Jean-Philippe Rameau / Les Indes Galantes

Bayerische Staatsoper ClassicAll 26

{{comments.length}} Chapitrage(s)

  • {{formatTimestamp(comment.timestamp)}} {{comment.content}}
    delete save cancel
You can skip this ad in 15 sec or switch to premium for a "no ads" experience. {{countDown}} seconds remaining
Skip ad

Vous pourriez aussi aimer

logo 4K
{{doc.forte}}

{{doc.title}}

{{doc.artistNames}} Premium

Jean-Philippe Rameau (1683-1764) : Les Indes Galantes
opéra-ballet sur un livret de Louis Fuzelier
Mise en scène et chorégraphie : Sidi Larbi Cherkaoui
décors : Anna Viebrock
costumes : Greta Goiris

Avec : Lisette Oropesa (Hébé, Zima)
Goran Jurić (Bellone)
Ana Quintans (L’Amour, Zaïre)
Tareq Nazmi (Osman, Ali)
Elsa Benoit (Émilie)
Cyril Auvity (Valère, Tacmas)
François Lis (Huascar, Alvar)
Anna Prohaska (Phani, Fatime)
Mathias Vidal (Carlos, Damon)
John Moore (Adario). Balthasar-Neumann-Chor (préparé par Detlef Bratschke)

Münchner Festspielorchester
direction : Ivor Bolton.

 

Nicholaus Bachler, le Directeur général de l´Opéra de Munich, souhaitait depuis longtemps confier une mise en scène au chorégraphe belge Sidi Larbi Cherkaoui. C´est à présent chose faite avec le ballet héroïque (aussi appelé opéra-ballet) Les Indes galantes de Rameau actuellement présenté au Prinzregententheater dans le cadre du festival d´opéra du Bayerische Staatsoper. Le choix d´un chorégraphe comme metteur en scène est particulièrement bien adapté tant le ballet tient une place importante dans la plus représentative des oeuvres lyriques de Rameau.

Sidi Larbi Cherkaoui est venu au monde de l´opéra par sa collaboration au Fliegende Holländer que Guy Cassiers avait mis en scène à Bruxelles, et il a encore récemment approfondi sa relation à l´univers wagnérien puisque parallèlement à son travail munichois il a créé la chorégraphie du Crépuscule des dieux que vient de monter le même Guy Cassiers au Staatsoper de Berlin.

Dans sa mise en scène des Indes galantes on le sent particulièrement attentif aux rythmes et au mouvement de cet opéra où le thème du voyage joue un rôle central. Panta rhei, tout se meut et il n´est pas de situation figée, aussi inextricable qu´elle paraisse. La mobilité héraclitienne n´est cependant pas incompatible avec le thème de l´éternel retour. Ça s´en va et ça revient...tel le serpent qui se mord la queue, au prologue comme au final, Cherkaoui place l´action dans une classe d´école primaire, avec ses cartes didactiques qui se déroulent à l´ancienne, et organise le ballet des bancs que ses danseurs et danseuses déplacent dans une vaste salle présentée de guingois: la déesse de la jeunesse Hébé (la délicieuse Lisette Oropesa) se fait maîtresse d´école dans une classe multiculturelle où elle enseigne à ses élèves de diverses origines européennes de jouir des plaisirs de l´amour. Bellone, chantée par l´inénarrable Goran Juric travesti en une énorme femme-adjudant, inquiétante et masculine, et arborant de multiples décorations. Les élèves se chamaillent en arborant de petits drapeaux de leurs pays respectifs. Au tableau, Hébé écrit la conjugaison du verbe venir. Lorsquearrive la suite de la déesse, précédée d´un drapeau américain, les écoliers font taire leurs querelles nationalistes et troquent leurs drapeaux pour de petits drapeaux européens... La mise en scène de Cherkaoui est placée sous le signe de l´humour. Mais si on lève les yeux, on se rend compte que ce monde mouvant rempli d´enfants turbulents n´est pas si drôle que cela ou est en tous cas plus paradoxal qu´il n´y parait: surplombant les parois de la classe, on voir des fils de fer barbelés comme ceux qui entourent les murs d´une prison ou d´un camp. Ce monde, dont les décors sont l´oeuvre d´Anna Viebrock, est aussi un univers concentrationnaire.

