Ballaké Sissoko, kora solo

Abbaye de Royaumont Jazzee 0

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Ballaké Sissoko
Ou la paix intérieure

Il y a eu une époque où l'on avait envie d'écrire sur Ballaké Sissoko, ambassadeur
par excellence de la musique mandingue et malienne.
Il y a une autre époque où. Ballaké disant Lui-même que le dialogue avec Les autres cultures était ce qui le comblait le plus, c'est sur le Ballaké « transculturel » qu'il semblait évident de mettre la Lumière.
De rencontre en rencontre, dans cette conversation ininterrompue que Royaumont entretient avec lui depuis 2004, voici qu'aujourd'hui, c'est le Ballaké musicien de paix, qui retient toute notre attention et toute notre émotion.
Oui, le son de la kora. Liquide, doux, soyeux, paraît être le jaillissement d'une fontaine de jouvence.
Oui. les échelles pentatoniques et heptatoniques de la musique mandingue, nous déten­dent et nous plongent souvent dans une méditation immédiate, du Liszt des Jeux d'eau à la Villa d'Este à Debussy ou à la musique chinoise, de la musique persane à la musique mandingue .
Il faudrait ici un musicothérapeute qui nous explique comment Le spectre harmonique de ces échelles de son nous transforment en méditants, et nous renvoient à notre for intérieur.
Mais c'est la personnalité musicale de Ballaké Sissoko qui achève de créer cette paix que ressentent tous ceux qui L'écoutent. Ecouter Ballaké, c'est recevoir une ondée d'eau lustrale, et se remettre à croire ...

Abbaye de Royaumont

L’abbaye de Royaumont fut fondée en 1228 par Louis IX – futur Saint Louis – avec le soutien de sa mère Blanche de Castille. Richement dotée par le roi qui aimait à s’y retirer, elle connut au XIIIe siècle un grand rayonnement. Dès 1246, elle se dotait d’un « studium theologiae » qui fut confié à un dominicain, Vincent de Beauvais.
« Lector » à l’abbaye et précepteur des enfants royaux, Vincent de Beauvais était aussi l’auteur du « Speculum maius », fameuse somme encyclopédique des savoirs médiévaux qui fut réalisée avec l’aide des moines de Royaumont.

Affaiblie par la guerre de Cent Ans et les famines du Moyen Âge, l’abbaye fut encore fragilisée par sa mise en commende au XVIe siècle et l’intrusion, au cœur du monastère, de ces «abbés» souvent laïcs, plus préoccupés de plaisirs que de mortification. Ainsi, le 17 mars 1635, on donna à Royaumont un ballet de « La Merlaison », composé et dansé par le roi Louis XIII, sur le thème de la chasse aux merles !

Déclarée « bien national » en 1790, elle ne comptait plus que dix moines lors de sa mise aux enchères en 1791. Son nouveau propriétaire la transforma en filature de coton, détruisant l’église dont les matériaux furent notamment employés à la construction d’un village ouvrier. Dans les années 1830, en dépit de cette activité industrielle, le hameau de Royaumont était devenu une villégiature prisée par l’aristocratie et la grande bourgeoisie parisiennes, attirées par ses ruines romantiques, son cadre forestier et la renommée de son théâtre privé. Après plusieurs reconversions, la fabrique fit faillite et fut fermée en 1859.

L’abbaye retrouva sa vocation première et, en 1869, accueillit le noviciat des religieuses de la Sainte-Famille de Bordeaux, qui entreprirent de la restaurer dans un « pur » style néogothique. En 1905, les lois Combes les contraignirent à l’exil et Jules Goüin, président de la Société de Construction des Batignolles, acquit l’ancien monastère dont il fit une résidence de campagne. Il poursuivit la restauration des bâtiments, qui abritèrent un hôpital pendant la Première guerre mondiale.

Dans les années 30, son petit-fils Henry Goüin gérait la propriété familiale. Suivant l’exemple déjà fameux de Paul Desjardins et de ses « décades de Pontigny », séduit par les initiatives du Front populaire en faveur des travailleurs, il décida d’ouvrir les portes de Royaumont aux artistes et intellectuels nécessiteux, pour offrir le « loisir de méditer – éventuellement de créer – à ceux que trop souvent les difficultés matérielles de la vie contraignent à vivre dans des lieux dont la beauté et la poésie sont absentes […] ». Le 15 mai 1938, il inaugure avec son épouse, Isabel Goüin-Lang, le Foyer de Royaumont, lieu de travail et de repos pour artistes et intellectuels. Vingt-six ans plus tard, en 1964, le projet sera pérennisé sous la forme d’une Fondation Royaumont (GoüinLang) pour le progrès des Sciences de l’Homme.

Réfectoire des moines, 1936  Réfectoire des moines aujourd'hui

Ainsi, après avoir été monastère, usine textile, village et noviciat, l’abbaye deviendra au cours du XXe siècle un lieu de rencontre et d’échanges majeur, pour plusieurs générations d’intellectuels français et étrangers, dans le domaine des sciences humaines et de la musique ; avant de s’imposer comme un lieu de recherche, de formation et de production artistiques internationalement reconnu.

  • FONDATION ROYAUMONT F-95270 ASNIÈRES SUR OISE FRANCE
  • web

Ballaké Sissoko

Maître de la kora., improvisateur et compositeur, Ballaké Sissoko est aujourd'hui regardé à la fois comme une grande figure de la musique mandingue/ malienne, et comme un musicien transculturel.
Son instrument, La kora, cette ha.rpe-Luth à 21 cordes d'origine mandingue, Lui a été transmis par son père. Djelimady Sissoko, directeur de l'Ensemble Instrumental National du Mali créé après l'indépendance, où il fait rentrer Ballaké en 1981 à l'âge de 13 ans. Ballaké y reste dix ans. Accompagnateur des grandes griottes maliennes, il fait
une apparition remarquée en 1999 au Festival des Musiques Métisses d'Angoulême,
et choisit de multiplier hors Mali les rencontres musicales avec des instrumentistes
et compositeurs internationaux tels que Ross Daly, Keyvan Chemirani. Dariush Talaï ou Ludovico Einaudi. IL poursuit son travail d'expérimentation musicale avec Liu Fang, Andy Emier, Médéric Collignon, Guillaume Orti, et depuis 2009 avec Vincent Segal.

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