Piotr Ilitch Tchaïkovski / Casse-Noisette

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Casse-Noisette
Ballet en 3 actes de Vasily Vainonen
sur un livret de Marius Petipa d'après
E.T.A. Hoffmann
Musique de Pyotr Ilyich Tchaikovsky

Ballet et orchestre du Théâtre Mariinsky
Décors: Simon Virsaladze

Valery Gergiev, direction


Casse-noisette (en russe : Щелкунчик ; Chtchelkountchik) est un ballet-féerie de Piotr Ilitch Tchaïkovski en deux actes, soit trois tableaux et 15 scènes, présenté pour la première fois le 18 décembre 1892 au théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg sous la direction de Riccardo Drigo et chorégraphié par Lev Ivanov.

Le livret d'Ivan Vsevolojski et Marius Petipa s'inspire de la version d'Alexandre Dumas d'un conte d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann : Nußknacker und Mäusekönig (Casse-Noisette et le Roi des souris). La musique, confiée à Tchaïkovski et composée de février 1891 à mars 1892, est certainement une des musiques de ballet les plus populaires aujourd'hui et une des œuvres de Tchaïkovski les plus appréciées. « Je ne croyais pas moi-même au succès de ce ballet », dit-il à la fin de la représentation.

Casse-noisette est devenu, depuis sa création en décembre 1892, un véritable symbole musical. Le soir de Noël, Clara reçoit de son oncle un casse-noisette. Pendant la nuit, une merveilleuse féerie commence : dans le salon, les jouets s'animent et le casse-noisette se transforme en prince…

Après quelques discussions en novembre et décembre 1890, Vsevolojski demanda en février 1891 à Tchaïkovski la composition de cette œuvre en tant que première partie d'un gala en deux actes dont la première partie serait l'opéra Yolande et la deuxième, le ballet Casse-noisette. Ce ballet en deux actes devait présenter la chorégraphie de Marius Petipa, le maître de Ballet impérial, mais finalement, elle fut créée par son assistant Ivanov, à cause des problèmes de santé de Petipa.

Tchaïkovski était moins satisfait de la partition du Casse-noisette que de celle de la Belle au bois dormant. Il avait accepté la commission d'Ivan Vsevolojski avec réticence. D'après Modeste Tchaïkovski, son frère Piotr avait toujours eu beaucoup d'estime pour le conte d'Hoffmann, et c'est ce qui l'aurait poussé à composer la musique, bien que le scénario très édulcoré ne lui ait pas plu du tout.

Tchaïkovski composa la musique fin février, fin juin et début juillet 1891, à Frolovskoye, Rouen, et à Maïdanovo où il fit également l'orchestration entre janvier et mars 1892. La partition fut terminée début avril.

Le ballet fut représenté pour la première fois au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg le 18 décembre 1892 avec Stanislava Belinskaïa dans le rôle de Clara, Antoinetta Dell-Era dans celui de la fée Dragée, Pavel Gerdt dans celui du prince Orgeat, Sergueï Legat dans celui du Casse-noisette et Timofeï Stoukolkine dans celui de Drosselmeyer. Les rôles des enfants (Clara et Fritz) ont été effectués par les enfants eux-mêmes, les étudiants de l'École impériale du ballet de Saint-Pétersbourg : Stanislava Belinskaya et Vassili Stoukolkine. Casse-noisette connut un certain succès et Tchaïkovski pensa que le ballet aurait assez de popularité pour au moins deux ans, le temps de créer une autre œuvre.


Véritable fable sur le passage de l'enfance à l'adolescence, Casse-noisette se base sur le thème immortel de l'amour et des forces du mal, à l'instar du Lac des cygnes. L’histoire est inspirée de la version d'Alexandre Dumas du conte d'Hoffmann, intitulée Casse-Noisette et le Roi des souris ou Histoire d'un casse-noisette. L'intrigue est centrée sur une petite fille allemande du nom de Clara Stahlbaum ou Clara Silberhaus selon les versions. Dans certaines productions du Casse-noisette, Clara s’appelle Marie. Dans le conte d’Hoffmann, la petite fille s’appelle Marie ou Maria, tandis que Clara, ou Klärchen, est le nom d’une de ses poupées.


Acte I
Premier tableau

Au tout début du XIXe siècle, probablement à Nuremberg, comme dans le conte.

