Vincent Boucher, orgue

Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal ClassicAll 0

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Vincent Boucher (Orgue)

Dittrich Buxtehude: Praeludium en sol mineur BuxWV149
Johann Sebastian Bach: Toccata et Fugue en ré mineur BWV538
Louis-Claude Daquin: Nouveau Livre de Noël op.2 (Noël I & VII)
Domenico Scarlatti: Sonate K84 en do mineur
Domenico Scarlatti: Sonate K69 en fa mineur
Domenico Scarlatti: Sonate K9 en ré mineur
Domenico Scarlatti: Sonate K517 en ré mineur
Charles Torunemire: Suite de morceaux pour grand orgue op.19 no.3
Charles Tournemire: Toccata

Enregistré à l'Oratoire Saint Joseph du Mont Royal, Montréal


 

Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal

L'Oratoire

Construit sur le flanc nord-ouest du mont Royal, l'oratoire Saint-Joseph domine la ville de son imposante silhouette. Dès le premier coup d'oeil, on est frappé par la majesté des lieux, la basilique est coiffée d'un dôme gigantesque, le plus grand au monde après celui de Saint-Pierre de Rome.

Il est difficile de croire que ce vaste sanctuaire soit l'oeuvre d'un seul homme, petit de taille et faible de santé. C'est entièrement à frère André que l'on doit ce monument à la gloire du saint patron des charpentiers.

Lorsqu'Alfred Bessette entra chez les frères de Sainte-Croix en 1870, prenant le nom d'André, il lui fut confié l'emploi de portier au collège Notre-Dame. Profondément croyant, il passait de longues heures à prier devant la statue de saint Joseph dans la chapelle du collège. Il s'occupait aussi volontiers des personnes malades autour de lui, frictionnant leurs membres douloureux avec un peu d'huile prise dans la lampe qui brûlait au pied de la statue. La réputation de guérisseur s'étendit vite et on parla bientôt de miracles que l'humble portier attribuait toujours à saint Joseph.

Sollicité par des centaines de malades, le frère André reçut la permission d'installer une statue de saint Joseph sur la montagne, en face du collège, puis en 1904, d'y construire une chapelle. En 1908, celle-ci était agrandie et l'année suivante, on lui adjoignait une salle d'attente pour les malades. Le frère André s'établit alors en permanence sur le site.

Lorsque frère André mourut en 1937, à l'âge de 91 ans, plus d'un million de personnes défilèrent pendant sept jours et sept nuits devant sa dépouille qui repose aujourd'hui dans un simple tombeau, à l'intérieur du magnifique sanctuaire. Il a été béatifié par le pape Jean-Paul II, le 23 mai 1982 et canonisé, le 17 octobre 2010, par le pape Benoît XVI.

La première pierre de l'oratoire fut posée en 1924 mais la basilique ne fut inaugurée qu'en 1955 après de nombreux changements de plans aux mains de différents architectes. La décoration intérieure fut terminée entre 1964 et 1967. Construit en granit de la région de Mégantic, l'oratoire est d'inspiration renaissance italienne à l'extérieur.

L'intérieur est immense, pouvant accueillir 3 500 personnes assises et 1 000 autres debout. C'est à l'architecte canadien Gérard Notebaert que l'on doit le style moderne et dépouillé. Les magnifiques vitraux furent réalisés entre 1958 et 1962 par Marius Plamondon. Le chemin de croix grandeur nature que l'on suit autour de la nef est l'oeuvre de Roger de Villiers tandis que le maître-autel et un ensemble de douze statues, en bois polychrome, représentant les douze apôtres qui se font face de chaque côté du transept de la basilique, sont l'oeuvre d'Henri Charlier. La mosaïque, de l'Atelier A. Labouret à Paris, représente les nombreuses mentions de saint Joseph dans l'histoire canadienne.

Au fond de l'abside, derrière une grille monumentale réalisée par Robert Prévost, se dresse la chapelle du Saint-Sacrement qui est la partie la plus richement ornée de la basilique. Les colonnes de marbre vert du Vermont montent vers le plafond en hémicycle, recouvert de céramique dorée.

Les dimensions de cet édifice sont les suivantes :

Ce lieu de pèlerinage, le plus important dédié à saint Joseph à travers le monde, attire environ 2 millions de visiteurs chaque année et provenant de toutes les parties du monde.

