Orchestre de Paris - Peer Gynt

Salle Pleyel ClassicAll 41

{{comments.length}} Chapitrage(s)

  • {{formatTimestamp(comment.timestamp)}} {{comment.content}}
    delete save cancel
You can skip this ad in 15 sec or switch to premium for a "no ads" experience. {{countDown}} seconds remaining
Skip ad

Vous pourriez aussi aimer

logo 4K
{{doc.forte}}

{{doc.title}}

{{doc.artistNames}} Premium

Carl Nielsen: Maskerade Ouverture

Dimitri Shostakovich: Concerto pour piano et orchestre no.2 en fa majeur op. 102

Edvard Grieg: Peer Gynt (musique de scène)

Alexander Toradze, piano
Mari Eriksmoen, soprano
Ann Hallenberg, mezzo soprano
Arnaud Denis, récitant
Chœeur de l'Orchestre de Paris (Lionel Sow, direction)

Orchestre de Paris
Paavo Järvi, direction


Rarissime, cette interprétation scénico–musicale de Peer Gynt, alors qu’en Norvège, pays natal de l’anti-héros d’Ibsen, les formes variées de représentation abondent au concert ou au théâtre. Paavo Järvi et Didier de Cottignies se sont attelés à nous rendre vivant cet ovni, où l’inspiration romantique et colorée du musicien, en regard de l’ironie et de la méchanceté parodique d’Ibsen font si bizarrement bon ménage : un couple inattendu, et qui a miraculeusement fonctionné depuis que Grieg, à la demande du dramaturge, écrivit sa musique de scène.

Ibsen adora cette musique de scène aux couleurs et aux rythmes puissants, au lyrisme poignant, tandis que Grieg, lui, avait souffert pour l’écrire, tant le sujet lui paraissait rebelle. L’histoire de ce mariage qui n’avait d’autorisé que les origines passionnément norvégiennes des deux auteurs, fut d’ailleurs à rebondissements, malgré le succès immédiat à Christiana en 1876, et à Paris en 1896, pour lequel rien moins qu’Edvard Munch dessina l’affiche. Certes la pièce d’Ibsen est prodigieuse de truculence, et d’étrangeté pour nos sensibilités rationalistes, mais que deviendrions-nous sans la merveilleuse succession de courts chefs d’œuvre que sont les ajouts de Grieg, au point qu’un critique parisien qualifia sa musique « d’air salin, âpre et enivrant » ?

Järvi fait ici des miracles, et l’Orchestre de Paris bat la campagne avec la vigueur d’un sabot norvégien, tandis que chant, texte (adapté pour la circonstance) et musique se marient en une unité dramatique surprenante. La vigueur et la netteté de Järvi conviennent particulièrement dans les scènes à la dynamique heurtée, notamment la fantastique danse dans l’antre du Roi des montagnes, s’élevant jusqu’à la transe comme L’Apprenti sorcier. Tous les solistes, de la fine suédoise Mari Eriksmoen à l’opulente Anne Hallenberg en Anitra, autour du comédien Arnaud Denis, Peer Gynt galvanisé par les influx musicaux qu’il recevait de toutes part, se sont intégrés à la marche étrange de cet anti-drame, non fait pour la scène, et qu’elle récupère ici grâce à la musique. L’aventure a tenu le public en haleine. En sortant, on pouvait dire comme Ibsen en l’honneur de Grieg : « Jouez, que les pierres étincellent, jouez, que la peau des fauves pèle ».

En prélude à ce voyage hors des frontières de la normalité, un petit rappel didactique non sans intérêt, car de Nielsen, oublié trop souvent, sauf de Järvi, héraut du monde scandinave, on a entendu ici l’ouverture de Maskarade, son opéra bouffe, pétillante et brillante. Quant au Concerto pour piano n°2 de Chostakovitch, l’une de ses œuvres les plus populaires, si immédiatement accrocheuse par la bonne humeur et sa virtuosité piquante, elle a eu pour interprète le très surprenant Alexander Toradze, lui aussi trop étranger aux scènes françaises, alors qu’il irradie un bonheur musical ébouriffant, passant de la grâce la plus éthérée aux galops les plus fous. Un Pierrot sur la lune, lui aussi, comme Peer Gynt.
 

