Gara Garayev / Sonates d'Automne

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ENREGISTREMENT EN PREMIERE MONDIALE FILME EN CINEMA

Gara Garayev: Sonate pour violon et piano
Gara Garayev: 24 Préludes pour piano

Vadim Repin, violon
Murad Huseynov, piano

Ecrit et réalisé par Juliette Swierczewski

 

..."L’idée des Sonates d’Automne est venue lors de mon écoute attentive des 24 Préludes pour piano de Gara Garayev qui m’ont immédiatement évoqué le bouleversement climatique que l’Automne provoque, en particulier le changement rapide du temps, la tombée des feuilles des arbres, les changements de couleurs et de lumières : la Nature qui se prépare à revêtir son manteau d’hiver. Le choix de tourner le film à La Grange au Lac est donc idéal pour réaliser ce décor d’Automne, puisque celle-ci, possède déjà une haie de bouleaux séchés en fond de scène, que nous utiliserons comme la base de notre décor. Afin de le compléter, nous tapisserons la scène de feuilles mortes et y ajouterons quelques arbres factices que la salle possède dans un local à décors. Nous avons également prévu de louer une machine à vent, brouillard et éventuellement neige pour donner vie à ce décor selon l’ambiance musicale de chaque pièce et mouvement.
Bien que Garayev soit un compositeur du 20e siècle, sa musique n’en porte pas moins des allusions à la musique romantique. Murad, acteur principal, représentera un de ces
personnages portés par la solitude que l’on peut retrouver dans les peintures romantiques de Friedrich par exemple. L’ambiance globale du programme musical est plutôt mélancolique, tendant soit vers une certaine légèreté musicale, soit, au contraire, vers le drame. J’animerai celle-ci par un tourbillon visuel, mêlant des mouvements de caméra en travelling avant/arrière ou parallèles, à des plans serrés en mouvement sur les musiciens, se concentrant sur les détails des mains du pianiste par exemple, ou des doigts de la main gauche du violoniste, mais aussi sur l’expression des visages des musiciens.
En plus du romantisme qui ressort de cette musique, j’y vois également des images d’expressionisme allemand, particulièrement aux instants où la musique s’intensifie et devient à la limite étouffante d’émotion. L’éclairage sera fait de sorte à ce que le rendu visuel soit très contrasté, comme pour un film en noir et blanc, bien que nous travaillons en couleur.
Je souhaite vraiment que ma réalisation soit l’accompagnement cinématographique de cette musique et de ceux qui l’interprètent. Pour se faire, le tournage se fera sans public, nous donnant une liberté totale. Je souhaite que ma réalisation soit une vraie mise en scène, dégageant une interprétation, racontant une histoire, chose impossible lors d’une captation de spectacle en direct"
... Juliette Swierczewski

Gara Garayev (1918-82) a été l'une des personalités les plus significatives de la musique Azerbaidjanaise. Premier compositeur de ce pays à atteindre la reconnaissance internationale, il peut également être compté parmi les plus grands représentants de ce qu'on appelle la  «musique soviétique».

Il naît le 5 Février 1918 à Bakou, fils d'un éminent pédiatre marié à une pianiste de talent ayant également une passion pour la poésie. Le jeune Gara montre rapidement un grand talent musical, intégrant dès huit ans l'école de musique pour enfant au sein du Conservatoire d'Etat de Bakou, où il a étudie le piano avec Georgi Sharoyev, la composition avec Leonid Rudolf et les bases de la musique nationale Azerie avec Uzeyir Hajibeyli. Sa première œuvre à attirer l'attention du public a été une cantate, La Chanson du Cœur, écrite en 1938, créée la même année au Théâtre du Bolchoï deMoscou. Dans le même temps, il entre au Conservatoire National de Moscou où il a étudie la composition avec Anatoly Alexandrov. Au cours de cette période (1938-40), il compose de nombreuses pièces de taille très diverses, comprenant de la musique pour piano, orchestre et quatuor à cordes. Garayev retourne à Bakou en 1941 et devient rapidement directeur artistique de l'Orchestre Philharmonique de l'Etat d'Azerbaïdjan. A ce poste, il assure la programmation des séries de concerts, imprimant à l'orchestre sa vision artistique, une responsabilité considérable pour un jeune homme de 22 ans. Pendant les années 1941-44, il compose plusieurs œuvres majeures, pour orchestre, quatuor à cordes et piano. Sa Première Symphonie, en si mineur (1943), en deux mouvements, est remarquable non seulement au sein de sa production de compositeur, mais plus encore comme une des toutes premières œuvres musicales composées dans cette région du monde. Toujours en 1943, il écrit la musique du film Marin de la flotte de la mer Caspienne, une de ses nombreuses musiques de films.
En 1944 Garayev est nommé vice-président de l'Union des Compositeurs Azerbaïdjanais. La même année, il est de nouveau admis au Conservatoire National de Moscou. Il assiste alors aux cours donnés par Dmitri Chostakovitch, qui exerce une grande influence sur le jeune compositeur, demeurant jusqu'à la fin de sa vie un ami proche et un fervent partisan de sa musique.

