Nicholas Angelich @ Grange de Meslay 2016

Fêtes Musicales de Touraine ClassicAll 0

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Robert Schumann: Kreisleriana opus 16

Franz Liszt: Sonate en si mineur S. 178

Nicholas Angelich, piano
 

Les Kreisleriana, opus 16, sont huit pièces pour piano composées par Robert Schumann en 1838, alors que le compositeur était âgé de 28 ans. La durée d'exécution est d'environ 30 minutes.

Les Kresleriana ont été composées pour Clara Schumann, cependant le cycle est dédié à Frédéric Chopin.

« J'ai terminé encore une série de nouvelles pièces ; je les appelle Kresleriana. Toi [Clara] et ta pensée les dominent complètement et je veux te les dédier, - à toi et à personne d'autre - et tu souriras si joliment quand tu t'y retrouveras. Ma musique me semble maintenant si merveilleusement réalisée, si simple et venant droit du cœur... Musique bizarre, musique folle, voire solennelle ; tu en feras des yeux quand tu les joueras ! D'ailleurs, il m'arrive maintes fois en ce moment de me sentir éclater à force de musique. Joue quelquefois mes Kresleriana ! Dans certaines parties, il y a un amour vraiment sauvage, et ta vie et la mienne et beaucoup de tes regards » - 3 août 1838

Toutes liées par une affinité thématique, les pièces de ce cycle illustrent tantôt le calme, tantôt l'orage et reflètent le caractère houleux, sinon l'instabilité maladive, de Schumann. Elles ont été composées à l'époque où Schumann était follement amoureux de Clara Wieck, pianiste de neuf ans sa cadette : le père de la jeune fille voulait alors faire échec à leur union, conscient du caractère instable du musicien.

Les Kreisleriana expriment peut-être les conflits intérieurs d'un homme et d'une femme épris l'un de l'autre, avec les états d'âme changeants, mais ils sont aussi le reflet de la passion de Schumann pour le romantisme littéraire. Ils évoquent en effet le personnage de fiction Johannès Kreisler tiré des œuvres d'E.T.A. Hoffmann. Comme Kreisler, chaque pièce a deux sections très différentes rappelant peut-être Florestan et Eusebius, les deux personnages imaginaires créés par Schumann lui-même, représentants fidèles des contradictions qui l'agitaient (impulsivité et rêverie).
iteur et de la musique romantique, avec entre autres la Fantaisie, op. 17.

 

La Sonate pour piano en si mineur, S.178, est une œuvre pour piano seul, du compositeur Franz Liszt. Elle obéit au modèle de la forme sonate à deux thèmes. La pièce est dédiée à Robert Schumann.

Cette grande sonate, la seule du compositeur, fut écrite entre 1852 et 18531, alors que Liszt partageait son bonheur avec Carolyne de Sayn-Wittgenstein à l'Altenburd de Weimar. Sa première publication remonte à 1854. Le célèbre pianiste, compositeur et chef d'orchestre Hans von Bülow (1830-1894) créa publiquement l'œuvre à l'occasion du baptême d'un grand piano à queue Bechstein, le 22 janvier 1857 à Berlin.

Avec les Douze études d'exécution transcendante et le cycle des Années de pèlerinage, elle fait partie des pièces majeures pour piano seul du compositeur et renouvela le genre.

Contrairement à des œuvres plus colorées et abordables, telles ses Rhapsodies hongroises ou d'autres petites pièces, telles les Rêve d'amour, cette imposante sonate — elle dure environ une demi-heure — est à la fois tout en ombres et lumières et d'une grande difficulté d'interprétation.


L'œuvre est d'un seul tenant mais peut être subdivisée en trois parties principales dont les durées respectives sont de 12 min. 43 s., de 8 min. 21 s. et de 11 min. 18 s. dans l'interprétation qu'en a donné Arrau :
Lento assai - Allegro energico - Grandioso

La sonate commence par un sol, le plus profond du clavier, d'où s'ensuit la longue énonciation du thème H, d'abord en mode phrygien, puis en mode tzigane. Ce Lento Assai de 7 mesures constitue une sorte de lever de rideau.

À cette ouverture succède l'exposition (mesures 8 à 17), simple, voire austère, des thèmes A et B : sans accompagnement, ni fioritures, la main gauche double la droite dans le thème A et énonce seule le thème B harmonisé à la main droite. Ainsi sont fixés les deux principaux éléments, l'un, emporté et abrupt, s'étendant sur quatre octaves, l'autre, « méphistophélique », exprimant le sarcasme via les notes répétées.