L´exotisme du 18ème siècle qui se plaît à réduire les mondes lointaines à des bibelots en porcelaine aussi naïfs que charmants et qui considère l´étranger avec le regard ironique de Montesquieu se trouve fortement ébranlé par la comparaison avec l´actualité du 21ème siècle. Les grands voyageurs d´aujourd´hui, ce ne sont pas des voyageurs persans s´étonnant des moeurs parisiennes, mais plutôt les millions de personnes déplacées par les contraintes extrêmes des guerres et des famines. Le tour du monde amoureux du ballet de Rameau se termine en quatrième partie chez Cherkaoui avec des réfugiés dormant à même le sol ou sous de tentes de fortune et qui se heurtent aux murs physiques ou policiers que les nations qu´ils sont désespérés de traverser dressent l´une après l´autre. L´étranger n´est plus celui d´une porcelaine de Meissen placée sur une commode ou dans une vitrine; quand il lève le nez au ciel c´est pour se voir confirmer qu´il se trouve dans un univers concentrationnaire.

Les changements de décor se font à l´aide de mouvements dansés du mobilier de scène facilité sans doute par des roulettes, et ils interviennent en souplesse,vers la fin de chaque acte: le décor de l´acte suivant se met en place dans des transitions coulées, alors que l´acte en cours n´est pas encore terminé, ce qui, au-delà de l´éclatement des lieux, marque aussi la continuité du propos entre les actes. Si l´on change de continent, on n´en change pas pour autant de sujet: l´amour, toujours l´amour, l´amour qui semble impossible un moment pour se voir finalement consacré, partout et sur toute la planète. Ainsi les bancs et le tableau de l´école cèdent-ils la place au maître-autel d´une église, auquel on accède par une série de marches. Huascar (François Lis), le prêtre inca, se modernise en un prêtre catholique sectaire qui marie un ballet de couples à tour d´effets de chasuble, tout en refusant de bénir un couple gay. L´effet pyramide inca existe toujours, mais c´est une pyramide humaine qui se forme autour du prêtre qui a escaladé l´autel et se poste en haut du tabernacle entouré de grappes de fidèles. On retrouve là la critique acerbe de la religion caractéristique du travail de Cherkaoui. Pour le pays des fleurs, l´autel cède la place aux grandes vitrines d´un musée d´histoire naturelle qui se garnissent de fleurs humaines, avec l´effet cocasse des danseurs-fleurs qui ont les pieds enracinés dans de grands pots. La comédie humaine se déroule alors dans ces vitrines qui se remplissent à la limite de leurs capacités. Des éléments narratifs du décor sont en correspondance de décor en décor: ainsi les planches zoologiques de la première partie, avec leurs représentations d´animaux volants, insectes ou oiseaux, ou ce rapace empaillé qui décorait la classe sont en correspondance avec les vitrines du musée qui sert de décor au pays des fleurs. Enfin l´arrivée de groupes migrants qui envahissent la scène et les vitrines ouvre la voie au dernier des quatre tableaux amoureux. Le pays des sauvages est peuplé de migrants qui exercent les métiers serviles du nettoyage, la catégorisation des classes sociales ne réfrénant pas l´ardeur amoureuse. Cherkaoui chorégraphie ici l´extraordinaire numéro soliste d´un nettoyeur-danseur autour de son balai, là le ballet d´une chaîne humaine qui se meut comme dans une suite de cascades de dominos. Fascinant!

Le propos de Cherkaoui n´est pas ni réducteur ni pessimiste, il ne présente pas une vision horrifiée de la situation du monde, mais s´inscrit bien au coeur du débat entre Hébé et Bellone, l´amour et la guerre, dans la représentation d´une action où par quatre fois l´Amour triomphe. Le Panta Rhei, le monde du voyage et de l´impermanence, suppose aussi qu´il n´y ait d´impasse à nulle situation.

La mise en scène de Cherkaoui grouille d´idées, le plateau est submergé par les artistes qui participent d´un même mouvement scénique: les chanteurs et les choeurs sont intégrés à la danse. Si Cherkaoui inscrit l´action de l´opéra dans un monde plus ou moins contemporain, il l´aborde avec une profusion typiquement baroque où le mouvement l´emporte sur la définition des contours.