Salle Pleyel

La salle Pleyel trouve sa lointaine origine dans les deux salles de concert précédemment construites par Camille Pleyel, le fils d’Ignace Pleyel, fondateur en 1807 de la célèbre manufacture de pianos Pleyel.

Un salon, d’environ cent cinquante places, est d’abord ouvert le 1er janvier 1830 au no 9 de la rue Cadet, dans le IXe arrondissement. Il accueille de grands pianistes de l’époque, dont Frédéric Chopin en 1832 et Franz Liszt en 1833.

La première salle Pleyel est construite en 1838–1839 au no 22 de la rue Rochechouart, à côté de la manufacture, et inaugurée en décembre 1839. Dans cette salle de cinq cent cinquante places ont lieu des concerts de piano et de musique de chambre qui occupent une place importante dans la vie musicale parisienne du XIXe siècle. De nombreux grands musiciens s’y produisent : Chopin y donne son dernier concert en 1848, et elle voit les débuts, entre autres, de Camille Saint-Saëns, âgé de onze ans, en mai 1846, de César Franck, d’Anton Rubinstein etc.. En janvier 1897, le compositeur et virtuose pianiste Edouard Potjes y donna un concert très apprécié. Dans cette salle sont notamment créés :

 - le Deuxième Concerto pour piano de Saint-Saëns, en 1868, et son Cinquième Concerto, le 2 juin 1896 ;
 plusieurs œuvres de Ravel, dont :
 - la Habanera, le 5 mars 1898, par Marthe Dron et Ricardo Viñes,
 - la Pavane pour une infante défunte et Jeux d'eau, le 5 avril 1902, par Ricardo Viñes,
et la Sonate pour violon et violoncelle, le 6 avril 1922, par Hélène Jourdan-Morhange et Maurice Maréchal.

Au début des années 1920, l’ingénieur et architecte Gustave Lyon, directeur de la société Pleyel, décide de faire construire un grand centre musical avec en son cœur une salle de concert symphonique de trois mille places bénéficiant des dernières recherches en acoustique musicale, et intégrant des studios et des espaces d’accueil et d’exposition, permettant notamment de promouvoir les instruments produits par la société. En 1922, il confie la réalisation de son projet à l’architecte Jacques Marcel Auburtin, qui décèdera en 1926 ; deux de ses collaborateurs, André Granet et Jean-Baptiste Mathon, le remplaceront. Le chantier est lancé le 5 décembre 1924 sur le terrain situé au no 252 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, à proximité de la place de l’Étoile, et achevé en 1927.

  • 252 rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris rance
  • web

Orchestre de Paris

Héritier de la Société des concerts du Conservatoire fondée en 1828, l'Orchestre de Paris donne son concert inaugural en novembre 1967 sous la direction de Charles Munch. Après le décès de son père fondateur, la direction musicale de l'Orchestre sera confiée successivement à Herbert von Karajan, sir Georg Solti, Daniel Barenboim (qui dote l'orchestre d'un chœur amateur permanent en 1976), Semyon Bychkov, Christoph von Dohnányi et Christoph Eschenbach. Paavo Järvi est Directeur musical depuis la saison 2010/2011 et son contrat a été prolongé jusqu'en 2015/2016. L'Orchestre de Paris est actuellement en résidence à la Salle Pleyel.

TROIS SIÈCLES DE RÉPERTOIRE
L'orchestre inscrit son répertoire dans le droit fil de la tradition musicale française affirmée dès la Société des concerts du Conservatoire en jouant un rôle majeur au service du répertoire des XXe et XXIe siècles à travers l'accueil de compositeurs en résidence, la création de nombreuses œuvres (Xenakis, Berio, Dusapin, Dalbavie,Manoury, Saariaho, Stroppa, Takemitsu, etc.) et la présentation de cycles et de programmes exceptionnels consacrés aux figures tutélaires de la musique française du XXe siècle (Messiaen, Dutilleux, Boulez, etc.).