    • Longueur totale : 105 mètres (341 pieds)
    • Largeur dans les transepts : 65 mètres (210 pieds)
    • Largeur de la nef : 37 mètres (120 pieds)
    • Hauteur du plancher au sommet du dôme intérieur : 60 mètres (195 pieds)
    • Hauteur du plancher au sommet du dôme extérieur : 97 mètres (319 pieds)

Les orgues

L'orgue de la basilique

C’est en 1957 que Rudolf von Beckerath, facteur allemand, installe un orgue de 44 jeux à la Trinity Lutheran Church de Cleveland en Ohio. À cette occasion, il fait le voyage jusqu’à Montréal, invité par les organistes Kenneth Gilbert, Raymond Daveluy, Lucienne et Gaston Arel. Un voyage pour le moins décisif puisqu’il se concrétise ultérieurement par l’installation de trois instruments : celui de la Queen Mary Road United Church en 1959, celui de l’Oratoire Saint-Joseph-du-Mont-Royal en 1960 et le magnifique orgue de l’église de l’Immaculée-Conception en 1961. Trois instruments majeurs de Beckerath qui propulsèrent la réforme de l’orgue au Québec et dans toute l’Amérique du Nord.

La première correspondance concernant l’achat de l’orgue date du 25 février 1958. Il s’agit d’une lettre de la direction du sanctuaire adressée à Rudolf von Beckerath l’informant qu’il avait été choisi pour construire le grand orgue de la basilique, laquelle, à cette époque, était toujours un vaste chantier sur le point d’aboutir. Le contrat a été signé le 23 juin 1958, le facteur s’engageant à livrer l’orgue 30 mois plus tard. Toute la correspondance subséquente concernant la conception de l’instrument est constituée de lettres écrites dans un français très élaboré et raffiné, de part et d’autre. Au cours de ces échanges, Beckerath soumit aux autorités de l’Oratoire une composition sonore et différentes esquisses de buffet sous forme d’aquarelles aux teintes dominantes de bleus et de jaunes. Les architectes de l’Oratoire n’apprécièrent pas les premiers dessins proposés : trop de lignes obliques. Ils demandèrent à voir des lignes verticales plus dominantes. Quant à la composition sonore, Raymond Daveluy, organiste de l’Oratoire, proposa, par l’entremise du recteur, de la modifier afin d’être en mesure de jouer un Récit de Tierce.

En 1959, la construction put enfin commencer dans les ateliers de Hambourg et, quelques mois plus tard, 167 caisses furent envoyées par bateau vers Montréal. L’installation de l’instrument prit huit mois. Il fut bénit le 13 novembre 1960 par le délégué apostolique au Canada, Mgr Sebastiano Baggio qui le dédicaça à la mémoire des soldats canadiens morts au cours des deux guerres mondiales où il avaient combattu. La même journée, André Marchal, éminent organiste français, donna le concert inaugural. La pièce d’ouverture, le Prélude et fugue en ré majeur fut interprété par l’organiste titulaire de l’orgue, Raymond Daveluy. Marchal continua le programme avec des œuvres de Louis et de François Couperin, de Clérambault, de Daquin, de Tournemire. Il interpréta aussi la Tierce en taille de Nicolas de Grigny, le Troisième Choral de Franck, la Fantaisie en sol mineur de Bach, le Te Deum de Langlais et termina son programme par une improvisation. Ce grand 32 pieds, de 78 jeux, s'impose rapidement comme un des sommets de la production organistique de notre époque par la majesté de son Plénum, la générosité de ses fonds et la splendeur de son Grand-Jeu.

Tout comme l'édifice qui l'abrite, l'orgue est aussi impressionnant. Le buffet est construit en pin d’Oregon avec un système de grands panneaux en contreplaqué. Il mesure 14 mètres( 44 pieds) de largeur par 18 mètres (60 pieds) de hauteur. À cet égard, il est l'un des plus grands instruments à traction mécanique au monde avec un poids de plus de 40 tonnes. Il possède cinq claviers manuels dont la traction est entièrement mécanique, excepté pour les combinaisons et un total de 5,811 tuyaux. Chacune des six divisions est incluse dans le buffet et chacune ayant un caractère qui lui soit propre. Il est aussi un des rares instruments à posséder, en façade, une Montre 32' de la pédale. La structure intérieure est faite de gros poteaux de bois et de traverses de métal profilées en I. L’instrument est de toute évidence inspiré du « Werkprinzip ». Il s’agit d’une conception verticale où chaque plan sonore est bien défini. Le premier clavier (Positif) est situé en encorbellement centré sur la rambarde du jubé à plus de 4 mètres (13 pieds) derrière l'organiste; le second (Grand-Orgue) est placé au centre du buffet avec ses tuyaux de 16' en façade et sis entre les tours de la pédale; le troisième (Bombarde) est placé juste au-dessous du Grand-Orgue avec ses trompettes horizontales de 16', 8' et 4'. Le quatrième clavier (Récit) est la division placée le plus haut dans le buffet derrière son Principal de 8' en façade, hors boîte expressive, alors que le cinquième (Écho) est placé directement au-dessus de la console. La Pédale, avec sa Montre de 32', est de chaque côté de l’instrument. Chaque clavier manuel compte 56 notes alors que le pédalier, de forme concave, possède 32 notes.

