Quatuor Artemis / Wiener Konzerthaus

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Quatuor Artemis
Vineta Sareika (violon), Gregor Sigl (violon), Friedemann Weigle (Alto), Eckart Runge (Violoncelle)

Antonín Dvorák
Quatuor n°12 en fa majeur op. 96 « Américain »

Dmitri Chostakovitch
Quatuor n°5 en si majeur op. 92

Piotr Illitch Tchaïkovski
Quatuor n° 1 en ré majeur op. 11

 Le Quatuor à cordes no 12 en fa majeur, B. 179 (op. 96) « Américain », écrit pendant les vacances d’été de 1893 à Spillville dans l’Iowa, peuplée d’une importante colonie tchèque (notamment des agriculteurs immigrés qui appréciaient avec nostalgie la musique de Dvořák à l’église), est l’une des œuvres de musique de chambre les plus connues d’Antonín Dvořák.

Ainsi, comme dans la neuvième symphonie, ce n’est pas seulement l’Amérique qui est évoquée, mais également l’Europe centrale. Les quatre mouvements (respectivement Allegro ma non troppo, Lento, Molto vivace et Finale vivace ma non troppo) furent esquissés en moins d’une semaine et la composition de l’ensemble prit à peine quinze jours. Dvořák travailla donc dans un sentiment d’euphorie, sinon de facilité. Comme si les impressions exotiques des espaces américains s’étaient accordées idéalement, pendant ce beau mois de juin 1894, avec son tempérament ‘slave’. Ce mariage plein de lumière est perceptible dans les gammes pentatoniques du premier mouvement, dans le lyrisme rêveur du Lento (musique tchèque ou ‘blues’ ?), et dans les trilles du scarlet tanager, une fauvette que Dvořák entendit dans son jardin et dont il reproduisit le chant à l’apogée du Molto vivace. Mais la substance de l’œuvre demeure la nostalgie du pays natal, que souligne la beauté lumineuse des ultimes mesures (après l’imitation, ou plutôt la transfiguration, d’un gospel song dont la mélancolie traverse le dernier mouvement, imprégné tout entier par l’esprit de la danse).

De façon plus précise, ce quatuor (contemporain de sa Symphonie no 9 « Du nouveau monde ») pour deux violons, alto et violoncelle, est composée de quatre mouvements :

Allegro ma non troppo
Lento
Molto vivace
Finale : vivace ma non troppo.

L’Allegro ma non troppo, de forme sonate traditionnelle, semble démarrer dans le sillon du Quatuor de ma vie de Smetana. Les deux thèmes principaux (exposés respectivement pour la première fois à l’alto en fa majeur et au violon en la mineur) sont basés sur des éléments communs à de nombreux chants folkloriques bohèmes ou noirs américains : Dvořák ne fait pas un usage direct des airs indigènes mais se sert de leurs particularités aux parfums nouveaux pour agrandir sa palette, puis les développe avec des procédés modernes et personnels. La réexposition se déroule sans surprise avec une troisième idée musicale en ré bémol majeur dans le fugato qui conclut le mouvement.

Lento : considéré par Saureck comme « une perle authentique parmi les mouvements lyriques de Dvořák » cette émouvante page ternaire en ré mineur commence par un long chant mélancolique au premier violon accompagné du reste du quatuor. Les diverses présentations de cette cantilène forment une sorte de « berceuse blues », la teinte nostalgique tchèque étant accrue lorsqu’elle est confiée au violoncelle. Dans ce mouvement au lyrisme captivant, le compositeur laisse ses idées aller et revenir depuis son lointain pays natal.

Molto vivace : alors que le Quintette à cordes (op. 97) et la Symphonie du nouveau monde témoignent des premières impressions fortes du pays, le Quatuor américain laisse place aux expériences plus intimes vécues en Iowa. Dans ce scherzo, le premier violon mène un thème unique qui comporte en son milieu l’imitation de la fauvette locale (le tanager). La nature structurelle et sentimentale de ce motif aux rythmes brusques et aux combinaisons tonales particulières varie à chaque présentation ; le violoncelle aura aussi sa part dans les chants. Après le trio en fa mineur, retour à la fête en fa majeur.

Finale vivace ma non troppo : ce rondo joyeux, d’humour américain (premier thème explosif au premier violon sur un accompagnement très rythmé) compose aussi avec les émotions simples du vieux continent (deuxième thème plus lyrique). Un épisode lent meno mosso met le violoncelle en valeur dans une sorte de choral comme Dvořák pouvait en improviser à l’orgue de la petite paroisse. L’atmosphère animée du début revient vite, atteignant un sommet sauvage dans la brève coda, pleine d’optimisme, qui met fin au mouvement.

