La Lyrique Tragédie

Festival d'Ambronay ClassicAll 8

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LA LYRIQUE TRAGEDIE

PROLOGUE - LE CHAOS
Jean-Féry Rebel (1666-1747): Le Chaos

François Rebel (1701-1775) et François Francoeur (1698-1787): Air « Fureur Amour » (Scanderberg)

André-Cardinal Destouches (1672-1749): Sarabande - Air - Menuets (Les Éléments)

Antoine Dauvergne (1713-1797): Tremblement de terre (Polyxène)


ACTE 1 - L’EAU

François Rebel et François Francoeur: Air pour les esprits élémentaires (Scanderberg)

Jean-Baptiste Stuck (1680-1755): Air « C’en est donc fait » (Polydore)

Jean-Philippe Rameau (1683-1764): Air tendre (Fêtes d’Hébé)

André-Cardinal Destouches: Marche, trio et air des esprits élémentaires (Issé)

Jean-Baptiste Lully (1632-1687): Air « Enfin il est en ma puissance » (Armide)

André-Cardinal Destouches: Air pour les néréides - Air pour les divinités
(Les Éléments)


ACTE 2 - L’AIR

André-Cardinal Destouches: Air pour les heures (Les Éléments) Air pour les heures et les zéphirs (Les Éléments) Passepied (Les Éléments)

André Campra (1660-1744): Air « Mes yeux fermez-vous à jamais » (Le Carnaval de Venise)

Antoine Dauvergne: Marche (Hercule Mourant)

André-Cardinal Destouches: Sommeil et Sarabande (Issé)

Jean-Philippe Rameau: Menuet et Tambourins (Surprises de l’amour)


ACTE 3 - LE FEU

Jean-Philippe Rameau: Prélude (Platée)(Arrangement : Yves Rechsteiner)

Jean-Marie Leclair (1697-1764): Air « Noires divinités » (Scylla et Glaucus)

Jean-Philippe Rameau: Orage (Platée) - Entrée de Polymnie (Les Boréades)


ACTE 4 - LA TERRE

André-Cardinal Destouches: Musette et Passepied - Air pour Pan - Rigaudons (Issé)

Pancrace Royer (1703-1755): Air « Dieu des amants fidèles » (Zaïde)

François Rebel et François Francoeur: Musette

Jean-Philippe Rameau: Air « Cruelle mère des amours » (Hippolyte et Aricie)

Marin Marais (1656-1728): Chaconne

BIS

François Rebel et François Francoeur: Tambourins


Véronique Gens soprano

Ensemble Les Surprises :
Anaëlle Blanc Verdin, Lika Laloum, Gabriel Grosbard, Gabriel Ferry, Adrien Carré, violons
Myriam Mahnane, Joël Oechslin, Tiphaine Coquempot, altos
Sandra Latour, Matthieu Bertaud, flûtes
Xavier Miquel, Nathalie Petibon, hautbois
Lucile Tessier, Amélie Boulas, bassons
Julien Hainsworth, Marjolaine Cambon, violoncelles
Juliette Guignard, viole de gambe
Étienne Galletier, théorbe & guitare
Marie-Amélie Clément, contrebasse
Clément Geoffroy, clavecin
Isabelle Cornelis, percussions
Louis-Noël Bestion de Camboulas, direction

Les Surprises et Véronique Gens brossent un riche et vaste panorama de l'Opéra baroque français ou tragédie lyrique - des 17e et 18e siècles.

 Le vif ensemble Les Surprises, sous l’intelligente direction de Louis-Noël Bestion de Camboulas, présente au public du Festival d’Ambronay une lyrique tragédie mettant à l’honneur la musique baroque française et la soprano Véronique Gens.

