Pantagruel de François Rabelais

Athénée Théâtre Louis Jouvet Dramateek 43

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Pantagruel
Texte: François Rabelais
Mise en scène: Benjamin Lazar
Conception artistique et adaptation: Benjamin Lazar et Olivier Martin-Salvan Collaboration à la mise en scène: Amélie Enon
Composition et direction musicale: David Colosio
Recherche dramaturgique: Mathilde Hennegrave
Scénographie: Adeline Caron
assistée de Sylvie Bouguennec
Lumières: Pierre Peyronnet
Costumes: Adeline Caron et Julia Brochier
Assistées de Margaux Sardin
avec
Olivier Martin-Salvan comédien
Benjamin Bédouin cornets et flûtes
Miguel Henry luth et guitare


C'est sous le nom d'Alcofrybas Nasier que François Rabelais fait paraître en 1532, les aventures de Pantagruel, fils du géant Gargantua.

Alcofrybas Nasier en personne, qui a servi et accompagné son maître Pantagruel dans ses voyages, se charge de les faire partager à son auditoire dans toute leurs extraordinaires dimensions et toute leur vérité. Bientôt rejoint par deux énigmatiques acolytes, Alcofrybas nous détaille le parcours hors du commun de son héros : le gigantesque arbre généalogique de Pantagruel, les circonstances apocalyptiques de sa naissance, la force de son appétit, relayé bientôt par son égal appétit de savoir, sa découverte de Paris, les conseils de son père pour ses études, sa rencontre déterminante avec le déroutant Panurge, qui sera son compagnon de route vers les contrées lointaines et mystérieuses des "mots gelés", détour emprunté au Quart-Livre, nous faisant toucher au cœur de la vitalité de la langue de Rabelais.

Pour finir, nous faisons, avec le narrateur et ses deux compagnons-musiciens, le voyage ultime, en entrant à l'intérieur même du géant dont nous avons suivi, avec amusement et admiration, la gigantesque initiation humaniste ; avant qu'Alcofrybas ne prenne vivement congé de nous, relançant notre curiosité pour la suite de ces aventures…

 

Athénée Théâtre Louis Jouvet

Au commencement était l'Éden-Théâtre, lieu mythique, édifice colossal bâti rue Boudreau au début des années 1880 selon une esthétique naïve de temple hindou, un bazar des mille et une nuits tout à la fois féerique et exotique, « prodige d'originalité, de magnificence et de confortable » selon les termes d'un chroniqueur de l'époque.
Lieu fabuleux, impossible théâtre, l'Éden ne dure pas. Quelques années seulement d'une existence précaire et mouvementée à la fin des années 1880, au début des années 1890. Une série de métamorphoses et de réaménagements conduisent peu à peu au démantèlement de ce que l'on a surnommé « le gouffre de la rue Boudreau ». Plusieurs fois fermé, transformé, rebaptisé un temps Grand-Théâtre, l'Éden finit par disparaître.

Un autre théâtre pourtant prolonge la généalogie du lieu. À sa manière, en plus petit, en plus intime. Dernier éclat d'un rêve mégalomane placé sous le signe du gigantisme, l'actuel Athénée, dont la salle est aménagée en 1893 dans l'un des foyers de l'Éden, s'ouvre au public, la même année, sous le nom de Comédie Parisienne. Ce nouveau théâtre incarne a contrario une rêverie de l'intimité, une poétique de la proximité et, pourrait-on dire, l'aboutissement d'une intégration réussie à l'urbanisme parisien, au style de son habitat fin de siècle.
L'inauguration définitive du lieu sous le nom d'Athénée a lieu en 1896. Année qui figure sur le fronton du théâtre. C'est également en 1896 que s'est produite la dernière grande transformation du bâtiment : le report de la façade de la rue Boudreau sur le square de l'Opéra, qui devient en quelque sorte le premier vestibule du théâtre. Dans l'idée, sans doute, de renforcer par ce nouvel accès retranché de l'agitation urbaine des rues environnantes, l'intimité du lieu théâtral. Environ un siècle après l'aménagement de l'Athénée sur l'emplacement d'un paradis perdu, subsistent encore quelques traces au-dessus de la coupole de la salle : un plafond décoré de motifs indiens, rouges, noirs et bruns, derniers vestiges incongrus et émouvants de l'Éden-Théâtre.

Aux richesses architecturales de l'Athénée s'ajoute un inestimable patrimoine artistique : la figure de Louis Jouvet qui dirigea ce théâtre de 1934 à 1951, date de sa mort, a profondément marqué un lieu qui lui rend hommage en portant son nom. Ce grand acteur populaire, chéri du cinéma, était avant tout un homme de théâtre.