 

Le Quatuor à cordes n° 5 en si bémol majeur (op. 92) est une œuvre de musique de chambre composée par Dmitri Chostakovitch en 1952.

Composé entre le 7 septembre 1952 et le 1er novembre 1952, à un moment où Chostakovitch était banni par le régime soviétique, il est créé par le Quatuor Beethoven le 13 novembre 1953 à Moscou lors du 30e anniversaire de la formation.
Structure

Le 5e quatuor est composée en trois mouvements de structure classique
Allegro non troppo
Andante
Moderato

 

Le Quatuor à cordes n° 1 en ré majeur, op. 11, de Piotr Ilitch Tchaïkovski fut composé en février 1871. Le quatuor se compose de deux violons, d'un alto et d'un violoncelle. La première représentation eut lieu à Moscou, le 16 février 1871.

Le second mouvement (Andante cantabile) est basé sur une mélodie populaire. Tchaïkovski entendit un peintre en bâtiment la siffler et il l'intégra finalement dans son premier quatuor à cordes. La mélodie devient dès lors, et à juste titre, célèbre. Donné en concert au conservatoire de Moscou en l'honneur de Léon Tolstoï en 1877, ce dernier très ému à l'audition du second mouvement, ne put retenir ses larmes1. Le mouvement fut, en outre, arrangé par Tchaïkovski en février 1888 pour un violoncelle (soliste) accompagné d'un orchestre à cordes. La première représentation de cet arrangement eut lieu à Paris le 16/28 février 1888 par Anatolii Brandukov sous la direction de Tchaïkovski lui-même.

La partition est dédiée à Sergei Rachinskii
Moderato e simplice (ré majeur)
Andante cantabile (si bémol majeur)
Scherzo. Allegro non tanto e con fuoco (ré mineur)
Finale. Allegro giusto (ré majeur)

 


 

 

Wiener Konzerhaus

Le Konzerthaus a été construit entre 1911 et 1913 sur les plans des architectes Ferdinand Fellner et Hermann Helmer avec la collaboration de Ludwig Baumann. Dès sa création il accueille un orgue du facturier Rieger Orgelbau. La salle est inaugurée le 19 octobre 1913 par Richard Strauss.

Le Konzerthaus a été totalement rénové entre 1997 et 2000.

Le Konzerthaus possède quatre salles :

    La Grande salle (Großer Saal) de 1840 places
    La salle Mozart (Mozartsaal) de 704 places.
    La salle Schubert (Schubertsaal) de 336 places.
    La salle Berio (Beriosaal) construite lors des dernières rénovations pouvant accueillir 400 personnes.

 

  • Lothringerstraße 20, 1030 Wien, Autriche
  • web

Quatuor Artemis

Fondé en 1989 au Conservatoire Supérieur de Lübeck, le Quatuor Artemis de Berlin se produit dans sa formation actuelle depuis 1994. Parmi ses mentors et principaux maîtres, citons Walter Levin et les Quatuors Emerson, Juillard et Alban Berg. Le premier prix obtenu au concours de l'ARD (la première chaîne de télévision allemande) et le "Premio Borciani" marquent la percée internationale du groupe en 1997. Aujourd'hui, le Quatuor Artemis fait partie des tout premiers de son genre.

Dès le départ, le Quatuor Artemis a attaché une grande importance à la coopération avec d'autres musiciens : Sabine Meyer, Elisabeth Leonskaja, David Geringas, Juliane Banse et Leif Ove Andsnes sont quelques uns de ses partenaires réguliers. La musique moderne et le contact avec les compositeurs contemporains jouent un rôle capital pour le groupe. Pour la seule saison 2004-2005, il a inscrit à son programme deux premières, des compositions de Mauricio Sotelos et Jörg Widmanns spécialement composées à son intention.

Le Quatuor Artemis s'est vu attribuer de nombreuses distinctions : en 2001, son travail a été récompensé par le "Prix de la Musique" que l'Union des Critiques Allemand décernait pour la première fois à un quatuor. Ses enregistrements sur CD lui ont valu, en 2000, le Prix spécial du Disque Allemand (Beethoven op. 59/3 et op.132) et deux fois le Diapason d'Or (Beethoven / Ligeti) en 2002. En 2003, le quatuor a été nommé Membre d'honneur du Verein des Beethoven-Hauses de Bonn qui lui a conféré ce titre de pour les mérites de sesnterprétations des œuvres de Beethoven. En 2004, le Quatuor Artemis obtint le 23ème "Premio Internazionale Accademia Musicale Chigiana" à Sienne.

Les membres du Quatuor Artemis détiennent des postes de professeurs à l'Université des Arts (Universtität der Künste) de Berlin.

Avec :
Natalia Prishepenko, violon
Gregor Sigl, violon
Friedmann Weigle, alto
Eckart Runge, violoncelle.

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