LE RAYONNEMENT INTERNATIONAL
En septembre 2012, l'orchestre s'est produit en Espagne sous la direction de Yoel Levi avec Jean-Frédéric Neuburger, puis au Festival de Prague sous la direction de Paavo Järvi. En novembre 2012, il sera en tournée en Allemagne et Suisse sous la baguette de son directeur musical avec Christian Tetzlaff et Andreas Haefliger et finira la saison au Festival d'Aix-en-Provence sous la direction d'Esa-Pekka Salonen dans Elektra. Invité régulier des grandes capitales musicales, l'Orchestre de Paris a tissé des liens privilégiés avec New York, Londres, Vienne, Berlin ou Amsterdam, les pays scandinaves, la Russie mais aussi avec les publics chinois, japonais et coréen qu'il a retrouvés en 2011 sous la direction de Paavo Järvi– pour sa quatorzième tournée en Extrême-Orient depuis le début des années 1970.

OUVERTURE À LA JEUNESSE
Avec le jeune public au cœur de ses priorités, l'orchestre diversifie ses activités pédagogiques (concerts éducatifs ou en famille, répétitions ouvertes, ateliers, classes en résidence, parcours de découvertes...) tout en élargissant son public (scolaires de la maternelle à l'université, familles...). Ainsi, au cours de la saison 2012/2013, les musiciens initieront près de 40 000 enfants à la musique symphonique.

UN PATRIMOINE BIEN VIVANT
La discographie de l'orchestre reflète les facettes variées de son activité. Le premier enregistrement sous la direction de Paavo Järvi, consacré à Bizet, est paru en 2010, et un autre consacré au Requiem de Fauré en septembre dernier, avec Matthias Goerne, Philippe Jaroussky, Éric Picard et le Chœur de l'Orchestre de Paris (Virgin Classics).
Afin de mettre à la disposition du plus grand nombre le talent de ses musiciens, l'orchestre a par ailleurs engagé un large développement de sa politique audiovisuelle en nouant de forts partenariats avec Radio Classique, Arte et Mezzo. L'Orchestre de Paris et ses 119 musiciens, soutenus par le Ministère de la Culture et la Mairie de Paris, donneront plus d'une centaine de concerts cette saison dont une soixantaine à la Salle Pleyel en tant qu'orchestre résident.
Les musiciens de l'Orchestre de Paris sont habillés par la maison Jean-Louis Scherrer.
L’Orchestre de Paris bénéficie du soutien d’Eurogroup Consulting, mécène principal, de la Caisse d’Épargne Île-de-France, mécène des actions jeune public, et du Cercle de l’Orchestre de Paris.

Paavo järvi

Né à Tallinn (Estonie) en 1962, Paavo Järvi étudie les percussions avant de se tourner vers la direction d’orchestre. En 1980, il émigre aux Etats-Unis ou il poursuit ses études au Curtis Institute de Philadelphie, puis au Los Angeles Philharmonic Institute auprès de Leonard Bernstein. Les musiques française, russe et scandinave constituent ses domaines de prédilection. De 1994 a 1997, il est directeur musical de l’Orchestre Symphonique de Malmö, puis premier chef invite de l’Orchestre Philharmonique Royal de Stockholm (1995-1998) et de l’Orchestre Symphonique de Birmingham (1996-1999). Depuis 2000, il est directeur musical de l’Orchestre Symphonique de la Radio de Francfort. En 2004, il devient directeur artistique du Deutsche Kammerphilharmonie de Brême, avec lequel il réalise un enregistrement des neuf symphonies de Beethoven. Après avoir été invité à diriger l’Orchestre Symphonique de Cincinnati en 2001, il en prend la direction musicale jusqu’en 2011. Il est depuis 2010 directeur musical de l’Orchestre de Paris, qu’il dirige pour la première fois en 2004.

Depuis son entrée en fonction, l’Orchestre est parti en tournée au Japon, en Chine, en Corée, en Allemagne, en Suisse, en Autriche, en Espagne, en Russie et en Estonie. En 2012, Paavo Järvi reçoit les insignes de Commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres. Son travail avec l’Orchestre l’amène à aborder un vaste répertoire : la Première Ecole de Vienne, les romantiques allemands, les répertoires russe et nordique, ou encore des compositeurs estoniens tels Arvo Part et Eduard Tubin. Il développe aussi un intérêt marqué pour la musique française et aborde des compositeurs contemporains comme Eric Tanguy, Karol Beffa, Bechara El-Khoury et Thierry Escaich. Sa discographie comprend notamment des œuvres symphoniques de Bizet, le Requiem de Fauré, avec Matthias Goerne et Philippe Jaroussky, ainsi que le Stabat Mater et le Gloria de Poulenc avec Patricia Petibon.

Votre réaction