Sergei Prokofiev / 125ème anniversaire

Théâtre Mariinsky ClassicAll 20

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Sergei Prokofiev: Symphonie no.6 en mi bémol mineur op.111
Sergei Prokofiev: Symphonie concertante pour violoncelle  op.125
Sergei Prokofiev: Symphonie n° 7 en do dièse mineur op. 131

Alexander Ramm, violoncelle
Valery Gergiev, direction
Orchestre du Théâtre Mariinski

 

La sixième symphonie en mi bémol mineur, opus 111 a été écrite par Sergueï Prokofiev entre 1945 et 1947.

Elle est une des œuvres les plus personnelles et les plus riches de sens du compositeur. Symphonie « de guerre » elle entretient avec la Cinquième symphonie le même rapport que la Huitième symphonie de Chostakovitch avec sa Septième symphonie : plus originale et complexe du point de vue du langage musical, plus profonde et plus tragique que son aînée, elle est aussi, pour ces mêmes raisons, moins populaire. Alors que la Cinquième affichait un caractère martial finalement optimiste, la Sixième rappelle, selon les dires même du compositeur, les destructions et pertes qui ont accompagné la victoire. Il est impossible de sous-estimer l’importance que cette composition – l’un des chefs-d’œuvre de la musique symphonique – avait pour Prokofiev : le numéro d’opus est en effet identique avec celui de la Sonate pour piano n° 32 de Beethoven, que le « pianiste aux doigts d’acier » vénérait par-dessus tout.

L'œuvre est construite en trois mouvements, à la façon des symphonies pré-classiques et de la musique française (César Franck, Ernest Chausson, Arthur Honegger).

1. Allegro moderato
2. Largo
3. Vivace

La création de la symphonie eut lieu le 11 octobre 1947, sous la direction d’Evgueni Mravinski.

Allegro moderato
Environ 15 minutes. Après une série d’accords secs aux cuivres, le premier mouvement s'ouvre par une introduction élégiaque et de caractère lyrique, d'une longueur inaccoutumée puisqu'elle dure près de la moitié du mouvement. Le basculement dans une atmosphère plus tragique intervient d'une façon hésitante et tâtonnante, la musique semblant se resserrer à contre-cœur sur un tempo de marche. Une gradation de plus en plus forte de la douleur aboutit à une suite de deux crescendi d'une rare violence où soudain toute la tension émotionnelle plus ou moins réprimée se libère en des accords dissonants d'une grande brutalité, suivis d'un effondrement généralisé.

Largo
Environ 15 minutes. Le second mouvement s'ouvre sur un tutti fff dissonant qui se disloque peu à peu décrescendo. Le mouvement lent est une longue plainte déchirante.

Vivace
Environ 13 minutes. Le troisième mouvement tente de s'enivrer de la victoire militaire et prend l'allure d'une bacchanale de plus en plus déchaînée, dans laquelle Prokofiev déploie sa plus belle science rythmique et orchestrale. Mais l'irruption des accords dissonants du premier mouvement et des plaintes du second détruit toute illusion d'allégresse.


La Symphonie concertante pour violoncelle opus 125 est une œuvre pour violoncelle et orchestre écrite par le compositeur russe Serge Prokofiev entre 1950 et 1952.

C'était initialement un concerto pour violoncelle et orchestre créé le 18 février 1952 à Moscou par Mstislav Rostropovitch au violoncelle et sous la baguette de Sviatoslav Richter, qui fit l'expérience de chef d'orchestre pour la première (et dernière) fois. Le compositeur insatisfait de la partition reprend cette dernière en enrichissant la partie orchestrale pour en faire une symphonie-concerto.

L'œuvre est composée de trois parties et la durée d'exécution demande un peu plus d'une demi-heure. Il s'agit d'une des partitions les plus virtuoses pour le violoncelle de tout le répertoire concertant.

1. Andante
2. Allegro giusto
3. Finale - Andante con moto


La Symphonie n° 7 en do dièse mineur op. 131 (1952) est l’ultime symphonie de Sergueï Prokofiev.

