Orchestre National de Lille - Bartok / Dvorak

Auditorium de Dijon ClassicAll 83

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Denis Kozhukhin, piano
Orchestre National de Lille
Jean-Claude Casadesus, direction

B. BARTÓK: Deux Images pour orchestre op.10 Sz.46
B. BARTÓK: Concerto pour piano et orchestre no 3
A. DVOŘÁK: Symphonie no 9 en mi mineur « Du nouveau monde » b.178 op.95

Les Deux images pour orchestre op 10 montrent un Bartok nourri de la leçon d’un coloriste nommé Debussy. En pleine fleur, Danse villageoise : le compositeur n’a pas choisi par hasard des titres en français... Jean-Claude Casadesus et ses troupes se régalent des timbres foisonnants, des rythmes drus de ce diptyque trop rare au concert. A une œuvre de jeunesse succède l’ultime Concerto n°3 du Hongrois. Le piano est déjà en place (bonne idée qui évite de « casser » la première partie comme cela se pratique trop souvent à Paris) et Denis Kozhuhkine, 1er Prix du Concours Reine Elisabeth 2010 (1), rejoint vite le clavier. Une partition certes plus « facile » que les deux concertos précédents, tant pour l’exécutant que l’auditeur ; mais dans laquelle l’interprète se garde de toute séduction trop immédiate. Cette approche âpre, pessimiste, sombre (des fantômes rôdent dans l’Adagio religioso…) est servie par une technique souveraine, une sonorité riche et mate et un sens de la grande ligne qui ne soulignent que mieux la convaincante singularité de l’option défendue dans une belle entente avec les Lillois.

Vision différente et stimulante aussi que celle proposée par Jean-Claude Casadesus de l’archi-rebattue Symphonie n°9 de Dvorak. «Du Nouveau Monde » : la référence à l’Amérique est souvent prétexte à des conceptions excessivement clinquantes et « technicolor ». Rien de cela sous la baguette du maestro lillois. Son interprétation ne manque ni d’énergie, ni de cette indispensable sensation d’espace, que la belle acoustique de l’Auditorium de Dijon permet d’approfondir, mais elle se nourrit d’abord d’une prégnante nostalgie de la terre natale. Les progrès de l’ONL rajeuni depuis quelques années permettent à Casadesus une approche moins volontariste qu’elle ne l’eût été par le passé. Il a toute latitude pour relâcher la bride quand il lui plait ; jouer la carte de la suggestion, faire frémir la couleur - la petite harmonie fait des merveilles !  Ainsi menée la Symphonie en mi mineur fuit le clinquant et le tape-à-l’œil pour embarquer l’auditeur dans un voyage poétique plein d’images et de parfums. Le cœur de l’Opus 95 bat à Prague, pas à New York.
 

auditorium, vue de la scène

Auditorium de Dijon

Inauguré le 20 juin 1998, l’auditorium de Dijon est l’œuvre collective des cabinets d’architecte Arquitectonica (Miami) et Bougeault–Walgenwitz (Dijon), assistés de Richard Martinet (Paris). Son acoustique, une des plus belles d’Europe, en fait un outil de travail recherché par les plus grands orchestres et chefs d’orchestres internationaux. Ses installations techniques modernes lui permettent également d’être un véritable lieu de production dans les domaines de l’art lyrique, du théâtre ou de la danse, fonction qu’il assume pleinement, en complémentarité avec le grand théâtre, depuis la création du Duo Dijon en 2002.
fin d’offrir un espace toujours plus polyvalent et ouvert vers toutes les formes d’expression artistique, l’auditorium inaugure cette année une nouvelle configuration en accueillant à la fois le public et les artistes directement sur scène pour deux opéras et deux récitals.
Il reste ainsi fidèle à sa mission : rapprocher spectateurs et artistes pour les faire dialoguer, s’écouter et s’entendre.

L’auditorium se compose de deux grands volumes triangulaires, le bâtiment-socle et le bâtiment-pont, par lequel s’effectue l’entrée du public situé à 12,60 mètres au-dessus du niveau de la rue. Les façades sont recouvertes de pierre de Chassagne flammée. Un puits de lumière elliptique traverse verticalement le bâtiment-pont. Une sculpture métallique monumentale ferme la courbe le long de la cage de scène.
Le volume général du bâtiment s’inscrit dans la composition courbe qui ceinture le quartier.
L’accès se fait par un hall d’accueil qui franchit le boulevard de Champagne. De là, on dispose de vues dominantes à travers de larges parois vitrées, sur les boulevards de Champagne, Clemenceau et la place Jean-Bouhey.
La salle de spectacles permet d’accueillir confortablement jusqu’à 1611 personnes réparties en un parterre, deux balcons et des balcons latéraux. Cette composition engendre une volumétrie limitant la profondeur de la salle. Alliée à un éclairage spécifique, elle offre la possibilité d’adapter l’ambiance et la perception de l’espace selon la nature des manifestations. L’accès se fait depuis le foyer réparti sur deux niveaux principaux.