L’orgue est alimenté en vent par deux ventilateurs installés dans une pièce à l’étage inférieur de la tribune. Ils fournissent deux réservoirs réparés (2,4 x 3 mètres / 8 par 10 pieds). La pression du vent aux réservoirs primaires est de 96 mm (3,8 pouces). La réverbération dans l'édifice est de sept secondes lorsque vide et de quatre secondes lorsque rempli. Chaque sommier a son propre régulateur, de type « Schwimmer », sur toute la surface du fond de laye. Les pressions des claviers se situent entre 68 et 76 mm (2,7 et 3 pouces) et celle de la Pédale est de 96 mm (3,8 pouces). Les tuyaux de la Montre 32' et la Bombarde 32' de Pédale sont en zinc, ceux des Montres 16' et 8' sont en étain. La majorité du plénum, les flûtes ouvertes et les anches sont en « spotted metal », un alliage de 50 % de plomb et 50 % d’étain. Les flûtes bouchées sont en étoffe, un alliage plus riche en plomb. L’harmonie des fonds est réalisée à pied ouvert avec un parler rapide, proche de l’octave, riche en harmoniques.

Les Positif, Récit et Écho possèdent des trémulants indépendants et seuls les quatrième et cinquième claviers sont expressifs. Les premier, troisième et quatrième claviers peuvent être accouplés au second alors que, dans le devis original, seul le clavier de Bombarde pouvait être accouplé à la Pédale. Deux modifications ont été apportées aux travaux d'origine : la tirasse du Grand-Orgue à la Pédale a été conçue et installée en 1967 par Pierre-Yves Asselin et, en 1983, Hellmuth Wolff a remplacé les cinq combinaisons ajustables d'origine par un combinateur électronique donnant quatre-vingts possibilités de registration; il ajoute aussi deux combinaisons pour la pédale et un Tutti.

En construisant cet orgue, Beckerath s'est souvenu de sa longue expérience française (on pense à Reims) sans renoncer pour autant aux vertus propres de sa terre d'origine. La merveille est qu'il ait réussi là une étonnante symbiose qui se prête à toutes sortes de musiques, la seule limitation venant des proportions mêmes de l'édifice où l'orgue sonne.

Raymond Daveluy, qui est à l'origine de cette réalisation, a aussi le mérite d'être l'un des tout premiers Canadiens à prendre le « bon tournant », celui qui devait permettre à la facture québécoise de se ressourcer et d'entrer rapidement dans la voie de l'excellence et du succès.

Lors du montage de l’instrument, Beckerath eut la désagréable surprise de voir que des panneaux absorbants étaient installés sur les plafonds de la basilique. Il en fut très mécontent et essaya tant bien que mal de composer avec la nouvelle acoustique beaucoup plus sèche. Il fit construire une plus grosse Soubasse 16’ de Pédale et transféra le jeu d’origine dans le nouvel orgue de l’Immaculée-Conception.

En 1966, des travaux importants furent entrepris dans la basilique. La décoration intérieure fut complètement changée, des dalles de pierre sont installées sur toute la surface du plancher et les panneaux acoustiques sont enlevés. Après ces travaux, Beat Grenacher et Hellmuth Wolff firent des retouches et égalisèrent l’harmonie. La couleur du buffet, qui était à l’origine plus pâle, d’une teinte miel ambré et sensiblement comme l’intérieur de la console, fut modifiée pour une couleur plus foncée, d’une teinte tirant sur le rouge bourgogne. C’est aussi à cette époque que furent adressées à Beckerath des demandes de modifications : l’ajout d’une Trompette au Récit, l’ajout de l’accouplement Récit sur Positif et de deux tirasses, Grand-Orgue sur Pédale et Récit sur Pédale, plus deux autres demandes surprenantes : déménager l’orgue dans le transept gauche et diviser le buffet du Positif de dos en deux sections! Beckerath refusa de réaliser toutes ces demandes.

