El Público / Teatro Real Madrid

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El Público
Opera en cinq scènes et un prologue
Livret de Andrés Ibáñez, d'après la pièce de Federico García Lorca

Création Mondiale

Klangforum Wien
Chœurs du Teatro Real
Pablo Heras-Casado, direction musicale
Robert Castro, mise en scène
Alexander Polzin, décors
Wojciech Dziedzic, costumes
Urs Schönebaum, lumières
Darrel Grand Moultrie, chorégraphie
Peter Böhm, ingénieur du son
Florian Bogner, assistant son
Andrés Máspero, chef de chœur

José Antonio López, le directeur de théâtre
Arcángel, le premier cheval
Jesús Méndez, le second cheval
Rubén Olmo, le troisième cheval
Thomas Tatzl, le premier homme
Josep Miquel Ramón, le deuxième homme
Antonio Lozano, le troisième homme
Gun-Brit Barkmin, Elena
Erin Caves, l'Empereur / Le Magicien
Isabella Gaudí, Juliette
José San Antonio, un serviteur
Cañizares, le guitariste
Agustín Diassera, le percussioniste

Drame injouable, œuvre surréaliste sur l’homosexualité et le théâtre contemporain, El Publico (Le Public) est l’une des pièces les moins connues de Federico Garcia Lorca. Sur une commande de Gerard Mortier, qui dirigea l’Opéra de Madrid – le Teatro Real – à partir de 2010 et pratiquement jusqu’à sa mort, en mars 2014, le compositeur Mauricio Sotelo a fait un opéra tout aussi iconoclaste, dont la première mondiale a eu lieu mardi 24 février, dans la capitale espagnole.

Gerard Mortier « était fasciné par Lorca et par Le Public », raconte M. Sotelo. Il voulait en faire « le fleuron d’une Espagne absolument moderne » dont il déplorait « le manque de tradition opératique ».
Rendre l’œuvre intelligible

C’est ainsi que, début 2010, suivant les instructions « très précises » du directeur artistique du Real, le compositeur espagnol commence à « rendre intelligible » cette œuvre d’avant-garde « qui aborde des sujets chers à Mortier : la recherche de la vérité, la rupture avec les conventions, l’identité derrière le masque, le changement perpétuel, et surtout le rôle du théâtre comme élément transformateur de la réalité ». Il lui aura fallu presque cinq ans pour mener à bien son projet.

Lorca écrit Le Public à Cuba, juste après son séjour à New York, dans un moment de profonde crise émotionnelle et d’effervescence créative. Mais il ne l’achève pas. En juillet 1936, un mois avant d’être fusillé, il confie le manuscrit à son ami Martinez Nadal avec l’ordre de le détruire s’il mourait. Le poète espagnol « considérait que l’Espagne de l’époque n’était pas prête à accueillir cette œuvre », explique Mauricio Sotelo. Mais la pièce a survécu. Elle fut présentée pour la première fois à Milan en 1986, dans une mise en scène de Lluis Pasqual, puis à Madrid l’année suivante et enfin à Londres en 1988.

L’opéra, qui mélange à la musique contemporaine les rythmes traditionnels du flamenco, comme la seguiriya ou la solea, est, dans l’adaptation de M. Sotelo, « un voyage à l’intérieur de soi-même ». Pour l’écrivain Andres Ibañez, auteur du livret, il fallait avant tout respecter « l’obscénité, la cruauté et l’irrévérence » du langage poétique du dramaturge andalou, qui « explore le désir sexuel avec une honnêteté et une complexité qui défient les simplifications bien pensantes

Le Public, souligne M. Ibañez, « raconte l’histoire d’un metteur en scène marié à une femme, Elena – comme la femme de Dali, Gala, dont c’était le vrai nom –, pour essayer d’oublier son passé homosexuel ». Mais surgit un ancien amant « qui lui fait sentir qu’il se ment à lui-même », dans sa vie et dans sa recherche artistique, et qu’il doit désormais « aborder les sujets qui l’intéressent » bravant « les conventions esthétiques et morales de l’époque ».

Lorca mêle des personnages réels, le metteur en scène Enrique et son amant Gonzalo, à des figures allégoriques : des chevaux blancs qui incarnent le désir érotique, les forces de la nature et les pulsions sexuelles, interprétés par trois artistes de flamenco, au torse nu et aux longues crinières argentées, les cantaores Arcangel et Jesus Mendez, et le bailaor Ruben Olmo.

Sur scène se croisent, entre autres, un sombre empereur romain, une innocente Juliette et « tous les personnages qui représentent les pulsions, les instincts, les peurs, les cauchemars et les souvenirs » du metteur en scène, sans pour autant arriver à une conclusion. Car, ajoute Andres Ibañez, « aucune explication ne réussira à résoudre toutes les énigmes que pose la pièce ».

La partition, interprétée par l’ensemble viennois de musique contemporaine Klangforum sous la direction de l’Espagnol Pablo Heras-Casado, se juxtapose à de la musique électronique assortie à des effets musicaux diffusés par quelque 35 enceintes disséminées dans la salle. La mise en scène du Chicano Robert Castro, les décors de l’artiste allemand Alexander Polzin, les costumes du Polonais Wojciech Dziedzic et la chorégraphie de l’Américain Darrel Grant contribuent à recréer l’univers ésotérique de Lorca.

Teatro Real Madrid

Le Teatro Real (siège de l'opéra de Madrid), projet de l'architecte de la ville Antonio López Aguado sous le règne d'Isabelle II, est inauguré en 1850. Situé à proximité de Sol, en 1977 le bâtiment est classé monument national et, au fil des ans, on envisage la possibilité de redonner au théâtre son activité d'origine. Ainsi, en 1997, il redevient la scène madrilène des spectacles de bel canto.