Le ballet commence avec l'Ouverture miniature. Puis le rideau se lève et dévoile la maison des Stahlbaum. Clara, son petit frère Fritz, et leurs parents terminent de décorer l’arbre de Noël, et reçoivent les invités pour fêter le réveillon : la famille, les amis, et le mystérieux oncle Drosselmeyer. Ce dernier apporte un grand sac de cadeaux pour les enfants. Tous se réjouissent, sauf Clara, qui n’a pas encore reçu de présent. Les enfants dansent au son d’une marche, d’un petit galop, des parents déguisés en Incroyables entrent dans le salon et distribuent des sucreries. Puis Drosselmeyer invoque des poupées à ressort et des soldats grandeur nature qui dansent tour à tour d’un pas diabolique.

Après cet étrange spectacle, Clara s’approche de Drosselmeyer pour lui demander son cadeau. Il n’a malheureusement plus rien à lui donner. Dans certaines versions, Clara court en pleurant dans les bras de sa mère ; dans d’autres, elle reste calme et souriante. Drosselmeyer invoque pour elle un casse-noisette en forme de soldat en beau costume de parade. Clara est transportée de joie, mais son frère Fritz est jaloux et casse le casse-noisette. Drosselmeyer le répare, et Clara le berce avant de le poser dans sa maison de poupée. La fête se termine sur l’air traditionnel de la Großvater Tanz (la Danse du grand-père).

Les invités rentrent chez eux et les Stahlbaum vont au lit. Pendant la nuit, Clara se réveille pour aller voir dans le salon comment se porte son casse-noisette. Alors que l’horloge sonne minuit, elle entend les souris qui grattent. Elle essaie de fuir, mais les souris l’en empêchent. Par enchantement, elle rétrécit et devient aussi petite qu’une souris (sur scène, l'arbre de Noël grandit). Le casse-noisette prend vie, et avec son armée, ils viennent défendre Clara, et le Roi des souris entraîne ses soldats dans la bataille contre Casse-noisette. Pour la bataille, la partition de Tchaïkovski reprend l’effet miniature de l’ouverture, en utilisant surtout les registres aigus de l’orchestre. Au milieu de la bataille, Clara jette sa chaussure sur le Roi des souris et Casse-noisette en profite pour le tuer avec son épée. Les souris se retirent, emmenant avec elles leur roi mort. C’est alors que le casse-noisette se transforme en prince (dans le conte d’Hoffmann, le Prince est en fait le neveu de Drosselmeyer, qui avait été métamorphosé en casse-noisette par le Roi des souris, et tous les événements qui suivirent le réveillon avaient été prévus par Drosselmeyer pour briser le sort).

Deuxième tableau

Clara et le Prince voyagent à travers une forêt de sapins en hiver et assistent au tourbillonnement des flocons de neige. La partition illustre la scène avec une valse aux couleurs des plus hivernales et introduit un chœur invisible, sans paroles, de voix d’enfants pour cette page de féerie. Le rideau tombe.


Acte II
Troisième tableau

Clara et le Prince arrivent au palais enchanté de Confiturembourg, le Royaume des Délices. Ils sont accueillis près du fleuve d’Essence de Rose par la Fée Dragée, le Prince Orgeat et leur suite, ainsi que douze petits pages avec des flambeaux. Le Casse-noisette leur raconte son histoire et comment Clara l’a sauvé. Sur un signe de la Fée Dragée, une table resplendissante apparaît et les festivités commencent. S’enchaînent la Danse espagnole (le Chocolat), la Danse arabe (le Café), la Danse chinoise (le Thé), la Danse russe (Trépak), la Danse des mirlitons, la Danse de la Mère Gigogne et des polichinelles, la Valse des fleurs, le Pas de deux de la Fée Dragée et du Prince Orgeat, et la valse finale.

Au terme de ce rêve merveilleux, Clara se réveille sous l’arbre de Noël avec un Casse-noisette dans ses bras et le rideau tombe. Dans la version de George Balanchine, elle ne se réveille pas ; Clara et le Prince Casse-noisette s’envolent dans un traîneau tiré par des rennes, laissant le rêve se réaliser, comme dans le conte d’Hoffmann.


La musique de Casse-noisette est sans doute une des plus célèbres que Tchaïkovski ait écrites. Elle prolonge la tradition romantique et contient quelques-unes des mélodies les plus utilisées à la télévision ou dans les films comme le Trépak, la Valse des fleurs ou encore la Danse de la fée Dragée[réf. nécessaire].