De cet art, avant de devenir le metteur en scène et le comédien que l'on sait, il aura exploré tous les recoins : machiniste, costumier, accessoiriste, peintre et éclairagiste. Rien d'étonnant de la part de celui qui se plaisait à dire que « l'humble connaissance de la pratique est le chemin le plus sûr pour aller à la vérité ». La leçon d'exigence d'une personnalité sans concession, qui aura su défendre tant la création contemporaine (Giraudoux) que la redécouverte des classiques (Molière, Corneille...), et dont l'ombre habite toujours la salle à l'italienne qu'il aima entre toutes. Sa rencontre avec cette salle est pour lui une expérience forte qui lui permit un renouvellement de son art dramatique. Le rapport intime qu'offre une salle à l'italienne entre la scène et les spectateurs aura influencé sa manière de faire du théâtre. Conscient des limites de l'« ordre shakespearien », il s'extasie sur les vertus de l'« ordre italien » et plus particulièrement sur la mécanique de cette puissante machine à décors. Il créa notamment L'Ecole des femmes avec la complicité de l'artiste plasticien Christian Bérard qui inventa le décor des « murs ouvrants » permettant de représenter à la fois les murs de la maison d'Agnès et le jardin et la place publique où se déroule une bonne partie de l'action.
Dans les années qui suivent la disparition de Louis Jouvet, d'autres grandes personnalités ont investi, l'espace d'un ou plusieurs spectacles, le plateau de l'Athénée : Peter Brook, Jean Vilar, Claude Régy, Matthias Langhoff, et des acteurs comme Pierre Brasseur, Maria Casarès et Jeanne Moreau.

Puis, la direction novatrice et éclectique de Pierre Bergé, entre 1977 et 1981, voit l'ouverture, sous les combles de l'Athénée, d'une petite salle baptisée du nom de Christian Bérard et consacrée principalement au théâtre d'essai. Avec les Lundis Musicaux, il donne à entendre les plus belles voix lyriques de notre temps. Plus de 250 soirées prestigieuses pour des récitals de : Ruggero Raimondi, Felicity Lott, Barbara Hendricks, José Van Dam, Jessye Norman, Kiri Te Kanawa, Montserrat Caballe…
Côté théâtre il reçoit Antoine Vitez, Jean Marais, Pierre Dux, Delphine Seyrig, Sami Frey...
l'aventure d'un théâtre public : depuis 1982 
En 1982, Pierre Bergé alors directeur de ce théâtre privé en offre la tutelle au Ministère de la Culture et de la Communication. Le début d’une autre aventure !

Josyane Horville en prend alors la direction. Elle invite alors des compagnies sans lieu fixe : « le rendez-vous des compagnies subventionnées », tel est le slogan. Place aux jeunes metteurs en scène : Daniel Mesguich, Alain Françon, Christian Rist, Brigitte Jaques. Maria de Medeiros y côtoie Philippe Clévenot... un foisonnement théâtral dont on retiendra, entre autres, le fameux Elvire-Jouvet 40...

Patrice Martinet, fondateur du Festival Paris Quartier d'été, qui prend la direction de l'Athénée le 1er juillet 1993, affirme une nouvelle politique artistique. L'Athénée trouve désormais sa place entre tradition et modernité en revendiquant deux caractéristiques fondamentales : qualité littéraire et dramatique des textes représentés et prééminence du jeu de l'acteur.
Patrice Martinet profite du centenaire de l'Athénée, en 1996, pour engager une très importante campagne de travaux visant à retrouver tant la splendeur de son architecture et de son décor qu'un équipement scénique remis en état et capable de mieux servir encore la création théâtrale. Menés en plusieurs phases, les travaux ont eu pour objet :
- la restauration de la façade principale avec restitution de ses dispositions d'origine et, en particulier, du balcon du premier étage
- l'amélioration de la sécurité et du confort du public (modernisation du réseau électrique, chauffage et ventilation)
- la réfection totale de la cage de scène
- la restauration, dans la grande salle et les coursives, de l'ensemble du décor, des revêtements et des fauteuils et la restitution, dans la grande salle, d'aménagements préexistants : éclairage d'origine, baignoires et fosse d'orchestre.
Plus confortable, plus beau encore, l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet s'engage résolument dans le XXIème siècle.

L'hommage exceptionnel rendu à Louis Jouvet pour le cinquantième anniversaire de sa mort, au cours de la saison 2001-2002, a revisité plusieurs spectacles créés par « le Patron » ; l'on retiendra L'École des femmes (mise en scène : Jacques Lassalle), Les Bonnes (mise en scène : Alfredo Arias), Le Diable et le Bon Dieu et Dom Juan (mises en scène : Daniel Mesguich), Knock (mise en scène : Maurice Bénichou, avec Fabrice Luchini).