Les années fastes de l'opéra (marquées notamment par la visite en 1863 de Verdi venu y présenter son dernier opéra La forza del destino), de son inauguration en 1850 jusqu'en 1925, prennent fin lorsque le théâtre doit fermer ses portes à cause de dégâts occasionnés au bâtiment par le percement du métro de Madrid.

Rouvert en 1966 comme lieu de concert et d'événements musicaux, il accueille dans ses murs le Concours Eurovision de la chanson 1969. Des travaux de rénovation entrepris au milieu des années 1990 lui ont permis de renouer avec sa vocation de salle d'opéra. Depuis 1997, le Teatro Real a retrouvé son lustre d'antan et la réputation d'excellence qui était la sienne au XIXe siècle. L'orchestre dans la fosse est l'Orchestre symphonique de Madrid.

Après une proposition faite en 2008, la direction artistique a été confiée à Gerard Mortier qui entre en fonction à partir de 2010 pour cinq saisons.

En ce qui concerne le bâtiment, c'est un mélange d'architecture dont la scène est le véritable joyau, avec ses 1 472 mètres carrés. Elle permet des changements de décors complexes grâce à ses 18 plateformes articulées qui offrent de multiples combinaisons pour la scène et la fosse de l'orchestre. Le théâtre dispose d'une capacité d'entre 1 748 et 1 854 places en fonction des besoins du montage, distribuées sur 28 loges à plusieurs étages, ainsi que huit proscenium et la Loge Royale, deux fois plus haute.

Le seul étage exclusivement consacré au public s'appelle « La Rotonda » et fait le tour complet du bâtiment.  On y trouve quatre grands salons décorés dans différents tons avec des objets du patrimoine national et du musée du Prado.  De même, les lampes ont été fabriquées spécialement pour le théâtre à la Fábrica Real de La Granja.

  • Plaza Isabel II, s/n, 28013 Madrid, Espagne
  • web

Mauricio Sotelo

Mauricio Sotelo est un compositeur espagnol de musique contemporaine dont les œuvres trouvent leur inspiration dans la riche tradition musicale de son pays.

Mauricio Sotelo étudie la composition avec Francis Burt à l'Université de musique de Vienne, où il obtient le premier prix d'honneur à l'unanimité en 1987. C'est également à Vienne qu'il étudie la musique électroacoustique avec Dieter Kaufmann et la direction d'orchestre
avec Karl Österreicher, et se perfectionne ensuite avec Luigi Nono à Berlin et à Venise.
Parmi les récompenses qu'il a obtenues, citons le Prix National Espagnol (2001), ou le Prix International Reine Sophie pour la composition (2000) . Ses oeuvres ont été sélectionnées dans le cadre de la Tribune Internationale des Compositeurs de l'Unesco à Paris et ont été distinuguées par des institutions de renommée internationale telles la Fondation Körber d'Hamburg, ou la Fondation Alban Berg de Vienna.

Il est régulièrement invité des festivals : les festivals de Salzburg , Wien Modern, la Biennale de Venise, parmi d'autres ont programmé ses oeuvres, et il s'est produit dans des salles aussi préstigieuses comme le Bonn Beethovenhaus, la Philharmonie de Cologne,  le Musikverein et le Konzerthaus de Vienne,  le Suntory Hall à Tokyo ainsi que le Teatro Real à Madrid ou le Gran Teatre del Liceu à Barcelone.

Il enseigne la composition à l'Escola Superior de Música de Catalunya à Barcelone et donne des conférences dans le monde entier. Sotelo est également membre du Haut Conseil de l'Education des Arts pour le Ministère d'Education d'Espagne.

Les oeuvres de Mauricio Sotelo sont très attachées à l'héritage culturel de son pays, notamment au flamenco ou à la littérature espagnole. Parmi ses modèles, il aime à citer le philosophe italien Giordano Bruno ou le peintre irlandais Sean Scully.

Parallèlement à sa carrière de compositeur, Mauricio Sotelo dirige des ensembles tels le Klangforum, le musikFabrik, le Concentus Vocalis, l'Ensemble di
Venezia ou l' Avanti!. Il a collaboré entre autres avec Salome Kammer, Marcus Weiss,
Roberto Fabbriciani, Yukiko Sugawara, Enrique Morente, Juan Manuel Cañizares ou Patricia Kopatchinskaya.

Pablo Heras-Casado

De la musique ancienne aux dernières créations de la musique contemporaine, Pablo Heras-Casado se passionne pour tous les répertoires, des œuvres pour orchestre de chambre au grand opéra.
Récemment invité à prendre la direction de l'Orchestra of St Luke's de New York, Pablo Heras-Casado vient de terminer une intense et brillante saison 2011/2012. Pour la première fois, il a dirigé le Philharmonique de Berlin, l'Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise, le Philharmonique de Rotterdam, le New World Symphony, le Chicago Symphony et le Mariinsky Orchestra, la Staatskapelle de Berlin et le Mahler Chamber Orchestra. Au Festspielhaus de Baden-Baden, il a également dirigé une nouvelle production de l'Elisir d'Amore.
En 2011, Pablo Heras-Casado a entamé une étroite collaboration avec le Freiburger Barockorchester. Une tournée les a réunis dès mars 2012. Il sera aussi au Festival de Lucerne avec l'Ensemble Intercontemporain, ainsi qu'à Salzbourg à la tête du Klangforum Wien. Il dirige régulièrement l'Orchestre de la Tonhalle de Zürich.

En 2012/2013 Pablo Heras-Casado dirigera pour la première fois l'Orchestre du Concertgebouw, l'Accademia Santa Cecilia de Rome ainsi qu'une nouvelle production d'opéra au Teatro Real de Madrid.

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