Sir András Schiff / Partitas Bach

Pierre Boulez Saal, Berlin ClassicAll 0

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Johann Sebastian Bach: Partita no.5 en sol majeur BWV 829
Johann Sebastian Bach: Partita no.3 en la mineur BWV 827
Johann Sebastian Bach: Partita no.1 en si bémol majeur BWV 825
Johann Sebastian Bach: Partita no.2 en do mineur BWV 826
Johann Sebastian Bach: Partita no.4 en ré majeur BWV 828
Johann Sebastian Bach: Partita no.6 en mi mineur BWV 830

Sir András Schiff, piano

 

Les six Partitas pour clavecin (BWV 825 à 830), qu'on a parfois appelées « Suites allemandes », constituent le troisième et dernier grand recueil où Bach pratique la suite pour clavier, et c'est celui où il atteint le sommet de son art.

« Publiées d'abord séparément à Leipzig entre 1726 et 1730, les six Partitas paraissent en 1731 comme Opus 1 de Bach. Ce recueil […] deviendra la première partie de la Clavierübung […]. La fonction pédagogique (« Übung » signifie « exercice » en allemand) en est manifeste, d'autant que le compositeur destine ce cahier à la récréation de l'esprit des amateurs […]. Amateurs très éclairés : cette musique, imprimée et donc publique, présente une grande difficulté d'exécution. Bach veut ainsi prouver que l'art du compositeur égale celui, déjà fameux, du virtuose. »60

Le musicien revient ici à la forme des Suites Anglaises. « Chaque Partita débute par un vaste morceau d'introduction qui diffère des autres par le nom qui le désigne (Praeludium, Sinfonia, Fantasia, Ouverture, Praeambulum, Toccata) et chacun a son caractère propre. La structure des autres mouvements (allemandes, courantes, sarabandes, menuets, gigues, rondeaux, etc.) est plus riche que dans les Suites anglaises et françaises. Ici la fusion des styles (français, italien, allemand, nord-allemand) et le renouvellement de la texture rythmique, si caractéristiques de la manière de la maturité de J.S. Bach, sont particulièrement manifestes. »

Dans son attitude vis-à-vis du schéma traditionnel de la suite, Bach apparaît désormais bien peu conformiste. Dans ses Partitas, certaines des Galanterien « ne sont pas des danses (le rondeau de la Partita no 2, ou les airs des Partitas no 4 et 6, par exemple), et le Tempo di gavotta de la Partita no 6 n'a pas vraiment le caractère d'une gavotte. On remarquera aussi que, contrairement à l'usage, la Partita no 2, en ut mineur, ne se termine pas par une gigue (absente de cette suite), mais par un capriccio. Enfin, Bach n'hésite pas à bousculer l'ordre habituel de la Suite… »62 Les sujets d'étonnement ne s'arrêtent pas là, car, tout au long des Partitas, le compositeur manifeste une liberté souveraine : la gigue finale de la première en est un exemple, avec son jeu de croisements de mains, scarlattien avant l'heure ; l'ébouriffant capriccio de la seconde en est un autre, avec ses passages syncopés qui suggèrent le jazz ; et on pourrait en citer bien d'autres, jusqu'à cette étonnante structure tripartite de la toccata qui ouvre la sixième. Et, au nombre des découvertes que nous réservent ces œuvres, il faudrait aller jusqu'à citer quelques signes annonciateurs de la forme sonate classique, comme on en a relevé dans les Sarabandes des quatrième et sixième Partitas.

Au total, qu'elles déroulent leurs sortilèges à travers un dialogue limité à deux voix ou dans une écriture plus fournie, ces six Partitas font l'effet d'un véritable feu d'artifice musical, et portent à l'évidence la signature d'un génie parvenu au zénith de son art. Et on se doit de souligner que, si leur puissance est telle, c'est aussi qu'au-delà des délectations digitales et des prodiges d'écriture, elles renferment une belle variété de climats, avec de merveilleux moments d'expressivité et de sensibilité, comme l'allemande de la quatrième en ré majeur, les sarabandes des deuxième en ut mineur et cinquième en sol majeur, et plus encore celle — un vrai moment d'éternité — de la sixième en mi mineur.

 

Pierre Boulez Saal, Berlin

La Salle Pierre Boulez  est un espace où "l'oreille pensante" est dans son élément. Où les auditeurs sont invités à creuser sous la surface. L '«oreille pensante» écoute activement: elle lie les émotions, les pensées et les sensations, et aborde le son avec une attention sans partage pour créer du sens. Contrairement à l'audition, elle est plongée dans un processus complexe de perception sensuelle et de réflexion intellectuelle. Cette salle de concert unique fournit une table de résonance pour le dialogue et permet au public de comprendre la musique sur ses innombrables niveaux. C'est un lieu où de nombreux éléments - culturels, artistiques, humanistes, architecturaux et historiques - et des personnes se réunissent pour créer un environnement de communication, d'écoute et de compréhension.