Un certain nombre d'ouvrages clés de Garayev datent de cette deuxième période d'études à Moscou (1944-1946), comprenant sa Deuxième Symphonie, son second quatuor à cordes et le poème symphonique Leyli et Majnun.
Sa longue et illustre carrière en tant que compositeur, chef d'orchestre, ethnomusicologue, professeur, ambassadeur culturel, administrateur et critique a commencé sérieusement après son retour à Bakou en 1946. En 1949, il devient directeur du Conservatoire d'Etat d'Azerbaïdjan: à ce poste, il va devenir source d'inspiration pour toute une nouvelle génération de musiciens formés sur place.
Les années 1950 voient la composition de deux de ses plus célèbres œuvres. En 1951, il écrit le premier livre des Préludes pour piano. Son ballet Les Sept Beautés est créé en 1952 par le Ballet de l'Opéra d'Etat d'Azerbaïdjan et acclamé par la critique. La première russe suit un an plus tard au Petit Théâtre de l'Opéra d'Etat de Leningrad, générant un intérêt public considérable. Chostakovitch a d'ailleurs écrit largement sur l'importance des Sept Beautés dans la vie musicale de l'Union soviétique.

Au cours de la décennie suivante, Garayev se concentre sur l'écriture de musiques pour des films et la scène - une exception majeure étant la conclusion de son cycle des 24 Préludes pour Piano en 1962. Sa nomination en tant que Président de l'Union des compositeurs soviétiques en 1953 a servi au renom de la musique azerbaïdjanaise en Union soviétique.
Un second ballet, Le Chemin du Tonnerre (1957) est basé sur un roman de l'écrivain sud-africain Peter Abrahams en relation avec mes tensions raciales dans ce pays. Créé en 1958 par le Ballet de l'Opéra d'Etat de Leningrad, il est produit un an plus tard au Théâtre du Bolchoï.
Suite à ses succès, Garayev reçoit le titre d'artiste populaire de l'URSS en 1959.

En 1961 Karayev fait sa première visite aux Etats-Unis dans le cadre d'une petite délégation soviétique et y rencontre Stravinsky à Los Angeles, cette rencontre conduisant à un changement notable de son style musical. La Troisième Symphonie, écrite en 1965 et créée la même année au Conservatoire National de Moscou, représente l'un des premiers développements de cette nouvelle orientation esthétique. Dans cette œuvre, Garayev utilise le sérialisme, devenant l'un des premiers compositeurs de l'Union soviétique à adopter ce qui était considéré par l'Etat comme une technique de composition contraire aux principes en vigueur.

En 1967, Garayev reçoit le prestigieux Prix Lénine pour Le Chemin du Tonnerre, et travaille à son Concerto pour violon, créé en 1968 par Leonid Kogan au Conservatoire National de Moscou lors un concert célébrant le 50e anniversaire du compositeur. Garayev utilise également la technique dodécaphonique dans ce Concerto. Il continue à explorer de nouvelles directions dans sa dernière période créatrice, ce dans de nombreux genres, cinéma, musique de théâtre, musique de chambre, orchestre ainsi que dans des compositions instrumentales, comprenant entre autres douze fugues pour piano. Sa mort à Moscou le 13 mai 1982 marque la fin d'une époque mémorable dans la musique azerbaïdjanaise. Il est enterré au cimetière de Bakou des Grands Hommes (Fakhri Khiyaban).
 Compositeur au style naturellement éloquent, Garayev mêle habilement ses compositions avec les harmonies et les caractéristiques mélodiques de la musique azerbaïdjanaise traditionnelle, utilisant en particulier les intervalles orientaux venu de la tradition séculaire du Mugam, une forme hautement improvisée de musique populaire. Cette approche a inspiré les nouvelles générations de compositeurs azerbaïdjanais.
Son catalogue comprend plus de 100 œuvres variées: opéras, symphonies, cantates et oratorios ainsi que de la musique pour enfants, des arrangements et des morceaux plus légers, certains pour orchestre folklorique. Ses intérêts non musicaux étaient tout aussi vastes, de la littérature mondiale au football et à la philatélie.
En plus de s'inspirer de musiques populaires et urbaines, l'écriture de Garayev maintient un savant équilibre entre un classicisme formel sain et une ardeur romantique sincère. Sa conversion tardive d'œuvres tonales basées sur des éléments folkloriques vers une technique plus dissonante adoptée dans la Troisième Symphonie (1965) et le Concerto pour violon (1967) n'est que le produit le plus visible d'une approche inventive fondamentalement artisanale.

