Molière / Dom Juan

MC2 Grenoble Dramateek 23

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Dom Juan
de Molière
mise en scène: Jean-François Sivadier

avec Marc Arnaud, Nicolas Bouchaud, Stephen Butel, Vincent Guédon, Lucie Valon, Marie Vialle

collaboration artistique: Nicolas Bouchaud, Véronique Timsit
scénographie: Daniel Jeanneteau, Jean-François Sivadier, Christian Tirole
lumière: Philippe Berthomé
costumes: Virginie Gervaise
maquillages, perruques: Cécile Kretschmar
son: Eve-Anne Joalland


Un grand texte. Une superbe équipe animée par un metteur en scène passionnant et passionné : Jean-François Sivadier, qui revient à Dom Juan vingt ans après une première approche. Une troupe intense, solidaire et engagée, forte de plusieurs années de travail en commun, emmenée par un protagoniste flamboyant : Nicolas Bouchaud, avec à ses côtés Vincent Guédon, d'ores et déjà qualifié de « Sganarelle d'anthologie ». Un classique plus que décapé : remis à neuf et à nu, jonglant avec « le rire et l'effroi ». Un spectacle applaudi partout où il est passé, fidèle au génie de Molière : comique et critique, brillamment provocateur, d'une folle et nécessaire liberté.

Avec Tartuffe, note Jean-François Sivadier, Molière était «  allé trop loin » ; avec Dom Juan, il va plus loin encore. Par ce nouveau coup de folle audace, Molière invente sa version de l’un des derniers mythes qu’ait produits la littérature de l’Occident. Dom Juan, avec Hamlet, avec Faust, compte parmi les grandes figures inaugurales de la modernité. Il y entre à grands pas, marchant ferme sur ces «  deux jambes »  que sont « le  rire et l’effroi ».  Son siècle est celui qu’a ouvert Galilée, autre héros cher au metteur en scène. Désormais, la croyance n’est plus affaire de soumission à une autorité, spirituelle ou temporelle, mais de rationalité argumentée. L’existence n’a plus à se conformer aux commandements d’aucun Commandeur : elle est faite pour être explorée, par toutes les voies. À la crédulité superstitieuse, simple réflexe conditionné, se substitue la libre réflexion du libertin. Dom Juan s’y voue avec une insolence, un appétit, une allégresse extraordinaires. Et ce « tour du monde », dans cette pièce à rebondissements, capricieuse et romanesque, « ressemble surtout à un tour sur lui-même », à l’état des lieux d’un sujet résolu à « tenter d’épuiser le monde et de s’épuiser lui-même pour se sentir vivant ».  Improvisateur romanesque et sauvage, le Dom Juan de Nicolas Bouchaud, fidèle compagnon théâtral de Sivadier, saccage tout sur sa route, toutes les convenances éthiques et esthétiques. Les lois sont des liens, mais qui ne ligotent que leurs victimes consentantes. Dom Juan ne s’engage qu’au dégagement, à la variation indéfinie, au voyage sans limites et sans retour (il est significatif que la seule fois qu’il tient parole, il cause sa perte sur une poignée de main). Tant pis pour les autres.

Dom Juan viole, Dom Juan séduit. Il fuit, il combat. Lâche, brave, subtil, brutal voire criminel, peu lui importe. Il ne craint rien, et surtout pas la contradiction ni même le ridicule. Il lui suffit d’être soi et fidèle à soi. L’hypocrisie, qu’il découvre en fin de parcours, n’est qu’une arme de plus dans sa panoplie. Pourquoi donc devrait-il être sincère envers quiconque ? Tout devoir n’est qu’une dette, et Dom Juan ne s’en reconnaît aucune. C’est l’éternelle illusion des pères que de croire que leurs fils leur doivent le jour ; c’est la sempiternelle naïveté des créanciers qui les persuade que leurs débiteurs sont tenus de les rembourser ; c’est l’immortelle bêtise des valets que d’espérer de leurs maîtres qu’ils leur régleront leurs gages avant que le rideau ne tombe. Et que dire des pauvres épouses qui se fient aux belles promesses de leurs maris ?

Jongleur, joueur, acteur, Dom Juan selon Sivadier est un «  corps offert comme un espace de projection à toutes les interprétations ». Un peu clown aussi, car « la comédie commence toujours dans la rencontre malheureuse de la théorie et de la pratique ». Faisant de la scène « une arène » où jouer ses tours avant sa mise à mort, Dom Juan serait insaisissable s’il n’y avait la statue du Commandeur au bout de sa route. Mais il n’est même pas sûr que « le  convive de pierre »  maîtrise tout à fait ce diable d’homme. Car le feu de la damnation consume Dom Juan, mais n’efface pas les paroles qu’il a prononcées... Et la machine infernale qu’est le théâtre de « la bande à Sivadier » est là pour en attiser les flammes – au présent, soir après soir.