Le Bayerische Staatsoper n´a pas lésiné sur les moyens pour cette production qui termine le festival d´opéra 2016 en feu d´artifice. Les meilleurs spécialistes ont été engagés pour assurer un spectacle de rêve: la Compagnie Eastmann de Sidi Larbi Cherkaoui avec douze danseuses et danseurs, un orchestre dit du festival avec des instrumentistes baroques renommés avec l´incomparable Ivor Bolton, et le superbe Choeur Balthasar Neumann de Fribourg, dont une des spécialités est la musique baroque. Dix jeunes solistes dont quatre Francais (Elsa Benoit, Matthias Vidal, François Lis et Cyril Auvity) apportent leur enthousiasme et leur talent à la profusion du spectacle, même s´ils ne sont pas tous des baroqueux. Un bonheur ne vient jamais sans l´autre: tant les choeurs que les solistes prononcent tous un Français impeccable, ce qui n´avait pas été le cas dans La Juive qu´on vient d´entendre à Munich, et l´on passe une délicieuse soirée baroque et festive à écouter du Rameau dans un spectacle à la vision intelligemment renouvelée.

Bayerische Staatsoper

Lieu de pouvoir, Munich s’est très tôt intéressé au théâtre musical tel qu’il se développe au XVIIe siècle. Les premiers édifices apparaissent progressivement mais c’est Maximilien III Joseph qui fera construire le Théâtre Cuvilliés, aujourd’hui rattaché à la Bayerische Staatsoper. La Bavière devenant un royaume au tournant du XIXe siècle, le Roi Max I décide la construction de ce qui deviendra le Nationaltheater. Le batiment est érigé dans les difficultés financières entre 1811 et 1818 par l’architecte Carl Von Fischer, d’après des plans très largement inspirés du théâtre de l’Odéon. Puis Ludwig I et surtout Ludwig II donneront ses lettres de noblesses à l’institution. Le mécénat de Ludwig II en faveur de Richard Wagner permettra la création de quatre des œuvres majeures du compositeur à Munich : Tristan und Isolde, Die Meistersinger ainsi que le prologue et la première journée du Ring. Die Feen, seront également créées en 1888 de manière posthume à Munich, cinquante-cinq ans après leur composition.
La création du festival de l’Opéra de Munich remonte à l’année 1875. Rapidement l’idée d’un théâtre dédié fait son chemin. C’est ainsi qu’est construit le Prinzregententheater, sur le modèle du Festspielhaus de Bayreuth. Il est inauguré en 1901.
Puis viennent les années Strauss, avec Salome, Elektra et Feuersnot avant la création en 1911 de Die Rosenkavalier. C’est dans l’entre deux-guerres que certains chefs mythiques passent ou font leurs classes : Knappertbusch à la tête de l’opéra pendant 14 ans et déjà un certain Karl Böhm, un certain Wilhelm Furtwängler.
Détruit par un bombardement pendant la Seconde guerre mondiale, l’Institution revoit le jour en 1950 grâce aux efforts de Georg Hartmann, le directeur général, et de Georg Solti alors directeur musical, par le biais du festival. Le directeur suivant Rudolf Hartmann achèvera la restauration entre 1952 et 1967 en travaillant avec trois grands directeurs musicaux Rudolf Kempe, Ferenc Fricsay et Joseph Keilberth. Reconstruit, le Théâtre National rouvre le 21 Novembre 1963 par une représentation de Die Frau ohne Schatten (le cinquantenaire a été fêté il y a deux ans par une nouvelle production confiée à Krzysztof Warlikowski). A partir de 1968 commencent les années Wolfgang Sawallisch, riches en productions et distributions passées à la postérité, de même que de créations marquantes. En 1978 Aribert Reimann créé Lear dans une production de Jean-Pierre Ponnelle, avec Dietrich Fischer-Dieskau, Julia Varady et Helga Dernesch.

Répertoire de prédilection : A grande maison, grand répertoire. Toutefois Munich reste plus particulièrement attachée, de par son histoire, Mozart, Wagner et Strauss (voir la liste des créations marquantes) sont donc programmés chaque année, ce qui n'empêche pas des productions baroques remarquées au Cuvilliés Theater, quelques raretés et des créations mondiales régulières (en 2016 ce sera South Pole de Miroslav Srnka)

Education : Dès l’âge de 4 ans l’opéra propose des programmes éducatifs et d’éveil musical adaptés aux âges de chacun : « concerts coussins » pour les plus jeunes ; des ateliers « Play Opera » pour une somme modique (18€) ; des tarifs réduits pour les enfants de moins de 14 ans (10€) et des conférences d’introduction dédiées les soirs de Représentations Familles.
Les écoles et professeurs désireux d’emmener leur élèves sont accompagnés par un certain nombre de support de présentation pour décrire les œuvres et leurs enjeux aux élèves.
La Bayerische Staatsoper a fondé un orchestre de jeunes musiciens à partir de 12 ans (ATTACA).
Depuis quelques années, la BSO s'est mise à la diffusion en streaming de certaines de ses productions. Ces diffusions sont gratuites et annoncées à l'avance à cette adresse.
Pendant l'été, la place Max-Joseph accueille l'opération "Oper Für Alle" qui retransmet en direct une représentation.

