Haendel Dixit Dominus / Bach Magnificat

Festival d'Ambronay ClassicAll 199

{{comments.length}} Chapitrage(s)

  • {{formatTimestamp(comment.timestamp)}} {{comment.content}}
    delete save cancel
You can skip this ad in 15 sec or switch to premium for a "no ads" experience. {{countDown}} seconds remaining
Skip ad

Vous pourriez aussi aimer

logo 4K
{{doc.forte}}

{{doc.title}}

{{doc.artistNames}} Premium


Georg Friedrich Haendel (1685-1759): Dixit Dominus HWV 232
1. Dixit Dominus
2. Virgam virtutis tuae
3. Tecum principium in die virtutis
4. Juravit Dominus
5. Tu es sacerdos in aeternum
6. Dominus a dextris tuis
7. De torrente in via bibet
8. Gloria Patri et Filio

Johann Sebastian Bach (1685-1750): Magnificat en ré majeur - BWV 243
9. Magnificat anima mea Dominum
10. Et exultavit spiritus meus
11. Quia respexit
12. Omnes generationes
13. Quia fecit mihi magna
14. Et misericordia ejus
15. Fecit potentiam
16. Deposuit potentes
17. Esurientes implevit bonis
18. Suscepit Israel
19. Sicut locutus est
20. Gloria Patri

Vox Luminis
Lionel Meunier, direction

 

Le superbe Ensemble Vox Luminis de Lionel Meunier interprète, au Festival d’Ambronay, deux remarquables œuvres sacrées de deux compositeurs luthériens : le Dixit Dominus de Haendel et le Magnificat de Bach :

En 1707, le jeune Georg Friedrich Haendel (1685-1759) est déjà parti à la conquête de l’Europe, en commençant par l’Italie. Dans les salons de Rome, il ne manque pas de rencontrer des personnalités prestigieuses avec lesquelles il se lie parfois d’amitié. Le mécène et cardinal Carlo Colonna est l’un de ceux-là. À l’occasion des vêpres des carmélites de l’église Santa Maria de Montesanto, le cardinal commande à Haendel un motet sur le Psaume 110. Le compositeur allemand est certes luthérien, mais il comprend parfaitement les règles de la musique catholique italienne et se montre tout à fait capable de les appliquer dans son Dixit Dominus HWV 232 (Parole de l’Éternel). L’œuvre, en huit mouvements, est créée le 16 juillet 1707.

 

L’Ensemble Vox Luminis est réuni au grand complet (orchestre et chœur) pour la première fois au Festival d’Ambronay. Comme toujours, il ne semble être dirigé par personne. Pourtant, dès les premières mesures du Dixit Dominus Domine meo (Parole de l’Éternel à mon Seigneur), l’auditeur ressent une même direction et des intentions communes, avec toujours une grande précision, tant dans le discours de chaque musicien que dans la diction des chanteurs. Lionel Meunier, membre du chœur, dirige par sa seule présence. L’homogénéité des timbres de l’orchestre et du chœur est impressionnante. Les regards (surtout des chanteurs) trahissent leur attention les uns aux autres, leur plaisir et leur passion pour ce répertoire. Certains mouvements sont l’occasion d’entendre certains choristes en tant que solistes. Le chanteur alto Daniel Elgersma montre une belle maîtrise du souffle au service de ses vocalises soignées, maîtrise qui pourrait être encore davantage utilisée dans la conduite de ses phrasés. La fraîcheur de la soprano Kristen Witmer magnifie un phrasé très joli et empreint de sincérité. L’écriture de Haendel encourage les jeux vocaux, mis en relief par des effets de nuances dont les moindres détails ont été assurément travaillés, en pleine cohérence avec le texte. Les hoquets du « conquassabit capita » (Il brise des têtes) sont par exemple d’un bel effet. Lors du « De torrente in via bibet » (Il boit au torrent pendant la marche), le jeu doux et feutré des cordes crée une atmosphère particulière dans laquelle deux sopranos peuvent chanter sereinement tandis que le chœur d’hommes, en retrait, tient le cantus firmus (mélodie de base). Ce mouvement est particulièrement superbe de profondeur et l’ensemble ne souffre d’aucun défaut de précision.

