Outre le travail de la chorégraphe, le lieu accueille d'autres artistes en résidence et les chorégraphes les plus renommés de la scène internationale pour diriger des master-classes professionnelles. Elle est également nommée directrice artistique de la section danse de la Biennale de Venise. En 2000, Carolyn Carlson reprend Signes, une œuvre créée en 1997 pour Marie-Claude Pietragalla et Kader Belarbi, à l'Opéra-Bastille.
En 2005 et jusqu’en 2013, elle prend la direction du Centre chorégraphique National Roubaix Nord Pas-de-Calais. Elle y crée des œuvres marquantes comme Inanna en 2005, Eau en 2008 ou encore Synchronicity en 2012. Une nouvelle opportunité de collaboration s'offre à la chorégraphe en 2011 : Les écuyers de Bartabas s'associent aux danseurs de Carolyn Carslon pour We are horses. En 2013 elle produit Dialogue with Rothoko toujours en diffusion aujourd'hui. Sous la direction de Carolyn Carlson, le CCN de Roubaix propose et développe un accompagnement aux jeunes compagnies (la Compagnie Juha Marsalo, les compagnies des danseurs avec notamment celle d’Isida Micani, Compagnie aKoma névé) dans leur diffusion, et même dans leur administration pour la Compagnie Zahrbat, dirigée par Brahim Bouchelaghem.
En 2006, Carolyn Carlson chorégraphie le Concerto 5.31 pour le danseur et chorégraphe James Carlès. La même année, lors de la Biennale de Venise, elle est récompensée du premier Lion d’Or jamais attribué à un chorégraphe. Elle est amenée en 2007 à collaborer avec le danseur indien Raghunath Manet. Un an plus tard, elle transmet son solo Blue Lady (création de 1983) au danseur finlandais Tero Saarinen. Leur collaboration se poursuit avec le solo Man in a Room en 2006 qu’elle réécrit pour lui.
En juin 2011, en plus de la direction de l'Atelier de Paris à la Cartoucherie, elle est nommée à la tête du Théâtre du Chaudron dont la programmation s’oriente d’avantage vers la danse. Le festival JUNE EVENTS (créé en 2004) devient alors annuel, il présente des artistes confirmés tels que Meredith Monk, Toméo Vergès, Tero Saarinen, Damien Jalet, ainsi que de plus jeunes compagnies, dirigées par des artistes tels que le Groupe Entorse avec Samuel Lefeuvre et Raphaëlle Latini ou encore Danya Hammoud et Maud le Pladec.
En janvier 2014, Carolyn Carlson crée la Carolyn Carlson Company, qui entame une résidence au Théâtre national de Chaillot pour deux saisons à partir de septembre. En mars, elle chorégraphie Pneuma pour le Ballet de l’Opéra de Bordeaux, avec orchestre, assistée de Sara Orselli, danseuse de la compagnie.
L’intérêt de Carolyn Carlson pour l'improvisation en solo l'amène naturellement à travailler avec des musiciens de jazz, et en particulier une longue collaboration avec John Surman, mais aussi Joachim Kühn, Michel Portal ou le compositeur français René Aubry qu'elle a rencontré au milieu des années 1970 à Paris. La musique contemporaine est aussi très présente dans son œuvre. Elle collabore avec des compositeurs majeurs comme Pierre Henry, Kaija Saariaho, Gavin Bryars, Philip Glass ou Jean-Paul Dessy, directeur artistique du Manège de Mons, avec lequel elle crée Dialogue with Rothko en 2013, un hommage vibrant au peintre Mark Rothko. Elle a également collaboré avec des plasticiens comme le peintre Olivier Debré qui réalisa des décors monumentaux pour la pièce Signes.
Outre un répertoire riche de plus de 100 chorégraphies, Carolyn Carlson est également l'auteur de poèmes, de dessins, de calligraphies et de haïkus. Elle publie aux Éditions Actes Sud Le Soi et le Rien en 2001, puis Brins d’herbe en 2011 et Traces d’Encre en 2013. La chorégraphe donne le nom de son œuvre Inanna à sa publication de 2006. Dialogue avec Rothko qui inspira son solo Dialogue with Rothko, est publié en 2011 aux éditions Invenit.

 

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