Premier opéra représenté : Catone in Utica, de Giovanni Ferrandini en 1753 dans le théâtre de Résidence, le château des ducs et princes électeurs et rois de Bavière.

  • Max-Joseph-Platz 2, 80539 München, Allemagne
  • web

Sidi Larbi Cherkaoui

Sidi Larbi Cherkaoui a débuté comme chorégraphe en 1999 dans Anonymous Society, une comédie musicale contemporaine d’Andrew Wale. Depuis lors, il a signé de nombreuses chorégraphies, qui lui ont valu une série de prix parmi lesquels le Fringe First Award et le Total Theatre Award à Édimbourg, le Barclay Theatre Award à Londres, le Special Prize au BITEF Festival de Belgrade, le prix Nijinski du ‘chorégraphe prometteur’ à Monte-Carlo, le Movimentos Award à Wolfsburg, le Helpmann Award en Australie. En 2008 et 2011, le magazine Tanz le proclame ‘chorégraphe de l’année’. En 2009, la fondation Alfred Toepfer lui attribue le Kairos Prize pour sa vision artistique et sa recherche d’un dialogue culturel ; il reçoit aussi le titre de ‘meilleur chorégraphe’ au National Dance Awards et celui de ‘meilleure production de l’année’ par le magazine Tanz pour Sutra. En 2011 un Giraldillo Award lui est attribué pour Dunas, un Benois de la danse et deux Laurence Olivier Awards pour Babel(words) et il est proclamé ‘jeune artiste pour le dialogue interculturel entre les mondes arabe et occidental’ par Unesco.

Sidi Larbi Cherkaoui a réalisé ses premières chorégraphies en tant que membre du collectif Les Ballets C. de la B. – Rien de rien (2000), Foi (2003), Tempus Fugit (2004). Parallèlement, il a collaboré à divers projets : Ook (2000) avec le chorégraphe Nienke Reehorst au Theater Stap à Turnhout ; d’avant (2002) avec Damien Jalet et la compagnie Sasha Waltz & Guests ; zero degrees (2005) avec Akram Khan. Sidi Larbi Cherkaoui a travaillé pour de nombreux théâtres, opéras et compagnies de danse, allant des Ballets de Monte-Carlo (In memoriam, 2004 et Mea culpa, 2006), au Sadler’s Wells à Londres (Sutra, 2008), en passant par le Grand Théâtre de Genève (Loin, 2005), les Ballets Cullberg de Stockholm (End, 2006), le Royal Danish Ballet (L’Homme de bois, 2007) et la Monnaie (Apocrifu, 2007). À la Monnaie, il a également assuré la chorégraphie de la création de l’opéra House of the Sleeping Beauties de Kris Defoort. De 2006 jusqu'à 2009, il est artiste en résidence au Toneelhuis où il a créé les productions Myth (2007) et Origine (2008). Depuis 2008, il est également artiste associé du Sadler’s Wells de Londres.

En 2009, il a créé sa première commande américaine, Orbo Novo, pour le Cedar Lake Contemporary Ballet à New York, ainsi que plusieurs duos, Faun au Sadler’s Wells et Dunas pour Creaciones Artisticas Dunas. Pour Dunas, il a reçu le Prix Giraldillo du meilleur spectacle à la Biennale de Flamenco de Séville en 2011 et le National Dance Award pour une performance exceptionnelle homme (moderne) en 2012.

2010 marqua le lancement de sa nouvelle compagnie, Eastman, en résidence au Campus des Arts International deSingel à Anvers. Il réalise la chorégraphie de Das Reingold (Wagner) dans une mise en scène de Guy Cassiers à la Scala de Milan et un nouveau duo Play avec Shantala Shivalingappa. Avec Damien Jalet et Antony Gormley il crée Babel(words), la partie finale du triptyque qu’il a commencé avec Foi et Myth. Babel(words) à triomphé au 2011 Laurence Olivier Awards, en remportant le prix pour la meilleure production de danse et le prix pour la réalisation exceptionnelle en danse pour la scénographie par Antony Gormley.