Typiquement tchaïkovskienne, la musique de Casse-noisette possède de riches harmonies post-romantiques, arrangées à la manière russe, créant d'intenses émotions. Le premier acte comporte néanmoins des références stylistiques de la musique de la fin du XVIIIe siècle, témoignant de l'admiration du compositeur pour Mozart, en particulier dans l'Ouverture miniature, la Marche, le Petit galop des enfants et la Danse du grand-père.

La partition est un véritable joyau. Elle fait appel à une profusion d'inventions mélodiques et une palette harmonique, jamais égalées dans un ballet. De fait, Casse-noisette contient quelques-unes des mélodies les plus connues du répertoire classique. L'Ouverture miniature est originale dans le sens où elle n'utilise que les registres aigus de l'orchestre et qu'elle nous plonge dans une atmosphère féerique. La Décoration de l'arbre de Noël confère à la pièce toute l'ambiance de Noël. Tchaïkovski utilise des instruments jouets pour une scène de l'acte I. Une autre nouveauté dans la partition — bien que Tchaïkovski l'ait déjà utilisée dans sa ballade symphonique Le Voïévode (jouée pour la première fois en 1891) — est l'emploi du célesta, instrument récemment créé à l'époque de la composition du ballet et qui, par sa couleur tendre et quasi enfantine, évoque à la perfection Clara. Particulièrement connu dans le solo de la Danse de la Fée Dragée, le célesta apparaît dans d'autres passages de l'acte II. Le son enchanteur de l'instrument suscita l'admiration du public. Pour reproduire le caractère insolite du deuxième acte, il essaie de trouver des effets originaux de timbre.

Le ballet comprend la transcription pour orchestre des chansons Bon voyage Monsieur Dumollet de Marc-Antoine-Madeleine Désaugiers (acte I, 1er tableau, - Allegro, après l'entrée des parents) et Cadet Rousselle (Acte II, 3e tableau, scène 12/VI - La mère Gigogne et les polichinelles).


Programme du ballet

Ouverture miniature

Acte I

    Premier tableau

    1. La Décoration de l'arbre de Noël - Entrée des invités
    2. Marche
    3. Petit galop des enfants - Entrée des parents
    4. Arrivée de Drosselmeyer - Distribution des cadeaux
    5. Le Casse-noisette - Danse du grand-père
    6. Scène - Départ des invités - Nuit - Clara et le Casse-noisette
    7. Scène - La Bataille

    Deuxième tableau

    8. Scène - Une forêt de sapins en hiver
    9. Valse des flocons de neige

Acte II


    Troisième tableau

    10. Le palais enchanté du Royaume des Délices
    11. L'arrivée de Casse-noisette et de Clara
    12. Divertissements :

        I. Chocolat - Danse espagnole
        II. Café - Danse arabe
        III. Thé - Danse chinoise
        IV. Trépak - Danse russe
        V. Danse des mirlitons
        VI. Mère Gigogne et les polichinelles

    13. Valse des fleurs
    14. Pas de deux - Danse du Prince et de la Fée Dragée

        I. Andante maestoso
        II. Variation pour le danseur - Tarantelle
        III. Variation pour la danseuse - Danse de la Fée Dragée
        Coda

    15. Valse finale et apothéose

Théâtre Mariinsky

Le théâtre Mariinsky, aussi appelé théâtre Marie (en russe : Мариинский театр, de 1935 à 1992 appelé le Kirov), est une salle de spectacle de Saint-Pétersbourg en Russie, ainsi qu'une compagnie d’opéra, de ballet et de concerts.

Le théâtre a été construit comme l'un des théâtres de la troupe impériale. La troupe impériale de Saint-Pétersbourg a utilisé plusieurs théâtres : le théâtre de l'Ermitage (à partir de 1785), le théâtre impérial au Palais de Gatchina (depuis Paul Ier, à la fin du XVIIIe siècle, le théâtre Bolchoï Kamenny (1784-1886), le théâtre Alexandra (à partir de 1832, ensuite le théâtre est devenu dramatique), le théâtre Michel (à partir de 1833), le Théâtre-cirque (à partir de 1849).

Les mêmes acteurs ont travaillé sur toutes les scènes de ces théâtres, mais les orchestres étaient attachés à chaque théâtre.

Le Théâtre-cirque a brûlé en 1859, et à sa place on a construit un nouveau théâtre qui a reçu le nom de Mariinsky.