Au milieu du XVIIe siècle, l’opéra italien se diffuse dans toute l’Europe. Toute ? Non : les irréductibles français ne veulent suivre que leur propre mode, pour laquelle il faut un genre opératique proprement national. Le « premier opéra françois » est une œuvre de l’organiste Robert Cambert (1627-1677), sur un livret de l’entrepreneur Pierre Perrin, Pomone, créé en 1671. Le tout-puissant Jean-Baptiste Lully (1632-1787) rachète dès l’année suivante le privilège de l’Académie d’opéra, lui accordant le monopole d’un genre nouveau : la tragédie lyrique. Il peut ainsi créer des œuvres parfaitement conçues selon les goûts de la cour royale et au service de l’image de son protecteur, le « plus grand des héros », le Roi Soleil. Inspiré de la déclamation du théâtre classique, Lully prête une attention toute particulière à la musique qui doit servir le texte et son sens véritable, bien différent du cantabile italien. La forme de la tragédie lyrique perdure jusqu’à ce que le génie de Jean-Philippe Rameau (1683-1764) réussisse à la moderniser et participe au développement de l’opéra ballet, avec ses sujets souvent allégoriques ou parfois plus légers et pastoraux.

Ce soir, en l’abbatiale d'Ambronay, l’ensemble Les Surprises invite le public à découvrir cette riche aventure de la tragédie lyrique dans un programme composé d’airs et de suites d’orchestre des compositeurs français les plus caractéristiques du genre et conçu à la manière d’un opéra : un prologue (Le Chaos) et quatre actes (L’Eau, L’Air, Le Feu, La Terre).

Le prologue débute avec l’étonnant Chaos de Jean-Féry Rebel (1666-1747), où un accord dissonant, véritable cluster avant l’heure (agrégat de notes inclassable selon les règles de l’harmonie), fait tressaillir les cordes et empêche l’auditeur de savoir où il est mené. C’est alors que Véronique Gens apparaît sur scène pour l’intense et colérique « Funeste, Amour » (extrait de Scanderberg) de François Rebel (1701-1775) et François Francœur (1698-1787). La soprano est superbe de présence et d’aisance. Le soin extrême porté à la langue française et l’homogénéité de sa voix permettent une parfaite clarté de son discours. Après un dansant Menuet (Les Éléments) d’André-Cardinal Destouches (1672-1749), les castagnettes font soudainement place aux terribles coups de tonnerre des timbales du Tremblement de terre (Polyxène) d’Antoine Dauvergne, ce qui ne manque pas de surprendre, d’effrayer même, le public amusé de sa propre réaction.

L’acte premier, L’Eau, débute par le déferlant Air pour les esprits élémentaires (Scanderberg–Rebel), avec le grondement des percussions toujours aussi surprenantes, avant que Véronique Gens ne chante la captivante plainte et colère de Polydore « C’en est donc fait » de Jean-Baptiste Stuck (1680-1755). Le tendre trio, deux violons et flûte traversière, l’apaise ensuite avec l’Air tendre des Fêtes d’Hébé de Rameau, avant une fière Marche des esprits élémentaires (Issé, opéra de Destouches récemment ressuscité à Montpellier, Saintes et à réserver pour Versailles). Les scènes se suivent et s’enchaînent avec une grande cohérence, tonale et stylistique, bien que l’on puisse parfois ressentir la différence de qualité d’écriture –comme ici entre Destouches et Lully. Véronique Gens se fait conteuse et même véritable tragédienne avec « Enfin il est en ma puissance » (Armide–Lully). La pertinence entre les intentions musicales sûres de la soprano et le texte de Philippe Quinault offrent à cet air une interprétation très convaincante. L’acte se termine par l’amusant Air pour les divinités (Les Éléments–Destouches), où la flûte à bec démontre toute sa virtuosité.