L’orchestre s’étoffe de vents et de percussions pour le Magnificat BWV 243 de Jean-Sébastien Bach (1685-1750). Celui-ci ne voyagea pas en Italie mais conquit également l’Europe à sa façon, s’inspirant de tous les styles et influençant par la suite lui-même d’autres compositeurs de toutes nationalités. L’une des nombreuses missions qui lui sont confiées en tant que maître de chapelle à la Thomaskirche est de composer une messe brève sur le Magnificat anima mea Dominum (Mon âme exalte le Seigneur) pour les vêpres des événements les plus importants dans le calendrier luthérien (Pâques, Pentecôte et Noël). Pour la fête de la Visitation de 1728, Bach reprend son premier Magnificat, composé pour la veille de Noël 1723, lui apportant un caractère plus joyeux et majestueux, notamment par l’ajout de trompettes. Le début du premier mouvement semble être un bref moment de mise en place entre les trompettes, un peu en retrait à l’arrière, et le reste de l’orchestre. Les interventions solistes ne manquent pas et sont l’occasion d’apprécier le sourire de la soprano Victoria Cassano, tant physique que vocal, la lumineuse et douce Zsuzsi Tøth en touchant duo avec le hautbois, la noble basse Geoffroy Buffière ou l’investi et autoritaire ténor Robert Buckland. Seul le duo du ténor Philippe Froeliger et du contre-ténor Jan Kullmann ne convainc pas totalement, leurs intentions semblant trop différentes, voire parfois opposées. En chœur, les chanteurs savent nourrir l’harmonie, absolument délicieuse lors du « Omnes generationes » (toutes les générations) du quatrième mouvement, joliment apaisante lors de la lente fugue du « Sicut locutus est ad patres » (Comme il l’avait dit à nos pères) et grandiose lors du final « Gloria Patri » (Gloire au Père).

Festival d'Ambronay

Depuis plus de 30 ans, le festival de musique d’Ambronay fait l’actualité et marque les esprits… Jordi Savall, William Christie, Marc Minkowski, Manfredo Kraemer, sont les stars qui ont grandi avec Ambronay… Aujourd’hui, Leonardo García Alarcón poursuit la dynamique en métamorphosant à son tour des partitions oubliées. Chaque année, les 4 week-ends de programmation rivalisent d’intensité et d’innovation… portés par des générations d’artistes capables de transcender les œuvres classiques pour le bonheur des mélomanes les plus exigeants.
 

Même si certains concerts sont délocalisés à Bourg-en-Bresse, Belley ou Lyon, le lieu principal reste ancré dans l’abbatiale de l’abbaye d’Ambronay, reconnue pour son acoustique exceptionnelle. Son élégance architecturale (XIIIe et XVe siècle) et son dépouillement intérieur apportent une grande sérénité aux concerts. Un cadre singulier qui profite à de fréquentes captations en live pour la télévision. Parallèlement, depuis plusieurs années, les bâtiments de l’abbaye sont progressivement réhabilités pour abriter le Centre Culturel de Rencontre (labellisé en 2003) dédié à la musique ancienne et au spectacle vivant. C’est aussi le siège de l’académie baroque européenne.

Ambronay, c’est de la grande musique mais aussi beaucoup d’opportunités touristiques dans la partie méridionale des Montagnes du Jura. Les grottes du Cerdon ou les caveaux de dégustation (vins du Bugey) sont à portée de main… tout comme le château des Allymes et son panorama sur la plaine de l’Ain.

  • Centre culturel de rencontre d'Ambronay Place de l'Abbaye 01500, Ambronay, France
  • web

Vox Luminis

Vox Luminis est un ensemble passionné de musique ancienne. Fondé par Lionel Meunier, l’ensemble voit le jour en 2004, à l’occasion d’un concert donné à Namur, en Belgique.
Il se définit dès le départ comme un groupe à géométrie variable composé de voix solistes, d’un continuo et d’instrumentistes additionnels selon les besoins.
Fort de la stabilité et de la cohésion de son effectif depuis sa création, l’ensemble impressionne et séduit, tant par la personnalité solistique qui émane de chaque timbre que par la cohésion dans l’équilibre et l’homogénéité des voix qui se fondent en une couleur commune.
L’ensemble se consacre essentiellement au répertoire italien et allemand du XVIème au XVIIIème siècle.
En 2013, Vox Luminis a fait ses débuts au prestigieux Wigmore Hall de Londres ainsi qu’à l’Oratoire du Louvre de Paris. L’ensemble a donné ses premiers concerts aux U.S.A en 2014 et s’est déjà produit en Belgique, France, Allemagne, Royaume-Uni, Pologne, Pays-Bas, Espagne, etc.
Vox Luminis a enregistré le Stabat Mater à 10 voix de Domenico Scarlatti, les Sacrae Cantiones de Samuel Scheidt et les Musicalische Exequien de Heinrich Schütz.
Ces CD ont été acclamés par la critique internationale et ont reçu de nombreux prix. Le dernier CD de l’ensemble reconstitue la musique des funérailles de la reine Mary, souveraine d’Angleterre. Dès sa sortie, il recueille lui aussi les plus hautes distinctions dans tous les pays européens où il est distribué. Il est notamment nominé aux Gramophones Music Awards et aux International Classical Music Awards dans la catégorie baroque vocal.

Votre réaction