C’est une de ses œuvres les plus lyriques et les plus mélodieuses. La texture orchestrale est très allégée par rapport aux cinq symphonies précédentes et l'écriture harmonique et rythmique est d'une plus grande simplicité. Tant la relative modestie des forces instrumentales que l’accessibilité du langage musical en font une œuvre propre à être jouée par les orchestres de jeunes - elle fut d’ailleurs écrite en partie dans cette intention. Il se dégage de cette partition un charme féerique et une nostalgie qui en font le digne testament artistique d’un compositeur revenu tant de l'orgueil de sa jeunesse parisienne (Deuxième symphonie) que de ses élans de patriotisme soviétique (Cinquième symphonie). La coda du dernier mouvement, la plus longue que Prokofiev ait écrite, constitue un véritable adieu à la musique, suivi d’un dernier sursaut facétieux rappelant que l’Art continue.

L’œuvre est en quatre mouvements :

1. Moderato
2. Allegretto — Allegro
3. Andante espressivo
4. Vivace — Moderato marcato

La création fut l'occasion de la dernière apparition en public du compositeur, qui meurt quelques mois plus tard. Prokofiev reçoit en 1957 (à titre posthume) le Prix Lénine pour sa septième symphonie.


Moderato
Environ 9 minutes - une sérénité apparente et une transparence qui font penser à Jean Sibelius.

Allegretto — Allegro
Environ 8 minutes - le mouvement le plus grinçant de la symphonie, portant quelques échos lointains du second mouvement de la Cinquième.

Andante espressivo
Environ 5 minutes - une jolie cantilène sur fond d’arpèges qui n'est pas sans rappeler le Deuxième concerto pour violon.

Vivace — Moderato marcato
Environ 9 minutes - la dernière manifestation du style « endiablé » du compositeur, mais sur un mode plus primesautier que sarcastique.

 

Théâtre Mariinsky

Le théâtre Mariinsky, aussi appelé théâtre Marie (en russe : Мариинский театр, de 1935 à 1992 appelé le Kirov), est une salle de spectacle de Saint-Pétersbourg en Russie, ainsi qu'une compagnie d’opéra, de ballet et de concerts.

Le théâtre a été construit comme l'un des théâtres de la troupe impériale. La troupe impériale de Saint-Pétersbourg a utilisé plusieurs théâtres : le théâtre de l'Ermitage (à partir de 1785), le théâtre impérial au Palais de Gatchina (depuis Paul Ier, à la fin du XVIIIe siècle, le théâtre Bolchoï Kamenny (1784-1886), le théâtre Alexandra (à partir de 1832, ensuite le théâtre est devenu dramatique), le théâtre Michel (à partir de 1833), le Théâtre-cirque (à partir de 1849).

Les mêmes acteurs ont travaillé sur toutes les scènes de ces théâtres, mais les orchestres étaient attachés à chaque théâtre.

Le Théâtre-cirque a brûlé en 1859, et à sa place on a construit un nouveau théâtre qui a reçu le nom de Mariinsky.

Le théâtre Mariinsky a été construit en 1860 par Alberto Cavos dans un style « Renaissance baroque » et nommé en hommage à Marie Alexandrovna, femme de l'empereur Alexandre II. Le théâtre fut ouvert au public le 2 octobre 1860 pour une représentation de l'opéra de Mikhaïl Glinka, Une vie pour le tsar.

Bientôt, il a été décidé de donner au théâtre de l'opéra, et un peu plus tard, à partir de Marius Petipa en 1870, de le consacrer aussi à des ballets. Le théâtre Mariinsky est devenu le théâtre d'opéra et de ballet. C'est là qu'eurent lieu les premières de nombreux opéras russes : Tchaïkovski, Rubinstein, Moussorgski, Borodine, Rimski-Korsakov, etc. C'est là que chantaient Fédor Chaliapine ou Sobinov3.

La salle a été construite sur la base d'une salle de spectacle existante qui abritait un cirque. Les architectes ont transformé la piste en parterre, modifié en profondeur les gradins et loges existantes, et supprimé une partie de ceux-ci pour construire une scène. De ce fait, la salle a une forme très originale, particulièrement large, qui conserve toutefois l'allure générale d'une salle à l'italienne en « U ». De fait, aucune scène au monde n'avait une telle largeur au moment où le Mariinsky a été construit[réf. souhaitée].

