
Mélissa Laveaux au Festival Terre de Blues à Marie-Galante en 2018.
Née à Ottawa, de parents haïtiens immigrés, Mélissa Laveaux est une chanteuse compositrice musicienne de la scène émergente internationale. Elle compose et chante en trois langues : l’anglais, le français et le créole haïtien. Sa musique est teintée d’influences haïtiennes, de blues et de folk. Un rendez-vous découverte à ne pas manquer !

Festival de Marie-Galante
En 2000, la Communauté de Communes de Marie-Galante décide de créer le festival. D'abord nommé « Créole Blues », il devient le Festival de Marie-Galante, « Terre de Blues » en 2005, lors de sa sixième édition. En 2016, la Région Guadeloupe rejoint l'organisation, confirmant son souhait de porter et de maintenir la qualité du festival qui contribue au rayonnement de la Guadeloupe dans le monde.
La Communauté de Communes de Marie-Galante, l'Office du Tourisme de Marie-Galante et le comité d'organisation ont conservé l'idée première, consistant à lier les trois Saint-Louis : St Louis, célèbre fief du blues aux États-Unis dans les années 1930, Saint-Louis du Sénégal, symbole d'une ascendance africaine, et Saint-Louis de Marie-Galante, créole, se retrouvent autour de la musique qui naît de cette traversée.
Le Festival reçoit chaque année, lors du week-end prolongé de la Pentecôte, des artistes qui, par leur musique, font vivre ce lien.
Mélissa Laveaux

Mélissa Laveaux est une chanteuse, musicienne, et compositrice d'origine canadienne et de nationalité française depuis 2019. Sa musique est teintée d'influences haïtiennes, pays dont ses parents sont originaires, ainsi que de blues et de folk. Elle écrit et chante en trois langues : l'anglais, le français, et le créole haïtien.
Née à Montréal le 9 janvier 1985 de parents haïtiens immigrés, Mélissa Michelle Marjolec Laveaux grandit à Ottawa en Ontario, dans un univers bilingue, et doit tenter de s'intégrer à ce nouvel environnement, sans rien abandonner pour autant de sa culture d'origine, créole et francophone. Son père lui offre une guitare acoustique à treize ans. Sa culture musicale grandit au fil des années, à commencer par l'univers musical créole (Martha Jean-Claude), la chanson française (Georges Brassens), la folk canadienne (Joni Mitchell), de figures du jazz vocal afro-américain (Nina Simone, Billie Holiday), ainsi que de nombreuses chanteuses ayant ouvert la voie et marqué la musique, comme la Canadienne Lhasa, la Cap-Verdienne Cesária Évora, Björk.
En parallèle de son intérêt et son implication grandissante dans la musique, elle poursuit ses études, étudiant en « éthique et société » à l’Université d’Ottawa. Elle y obtient en juin 2008 son diplôme de bachelor.
En 2007, elle est lauréate de la Bourse Musicien offerte par la Fondation Lagardère1. Après une auto-production Camphor & Copper en 2006, elle participe à plusieurs festivals importants dont le Festival international de Jazz de Montréal 2007, puis d'autres en France (Festival du bout du monde 2008, Printemps de Bourges 2009, Sakifo Musik Festival 2009)2,3.
Son premier album, Camphor & Copper [archive] est sorti en novembre 2008 sur le label No Format!. Elle le qualifie de « folk blues à la rythmique haïtienne »4. En juillet 2006, Mélissa Laveaux avait déjà sorti un opus du même nom, sur son label indépendant Malleable Records. Grâce à la bourse de la Fondation Lagardère et au soutien du label No Format!, une version professionnelle aboutit l'année d'après. L'album est fait de ses propres compositions, ainsi que de deux reprises, Needle in the Hay (Elliott Smith) et I Want to Be Evil (L. Judson - R. Tyler). Coproduit par elle-même, Rob Reid et Lisa Patterson, il a été enregistré principalement à Toronto par Lisa Patterson au studio Imaginit Music, sauf Akeelah's Heel enregistré par Bénédicte Schmitt au Labomatic studios à Paris, et Dodo Titit enregistré par MaJiKer dans son studio. En novembre 2009, trois titres ont été ajoutés en bonus à l'album digital : Les Cendres, First Class, et Crazy in Love de Beyoncé, produit par Mocky.
Entre 2008 et 2011, elle tourne régulièrement en Europe, au Canada et au Japon. Elle se produit en formation rock, avec guitare électrique (Gautier Vizioz), guitare basse (Élise Blanchard), claviers (Nicolas Liesnard) et batterie (Anne Paceo).
En 2012, elle travaille avec le trio de réalisateurs français Les Jazz Basterds, Ludovic Bruni, Vincent Taeger (de Poni Hoax) et Vincent Taurelle (claviers pour Air), sur un second opus qui sort en février 2013. L'album est intitulé Dying is a Wild Night. Il est emprunté d'une citation d'Emily Dickinson : « Mourir est une nuit sauvage, une nouvelle voie. » Le premier single, Postman, est diffusé en décembre 2012.
En 2013, son single Triggers relate un amour lesbien qui finit mal (Melissa Laveaux est ouvertement lesbienne). La réalisation du clip est confiée à Terence Nance.
En 2018, la chanteuse sort un nouvel album Radyo Siwèl [archive], son premier exclusivement en créole, quand les deux précédents mélangeaient anglais et français. Élevée dans une ville anglophone, Mélissa Laveaux n’a pas appris le créole. Elle raconte qu’elle n’en entendait que des bribes, grâce à des conversations entre sa mère et ses tantes. Mélissa Laveaux pioche dans le folklore haïtien, colporté à l’origine par des orchestres ambulants et réactualisé lors des carnavals. Elle a choisi des chants de résistance du début du xxe siècle, quand la première République noire était sous domination américaine, entre 1915 et 1934. L'artiste explique la signification du titre Radyo Siwèl dans un entretien ː « La cirouelle est une prune que l'on mange en Haïti. Et puis la radio, parce que c'est un très bon moyen de transmission. »
Depuis la sortie de ce dernier opus, Melissa Laveaux, est très sollicitée par des festivals importants comment le Cully Jazz Festival (2018), en Suisse, le Festival Musiques Métisses (2018), les Suds en France, entre autres.
- Chanteur Blues
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