La fin de l'exposition voit s'amener une lutte à mort (mesures 18 à 104), qui va durer jusqu'au Grandioso entre les deux thèmes. D'abord une montée haletante qui éclate en une mêlée confuse et tempétueuse où ceux-ci s'entrechoquent (A prenant une tonalité désespérément tragique) ; ensuite, après avoir atteint son point culminant, la montée redescend pour former une sorte de magma sonore composé de fragments de A et de B. S'ensuit une nouvelle escalade vers l'aigu qui voit la victoire du thème A (mesure 78). Celui-ci s'énonçant et se modulant en un canon qui va en s'accélérant. Une fois atteinte son acmé, le thème A s'effondre en arpège et tombe sur un la doublé à l'octave répété en croche de manière obstinée, tandis qu'on entend pesante dans l'extrême grave du clavier une redite du thème H du lento assai. Tout ceci n'est que le prélude à l'entrée en scène d'un thème nouveau, le grandioso (G), rayonnant de majesté et de force, et dont la brève énonciation permet d'éclairer une atmosphère obscure.

Après un point d'orgue (mesure 119), s'amorce un nouveau développement, dans le style d'un nocturne. Le thème A va alors Dolce con grazia sur des arpèges langoureux. Après un petit instant de rébellion (mesure 153), B suit pour former ce que d'aucuns considèrent comme un thème à part (C) et qui va doucement sur des triolets frétillants.

Ce bref moment de calme précède un nouveau développement que certains tiennent pour le début de la deuxième partie de la sonate. L'antagonisme primitif entre les thèmes A et B s'exprime avec violence. En dépit d'un épisode plus calme, tout en arpèges et en envolées de A, le désordre persiste et amène une nouvelle intervention de G, qui doit céder le pas au thème B, ce dernier s'endormant progressivement sous l'impulsion de A, avant d'atteindre un point d'orgue ppp.
Andante sostenuto

L'agitation de la précédente partie aboutit à l'intervention du thème An (mesure 331), dont l'atmosphère s'apparente avec celles d'œuvres comme Bénédition de Dieu dans la solitude ou Sposalizio. Ce thème s'énonce avec une pureté cristalline qui rappelle Marguerite pour les tenants d'une Faust-Sonate. Son énoncé est assez court et n'occupe que les volets extérieurs de la partie : le thème C, dolcissimo con intimo sentimento (mesure 349) et le thème D, plus puissant et tourmenté que jamais, s'insèrent entre ces deux expressions. À noter avant la réexposition de ce dernier, une gamme quasi « par ton » qui s'énonce avec une extrême simplicité et volupté. Tout ce bref épisode se conclut par des fa dièse menaçants et répétés, ppp.
Le thème B, dit méphistophélique
Allegro energico

La troisième partie commence par une fugue « machiavélique » (mesure 460) qui n'augure rien de bon. Elle est basée à la fois sur A et B, même s'il semble que B domine. Toute la hargne de ce dernier s'exprime au travers de chromatismes sarcastiques dans le grave, sotto voce. L'exposition à trois voix accentue la moquerie du thème A. Un crescendo se forme alors qui ramène à un réexposition.

La réexposition résume un peu tout le chemin précédent et reprend tous les thèmes : A et B dans leur lutte tempétueuse du début, H sous des notes répétées (mesure 555), A et B de nouveau mêlés, G plus ample et plus grandiose que jamais (mesure 600) et C, la variante supposée de B, sous sa forme nocturne (mesure 616). Après un B sous forme de Strette, l'on aboutit à un H fortissimo qui se déploie en gamme octavée, puis à un A joueur, non moins fort, et, pour conclure, un G surpuissant.

Liszt a beaucoup hésité sur la fin à donner à son morceau. Il en avait primitivement retenu une sur le modèle de Mazeppa (« Il tombe et se relève roi »). Cependant le sérieux d'un morceau de l'envergure de la Sonate en si s'y prêtait mal. Aussi Liszt a-t-il finalement choisi une fin pleine de pudeur et de recueillement : réexposition d'un thème An, jusque-là sous-utilisé, puis retour d'un B désamorcé par un A en toute quiétude et conclusion sur des accords séraphiques et un si situé dans les profondeurs du piano.

« J'ai terminé encore une série de nouvelles pièces ; je les appelle Kresleriana. Toi [Clara] et ta pensée les dominent complètement et je veux te les dédier, - à toi et à personne d'autre - et tu souriras si joliment quand tu t'y retrouveras. Ma musique me semble maintenant si merveilleusement réalisée, si simple et venant droit du cœur... Musique bizarre, musique folle, voire solennelle ; tu en feras des yeux quand tu les joueras ! D'ailleurs, il m'arrive maintes fois en ce moment de me sentir éclater à force de musique. Joue quelquefois mes Kresleriana ! Dans certaines parties, il y a un amour vraiment sauvage, et ta vie et la mienne et beaucoup de tes regards » - 3 août 1838

Toutes liées par une affinité thématique, les pièces de ce cycle illustrent tantôt le calme, tantôt l'orage et reflètent le caractère houleux, sinon l'instabilité maladive, de Schumann. Elles ont été composées à l'époque où Schumann était follement amoureux de Clara Wieck, pianiste de neuf ans sa cadette : le père de la jeune fille voulait alors faire échec à leur union, conscient du caractère instable du musicien.