Le second acte, L’Air, fait d’abord entendre la délicieuse intimité du trio de flûtes à bec de l’Air pour les heures, les douces caresses des violons de l’Air pour les heures et les Zéphirs, puis le joyeux et champêtre Passepied (Les Éléments–Destouches). Dans « Mes yeux, fermez-vous à jamais » (Le Carnaval de Venise) d’André Campra (1660-1744), Véronique Gens se montre très touchante, magnifiquement soutenue par Les Surprises. Sous la direction investie, énergique et équilibrée de Louis-Noël Bestion de Camboulas, l’orchestre et la soliste savent toucher l’auditeur en plein cœur. L’émotion n’est absolument pas brusquée par l’enchaînement, qui semble naturel et évident, avec la triste Marche d’Hercule mourant (Dauvergne) puis le Sommeil d’Issé (Destouches). Heureusement le chagrin, aussi lourd soit-il, est chassé par le doux sourire du Menuet des Surprises de l’amour (Rameau), qui se transforme en festivité des Tambourins.

Lors de l’acte Le Feu, Les Surprises font preuve de phrasés vivants, comme des souffles au service de l’harmonie et des couleurs des timbres, dans le Prélude de Platée (Rameau). Véronique Gens se montre terriblement captivante dans « Noires divinités » (Scylla et Glaucus) de Jean-Marie Leclair (1697-1764), avec une impressionnante palette de timbres, toujours intelligemment utilisée. Son chant terrorise les éléments et provoque un terrible et violent Orage (Platée–Rameau). Après la tempête, le calme et la profondeur de l’Entrée de Polymnie (Les Boréades–Rameau) clôt l’acte. Le dernier acte, La Terre, fait entendre les airs aux allures champêtres et bucoliques des extraits d’Issé (Destouches), le bel air « Dieu des amants fidèles » (Zaïde) de Pancrace Royer (1703-1755), la volontairement dense Musette de Rebel et Francoeur puis la profonde « Cruelle mère des amours » (Hippolyte et Aricie–Rameau). Le programme se termine avec une très sympathique Chaconne de Marin Marais (1656-1728).

Longtemps et chaleureusement applaudis, Les Surprises offrent en bis un Rigaudon festif avant que Véronique Gens n’offre à son tour de nouveau le magnifique « Mes yeux, fermez-vous à jamais », invitant sans aucun doute le public à fermer les siens pour ne garder en mémoire que les sublimes moments de cette soirée.

Festival d'Ambronay

Depuis plus de 30 ans, le festival de musique d’Ambronay fait l’actualité et marque les esprits… Jordi Savall, William Christie, Marc Minkowski, Manfredo Kraemer, sont les stars qui ont grandi avec Ambronay… Aujourd’hui, Leonardo García Alarcón poursuit la dynamique en métamorphosant à son tour des partitions oubliées. Chaque année, les 4 week-ends de programmation rivalisent d’intensité et d’innovation… portés par des générations d’artistes capables de transcender les œuvres classiques pour le bonheur des mélomanes les plus exigeants.
 

Même si certains concerts sont délocalisés à Bourg-en-Bresse, Belley ou Lyon, le lieu principal reste ancré dans l’abbatiale de l’abbaye d’Ambronay, reconnue pour son acoustique exceptionnelle. Son élégance architecturale (XIIIe et XVe siècle) et son dépouillement intérieur apportent une grande sérénité aux concerts. Un cadre singulier qui profite à de fréquentes captations en live pour la télévision. Parallèlement, depuis plusieurs années, les bâtiments de l’abbaye sont progressivement réhabilités pour abriter le Centre Culturel de Rencontre (labellisé en 2003) dédié à la musique ancienne et au spectacle vivant. C’est aussi le siège de l’académie baroque européenne.

Ambronay, c’est de la grande musique mais aussi beaucoup d’opportunités touristiques dans la partie méridionale des Montagnes du Jura. Les grottes du Cerdon ou les caveaux de dégustation (vins du Bugey) sont à portée de main… tout comme le château des Allymes et son panorama sur la plaine de l’Ain.