 

MC2 Grenoble


Ouverte en 1968, à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver, la maison de la culture de Grenoble, construite par André Wogenscky et inaugurée par André Malraux, a été un creuset artistique important et fait partie des structures-phare de la décentralisation culturelle.

À partir de 1998, un grand chantier pour la requalification de cette maison s’est mis en place sous la direction de l’architecte Antoine Stinco. En septembre 2004, la maison de la culture, dirigée alors par Michel Orier, devient la MC2: et ouvre une nouvelle page de son histoire. Aujourd’hui, la création artistique nationale et internationale peut de nouveau compter sur Grenoble comme un centre de production important, désormais dirigé par Jean-Paul Angot.

La MC2: Grenoble est dotée d’un complexe de quatre salles de spectacles et de studios de répétitions sans équivalent en France. Outre les trois théâtres (de 250 à 1400 places) qui peuvent présenter toutes les formes possibles de mise en scène, des plus traditionnelles aux plus innovantes, elle possède un outil exceptionnel pour la musique : un auditorium de 13 000 m pouvant accueillir 1000 spectateurs, qui permet l’accueil à Grenoble des plus grands solistes et des plus belles formations orchestrales. La MC2: a notamment pour mission de s’affirmer comme une structure de création, de production et de diffusion artistique de dimension nationale et internationale en privilégiant la création contemporaine. L’outil particulier que constitue la MC2: permet d’ouvrir à toutes les disciplines de l’art vivant que ce soit en production, en diffusion, par la mise à disposition d’espaces ouverts aux artistes et la mise en œuvre d’actions artistiques et culturelles.

Elle héberge dans ses locaux un centre de création : le CCN2 – centre chorégraphique national.

Aujourd’hui la MC2: Grenoble labellisée scène nationale est un établissement public de coopération culturelle (EPCC) subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, Grenoble-Alpes Métropole, le département de l’Isère et la région Auvergne-Rhône-Alpes,  pour permettre la réalisation d’une politique artistique et culturelle publique d’intérêt à la fois local et national.

Elle est membre de l’association des scènes nationales.

Quelques chiffres
• 57 permanents (production, administration, technique, construction de décors, atelier costumes, relations avec le public, communication, accueil et billetterie)
• 227 intermittents artistique et technique pour un emploi de 23 équivalents temps plein
• budget moyen 12 millions d’euros dont 6.6 millions d’euros de contributions (État 49%, Grenoble Alpes Métropole 38%, région Auvergne Rhône-Alpes 7%, département de l’Isère 6%)
• 13 400 personnes concernées par les actions culturelles en moyenne chaque saison (ateliers, visites, rencontres, conférences…) à la MC2 ou sur le territoire isérois
• 50 communes du département accueillent un spectacle des Tournées en Isère de la MC2 (6543 spectateurs en 2014 2015)
• le public qui fréquente la MC2 est issu pour 68% de la métropole dont 39% de Grenoblois. 27% du public habite en Isère hors métropole et 5% vient des départements voisins.

La MC2: Grenoble – scène nationale est un établissement public de coopération culturelle (EPCC) subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, Grenoble-Alpes Métropole, le département de l’Isère et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

  • 4 Rue Paul Claudel, 38100 Grenoble, France
  • web

Jean-François Sivadier

Jean-François Sivadier est un comédien, auteur et metteur en scène de théâtre et d'opéra, né le 11 juillet 1963 au Mans. Formé comme comédien au Centre théâtral du Maine, puis élève du Théâtre national de Strasbourg.

Biographie

Proche de Didier Georges Gabily, il a joué avec lui dans ses pièces et a terminé la mise en scène laissée inachevée de son diptyque Dom Juan / Chimère et autres Bestioles en 1996. Cette même année, il met en scène Italienne avec orchestre puis Italienne scène et orchestre en 2003 pour lequel il a reçu le Grand Prix du Syndicat de la Critique1. Il est, depuis 2004, un régulier metteur en scène pour l'Opéra de Lille : il y signe sa première mise en scène avec Madame Butterfly en 2004 et présente en ouverture de la saison 2006-2007 Italienne avec orchestre. En 2016, il participe pour la première fois aux Rencontres autour de Jean-François Sivadier organisé par la Compagnie de la Bobine, première compagnie de théâtre amateur ayant mis en scène l'une de ses pièces.