L’entretien de l’orgue fut assuré successivement par Odilon Jacques, puis par Karl Wilhelm. Par la suite, la maison Wolff & Associés, qui assura l’entretien de l’instrument de 1970 à 2004, améliora le combinateur. Originalement limité à cinq généraux avec deux niveaux de mémoire, il fut alors augmenté à 10 généraux, quatre partiels de Pédale et 64 niveaux de mémoire. Les boutons de registre furent changés et les cuillères, remplacées par des pistons de pied. En 2004, Juget-Sinclair prit le relais jusqu’au démontage de l’instrument en septembre 2011.

En 2010, les démarches en vue d’une restauration débutent et, bien que l’instrument ne date que de 1960, on le considère comme un instrument historique. Le facteur d’orgues George Taylor, ayant travaillé chez Beckerath, est nommé consultant. Son entreprise, Taylor & Boody de Staunton en Virginie, a restauré avec succès, en 2009, le grand orgue Beckerath de Pittsburgh installé en 1963. Après appel de soumissions selon un cahier des charges très précis, les travaux de restauration furent confiés à la firme Juget-Sinclair.

Les travaux de restauration débutent le 29 août 2011 et, après plus de 8 000 heures de travail, se terminent en juin 2012. Cette intervention conforte la pensée artistique des concepteurs de l’instrument; aucune modification majeure n’est réalisée. Seuls les éléments de mécanique ayant une masse trop grande, tels que vergettes, équerres, fils, écrous, abrégés, etc., sont remplacés. L’esthétique musicale est scrupuleusement respectée jusque dans la façon dont les tuyaux parlent.

Excepté les buffets et la grande façade de 32’, tout est méthodiquement démonté, nettoyé et restauré au besoin en commençant par le haut. Les mécaniques sont débranchées et la console est sortie du buffet. La console, avec ses cinq claviers et tous les accouplements, est transportée à l’atelier Juget-Sinclair. Tout au long de la restauration de l’orgue, deux équipes travaillent en parallèle, l'une à l’Oratoire pour restaurer la tuyauterie et les sommiers, l’autre à l’atelier pour restaurer les boiseries de la console et construire les nouvelles pièces de mécanique. Toutes les mécaniques entre les claviers et les sommiers étaient à refaire. Les fils de console, balanciers, équerres, vergettes, guides et abrégés sont reconstruits sur le tracé d’origine. Au remontage, tous ces éléments sont bien alignés, de façon à réduire les frictions. La précision de cet alignement et le soin porté à la fabrication de toutes ces pièces constituent l’essence même d’une mécanique fiable et performante.

Les sommiers étaient en bon état. Tous les joints d’étanchéité en peau, la peau des soufflets et celle des régulateurs sous les layes sont remplacés. La tuyauterie était dans une condition exceptionnelle. Elle n’avait pas été endommagée par les accords. Seuls quelques affaissements des gros tuyaux et des pointes des pavillons des anches furent notés. Toutes les parties endommagées sont alors refaites, et les gros tuyaux, suspendus par des ressorts, afin de réduire le poids au niveau du pied. La poussière qui tapissait toutes les surfaces, incluant la tuyauterie, était comme un voile qui, petit à petit, avait assombri l’instrument. Les 5 811 tuyaux sont nettoyés à l’aspirateur et au compresseur, puis égalisés et accordés!

Quelques changements sont apportés à l’instrument. Les cinq premiers tuyaux de la Montre 16’ de façade sont remplacés par des tuyaux neufs. Ces gros tuyaux s’étaient rapidement affaissés et avaient déjà été redressés en 1971. Au moment du démontage de l’instrument, ceux-ci se trouvaient, encore une fois, dans un état jugé très dangereux. À l’origine, ces cinq tuyaux étaient alimentés par un sommier pneumatique afin de ne pas occasionner une trop grosse dépression des gravures du sommier principal. Deux autres sommiers pneumatiques sont construits pour alimenter le reste de la première octave afin d’atténuer ces mêmes problèmes de dépression. Les moteurs des tirages de jeux sont remplacés ainsi que les boutons. La forme et le lettrage sont copiés sur ceux des deux autres orgues Beckerath de Montréal. Un nouveau combinateur est installé et des pistons supplémentaires sont insérés sous chaque clavier.