Ont notamment travaillé à l'Athénée, ces dernières saisons : Philippe Caubère, Fabrice Luchini, Valère Novarina, Jean-Marie Villégier, Marcel Bozonnet, Joël Jouanneau, Daniel Mesguich, Claude Stratz, Jacques Lassalle, François Rancillac, Hans Peter Cloos, Niels Arestrup, Zabou Breitman, Dominique Valadié, Michel Fau, Hugues Quester, Pierre Vaneck, Catherine Rich, Edith Scob, François Marthouret, Nathalie Richard, Gilles Arbona, Michel Didym, Jean-Luc Lagarce, Didier Sandre, Roland Bertin…
La programmation fait la part belle à la musique : concerts (cycle avec Radio France, l’Orchestre Ostinato, l’Orchestre Philharmonique de Berlin, résidence du Quatuor Psophos), opéras (Reigen de Philippe Boesmans, Larmes de couteau de Bohuslav Martinu, The Rape of Lucretia de Benjamin Britten, L'Enfant et les Sortilèges de Ravel et Colette…), opérettes (spectacles de la compagnie Les Brigands…).

Benjamin Lazar

Metteur en scène et comédien, Benjamin Lazar a été formé auprès d’Eugène Green à la déclamation et à la gestuelle baroques, puis a complété sa formation de comédien à l’école Claude Mathieu, tout en pratiquant le violon et le chant. En 2004, sa mise en scène du Bourgeois gentilhomme dans la production du Poème harmonique de Vincent Dumestre, aux côtés de  Cécile Roussat pour la chorégraphie, et Olivier Martin-Salvan dans le rôle-titre, rencontre un très grand succès public et critique. Cette même année, il crée sa compagnie, Le Théâtre de l’incrédule. Avec l’ensemble La Rêveuse, il adapte et joue L’Autre monde ou les États et Empires de la Lune, roman de l’écrivain Savinien de Cyrano de Bergerac, présenté en 2008 et 2013 à l’Athénée. Depuis, il a poursuivi sa recherche sur la période baroque : Feu d'après les Pensées  de Pascal, Les Caractères de La Bruyère (avec l'ensemble la Rêveuse), les Fables de La Fontaine (avec Louise Moaty et Alexandra Rübner), Visions d'après l'œuvre de Quevedo (avec l'organiste Benjamin Alard) et Les Amours tragiques de Pyrame et Thisbé de Théophile de Viau, présenté à

l'Athénée en mai 2010 et en 2011 au TNP de Villeurbanne. Il a créé également avec sa compagnie Comment Wang-Fô fut sauvé, adaptation musicale de la nouvelle de Marguerite Yourcenar, pour un comédien et un quatuor de saxophones (quatuor Habanera/Alain Berlaud). Parmi ses mises  en scène à l'opéra, on compte La Vita humana de Marazzoli et Cadmus et Hermione de Lully (direction musicale de Vincent Dumestre (Opéra-Comique/Opéra de Rouen) ; Il Sant’Alessio de Landi (direction musicale William Christie (Théâtre de Caen/Théâtre des Champs Élysées). En 2011, il a mis en scène Cendrillon de Massenet (direction Marc Minkowski) et, en 2012, l'Egisto de Cavalli (direction Vincent Dumestre) à l'Opéra-Comique. Benjamin Lazar a été trois ans artiste associé au Théâtre de Cornouaille - scène nationale de Quimper où il a monté, entre autres, en 2010 Au Web ce soir spectacle conçu spécifiquement pour internet, Cachafaz, opéra de Oscar Strasnoy d'après la pièce de Copi dirigé par Geoffroy Jourdain et, en 2012, Ma mère musicienne, d'après les écrits de Louis Wolfson, avec la chanteuse Claire Lefilliâtre (direction musicale G. Jourdain/musique de V. Manac'h), repris en novembre 2012 au festival Mettre en scène au Théâtre National de Bretagne. En 2013-2014, il reprendra sa mise en scène d’Egisto de Cavalli au Théâtre du Luxembourg (direction musicale Vincent Dumestre), créera une production de Riccardo Primo de Haendel au théâtre de Karlsruhe, et, avec sa compagnie le Théâtre de l’incrédule, mettra en scène avec Louise Moaty L’Illusion comique de Corneille (création juin  2014 au Printemps des Comédiens).
Il prépare également pour 2015 une mise en scène du Dibbouk d’An-ski, chef d’œuvre du théâtre yiddish, coproduit par la Maison de la culture d’Amiens.

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