  • Centre culturel de rencontre d'Ambronay Place de l'Abbaye 01500, Ambronay, France
  • web

Véronique Gens

Apres avoir dominé la scène baroque pendant plus d'une décennie, Véronique Gens s'est établi une solide réputation à l'international, et elle est aujourd'hui considérée comme l'une des meilleures interprètes de Mozart. L'un des rôles phares de sa carrière, Donna Elvira dans Don Giovanni, présenté par Peter Brook et Claudio Abbado au Festival d'Aix en Provence, lui a permis de se faire connaitre dans le monde entier.

Véronique Gens a chanté sur les plus grandes scènes, Covent Garden de Londres, Staatsoper de Vienne, Opéra de Paris, Staatsoper de Munich, La Monnaie de Bruxelles, Liceo de Barcelone, Nederlandse Opera d'Amsterdam, Salzbourg et Glyndebourne... et auprès des orchestres les plus importants, dont le Philarmonique de Berlin, Age of Enlightenment, l'Orchestre National de France, le Balthasar-Neumann Orchestra, le Mahler Orchestra... ou encore le Boston Symphony Orchestra.

Son répertoire est composé des plus grands rôles mozartiens (Donna Elvira, La Contessa, Vitellia, Fiordiligi...) des grands rôles de la Tragédie Lyrique (Iphigénie en Tauride, Iphigénie en Aulide, Alceste...) mais aussi de rôles plus tardifs comme Hélène (La Belle Hélène), Missia Palmeri (La Veuve Joyeuse), Madame Lidoine (Dialogues des Carmélites), Alice (Falstaff) ou Eva (Meistersinger von Nürnberg).

En plus d'un large répertoire de pièces classiques, Véronique Gens donne de nombreux concerts, notamment à Paris, Dresde, Berlin, Pékin, Vienne, Prague, Londres, Tanglewood, Stockholm, Moscou, Genève ou Edimbourg.

Elle se produit très régulièrement dans des récitals de Mélodies Françaises dans le monde entier.


Ses futurs engagements comprennent notamment Lustige Witwe à l'Opéra Bastille (septembre /octobre 17) et Madame Lidoine dans Dialogues des Carmelites à La Monnaie, au Théâtre des Champs Elysées et au Théâtre de Caen.


En 1999, elle est élue Artiste Lyrique de l'année aux Victoires de la Musique Classique.

Ses nombreux enregistrements (plus de 80 CD et DVD) ont reçu plusieurs récompenses internationales.

 
Véronique Gens est Chevalier dans l'Ordre de La Légion d'Honneur et Chevalier des Arts et des Lettres.

Les Surprises

Ensemble à géométrie variable se métamorphosant d’un ensemble de chambre à une formation orchestrale, ses membres ont été formés dans les conservatoires supérieurs européens et travaillent sous la direction de personnalités telles que Hervé Niquet, William Christie ou Christophe Rousset.

L’ensemble Les Surprises contribue également au développement du répertoire contemporain pour instruments anciens par des commandes auprès de compositeurs, et œuvre pour l’élargissement du public de la musique baroque.

En 2014, l’ensemble Les Surprises a reçu le prix « Révélation musicale » décerné par le Syndicat professionnel de la critique de théâtre musique et danse, prix attribué pour la première fois à un ensemble de musique baroque en cinquante ans de palmarès.

L’ensemble Les Surprises a enregistré trois disques pour le label Ambronay éditions (distribution Harmonia Mundi) : « Rebel de père en fils » en 2013 et « Les Éléments » en avril 2016. Tout deux ont reçu de vifs éloges de la presse nationale et internationale. Le dernier, « L’Héritage de Rameau », est paru en novembre 2017.

Depuis sa création, l’ensemble se produit dans de nombreuses salles et festivals à travers l’Europe : chapelle royale de Versailles, Opéra de Massy, théâtre Imperial de Compiègne, Radio France, Semaine Musicale de Quimper, festival d’Ambronay, festival de Saint-Michel-en-Thiérache, festival de Saint-Riquier, festival Monteverdi (Cremona – Italie), festival Sans Souci (Potsdam – Allemagne), saison des Bozar (Bruxelles – Belgique), Monaco, Palestine, etc…

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