Les Kreisleriana expriment peut-être les conflits intérieurs d'un homme et d'une femme épris l'un de l'autre, avec les états d'âme changeants, mais ils sont aussi le reflet de la passion de Schumann pour le romantisme littéraire. Ils évoquent en effet le personnage de fiction Johannès Kreisler tiré des œuvres d'E.T.A. Hoffmann. Comme Kreisler, chaque pièce a deux sections très différentes rappelant peut-être Florestan et Eusebius, les deux personnages imaginaires créés par Schumann lui-même, représentants fidèles des contradictions qui l'agitaient (impulsivité et rêverie).
iteur et de la musique romantique, avec entre autres la Fantaisie, op. 17.

 

 

 

Fêtes Musicales de Touraine

Sviatoslav RICHTER que l’on se plut à surnommer le « pianiste du siècle », le « géant » ou le « colosse » du clavier, est né à Jitomir en Ukraine le 20 mars 1915. Son père organiste, pianiste et professeur au Conservatoire d’Odessa fut son professeur.
« C’est en entendant mon père jouer le Nocturne n° 5 que je fus frappé, ému et que je choisis la musique ».

En 1930, dès l’âge de 15 ans, il est engagé comme pianiste accompagnateur à l’Opéra d’Odessa, puis comme chef assistant en 1933. Passionné par le répertoire lyrique, ses dons pour déchiffrer à vue des partitions d’orchestre font alors sensation. Sa vocation tardive de soliste s’amorce en 1937, lorsqu’il fréquente durant sept ans au Conservatoire de Moscou la classe d’Heinrich NEUHAUS, son « second père musical ».
En 1945, il obtient le premier prix au Concours de Piano de l’URSS et s’élance sur le devant de la scène soviétique. Il reçoit le Prix Staline en 1949, puis le titre d’Artiste du Peuple en 1955.Après son triomphe au Carnegie Hall en 1960, son premier récital aux Etats-Unis, sa réputation de monstre sacré prend alors une dimension internationale.

Et à Meslay, sous ces voûtes de bois du XIIIe siècle, la musique sonne à l’unisson de cette admirable architecture. Ceux qui ne sont pas particulièrement musiciens peuvent admirer et jouir de cette salle magnifique.

« C’est bon la France ! Les gens y ont un tel amour de la vie, un tel goût du bonheur ».
C’est donc en France qu’il fonde en 1964 le Festival de la Grange de Meslay en Touraine. Il se produit chaque année dans « son Festival » et fait venir Elisabeth SCHWARZKOPF, Dietrich FISCHER-DIESKAU, Pierre BOULEZ et tant d’autres.

« Je me promène en toute liberté à travers la musique », disait-il. Et en effet il nous convie à une promenade perpétuelle dans un répertoire immense, allant de Bach aux créateurs de notre siècle, avec une discographie de plus de 200 disques. Richter a en effet tout exploré, depuis l’intégrale du Clavier bien tempéré de BACH jusqu’aux Préludes et Fugues de Chostakovitch, en passant par la création des Sonates n° 6, 7 et 9 de Prokofiev. C’est avec la sonate n°2 de Prokofiev qu’il ouvrit le 23 juin 1964 le premier festival à la Grange de Meslay.

Sviatoslav RICHTER est décédé le 1er août 1997, à l’âge de 82 ans, dans sa datcha des environs de Moscou. Il est enterré au cimetière Novodevichy à Moscou.

Nicholas Angelich

Nicholas Angelich est l'un des pianistes contemporain les plus talentueux de sa génération. Fasciné par la musique de Mozart, de Beethoven, Angelich est aussi très à l'aise avec le répertoire romantique et la musique contemporaine.

C'est sa mère qui initie Nicholas Angelich au piano dès son plus jeune âge. Jeune prodige, il donne son premier concert à 7 ans. A l'adolescence, il quitte les Etats-Unis pour la Fance et intègre le Conservatoire National Supérieur de Paris, où il est l'élève d' Aldo Ciccolini, Yvonne Loriod et Michel Beroff. Nicholas Angelich se passionne pour des répertoires divers, époque classique, romantique et également contemporaine. Il joue Messiaen, Stockhausen, Boulez, Eric Tanguy et Pierre Henry pour qui il crée le Concerto sans orchestre pour piano. Grand passionné de musique de chambre, il a trouvé de parfaits complices chez les frères Renaud et Gautier Capuçon.

Nicholas Angelich a reçu de multiples prix et récompenses. A l'instar du Concours international de piano Gina Bachauer en 1994, le Prix du meilleur jeune talent au Festival international de piano de la Ruhr en 2002. En 2013, il est désigné comme « soliste instrumental de l'année » aux Victoires de la musique classique.
Angelich s’est produit avec les ensembles les plus prestigieux : Myung-Whun Chung, Marc Minkowski ou encore Sir Colin Davis.

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