En 2011 Sidi Larbi Cherkaoui a assuré la chorégraphie Labyrinth pour le ballet National de Hollande. La meme année, il crée TeZukA, une pièce pour 15 danseurs et musiciens sur l’oeuvre du maître de manga japonais Osamu Tezuka. A la fin de l'année, il a chorégraphié Constellation, un solo de 16 minutes pour Rising, un spectacle composite exécuté par le danseur de Kathak Aakash Odedra.

En 2012, il crée Puz/zle avec 11 danseurs et les chanteurs corses d’A Filetta, la chanteuse libanaise Fadia Tomb El-Hage et le musicien japonais Kazunari Abe. Il a également assuré la chorégraphie d'Anna Karénine, le film de Joe Wright avec Keira Knightley et Jude Law.

Au printemps 2013 Cherkaoui a créé 4D pour Eastman, Boléro (en collaboration avec Damien Jalet et Marina Abramovic) pour le Ballet de l'Opera de Paris, et m¡longa, un spectacle de tango, pour Sadler's Wells. Fin 2013 a eu lieu à Pékin la première de 生长genesis, la nouvelle production d'Eastman.

En Janvier 2015 a lieu la première de Pluto à Tokyo, ou il met en scène une nouvelle adaptation au théâtre du manga d’ Urasawa, produite par le Bunkamura. Il continue en Allemagne avec la chorégraphie de l’Oiseau de Feu de Stravinsky pour les Ballets de Stuttgart. En aout dernier, Sidi Larbi Cherkaoui assure la chorégraphie  du mouvement pour Hamlet, mis en scène par Lynsdey Turner à Londres avec la participation de Benedict Cumberbatch. La première de sa dernière production, Fractus V, une pièce sur la rupture naturelle nécessaire pour grandir et devenir plus fort, a lieu en septembre 2015 à Anvers et le spectacle est actuellement en tournée internationale.

Sidi Larbi Cherkaoui a été récemment nommé directeur artistique du Ballet Royal de Flandres, fonction qu’il associe à la direction artistique de sa compagnie Eastman.

 

 

Ivor Bolton

Ivor Bolton est chef d'orchestre permanent du Basel Sinfonieorchester, directeur artistique du Teatro Real de Madrid et chef d'orchestre invité du Mozarteumorchester Salzburg, avec lequel il apparaît chaque année au Salzburger Festspiele et en tournée (y compris les BBC Proms à Londres en 2006), et avec lequel il a déjà bâti une discographie comprenant des enregistrements musicologiques des symphonies de Bruckner. Au Royaume-Uni, il a été directeur musical de l’English National Opera en tournée, du Festival de Glyndebourne en tournée et directeur du Scottish Chamber Orchestra. Il entretient une relation étroite avec le Bayerische Staatsoper où, depuis 1994, il a dirigé de nombreuses productions, notamment Monteverdi, Handel et Mozart. Il a reçu le prestigieux Bayerische Theaterpreis pour son travail remarquable à Munich. Il a été invité régulier au Maggio Musicale Fiorentino et à l'Opéra National de Paris et a dirigé au Covent Garden, ENO, Bologne, Bruxelles, Amsterdam, Lisbonne, Sydney, Berlin, Hambourg et Genève. Il a donné des concerts aux Proms, au Lincoln Center New York, à la Zürich Tonhalle, au Concertgebouworkest, à l'Orchestre de Paris, au Rotterdams Philharmonisch Orkest, au Gürzenich Orchester Köln, au Wiener Symphoniker et au Freiburger Barockorchester. Ses nombreux enregistrements, à l'exception de ceux avec le Mozarteumorchester, incluent Poppea de Monteverdi et Xerces de Handel et Ariodante avec le Staatsoper de Münich.

Pour la saison 2016-2017, citons les nouvelles productions de Nozze di Figaro de Mozart et Jephta de Händel à l'Opéra des Pays-Bas, Don Giovanni de Mozart au Teater an der Wien, Billy Budd de Britten, puis Rodelinda et Le Cog d’Or au Teatro Real Madrid. Ivor retournera également au Bayerische Staatsoper avec le Cosi fan tutte de Mozart , Oberon, et des concerts avec le Basel Sinfonieorchester, Mozarteumorchester Salzburg et au Dresdner Musikfestspiele.

Votre réaction