Henry Purcell / King Arthur

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Henry Purcell: King Arthur, or The British worthy Z628
Semi-opéra en cinq actes
Livret de John Dryden

Cupid / Honour: Sophie Junker
Shepherdess / Syren / Nymph / Venus: Zsuzsi Tóth
Priestess / Shepherdess / Syren / She: Stefanie True
Philidel / Nymph / Nereid: Caroline Weynants
Comus, et parties de ténor solo: Oliver Berten
Second Saxon Priest / British Warrior / Peasant: Robert Buckland
Nymph: Daniel Elgersma
Grimbald / Aeolus / He: Marcus Farnsworth
Peasant: David Feldman
Priestess / Man: Jan Kullmann
First Saxon Priest / Cold genius / Sylvan / Pan / Peasant: Sebastian Myrus

Choeur de solistes (augmenté de Lionel Meunier et de Jon Stainsby)
Vox Luminis

Lionel Meunier, direction musicale

On sait que, malgré l’intitulé (« Dramatick Opera », souvent traduit par « semi-opéra ») King Arthur  est une œuvre dramatique, mêlée de musique, dont les personnages principaux ne chantent pas une note, à l’exception de Philidel, l’esprit bienveillant, et de Grimbald, son contraire. Sept tableaux, répartis ici en quatre actes (cinq avec le masque final), précédés d’une ouverture composite, se succèdent, ponctuant la pièce de Dryden. Nous aurons ainsi la scène du temple où les Saxons sacrifient leurs victimes avant d’affronter les Bretons, qui remportent la victoire. Philidel, qui a rejoint Arthur, et son rival Grimbald guident, ou tentent d’égarer, ensuite les Bretons dans la nuit. Après un divertissement pastoral, Emmeline, qu’aime Arthur, est enlevée par le vil magicien Osmond. Ni Merlin, ni Philidel ne parviennent à la libérer car après les bois, le sorcier transforme la campagne en un désert de glace, que fera fondre Cupidon. Arthur lui-même est tenté par les nymphes et les sylvains, à l’instigation de Grimbald pour le détourner d’Emmeline. Mais Philidel veille. Le combat entre Oswald et Arthur donne l’avantage au dernier, qui épousera enfin Emmeline, avec une célébration de la victoire mise en scène par Merlin. Le Royaume « Uni » est né.

La connaissance intime que le chef et ses musiciens ont de la partition, leur exigence musicale autorisent une réalisation inspirée, enthousiaste, claire, colorée à souhait, servie par des solistes d’excellence. Leur anglais n’a rien à envier à celui des productions d’Outre-Manche. Par rapport à la partition de Margaret Laurie, qui autorise de multiples alternatives, une petite interversion, tout-à-fait justifiable, l’ajout d’une bourrée (The old bachelor) à la fin du troisième acte, la réduction de l’air d’Eole n’altèrent ni l’œuvre ni notre plaisir. Les tableaux, colorés à souhait, se succèdent, contrastés, chargés de sensibilité comme d’humour, dans les climats les plus variés. La dynamique est constante, servie par une articulation exemplaire.