Mise en scène / Théâtre

    1997 : Italienne avec orchestre de Jean-François Sivadier, Cargo à Grenoble
    1998 : Noli me tangere, impromptu de Jean-François Sivadier, Théâtre national de Bretagne, Rennes
    2000 : La Folle journée, ou le Mariage de Figaro de Beaumarchais, Théâtre national de Bretagne
    2002 : La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, Festival d'Avignon
    2003 : Italienne, scène et orchestre, de Jean-François Sivadier, Théâtre national de Bretagne, Grand Prix du syndicat de la critique 20051
    2005 : La Mort de Danton de Georg Büchner, Festival d'Avignon
    2005 : La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, Festival d'Avignon
    2007 : Le Roi Lear de William Shakespeare, Festival d'Avignon, Théâtre Nanterre-Amandiers
    2008 : Partage de midi de Paul Claudel, mise en scène collective des comédiens Gaël Baron, Nicolas Bouchaud, Charlotte Clamens, Valérie Dréville, Jean-François Sivadier, Festival d'Avignon Carrière de Boulbon
    2009 : La Dame de chez Maxim de Georges Feydeau, Théâtre national de Bretagne, Odéon-Théâtre de l'Europe, tournée.
    2011 : Noli me tangere, réécriture, de Jean-François Sivadier, Théâtre national de Bretagne, Odéon-Théâtre de l'Europe-Ateliers Berthier
    2013 : Le Misanthrope de Molière, Théâtre national de Bretagne
    2015 : Portrait de Famille (d'après les Atrides), Cartoucherie (Atelier De Paris)
    2016 : Dom Juan de Molière, Théâtre national de Bretagne

Opéra

    2004 : Madame Butterfly de Giacomo Puccini, Opéra de Lille
    2006 : Wozzeck d’Alban Berg
    2011 : La Traviata de Giuseppe Verdi au Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence
    2012 : L'incoronazione di Poppea de Claudio Monteverdi à l'Opéra de Lille
    2013 : Il Barbiere di Siviglia de Gioachino Rossini à l'Opéra de Lille, puis à Reims, Limoges et Dijon
    2017 : Don Giovanni de Mozart au festival d'Aix-en-Provence, puis à Nancy, Luxembourg et Bologne

Comédien / Théâtre

    1986 : L'Échange de Paul Claudel, mise en scène Didier-Georges Gabily, Centre Théâtral du Maine
    1989 : Léonce et Léna de Georg Büchner, mise en scène Jacques Lassalle, présenté par les élèves de l'École supérieure d'art dramatique du Théâtre national de Strasbourg, Festival d'Avignon
    1989 : Titus Andronicus de William Shakespeare, mise en scène Daniel Mesguich
    1989 : Idées sur le geste et l'action théâtrale de Johann Jakob Engel, présenté par les élèves de l'École supérieure d'art dramatique du Théâtre national de Strasbourg, Festival d'Avignon
    1990 : Bérénice de Racine, mise en scène Jacques Lassalle, Théâtre national de Strasbourg
    1990 : La Veuve de Corneille, mise en scène Christian Rist, Théâtre de l'Athénée-Louis-Jouvet, Théâtre des Treize Vents, Théâtre national de Strasbourg
    1991 : Bérénice de Racine, mise en scène Jacques Lassalle, Théâtre des Treize Vents, Nouveau théâtre d'Angers
    1991 : Violences Didier-Georges Gabily, lecture au Festival d'Avignon
    1991 : La Vie parisienne de Jacques Offenbach, mise en scène Alain Françon, Théâtre du Huitième Lyon
    1992 : Chimère et autres bestioles de Didier-Georges Gabily, lecture Festival d'Avignon
    1993 : Faust de Goethe, mise en scène Dominique Pitoiset, Théâtre de l'Athénée-Louis-Jouvet, Nouveau Théâtre d'Angers
    1993 : Enfonçures de Didier-Georges Gabily, mise en scène de l'auteur, Festival d'Avignon
    1994 : Partage de midi de Paul Claudel, mise en scène Serge Tranvouez
    1995 : Peines d'amour perdues de William Shakespeare, mise en scène Laurent Pelly, Odéon-Théâtre de l'Europe
    1997 : Italienne avec orchestre de Jean-François Sivadier, mise en scène de l'auteur
    1998 : Henri IV de William Shakespeare, mise en scène Yann-Joël Collin, Le Maillon Strasbourg
    1999 : Henri IV de William Shakespeare, mise en scène Yann-Joël Collin, Théâtre Gérard Philipe, Festival d'Avignon
    2000 : Henri IV de William Shakespeare, mise en scène Yann-Joël Collin, Opéra Comédie Montpellier
    2002 : Jeanne d'Arc au bûcher opéra d'Arthur Honegger, mise en scène Stanislas Nordey, Festival dans la Ruhr
    2002 : La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, mise en scène Jean-François Sivadier, Festival d'Avignon
    2003 : Italienne, scène et orchestre de Jean-François Sivadier, mise en scène de l'auteur
    2005 : La Mort de Danton de Georg Büchner, mise en scène Jean-François Sivadier, Festival d'Avignon
    2005 : La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, mise en scène Jean-François Sivadier, Festival d'Avignon
    2007 : Le Roi Lear de William Shakespeare, mise en scène Jean-François Sivadier, Festival d'Avignon, Théâtre Nanterre-Amandiers
    2008 : Partage de midi de Paul Claudel, mise en scène collective des comédiens Gaël Baron, Nicolas Bouchaud, Charlotte Clamens, Valérie Dréville, Jean-François Sivadier, Festival d'Avignon Carrière de Boulbon
    2011 : Traversée, lectures à l'occasion des 40 ans de Théâtre Ouvert, France Culture Festival d'Avignon

 

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