  • 11 Boulevard de Verdun, 21000 Dijon, France
  • web

Denis Kozhukhin

Denis Kozhukhin a été lancé sur la scène internationale après avoir remporté le premier prix au Concours Reine Elisabeth 2010 à Bruxelles à l'âge de 23 ans. Il a rapidement établi une réputation formidable et a déjà participé à de nombreux festivals parmi les plus prestigieux, y compris le Verbier Festival, où il a remporté le Prix d'Honneur en 2003, Progetto Martha Argerich à Lugano, Klavier- Festival de la Ruhr, Rheingau Festival de musique, Jerusalem International Chamber Music Festival, Festival International de Santander, Carnegie Hall, Gewandhaus de Leipzig, la Herkulessaal de Munich, Rotterdam De Doelen, Concertgebouw d'Amsterdam, Auditorio Nacional de Madrid, Accademia Nazionale di Santa Cecilia Milan, Palau de la Música de Valence, Théâtre du Châtelet et de l'Auditorium du Louvre à Paris.

Dans la saison 13/14, Kozhukhin a été invité par le Radio Symphony Francfort avec Alsop, Philharmonia avec Temirkanov, Oslo Philharmonic avec Hrusa, l'Orchestre National du Capitole de Toulouse avec Kristjan Järvi, Yomiuri Nippon Symphony avec Sinaisky, philharmonique royal de Stockholm avec Payare, Royal Liverpool Philharmonic avec Gulberg-Jensen, Hallé avec Ryan Wigglesworth, BBC Scottish Symphony avec Dausgaard et l'Orchestre National de Belgique avec Boreyko. En Février 2014, Kozhukhin sera également soliste de Temirkanov sur sa tournée américaine avec le Philharmonique de Saint-Pétersbourg comprenant des concerts au Carnegie Hall.

En 2014/15, Kozhukhin fait ses débuts avec le Chicago Symphony Orchestra / Morlot, Philadelphia Orchestra / Denève, BBC Symphony Orchestra / Oramo, Houston Symphony Orchestra / Hrusa et Orquestra do Estado Sinfônica de São Paulo / Alsop; Kozhukhin visitera également la Chine avec le BBC Scottish Symphony Orchestra.

En récital, Kozhukhin fera sa première apparition à la Master Series de Pianistes au Concertgebouw, la Tonhalle, Wigmore Hall, le Festival international de piano au Théâtre Mariinsky, Mecklembourg-Poméranie festival et le Festival Dvorak Prague.

Né à Nijni Novgorod, en Russie, en 1986 dans une famille de musiciens, Denis Kozhukhin a commencé ses études de piano à l'âge de quatre ans avec sa mère. Comme enfant, il fréquenta l'école Balakirev of Music, où il a étudié sous Natalia Fisch. De 2000 à 2007, Kozhukhin a été élève à l'École de Musique Reina Sofía à Madrid avec Dimitri Bashkirov  et Claudio Martinez-Mehner.

Après ses études à Madrid, Kozhukhin a été invité à étudier à l'Académie de Piano au lac de Côme où il a reçu une bourse de Fu Cong, Stanislav Youdénitch, Peter Frankl, Boris Berman, Charles Rosen et Andreas Staier. Il a terminé ses études avec Kirill Gerstein à Stuttgart. Kozhukhin a également reçu le 1er Prix Vendôme à Lisbonne en 2009, et 3e Prix au Concours international de piano de Leeds en 2006.

Kozhukhin est un musicien de chambre engagé et a travaillé avec, entre autres, Leonidas Kavakos, Renaud et Gautier Capuçon, Julian Rachlin, le Jerusalem Quartet, Pavel Haas Quartet, Radovan Vlatkovic, Jörg Widmann et Alisa Weilerstein.

Jean-Claude Casadesus

Né dans une illustre famille de musiciens et d’artistes, Jean-Claude Casadesus commence sa carrière comme percussionniste avant d’étudier l’écriture puis la direction d’orchestre auprès de deux grands maîtres, Pierre Dervaux et Pierre Boulez. À 30 ans seulement, il est engagé  comme directeur musical du Châtelet avant d’être nommé quatre ans plus tard chef permanent à l’Opéra de Paris et à l’Opéra-Comique. En 1971, il participe à la création de l’Orchestre des Pays de la Loire dont il est directeur adjoint jusqu’en 1976.