 

Sonate pour violon

La Sonate pour violon de Garayev, écrite en 1960, est un bel exemple de sa fusion très personnelle d'un style néo-classique d'écriture et d'une sensibilité plus profondément expressive et romantique. Sa structure en quatre mouvements indique l'approche à grande échelle d'un pur symphoniste.
L'ouverture Moderato [1] commence par un long thème au violon truffé de trilles et d'ornements divers, prouvant immédiatement le caractère néoclassique de l'ouvrage. Il est accompagné d'un ostinato (sur Ré) à la main gauche du piano au-dessus duquel la main droite se déploie, jouant intensément des séries de doubles croches dans un style de toccata. Après un bref élargissement du tempo, le thème secondaire apparaît avec le piano proposant un rythme de marche assez sombre, le violon lui offrant un contrepoint ironique. Ayant établi de façon très satisfaisante cette paire contrastée de thèmes dans l'exposition, Garayev exploite leurs caractères différents dans une section au développement lapidaire mais riche en événements. Un ostinato dominant nous mène à une récapitulation en ré mineur, le thème principal réapparaîssant à la main gauche du piano, laissant le violon et la main droite du piano fournir l'accompagnement énergique en mode de toccata. Une grande refonte du deuxième sujet avec des jeux d'octaves aux trois portées amène une conclusion tranchante.
Le deuxième mouvement [2] ouvre avec un récitatif de violon à l'éloquence robuste. Sa progression en accords fortement accentués est finalement arrêtée par une série d'octaves répétées à la main gauche du piano. Un thème plus détendu émerge dans une section Andante richement expressive, suivie d'un bref récitatif autoritaire au piano. Celui-ci reprend alors le thème principal, varié de plusieurs manières, tandis que le violon évolue dans son registre suraigu, déployant une belle contre-mélodie. La texture musicale se simplifie progressivement, la musique devenant plus mesurée, avec des accords de piano soutenus et un dernier rappel allongé du thème principal au violon.
Au lieu d'un scherzo, Garayev présente un troisième mouvement [3] siciliano à la façon d'une Pastorale (Moderato) qui se déroule doucement dans un rythme 6/8 chantant. Plutôt que de fournir une section centrale clairement trio, il propose une série de courts thèmes interconnectés. Les fioritures décoratives ajoutent au charme intrinsèque du mouvement, rappelant la riche ornementation du premier mouvement.
Après ce délicieux intermezzo, Garayev équilibre la substance du premier mouvement de la sonate avec un final lourd et sérieux. Ainsi, le dernier mouvement, une Fantasia (Andante) [4] est une procession lente à l'atmosphère pesante. Il ouvre en une introspection feutrée avant l'apparition d'une marche assez martiale, rappelant le second sujet du premier mouvement, mais dont le caractère semble aseptisé par l'ironie. Après avoir construit solennellement un point culminant central, le thème du début est rejoué et la sonate se termine par un ré au piano et un fa dièse au violon, cette tierce majeure offrant un geste d'espoir et de luminosité, finissant la sonate dans une atmosphère positive.

 