Un grand orgue mécanique de cette taille exige un effort physique considérable de la part de l'organiste. Le remplacement des vergettes en bois par de la fibre de carbone, un matériau plus léger, et la construction de nouveaux abrégés amènent une réduction de la masse en mouvement et, conséquemment, permettent une articulation plus subtile. La mécanique, auparavant lourde, spongieuse et plutôt lente, est maintenant plus légère, plus précise dans les attaques et à la relâche des notes, même avec les claviers accouplés.

L'orgue a été ré-inauguré le 7 octobre 2012 par un récital de Frédéric Champion et le 14 octobre par l'interprétation de la Messe solennelle de Louis Vierne par les Petits Chanteurs de l'Oratoire sous la direction de Gilbert Patenaude et des organistes Jacques et Vincent Boucher.

L'orgue de la crypte

L’orgue d’origine, portant le numéro d’opus 708, a été construit en 1917 par la maison Casavant, de Saint-Hyacinthe. À l’époque, cet instrument de deux claviers et pédalier comptait 18 jeux. Un agrandissement a été effectué dans les années 1950 par le facteur Odilon Jacques. Il a ajouté, entre autres, un clavier de Positif expressif, des jeux à la division de Pédale dont la tuyauterie était apparente de chaque côté du buffet ainsi que des jeux à la division de grand orgue. Une opération de relevage a été faite par la maison Caron Gagnon Baumgarten, en 1989.

En 2008, le facteur Alain Baumgarten a réalisé le nettoyage, l’ajustement, la révision et l’agrandissement de l’instrument et de son buffet. Toute la tuyauterie réside maintenant à l’intérieur du buffet, offrant un fondu sonore plus homogène et un aspect visuel élégant et harmonieux. La tuyauterie de façade a été augmentée et peinte selon la tradition anglo-saxonne, l’essence même de l’architecture des instruments de l’époque lorsque les frères Casavant ont réalisé leurs orgues semblables à celui de la crypte.

    • 3800 Chemin Queen Mary, Montréal, QC H3V 1H6, Canada
    • web

    Vincent Boucher

    Menant une véritable double carrière en musique et en finance, Vincent Boucher a étudié avec les clavecinistes Dom André Laberge et Luc Beauséjour, l’organiste Bernard Lagacé, et a reçu deux Premiers Prix à l’unanimité du jury en orgue et en clavecin du Conservatoire de musique de Montréal dans la classe de Mireille Lagacé. Il a également complété un doctorat en interprétation à l’Université McGill sous la direction de John Grew et William Porter. Il s’est finalement perfectionné à Vienne avec Michael Gailit, puis à Paris avec Pierre Pincemaille.

    Fort d’une expérience de plus de 21 ans comme organiste liturgique, monsieur Boucher est organiste titulaire de l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, a été titulaire de l’orgue à la Cathédrale Sainte-Cécile de Valleyfield de 1996 à 2000 et est organiste adjoint à l’église Saint-Jean-Baptiste de Montréal depuis 1993. 

    Vincent Boucher a joué largement au Canada et en Europe, notamment en Autriche, en Angleterre et aux cathédrales de Chartres, Bourges et Notre-Dame de Paris en France. Il est récipiendaire d’une quinzaine de prix et distinctions : il a remporté le Prix John Robb en 2000, le Prix d’Europe en 2002 - qui n’avait pas été remis à un organiste depuis 1966 - et le Prix Opus Découverte de l’année en 2003, en plus des bourses du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Sa discographie compte onze enregistrements qui ont reçu de nombreux prix et l’éloge de la critique. Il a lancé l’intégrale des œuvres pour orgue de Charles Tournemire sous étiquette ATMA Classique et a enregistré trois disques à l’orgue Beckerath de l’Oratoire Saint-Joseph dont il est maintenant l’organiste titulaire.

    Vincent Boucher travaille depuis plus de 15 ans au sein de l’industrie financière et est présentement conseiller en placements chez Financière Banque Nationale. Il a notamment conçu plus d’une trentaine de nouveaux produits d’investissement qui comptent aujourd’hui des actifs de près de 5 milliards. Diplômé de l’Université d’Oxford (Master of Business Administration) et de HEC-Montréal (baccalauréat en finance et diplôme d’études supérieures en commerce électronique), il est également détenteur du titre de Chartered Financial Analyst (CFA). Administrateur recherché, il est présentement membre du conseil d’administration de la Société Pro Musica et du Concours international d’orgue du Canada.

     

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