Le théâtre Mariinsky a été construit en 1860 par Alberto Cavos dans un style « Renaissance baroque » et nommé en hommage à Marie Alexandrovna, femme de l'empereur Alexandre II. Le théâtre fut ouvert au public le 2 octobre 1860 pour une représentation de l'opéra de Mikhaïl Glinka, Une vie pour le tsar.

Bientôt, il a été décidé de donner au théâtre de l'opéra, et un peu plus tard, à partir de Marius Petipa en 1870, de le consacrer aussi à des ballets. Le théâtre Mariinsky est devenu le théâtre d'opéra et de ballet. C'est là qu'eurent lieu les premières de nombreux opéras russes : Tchaïkovski, Rubinstein, Moussorgski, Borodine, Rimski-Korsakov, etc. C'est là que chantaient Fédor Chaliapine ou Sobinov3.

La salle a été construite sur la base d'une salle de spectacle existante qui abritait un cirque. Les architectes ont transformé la piste en parterre, modifié en profondeur les gradins et loges existantes, et supprimé une partie de ceux-ci pour construire une scène. De ce fait, la salle a une forme très originale, particulièrement large, qui conserve toutefois l'allure générale d'une salle à l'italienne en « U ». De fait, aucune scène au monde n'avait une telle largeur au moment où le Mariinsky a été construit[réf. souhaitée].

Petite cause, grands effets : très vite, les chorégraphes se sont rendu compte que cette largeur rendait caducs les formats d'occupation de scène qu'ils utilisaient jusqu'alors. Les chorégraphies traditionnelles semblaient vite ridicules au milieu de cette scène immense. Il a donc fallu inventer une nouvelle façon de penser l'occupation de la scène, ce qui provoqua une mutation profonde dans les chorégraphies.
Heures de gloire

Si le Mariinsky a toujours été constitué d'un doublet « lyrique plus danse », c'est surtout par son corps de ballet que le Mariinsky construisit sa réputation[réf. nécessaire], notamment sous l'impulsion de Marius Petipa, qui y créa plusieurs dizaines de chorégraphies, dont beaucoup sont encore dansées aujourd'hui.

La fin du XIXe siècle marque l'âge d'or de la compagnie, qui « invente » le ballet « à la russe », caractérisé par le spectaculaire et la durée des ballets, souvent supérieure à deux heures. Le Mariinsky est alors la référence mondiale de la danse[réf. souhaitée].

Toutefois, le corps de ballet reste une référence mondiale. Ainsi, l'orientation très moderniste prise par Michel Fokine, directeur du théâtre au début du XXe siècle, donnera naissance aux fameux Ballets russes, qui ne sont rien d'autre que le nom pris par la troupe du Mariinsky lors de ses premières tournées.

Ces tournées, organisées par Serge Diaghilev, présentent au monde entier les grands talents du Mariinsky de l'époque, et notamment Vaslav Nijinsky. Le triomphe des Ballets russes donne des idées d'indépendance aux vedettes de la troupe, qui quittent le corps de ballet officiel, tel Nijinsky qui rejoint à temps plein le projet de Diaghilev avant de fonder sa propre compagnie privée à Londres.

Quelques années plus tard, la Révolution russe provoque le déclin du Mariinsky, qui ne retrouva jamais son prestige, malgré la qualité jamais démentie de son école de danse.

Après la révolution de 1917, le théâtre a cessé d'être impérial et a acquis le statut d'auto-organisation. En 1920 il est rénommé en Théâtre d’État de l’opéra et ballet (en russe ГАТОБ ― GATOB) et en 1935, peu de temps après l’assassinat de Sergueï Kirov, chef communiste de Léningrad, son nom est attribué au théâtre. Le nom originel est restauré en 1992.

Les opéras des compositeurs étrangers ont été représentés plus souvent au Mariinsky que dans les autres théâtres musicaux du pays. En particulier, les années 1920 ont vu les premières sovietiques de Salomé (1924), Der ferne Klang (1925), Wozzeck (1927) et Rosenkavalier (1928). Vers le début des années 1930 le Mariinsky est à l’ombre du Théâtre Bolchoï, qui devient maintenant le théâtre de la cour protégé par les chefs communistes du pays. Les deux chef talentueux, Ari Pazovski et puis Boris Khaïkine sont déménagés à Moscou et y travaillent au Bolchoï.

