Quatuor Belcea / Haydn / Ligeti / Dvořák

Pierre Boulez Saal, Berlin ClassicAll 0

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Joseph Haydn: Quatuor à cordes en ré majeur, op.20 n ° 4, Hob. III: 34

György Ligeti: Quatuor à cordes n ° 1, 'Métamorphoses nocturnes'

Antonin Dvořák: Quatuor à cordes no.12 en fa majeur, op.96, 'American'

Quatuor Belcea
Corina Belcea, Axel Schacher, violons
Krzysztof Chorzelski, alto
Antoine Lederlin, violoncelle


Les six quatuors à cordes, op. 20, Hob. III:31-36, de Joseph Haydn ont contribué à conférer au compositeur le surnom de « père du quatuor à cordes ». Composés en 1772, ils sont considérés comme un tournant dans l’histoire de la composition. Influencé par les nouvelles idées philosophiques et politiques du « Sturm und Drang » émergeant à cette époque en Europe, Haydn y développe des techniques compositionnelles qui définiront par la suite les grandes lignes de l'écriture des quatuors. Certains musicologues voient dans l’écriture de ces quatuors une influence directe de ce nouveau courant de pensée.

György Ligeti a écrit deux quatuors à cordes ainsi qu'une pièce en deux mouvements pour cette formation.

Quatuor no 1
Sous titré « métamorphoses nocturnes », il a été écrit entre 1953 et 1954. La première en a été faite le 8 mai 1958 par le quatuor Ramor. Il se compose de 4 mouvements, jouées sans interruption, chacune pouvant être divisée en deux sections et la durée d'exécution est d'environ vingt minutes. Son style reste inspiré de ceux de Béla Bartók.

Le Quatuor à cordes no 12 en fa majeur, B. 179 (op. 96) « Américain », écrit pendant les vacances d’été de 1893 à Spillville dans l’Iowa, peuplée d’une importante colonie tchèque (notamment des agriculteurs immigrés qui appréciaient avec nostalgie la musique de Dvořák à l’église), est l’une des œuvres de musique de chambre les plus connues d’Antonín Dvořák.

Ainsi, comme dans la neuvième symphonie, ce n’est pas seulement l’Amérique qui est évoquée, mais également l’Europe centrale. Les quatre mouvements (respectivement Allegro ma non troppo, Lento, Molto vivace et Finale vivace ma non troppo) furent esquissés en moins d’une semaine et la composition de l’ensemble prit à peine quinze jours. Dvořák travailla donc dans un sentiment d’euphorie, sinon de facilité. Comme si les impressions exotiques des espaces américains s’étaient accordées idéalement, pendant ce beau mois de juin 1893, avec son tempérament ‘slave’. Ce mariage plein de lumière est perceptible dans les gammes pentatoniques du premier mouvement, dans le lyrisme rêveur du Lento (musique tchèque ou ‘blues’ ?), et dans les trilles du scarlet tanager, une fauvette que Dvořák entendit dans son jardin et dont il reproduisit le chant à l’apogée du Molto vivace. Mais la substance de l’œuvre demeure la nostalgie du pays natal, que souligne la beauté lumineuse des ultimes mesures (après l’imitation, ou plutôt la transfiguration, d’un gospel song dont la mélancolie traverse le dernier mouvement, imprégné tout entier par l’esprit de la danse).

De façon plus précise, ce quatuor (contemporain de sa Symphonie no 9 « Du nouveau monde ») pour deux violons, alto et violoncelle, est composée de quatre mouvements.

1. Allegro ma non troppo
2. Lento
3. Molto vivace ;
4. Finale : vivace ma non troppo.

L’Allegro ma non troppo, de forme sonate traditionnelle, semble démarrer dans le sillon du Quatuor de ma vie de Smetana. Les deux thèmes principaux (exposés respectivement pour la première fois à l’alto en fa majeur et au violon en la mineur) sont basés sur des éléments communs à de nombreux chants folkloriques bohèmes ou noirs américains : Dvořák ne fait pas un usage direct des airs indigènes mais se sert de leurs particularités aux parfums nouveaux pour agrandir sa palette, puis les développe avec des procédés modernes et personnels. La réexposition se déroule sans surprise avec une troisième idée musicale en ré bémol majeur dans le fugato qui conclut le mouvement.

