Carmen / Johan Inger

La Coursive ClassicAll 113

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CARMEN / JOHANN INGER
chorégraphie pour 20 danseurs

Compagnie Nationale de Danse d'Espagne
directeur artistique: José Carlos Martínez
chorégraphie: Johan Inger
assisté de Urtzi Aranburu

musique: Rodion Shchedrin, Georges Bizet
musique originale additionnelle: Marc Álvarez

costumes: David Delfín
dramaturgie: Gregor Acuña-Pohl
scénographie: Curt Allen Wilmer (AAPEE)
lumières: Tom Visser    

Avoir une Carmen à son répertoire sonne comme une évidence pour la Compagnie Nationale de Danse d'Espagne. Mais comment réinventer cette histoire et ce personnage sans tomber dans les clichés de l'espagnolade ? Johan Inger, qui vient pourtant de Suède, relève le pari avec brio, proposant avec cette Carmen un ballet contemporain aux personnages puissants et troublants, assumant une forte narration - et qui a raflé un Benois de la Danse en 2016. Le ballet se place par ses costumes vers les années 1970, mais la trame n'en reste pas moins universelle. La Compagnie Nationale de Danse d'Espagne, dirigée depuis quelques années par José Martinez et en plein renouveau, y trouve matière à s'exprimer. Kayoko Everhart a en tête, Carmen "badass", aussi furieusement sensuelle que moderne.

Le chorégraphe Johan Inger continue de porter l'adage que, décidément, le meilleur de la création contemporaine se trouve au NDT. C'est dans cette troupe qu'il a dansé dans les années 1990, là aussi qu'il est devenu chorégraphe résident dès 2008. Sa danse mature, à la forte théâtralité (comme souvent pour des chorégraphes affilié.e.s NDT), sonne comme un coup de poing. Car aucun des gestes n'est vain. La danse - simplement contemporaine dirons-nous pour la décrire, terrienne, vivante - est là pour créer des personnages, une ambiance, une tragédie. Le chorégraphe démarre pourtant son spectacle avec une note d'abstraction - le seul point inutile du ballet d'ailleurs - avec la présence de Niño. Elle peut représenter  Micaëla (absente dans la version de Johan Inger), la naïveté posant son regard sur cette histoire terrible, pourquoi pas l'enfant imaginé de Carmen et Don José. Le problème n'est pas tant la présence de ce personnage, qui revient comme un leitmotiv tout au long du ballet. Le problème est qu'elle, ou il, semble arriver de nulle part, n'apportant ni contre-champs, ni profondeur, ni contraste spécifique à l'histoire racontée. Personnage inutile, qui a au moins le mérite de ne pas gâcher le reste.

Le ballet démarre donc vraiment après ce premier solo de Niño. L'usine est sans âge, mais pourrait ressembler à une prison. Les portes noires claquent, les chefs sont des matons, les regards intrusifs privent de toute intimité. Les costumes font penser aux années 1970 dans une Espagne conservatrice, mais finalement le ton de la danse ne la bloque pas à un temps donné, sauf celui de tout lieu de domination de travailleurs et travailleuses pauvres. Au milieu de cet univers dur et engoncé, le ballet des filles sonne comme un tourbillon de liberté. La plus belle est la blonde, mais la plus furieuse est Carmen. Sa danse est celle d'une femme libérée, dans sa tête et sa sexualité, sachant atteindre par tous les moyens sa liberté. Une Carmen "badass", bagarreuse, mais aussi pleine de contrastes. Kayoko Everhart sait la faire femme forte, mais aussi jeune fille romantique, presque fleur bleue lorsqu'elle est face à la rock star Escamillo. Face à lui, sa danse se faite gracieuse, coulante. Face à Don José, la voici dominante, faussement offerte, sensuelle jusqu'au bout des ongles mais toujours pour elle-même, par pour le plaisir des hommes. Doan Vervoot sait lui aussi montrer un personnage complexe. Son Don José est l'image de l'homme engoncé dans une éducation religieuse, n'osant même poser son regard sur une femme. Carmen le rend fou, lui fait perdre tous ses repères. Sa danse se fait égarée, perdue, tourbillonnante. Puis plus directive et froide quand ses principes machistes reprennent le dessus et tuent la femme qui a osé lui dire non.

Voilà donc une Carmen concentré (1h30), qui va à l'essentiel de la narration, sans surplus, juste. La musique de Georges Bizet a été intelligemment retouchée, reprenant les thèmes si chers à nos oreilles (la partition de Carmen est souvent galvaudée, et pourtant quelle beauté) transformé par une réorchestration plus simple et faisant appel à des instruments populaires. À l'image de la musique, l'histoire de Carmen est ancrée dans nos imaginaires. Pour la faire revivre, il n'y a pas forcément besoin de grand-chose ou de beaucoup d'effets. Johan Inger l'a bien compris en allant au plus juste des émotions et personnages, avec une danse belle, mais surtout de chair et de sang.