La caractérisation des personnages y est aussi poussée que le livret l’autorise. La partition n’appelle pas de « grandes » voix, démonstratives, mais un ensemble de solistes familiers du travail collectif.  Tous ont en commun la verve, le naturel, la franchise, avec un souci stylistique constant et une qualité de diction exemplaire. Chacune, chacun mériterait d’être cité. Nous ne retiendrons que celles et ceux dont les interventions individuelles sont les plus nombreuses ou les plus remarquables. Grimbald, est la basse Marcus Farnsworth, le méchant, sombre, inquiétant qui chante aussi Eole au dernier acte. Caroline Weynants est Philidel, au deuxième acte, au chant à la fois charnu et aérien, une sorte d’Ariel (de La Tempête). Sebastian Myrus, premier prêtre saxon, sera aussi le Génie du froid. L’émission est puissante, bien timbrée, avec l’autorité qui sied. Jan Kullmann, la prêtresse, est un beau haute-contre, à la voix longue, un peu aigre. Zsuzsi Toth est une Vénus (« Fairest Isle ») convaincante. Le duo des bergères du second acte, introduit par un broken consort de bois, est parfaitement abouti. Autre bonheur, celui des deux sirènes (Zsuzsi Toth et Stefanie True) chargées de séduire Arthur, succédant à la fameuse scéne du froid. Inspirée du choeur des trembleurs de l’Isis de Lully, c’est un des sommets de la partition, introduite par Cupidon (Sophie Junker). Son dialogue avec le Génie du froid, conclusif de l’acte est un égal régal, chargé d’humour. La célèbre passacaille, « How happy the lover » dont les 59 variations sont matière à solos, duos, trios, chœurs et sections instrumentales, est – à juste titre – l’autre sommet de l’ouvrage. A l’audition, la variété des réalisations permet d’oublier la science de l’écriture.  L’acte final relève du masque, le plus riche en pièces dansées, en robustes chœurs. Ces derniers, toujours parfaitement réglés, nerveux à souhait, respirent la jeunesse et la joie. Le continuo est réactif et traduit remarquablement tous les climats de l’oeuvre. Comme les pièces d’ouverture, animées, dont la dernière majestueuse et éclatante, les nombreuses danses et ritounelles qui égayent la partition sont ici inégalées, alliant la vigueur, la souplesse, la distinction aux couleurs les plus séduisantes.

AMUZ - Augustinus Muziekcentrum

AMUZ est un centre international de musique où des activités culturelles et scientifiques ont lieu. Des concerts se donnent dans l’ancienne église baroque qui a été spécialement aménagée pour les enregistrements et les concerts. L’église a été désacralisée. Les programmes des concerts du centre musical AMUZ sont bâtis selon des critères historiquement justifiés : les concerts proposés doivent avoir une approche historico-scientifique ou proposer une musique créative et innovante de tous les temps, les styles et les cultures, cela à l’attention d’un large public.
Le soir, le décor unique d’AMUZ vous transporte littéralement : les musiciens s’y produisent dans une ancienne église des pères augustins. L’église baroque Saint-Augustin a pour cela été transformée en une salle de concert moderne à l’acoutisque inégalée. 

  • Kammenstraat 81, 2000 Antwerpen, Belgique
  • web

Vox Luminis

Vox Luminis est un ensemble passionné de musique ancienne. Fondé par Lionel Meunier, l’ensemble voit le jour en 2004, à l’occasion d’un concert donné à Namur, en Belgique.
Il se définit dès le départ comme un groupe à géométrie variable composé de voix solistes, d’un continuo et d’instrumentistes additionnels selon les besoins.
Fort de la stabilité et de la cohésion de son effectif depuis sa création, l’ensemble impressionne et séduit, tant par la personnalité solistique qui émane de chaque timbre que par la cohésion dans l’équilibre et l’homogénéité des voix qui se fondent en une couleur commune.
L’ensemble se consacre essentiellement au répertoire italien et allemand du XVIème au XVIIIème siècle.
En 2013, Vox Luminis a fait ses débuts au prestigieux Wigmore Hall de Londres ainsi qu’à l’Oratoire du Louvre de Paris. L’ensemble a donné ses premiers concerts aux U.S.A en 2014 et s’est déjà produit en Belgique, France, Allemagne, Royaume-Uni, Pologne, Pays-Bas, Espagne, etc.
Vox Luminis a enregistré le Stabat Mater à 10 voix de Domenico Scarlatti, les Sacrae Cantiones de Samuel Scheidt et les Musicalische Exequien de Heinrich Schütz.
Ces CD ont été acclamés par la critique internationale et ont reçu de nombreux prix. Le dernier CD de l’ensemble reconstitue la musique des funérailles de la reine Mary, souveraine d’Angleterre. Dès sa sortie, il recueille lui aussi les plus hautes distinctions dans tous les pays européens où il est distribué. Il est notamment nominé aux Gramophones Music Awards et aux International Classical Music Awards dans la catégorie baroque vocal.

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