Lento : considéré par Saureck comme « une perle authentique parmi les mouvements lyriques de Dvořák » cette émouvante page ternaire en ré mineur commence par un long chant mélancolique au premier violon accompagné du reste du quatuor. Les diverses présentations de cette cantilène forment une sorte de « berceuse blues », la teinte nostalgique tchèque étant accrue lorsqu’elle est confiée au violoncelle. Dans ce mouvement au lyrisme captivant, le compositeur laisse ses idées aller et revenir depuis son lointain pays natal.

Molto vivace : alors que le Quintette à cordes (op. 97) et la Symphonie du nouveau monde témoignent des premières impressions fortes du pays, le Quatuor américain laisse place aux expériences plus intimes vécues en Iowa. Dans ce scherzo, le premier violon mène un thème unique qui comporte en son milieu l’imitation de la fauvette locale (le tanager). La nature structurelle et sentimentale de ce motif aux rythmes brusques et aux combinaisons tonales particulières varie à chaque présentation ; le violoncelle aura aussi sa part dans les chants. Après le trio en fa mineur, retour à la fête en fa majeur.

Finale vivace ma non troppo : ce rondo joyeux, d’humour américain (premier thème explosif au premier violon sur un accompagnement très rythmé) compose aussi avec les émotions simples du vieux continent (deuxième thème plus lyrique). Un épisode lent meno mosso met le violoncelle en valeur dans une sorte de choral comme Dvořák pouvait en improviser à l’orgue de la petite paroisse. L’atmosphère animée du début revient vite, atteignant un sommet sauvage dans la brève coda, pleine d’optimisme, qui met fin au mouvement.

Pierre Boulez Saal, Berlin

La Salle Pierre Boulez  est un espace où "l'oreille pensante" est dans son élément. Où les auditeurs sont invités à creuser sous la surface. L '«oreille pensante» écoute activement: elle lie les émotions, les pensées et les sensations, et aborde le son avec une attention sans partage pour créer du sens. Contrairement à l'audition, elle est plongée dans un processus complexe de perception sensuelle et de réflexion intellectuelle. Cette salle de concert unique fournit une table de résonance pour le dialogue et permet au public de comprendre la musique sur ses innombrables niveaux. C'est un lieu où de nombreux éléments - culturels, artistiques, humanistes, architecturaux et historiques - et des personnes se réunissent pour créer un environnement de communication, d'écoute et de compréhension.

VISION DU PROGRAMME
Notre vision est de vous rapprocher de différents types de musiques extraordinaires dans un cadre intime. Au fil des siècles, la musique contemporaine prospère et coexiste naturellement avec le répertoire classique, romantique et du XXe siècle. Ce sera une maison pour la musique arabe en Europe et elle servira de scène d'exploration partagée par les premières mondiales, le jazz, les conférences et plus encore. Avec une liste d'artistes de premier plan, le programme présentera un niveau artistique de classe mondiale. Ce large éventail de genres musicaux est le reflet de la «personnalité» unique des salles et de notre mission de susciter la curiosité dans l'esprit de Pierre Boulez.

FLEXIBILITÉ ET UN NOUVEL ENSEMBLE

Le programme diversifié de la Pierre Boulez Saal n'est pas seulement le reflet des forces distinctes qui sont impliquées dans ce projet spécial, mais la salle elle-même est une manifestation de flexibilité extrême combinée avec la plus haute qualité artistique. C'est pourquoi nous lançons simultanément l'Ensemble Boulez, un nouveau groupe flexible composé de membres du West-Eastern Divan Orchestra, de la Staatskapelle Berlin et de musiciens invités du monde entier.

BARENBOIM-SAID AKADEMIE

La Pierre Boulez Saal est un lieu de rencontre entre création et éducation. C'est là que l'idéal de la Barenboim-Said Akademie, l'éducation par la musique, trouvera un écho. Tout en fournissant un espace pour les étudiants et les professeurs, la salle accueillera également des conférences et des événements académiques. La Pierre Boulez Saal est une partie essentielle de l'académie, servant aux étudiants comme un espace pour se développer davantage, sous la direction d'artistes professionnels et de mentors, à travers la performance et l'étude. Dans l'esprit du West-Eastern Divan Orchestra, un pont entre les communautés du Moyen-Orient, l'académie est une maison d'apprentissage dynamique et un investissement vital dans l'avenir de la musique et de notre communauté mondiale.

  • Französische Straße 33D, 10117 Berlin, Allemagne
  • web

Quatuor Belcea

«Ce qui semble être l’impulsion prédominante, ce qui semble animer au premier chef cette musique, c’est l’aspiration de l’homme vers la liberté, ce désir insatiable de faire reculer ses limites, et en même temps d’apprendre la vérité sur lui-même.»