À cette date, grâce à la volonté de la Région Nord-Pas de Calais et à l’appui de l’État, il crée l’orchestre national de lille qui s’est imposé depuis comme une formation de référence en France et à l’étranger. Ces dernières années, il  a ainsi dirigé l'orchestre en Chine (en 2007 et 2010 pour l’Exposition Universelle de Shanghai), en Autriche, Slovénie et Croatie (2009), en Russie (dans le cadre de l’Année France-Russie 2010) et pour la première fois au Kazakhstan en septembre 2013. En septembre 2014, l’o.n.l. et Jean-Claude Casadesus étaient à nouveau en Chine pour trois concerts donnés dans le cadre de France-Chine 50.

Parallèlement, Jean-Claude Casadesus se produit sur les grandes scènes internationales à l’invitation des prestigieux orchestres de Paris, Tokyo, Séoul, de l’Orchestre National de France, de l'Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg ou du Symphonique de Berlin. Ses prochains engagements le mènent à Moscou, Tokyo, Kyoto ou encore Haïfa. Cette présence internationale s’illustre également dans le domaine de l’opéra avec des productions qu’il dirige de Lille à Trieste, en passant par Paris, Monte-Carlo, l’Opéra des Flandres et les festivals d’Aix-en-Provence et d’Orange.

Depuis la Première Symphonie de Dutilleux avec l’orchestre national de lille et son Grand Prix de l’Académie Charles Cros en 1978, la trentaine d’enregistrements de Jean-Claude Casadesus est saluée par la critique et le public. C’est aussi le cas de ses deux livres remarqués, Le plus court chemin d’un cœur à un autre, publié chez Stock en 1997 et La partition d’une vie, paru en 2012 aux éditions Écriture.

Compositeur pour le cinéma et le théâtre à ses débuts, il est un ardent défenseur de la musique contemporaine qu’il promeut activement avec les résidences de compositeurs initiées à l’o.n.l. en 2001 (Yann Robin actuellement) et en présidant l’association Musique Nouvelle en Liberté.

Jean-Claude Casadesus est également directeur artistique de “lille piano(s) festival”

Orchestre National de Lille

Créé grâce à la volonté de la Région Nord-Pas de Calais avec l’appui de l’État, l’orchestre national de lille dirigé par Jean-Claude Casadesus donne son premier concert en janvier 1976 avec Mstislav Rostropovitch. Depuis cette date, grâce au projet ambitieux de son directeur, il s’est imposé comme un orchestre de référence ouvert à tous les publics avec la volonté de “porter la musique partout où elle peut être reçue”.

UN RAYONNEMENT EXEMPLAIRE

Chaque année, l’orchestre se produit dans l'auditorium du Nouveau Siècle à Lille (entièrement rénové et dont l'acoustique fait référence au niveau international), dans sa région, en France et à l’étranger. Depuis sa création, il a ainsi irrigué musicalement près de 250 communes du Nord-Pas de Calais dans une démarche forte de décentralisation. En véritable ambassadeur de sa région et de la culture française, il a été invité à se produire dans plus de trente pays et sur quatre continents. Il a récemment effectué sa troisième tournée en Chine (septembre 2014) dans le cadre de France-Chine 50.

UNE PROGRAMMATION RICHE ET VARIÉE

Fidèle à sa mission de diffusion, l’orchestre interprète le “grand” répertoire symphonique, l’opéra avec une production annuelle à l’Opéra de Lille mais aussi la musique de notre temps grâce notamment à l’accueil de compositeurs en résidence (Yann Robin actuellement). Parallèlement, il innove avec des événements dédiés aux nouveaux publics : cycles “ciné-concerts” et “famillissimo”, concerts “flash” 12h30, "préludes” et “lille piano(s) festival”. Dans toutes les facettes de sa programmation, l’orchestre invite des chefs et solistes internationaux confirmés ainsi que des jeunes talents à promouvoir.

UN PIONNIER DANS LE DOMAINE DES ACTIONS JEUNE PUBLIC

Grâce à un engagement constant de Jean-Claude Casadesus, l’orchestre place le jeune public au centre de son projet en développant une large palette d’actions : répétitions ouvertes aux scolaires, concerts lycéens et étudiants, ateliers avec des musiciens, projets participatifs…

UNE DISCOGRAPHIE RÉCOMPENSÉE

Au fil des années, l’orchestre a enregistré une trentaine d’opus salués par la critique et récompensée par de nombreux prix (Grand Prix de l’Académie Charles Cros, Prix de l’Académie du disque français, Prix de la SACD, Grand Prix de la Nouvelle Académie du Disque…). Retrouvez dès fin janvier 2015 le nouvel album de l’orchestre consacré aux deux magnifiques et trop rarement joués concertos pour la main gauche de Korngold et Britten (Éditions Hortus).

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