Petite cause, grands effets : très vite, les chorégraphes se sont rendu compte que cette largeur rendait caducs les formats d'occupation de scène qu'ils utilisaient jusqu'alors. Les chorégraphies traditionnelles semblaient vite ridicules au milieu de cette scène immense. Il a donc fallu inventer une nouvelle façon de penser l'occupation de la scène, ce qui provoqua une mutation profonde dans les chorégraphies.
Heures de gloire

Si le Mariinsky a toujours été constitué d'un doublet « lyrique plus danse », c'est surtout par son corps de ballet que le Mariinsky construisit sa réputation[réf. nécessaire], notamment sous l'impulsion de Marius Petipa, qui y créa plusieurs dizaines de chorégraphies, dont beaucoup sont encore dansées aujourd'hui.

La fin du XIXe siècle marque l'âge d'or de la compagnie, qui « invente » le ballet « à la russe », caractérisé par le spectaculaire et la durée des ballets, souvent supérieure à deux heures. Le Mariinsky est alors la référence mondiale de la danse[réf. souhaitée].

Toutefois, le corps de ballet reste une référence mondiale. Ainsi, l'orientation très moderniste prise par Michel Fokine, directeur du théâtre au début du XXe siècle, donnera naissance aux fameux Ballets russes, qui ne sont rien d'autre que le nom pris par la troupe du Mariinsky lors de ses premières tournées.

Ces tournées, organisées par Serge Diaghilev, présentent au monde entier les grands talents du Mariinsky de l'époque, et notamment Vaslav Nijinsky. Le triomphe des Ballets russes donne des idées d'indépendance aux vedettes de la troupe, qui quittent le corps de ballet officiel, tel Nijinsky qui rejoint à temps plein le projet de Diaghilev avant de fonder sa propre compagnie privée à Londres.

Quelques années plus tard, la Révolution russe provoque le déclin du Mariinsky, qui ne retrouva jamais son prestige, malgré la qualité jamais démentie de son école de danse.

Après la révolution de 1917, le théâtre a cessé d'être impérial et a acquis le statut d'auto-organisation. En 1920 il est rénommé en Théâtre d’État de l’opéra et ballet (en russe ГАТОБ ― GATOB) et en 1935, peu de temps après l’assassinat de Sergueï Kirov, chef communiste de Léningrad, son nom est attribué au théâtre. Le nom originel est restauré en 1992.

Les opéras des compositeurs étrangers ont été représentés plus souvent au Mariinsky que dans les autres théâtres musicaux du pays. En particulier, les années 1920 ont vu les premières sovietiques de Salomé (1924), Der ferne Klang (1925), Wozzeck (1927) et Rosenkavalier (1928). Vers le début des années 1930 le Mariinsky est à l’ombre du Théâtre Bolchoï, qui devient maintenant le théâtre de la cour protégé par les chefs communistes du pays. Les deux chef talentueux, Ari Pazovski et puis Boris Khaïkine sont déménagés à Moscou et y travaillent au Bolchoï.

Ainsi, tout au long du XXe siècle, le Mariinsky perd de son aura et a du mal à retenir les élèves qu'il forme, tels Rudolf Noureev, Natalia Makarova ou Mikhaïl Barychnikov. Certains choisissent de « trahir » pour rejoindre le Théâtre Bolchoï de Moscou (le rival historique, plus apprécié des autorités communistes que le Kirov du Léningrad d'alors). D'autres émigrent et quittent l'URSS pour vivre en Occident.

Le nouvel essor du Mariinsky commence à la fin des années 1980. En 1988 Valeri Guerguiev en devient chef principal, c’est à lui qu’on doit les festivals d’opéra consacrés à Modeste Moussorgski (1989), Piotr Tchaïkovski (1990), Sergueï Prokofiev (1991) et Nikolaï Rimski-

Depuis la fin du régime communiste, le Mariinsky cherche à se moderniser à grande vitesse pour conserver son rang et empêcher la fuite de ses vedettes, attirées par les salaires et les conditions de travail que leur proposent les grandes troupes occidentales.

Le changement est en route, et le directeur actuel du Théâtre, Valery Gergiev, chef d'orchestre mondialement connu, se bat pour rétablir le Mariinsky parmi les meilleures scènes du monde.