VISION DU PROGRAMME
Notre vision est de vous rapprocher de différents types de musiques extraordinaires dans un cadre intime. Au fil des siècles, la musique contemporaine prospère et coexiste naturellement avec le répertoire classique, romantique et du XXe siècle. Ce sera une maison pour la musique arabe en Europe et elle servira de scène d'exploration partagée par les premières mondiales, le jazz, les conférences et plus encore. Avec une liste d'artistes de premier plan, le programme présentera un niveau artistique de classe mondiale. Ce large éventail de genres musicaux est le reflet de la «personnalité» unique des salles et de notre mission de susciter la curiosité dans l'esprit de Pierre Boulez.

FLEXIBILITÉ ET UN NOUVEL ENSEMBLE

Le programme diversifié de la Pierre Boulez Saal n'est pas seulement le reflet des forces distinctes qui sont impliquées dans ce projet spécial, mais la salle elle-même est une manifestation de flexibilité extrême combinée avec la plus haute qualité artistique. C'est pourquoi nous lançons simultanément l'Ensemble Boulez, un nouveau groupe flexible composé de membres du West-Eastern Divan Orchestra, de la Staatskapelle Berlin et de musiciens invités du monde entier.

BARENBOIM-SAID AKADEMIE

La Pierre Boulez Saal est un lieu de rencontre entre création et éducation. C'est là que l'idéal de la Barenboim-Said Akademie, l'éducation par la musique, trouvera un écho. Tout en fournissant un espace pour les étudiants et les professeurs, la salle accueillera également des conférences et des événements académiques. La Pierre Boulez Saal est une partie essentielle de l'académie, servant aux étudiants comme un espace pour se développer davantage, sous la direction d'artistes professionnels et de mentors, à travers la performance et l'étude. Dans l'esprit du West-Eastern Divan Orchestra, un pont entre les communautés du Moyen-Orient, l'académie est une maison d'apprentissage dynamique et un investissement vital dans l'avenir de la musique et de notre communauté mondiale.

  • Französische Straße 33D, 10117 Berlin, Allemagne
  • web

András Schiff

Sir András Schiff est né à Budapest en 1953 et a étudié à la Ferenc Liszt Academy sous la direction de Pal Kadosa, György Kurtag et Ferenc Rados.

C’est un pianiste qui privilégie l'intimité du récital ainsi que les collaborations avec des ensembles de musique de chambre, limitant ses apparitions dans des formules concertantes. Dans le domaine vocal, ses collaborations vont de Peter Schreier, Dietrich Fischer-Dieskau, Robert Holl, à Thomas Quasthoff, Juliane Banse ou encore Cecilia Bartoli.

Sir András Schiff a commencé à se consacrer à la direction d'orchestre à partir de son piano au début des années 1980, il consent depuis quelque temps, et pour quelques rares performances, à diriger au pupitre, des oeuvres chorales de Bach, ou des symphonies de Mozart, Haydn et Schubert. En 1999, il a fondé la Cappella Andrea Barca, un orchestre composé exclusivement de solistes et de spécialistes reconnus de musique de chambre, avec qui il se produit à Salzbourg et à Vicenza. Les membres de cet orchestre ont rejoint Schiff à l'occasion du Weimar Kunstfest de cette année où le pianiste est en résidence.

Parmi les récompenses obtenues par Schiff, on retiendra le Prix Bartok, la médaille Claudio Arrau Memorial décernée par la Robert Schumann Society de Düsseldorf, le Prix Kossuth (la plus haute distinction hongroise), le Prix de la musique Leonnie Sonnings au Danemark, le Penna d'Oro de la ville de Vicenza et le prix de la musique de la ville de Brême.

Après ses longues associations avec Decca et Warner Classics, Schiff enregistre désormais pour le label ECM New Series.

Début 2005, son enregistrement de l'oeuvre intégrale pour violoncelle et piano de Beethoven a reçu un Midem classical Award dans la catégorie Musique de chambre. Entre 2004 et 2009, sir András Schiff a joué en concert aux Etats-Unis et dans toute l'Europe l'intégralité des 32 Sonates pour piano de Beethoven, qu'il a enregistrées en 8 volumes, toujours pour ECM.

Son dernier album, sorti en 2015 chez ECM records, inclue les dernières œuvres pour piano de Schubert jouée sur un fortepiano viennois de 1820 fabriqué par Franz Brodmann. Il a notamment reçu l'International Classical Music Award du "Solo Instrumental Recording of the Year" ("Meilleur enregistrement sur un instrument solo").

Ayant été attaqué par des nationalistes après avoir dénoncé le régime politique hongrois en 2011, sir András Schiff a décidé de ne plus jouer dans son pays natal jusqu'à nouvel ordre.

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