Les propos du Quatuor Belcea, dans la préface de leur enregistrement de l’intégrale des quatuors de Beethoven, pourraient fort bien qualifier leur propre démarche musicale. Et c’est peut-être précisément l'éclectisme de leur éducation musicale qui inspire, par-delà les frontières des conventions, la liberté et l’intensité de leurs interprétations.
Fondé au Royal College of Music de Londres en 1994, le Quatuor Belcea s’est construit dans la plus pure tradition, en étudiant notamment auprès des Quatuors Amadeus et Alban Berg. Pour autant, fort des origines différentes de ses deux membres fondateurs - la violoniste roumaine Corina Belcea et l’altiste polonais Krzysztof Chorzelski – et des deux musiciens français qui les ont rejoints, Axel Schacher (violon) et Antoine Lederlin (violoncelle), cet ensemble possède une personnalité singulière. Tous quatre ont su rassembler ces influences diverses en un langage musical commun.

Cette diversité se reflète dans le répertoire du Quatuor Belcea. De régulières créations mondiales - parmi lesquelles le quatuor à cordes de Mark Anthony Turnage «Twisted Blues with Twisted Ballad» en 2010 ou « Contusion » en 2014 - vont de pair avec une affinité profonde pour les grandes œuvres des époques classique et romantique.

Leur approche très libre de la musique leur permet de livrer des interprétations uniques, élégantes et raffinées du répertoire de quatuor à cordes. Acclamé par la critique, le Quatuor Belcea se produit dans les salles du monde entier, parmi lesquelles le Concertgebouw d’Amsterdam, le Wigmore Hall de Londres, le Palais des Beaux-Arts à Bruxelles et Carnegie Hall à New York. Il apparaît également régulièrement dans les Festivals de Salzburg, Aldeburgh et Edimburgh, ainsi qu’aux Schubertiade de Schwarzenberg. Parmi leurs partenaires réguliers, on peut citer Piotr Anderszewski, Till Fellner, Valentin Erben, Ian Bostridge et Matthias Goerne.

Le Quatuor Belcea partage depuis 2010 la résidence du Konzerthaus de Vienne avec le Quatuor Artemis. Il est aussi quatuor en résidence à la Guildhall School of Music and Drama de Londres.
Les membres du quatuor ont récemment créé l’Association des amis du Quatuor Belcea, qui a pour principale vocation de soutenir et d’inspirer de jeunes quatuors par le biais de cessions intensives d’enseignement adaptées à leurs besoins, mais également de commander à des compositeurs majeurs de nouvelles œuvres que défendra le quatuor.

Le Quatuor Belcea s’est construit une discographie considérable. Durant sa longue collaboration avec EMI Classics, il a enregistré les intégrales des quatuors de Britten et Bartók, ainsi que des œuvres de Schubert, Brahms, Mozart, Debussy, Ravel, Dutilleux…
En 2012 et 2013, le quatuor a enregistré l’intégrale des quatuors de Beethoven en concert au Benjamin Britten Studio de Snape, en Angleterre. Cet enregistrement a été produit par Zig-Zag Territoires, le nouveau label des Belcea. Comme pour ses prédécesseurs, ce disque a rencontré un vif succès auprès de la critique : il a reçu plusieurs récompenses dont l’ECHO Klassik Award.

Les concerts de l’intégrale des quatuors à cordes de Beethoven au Konzerthaus de Vienne en mai 2012, diffusés sur Mezzo TV, parus à l’automne 2014 en DVD et Blue-ray chez EuroArts, accompagnés d’un documentaire de Jean-Claude Mocik sur l’ensemble du projet «Sur le chemin des quatuors de Beethoven».

Au cours de la saison 2015/2016, le Quatuor Belcea célébrera son 20e anniversaire avec, entre autres, des concerts au Wigmore Hall de Londres, au Konzerthaus de Vienne, à la Philharmonie de Berlin, au Concertgebouw d’Amsterdam et à la Philharmonie de Luxembourg. Le Quatuor demeure par ailleurs fidèle à sa devise d’enregistrer des œuvres intégrales : l’enregistrement de l’intégralité des quatuors à cordes de Brahms est à leur calendrier. La musique du 21ème siècle tiendra également une place importante dans les célébrations du 20ème anniversaire du Quatuor Belcea, qui créera à cette occasion le nouveau quatuor à cordes de Thomas Larcher.

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