Ainsi, tout au long du XXe siècle, le Mariinsky perd de son aura et a du mal à retenir les élèves qu'il forme, tels Rudolf Noureev, Natalia Makarova ou Mikhaïl Barychnikov. Certains choisissent de « trahir » pour rejoindre le Théâtre Bolchoï de Moscou (le rival historique, plus apprécié des autorités communistes que le Kirov du Léningrad d'alors). D'autres émigrent et quittent l'URSS pour vivre en Occident.

Le nouvel essor du Mariinsky commence à la fin des années 1980. En 1988 Valeri Guerguiev en devient chef principal, c’est à lui qu’on doit les festivals d’opéra consacrés à Modeste Moussorgski (1989), Piotr Tchaïkovski (1990), Sergueï Prokofiev (1991) et Nikolaï Rimski-

Depuis la fin du régime communiste, le Mariinsky cherche à se moderniser à grande vitesse pour conserver son rang et empêcher la fuite de ses vedettes, attirées par les salaires et les conditions de travail que leur proposent les grandes troupes occidentales.

Le changement est en route, et le directeur actuel du Théâtre, Valery Gergiev, chef d'orchestre mondialement connu, se bat pour rétablir le Mariinsky parmi les meilleures scènes du monde.

De fait, la renaissance du Mariinsky se fait essentiellement aujourd'hui par le lyrique grâce à la personnalité de Valery Gerguev. Il est notamment à l'origine du festival des Nuits blanches de Saint-Pétersbourg, qui devient d'année en année un événement de plus en plus remarqué dans le monde artistique et qui rencontre un très grand succès auprès du public international.

Sur le plan architectural, les projets du Mariinsky sont immenses et à la hauteur des ambitions artistiques : construction de deux salles neuves supplémentaires, dont une dédiée aux concerts. Ces projets ont été confiés à deux cabinets d'architectes français (Fabre & Speller, Dominique Perrault), à la suite de concours internationaux.

Du point de vue de la danse, on assiste également à l'émergence d'une nouvelle génération de ballerines, telles Evguenia Obraztsova, Viktoria Terechkina et Alina Somova, dans la droite ligne des étoiles de la compagnie : Ouliana Lopatkina, Diana Vichneva. Le rayonnement de la danse russe retrouve ainsi une ampleur internationale, les danseurs de la compagnie - comme les chorégraphes - étant invités aux quatre coins du monde notamment France, Italie, États-Unis et Japon).

 

  • Teatralnaya square, 1, Saint-Pétersbourg, 190000
  • web

Ballet du Mariinsky

Le Ballet du Mariinsky est étroitement liée à l'histoire entière du développement de l'art chorégraphique russe, qui a commencé il y a environ 250 ans. Depuis 1783, la compagnie est présente sur la scène de Saint-Pétersbourg et à partir de 1885 les productions de ballet ont été mis en scène au Théâtre Mariinsky.

Le rôle de premier plan dans la création et l'évolution du ballet russe appartenu à des maîtres étrangers. A la fin du 18ème siècle, Franz Gilferding, Gasparo Angiolini, Giuseppe Canziani et Charles le Picqu étaient présents à Saint-Pétersbourg. Mais déjà dans les années 1790, le premier professeur de ballet russe, Ivan Valberkh, a eu une grande influence. Le principal domaine de ses activités était une petite troupe de mime. Il a cherché à donner à ses productions un caractère riche en images réalistes facilement reconnaissables. Une place importante de son travail a été occupée par des divertissements de ballet reflétant ses réponses aux événements de la guerre contre Napoléon. L'histoire du ballet de Saint-Pétersbourg au 19ème siècle a été associé aux activités de Charles Didelot, Jules Perrot et Arthur Saint-Lion. En 1869, la position de maître de ballet principal a été confiée à Marius Petipa qui a nettement relevé les normes professionnelles de la troupe. Le sommet de l'accomplissement de ce célèbre maître sont des ballets mis en scène dans la période de sa collaboration avec les compositeurs Pyotr Tchaikovsky et Alexandre Glazunov - La Belle au Bois dormant, Le Lac des Cygnes et Raymonda. Les talents de plusieurs générations de ballerines ont été révélés par ceux-ci - de Yekaterina Vyazem, Marina Semenova et Galina Ulanova aux jeunes danseurs du Mariinsky.