 

La Coursive

L’architecture de la scène nationale La Coursive est remarquable de part l’alliance de son style contemporain et du caractère ancien hérité du couvent des Carmes qui constituait le bâtiment initial.

Installés à La Rochelle depuis le XIIIe siècle, les Pères Carmes construisent un couvent rue Saint-Jean-du-Pérot en 1665. Le bâtiment, terminé en 1677, est orné d’une magnifique coquille Saint-Jacques à l’entrée de La Chapelle, ornement qui sera conservé sur le site.

Après la Révolution en 1791, les Pères Carmes doivent abandonner l’édifice qui devient alors un bien national, lequel est ensuite revendu à un particulier, Monsieur Meschinet de Richemond.

Ce nouveau propriétaire l’aménage en manufacture des tabacs pour une part et le loue pour une autre part à la Chambre du Commerce, en 1803, qui y abrite l’entrepôt réel des Douanes. Déclaré d’utilité publique, le bâtiment est alors acheté par la Ville de La Rochelle en 1842 et l’entrepôt des Douanes sera maintenu.

L’entrepôt des Douanes cohabite durant quelques années avec le Marché aux poissons dont la halle est ouverte le 2 août 1847 pour y rester près d’un siècle. Le bâtiment subit alors plusieurs modifications et agrandissements, principalement en 1870, 1896 et en 1910.

A partir de 1944, la criée est exploitée par la Chambre du Commerce et l’encan est transféré par la suite le long du bassin à flot extérieur (derrière l’Aquarium). En 1950, les travaux d’aménagement transforment cet ancien marché aux poissons en salle des sports.

Le concours d’architecture pour la conception et la réalisation de la Maison de la Culture à l’emplacement de l’ancien encan est remporté par Messieurs Boutet, Guinut, Gonfreville et Goujon, architectes DPLG et Igor Hilbert (BETECS), scénographe.

Seuls la façade et le cloître intérieur seront conservés lors de la démolition des bâtiments en 1979 pour la construction de la Maison de la Culture qui ouvre ses portes en février 1982. Après sa fermeture en 1989, “La Coursive”, scène nationale de La Rochelle, reprend les activités de spectacles et de cinéma en 1990.

  • 4 Rue St Jean du Pérot, 17000 La Rochelle, France
  • web

Ballet Nacional de España

C'est en 1978 que le ministère de la culture espagnole décide de créer le Ballet National d'Espagne, à Madrid. C'est le talentueux chorégraphe et danseur de Flamenco Antonio Gades qui reçoit le privilège de créer et de diriger ce ballet.

Créatif et évoluant avec son temps, le Ballet National d'Espagne a intégré de multiples danses à son répertoire, à commencer par le flamenco, le boléro ou encore la danse espagnole stylisée. Le travail d'Antonio Gades a permis de conférer un style unique et moderne à cette exigeante formation de danseurs.

D'autres artistes de talent ont dirigé ce Ballet National prestigieux : Antonio Ruiz Soler, María de Ávila, Aída Gómez, Nana Norca ou encore Elvira Andrés, pour ne citer qu'eux.

Le Ballet National d'Espagne a créé de nombreux spectacles, ambassadeurs de la culture et de l'amibition artistique espagnoles. Nous pourrions citer par exemple Médée ou Le concerto d'Aranjuez.

La Compagnie a rencontré un succès international, aussi bien populaire que critique. Tout au long de sa carrière, la ballet a reçu de multiples prix, dont le Prix pour le meilleur spectacle étranger, attribué par le New York Metropolitan en 1988, le Prix Japonais de la Critique en 1991 ou encore le Prix du Meilleur Spectacle de Beaux-Arts à Mexico en 1994.

Johan Inger


Johan Inger (né à Stockholm) est un danseur et chorégraphe suédois. Il a étudié à la Royal Swedish Ballet School et à la National Ballet School au Canada. En 1985, il rejoint le Royal Swedish Ballet où il devient soliste en 1989. En 1990, il intègre le Nederlands Dans Theater (NDT) aux Pays-Bas. Mellantid marque les débuts de Johan Inger en tant que chorégraphe. Cette première œuvre pour le Nederlands Dans Theater est programmée en 1995 pour le Holland Dance Festival et est récompensée par le Philip Morris Finest Selection Award dans la catégorie danse contemporaine.Tuvo una 2 hijos una llamada alva y elliot, además ellos están escolarizado en España, Sevilla, gines, huerta Santa Ana. Suite à Mellantid, Johan Inger crée plusieurs chorégraphies pour le Nederlands Dans Theater.

En 2001, Mellantid est nommé au British Laurence Olivier Award et Johan Inger reçoit le Lucas Hoving Production Award pour ses chorégraphies Dream Playet Walking Mad. En 2003, Johan Inger est nommé directeur artistique du Ballet Cullberg. Il a créé depuis plusieurs pièces pour la compagnie.

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