De fait, la renaissance du Mariinsky se fait essentiellement aujourd'hui par le lyrique grâce à la personnalité de Valery Gerguev. Il est notamment à l'origine du festival des Nuits blanches de Saint-Pétersbourg, qui devient d'année en année un événement de plus en plus remarqué dans le monde artistique et qui rencontre un très grand succès auprès du public international.

Sur le plan architectural, les projets du Mariinsky sont immenses et à la hauteur des ambitions artistiques : construction de deux salles neuves supplémentaires, dont une dédiée aux concerts. Ces projets ont été confiés à deux cabinets d'architectes français (Fabre & Speller, Dominique Perrault), à la suite de concours internationaux.

Du point de vue de la danse, on assiste également à l'émergence d'une nouvelle génération de ballerines, telles Evguenia Obraztsova, Viktoria Terechkina et Alina Somova, dans la droite ligne des étoiles de la compagnie : Ouliana Lopatkina, Diana Vichneva. Le rayonnement de la danse russe retrouve ainsi une ampleur internationale, les danseurs de la compagnie - comme les chorégraphes - étant invités aux quatre coins du monde notamment France, Italie, États-Unis et Japon).

 

  • Teatralnaya square, 1, Saint-Pétersbourg, 190000
  • web

Alexander Ramm

Alexander Ramm est diplômé du Conservatoire de Moscou où il a étudié auprès de Prof. Natalia Shakhovskaya (2012). Il y approfondit actuellement ses études ainsi qu'à l'École de Musique Hanns Eisler de Berlin auprès de Prof. Frans Helmerson. Il a remporté plusieurs prestigieux concours internationaux, notamment le 5e Concours International pour Cordes UNISA à Pretoria (Afrique du Sud, 2010, quatrième prix), le 3e Concours International de Musique de Pékin (2010, premier prix) et le Concours de Violoncelle Paulo à Helsinki (2013, troisième prix). En 2010, il a remporté le 1er Concours National Russe de Musique à Moscou et en 2011 il a participé au XIV Concours International Tchaïkovski. Il a donné des concers dans les plus grandes salles au monde, notamment au Concertgebouw, au Brucknerhaus de Linz et dans la Grande Salle du Théâtre Mariinsky. Depuis 2012, il a rejoint le programme de concerts de l'Orchestre Philharmonique de Moscou. Il joue sur un violoncelle moderne fabriqué par Jebran Yakoub.

Valery Gergiev

Valery Gergiev est un des chefs d’orchestre les plus charismatiques de notre époque. Initié à la musique par le piano, il étudie la direction d’orchestre au Conservatoire de Léningrad (Saint-Pétersbourg) dans la classe du célèbre pédagogue Ilya Musin. Après un début sur la scène de l’Opéra Kirov (aujourd’hui le Théâtre Mariinsky), il y est nommé chef assistant de Yuri Temirkanov, et peu après il débute une carrière internationale qui prend rapidement son envol et le mène sur les scènes les plus prestigieuses, de Londres à New York, en passant par Vienne et Paris.

Depuis 1988, alors âgé de seulement 35 ans, il est à la tête du Théâtre Mariinsky, dont il a considérablement élargi et modernisé le répertoire : les classiques du répertoire lyrique (Mozart, Verdi, Puccini, Richard Strauss, Britten) côtoient les créations et les grandes pages du répertoire russe (Moussorgski, Tchaïkovski, Chostakovich, Prokofiev), sans oublier les compositeurs incontournables du XXe siècle (Messiaen, Dutilleux, Gubaidulina ou Giya Kancheli).

Valery Gergiev continue à diriger plus de 200 concerts par an, ainsi que des festivals en Russie et ailleurs (Stars des Nuits blanches de Saint-Pétersbourg), participe aux jurys de différents concours et s’engage auprès des jeunes interprètes et compositeurs. Très exposé médiatiquement, il a été nommé Artiste de l’UNESCO pour la paix, a pris position dans des conflits politiques (le conflit entre la Russie et l’Ossétie du Sud), mais s’est également impliqué dans différents projets à vocation sociale liés à la musique (Building on Excellence: Orchestras for the 21st century au Royaume-Uni). Il a reçu de nombreuses récompenses pour l’ensemble de sa carrière.

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