Au tournant du 19e et 20e siècle, le Ballet du Mariinsky a donné au monde du ballet de grands danseurs comme Anna Pavlova, Mathilde Kschessinska, Tamara Karsavina, Olga Preobrazhenskaya, Olga Spesivtseva, Vaslav Nijinsky, Nikolai et Sergei Legat. Beaucoup d'entre eux ont glorifié le ballet russe pendant les légendaires Saisons Russes à Paris, qui a familiarisé l'Europe avec des œuvres d'avant-garde par Michele Fokine. Les années après la révolution ont été une période difficile pour le Théâtre Mariinsky. Presque tous ses grands artistes ont abandonné le théâtre. Néanmoins au cours de ces années, le répertoire classique a été conservé. Et en 1922, quand, à la tête de l'entreprise a été mis Fyodor Lopukhov, un innovateur audacieux et brillant connaisseur du passé, son répertoire a été enrichi avec de nouvelles productions, dans des ballets particuliers traitant de la vie contemporaine. Des danseurs tels que Galina Oulanova, Alexei Yermolayev, Marina Semenova, Vakhtang Chibukiani, Alla Shelest et beaucoup d'autres célébrités ont rejoint le théâtre à cette époque.

Les années 1960 ont vu la mise en scène de Spartacus et les Chorégraphiques Miniatures de Leonid Lavrovsky, les productions de La Fleur de pierre et The Legend of Love de Iouri Grigorovitch, ainsi que The Leningrad Symphony par Igor Belsky - des ballets qui ont ravivé les traditions de danses symphoniques. Le succès de ces productions serait évidemment impossible sans de superbes interprètes. Au cours de la période des années 1950 - 1970 il y eut, parmi les danseurs de la compagnie, Irina Kolpakova, Natalia Makarova, Alla Osipenko, Irina Gensler, Alla Sizova, Rydolph Noureev, Mikhail Baryshnikov, Valery Panov, Yury Solovyev et Anatoly Sapogov.

Vers la fin des années 1970, le répertoire de la compagnie s'enrichit avec La Sylfide et Naples par Auguste Bournonville, des fragments de chorégraphie ancienne par Perrot, Saint-Lion et Coralli. Roland Petit et Maurice Béjart viennent y travailler pendant un certain temps. Jerome Robbins met en scène au Mariinsky le ballet In the Night.

C'est en 1989 que le Théâtre Mariinsky produit une première mise en scène des ballets du chorégraphe George Balanchine, qui a commencé sa carrière à Saint-Pétersbourg. La prochaine décennie voit le répertoire s'enrichir avec des productions de grands chorégraphes du milieu du 20e siècle au début du 21e siècle: Manon de Kenneth MacMillan and Now de John Neumeier. Neumeier met en scène Sounds of Empty Pages sur une musique d'Alfred Schnittke.

Ces années voient un travail intense pour restaurer les chorégraphies de Marius Petitpa pour Le Lac des Cygnes et La Bayadère.

 

Valery Gergiev

Valery Gergiev est un des chefs d’orchestre les plus charismatiques de notre époque. Initié à la musique par le piano, il étudie la direction d’orchestre au Conservatoire de Léningrad (Saint-Pétersbourg) dans la classe du célèbre pédagogue Ilya Musin. Après un début sur la scène de l’Opéra Kirov (aujourd’hui le Théâtre Mariinsky), il y est nommé chef assistant de Yuri Temirkanov, et peu après il débute une carrière internationale qui prend rapidement son envol et le mène sur les scènes les plus prestigieuses, de Londres à New York, en passant par Vienne et Paris.

Depuis 1988, alors âgé de seulement 35 ans, il est à la tête du Théâtre Mariinsky, dont il a considérablement élargi et modernisé le répertoire : les classiques du répertoire lyrique (Mozart, Verdi, Puccini, Richard Strauss, Britten) côtoient les créations et les grandes pages du répertoire russe (Moussorgski, Tchaïkovski, Chostakovich, Prokofiev), sans oublier les compositeurs incontournables du XXe siècle (Messiaen, Dutilleux, Gubaidulina ou Giya Kancheli).

Valery Gergiev continue à diriger plus de 200 concerts par an, ainsi que des festivals en Russie et ailleurs (Stars des Nuits blanches de Saint-Pétersbourg), participe aux jurys de différents concours et s’engage auprès des jeunes interprètes et compositeurs. Très exposé médiatiquement, il a été nommé Artiste de l’UNESCO pour la paix, a pris position dans des conflits politiques (le conflit entre la Russie et l’Ossétie du Sud), mais s’est également impliqué dans différents projets à vocation sociale liés à la musique (Building on Excellence: Orchestras for the 21st century au Royaume-Uni). Il a reçu de nombreuses récompenses pour l’ensemble de sa carrière.

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