24 Préludes
Écrits sur une période de douze années, de 1951 à 1962, les 24 Préludes pour piano montrent son développement en tant que compositeur, reflétant l'évolution de ses choix à un moment où il était au sommet de sa puissance créatrice. Divisés en quatre livres contenant chacun six préludes, ils suivent grosso modo l'exemple donné par Chopin, avec leur propre saveur nationale; mélodies chantantes et nostalgiques; utilisation de contrastes dramatiques entre les pièces, intégrité gracieuse et élégante de leur langage musical. En outre, Garayev ajoute une approche fortement éclectique qui, loin de résulter en un ramassis disparate de sujets, actualise en permanence le geste musical en élargissant la gamme et la portée de son écriture. Il y a aussi un mode puissamment elliptique et concentré d'expressions de jeu dans un ensemble de vignettes variées dans lesquelles chaque phrase et chaque cadence apporte sa propre expression.
Le lumineux Prélude No. 1 en Do majeur [5], en forme de toccata, nous donne une sensation de perpetuum mobile. Changement complet d'ambiance avec le Prélude No. 2 en Fa mineur [6], morceau coulant doucement, avec une mélodie obsédante qui explore tranquillement la relation entre sa tonique et la clé majeure relative de La bémol majeur. Le Prélude No. 3 in Sol majeur [7] interpelle le sens de la tonalité et de la tessiture chez l'auditeur, au moyen de chromatismes et de jeux brillants dans la partie supérieure du clavier. L'influence du mentor de Garayev, Chostakovitch est facilement discernable dans la progression vigoureuse, en style de marche, de ses lignes simples doublées sur deux octaves. Le Prélude No. 4 [8] est écrit en sol mineur, mais l'instabilité tonale de la pièce remet parfois cette celle-ci en question. La main gauche porte la mélodie tout au long et il y a une certaine manière debussyste, avec des ornements à la main droite élégamment phrasés. Dans une couleur ombragée, le Prélude No. 5 in Ré majeur [9] est une miniature simple, nocturne, profondément ancrée dans la mélodie populaire azerbaïdjanaise. Rhapsodique et virtuose, le Prélude No. 6 en Ré mineur [10] a un caractère héroïque brillant. Son geste terminal emphatique nous rappelle que cette pièce met un terme au Livre I des 24 Préludes.
Le No.7 en La majeur [11] nous montre le compositeur dans son expression la plus douce et expressive. Son opiniâtreté harmonique est telle que l'accord final tonique offre une réelle sensation d'arrivée au but. Le Prélude No. 8 en La mineur évoque un troublant cortège funèbre entraîné par les rythmes pointés incessants de la main gauche du piano. Le Prélude No. 9 en Mi majeur [13] est écrit en deux pour trois. Sa légèreté de ton contraste avec succès l'ambiance sinistre précédente. Le No. 10 en Mi mineur [14] juxtapose une séquence d'accords farouchement répétés avec des épisodes arpégés. La coloration harmonique du bref Prélude n ° 11 en Si bémol majeur [15] suggère l'influence de Scriabine. Le No. 12, dernier Prélude du Livre II [16] propose un ostinato répété au basses (avec octaves) qui, en quelques gestes mélodiques, évoque la musique folklorique d'Azerbaïdjan. Une grande péroraison musicale nous semble imminente, mais Garayev, abaissant la tension dramatique, conclut sur un accord final feutré, en Si mineur, qui agit comme une transition vers le livre III.
Dans le Prélude No. 13 [17], un motif récurrent de cinq notes se place au centre d'une texture entourée d'ornements chromatiques. Cette pièce est l'une des plus complexes de l'ensemble, avec une ligne mélodique à laquelle s'ajoutent au fur et à mesure de la progression,  toute une série de couches supplémentaires. Le N°14, en fa dièse mineur [18], est une passacaille solennelle, avec une ligne de basse présente dès la première mesure. Le N°. 15 [19] est une fanfare brillante, en ré bémol majeur, qui explore aussi plusieurs tonalités lointaines, avant de reprendre celle d'origine. Sa structure rythmique acérée évoque un peu une  tarentelle, ou une danse folklorique Azérie. Le Prélude N° 16 [20] suit un équilibre formel classique, avec un lyrisme poignant. Après cette rêverie, le
N°. 17 [21], emporte l'auditeur vers un retour au réel,  avec un accord majeur fortissimo plaqué, suivi d'une audacieuse phrase déclarative énoncée à l'unisson, sur laquelle repose toute la pièce. Dans le dernier Prélude du Livre III, N°. 18 en sol dièse mineur [22], il y a une ligne de démarcation claire entre une mélodie souple et un invariable accompagnement en arpèges.
A partir de deux lignes allant progressivment dans des directions opposées, le Prélude
No. 19 en la bémol majeur [23], se termine dans une ambiguïté tonale feutrée. Le Prélude N°. 20 [24], dans le style de Bach, prend la forme d'une fugue étendue. Maintenant une veine néo-classique, le N°.  21 [25] énonce un thème simple avec deux lignes à l'unisson,  proposeant une série de variantes de plus en plus complexes. Comme le 14ème, le N°. 22 [26] est une passacaille basée sur une mélodie énoncée dès le début, à la basse. Garayev démontre ici sa maîtrise de la variation ainsi que son art de la couleur, dans cette pièce subtilement construite, qui couvre un terrain émotionnel considérable dans un si bref laps de temps. Le N°. 23 en fa mineur [27] nous revigore, grâce ses rythmes de jazz d'une délicieuse nostalgie. Le Prélude final, N°. 24 [28], commence par un unisson modeste, rappelant le 21ème Prélude. Dynamiquement large, il monte à un fortissimo dans sa partie centrale, tandis que les dernières mesures pianissimo terminent le cycle avec goût et discrétion.

Bien que stylistiquement varié, ces 24 Préludes construisent une séquence dramatique convaincante. Ils explorent toutes les ramifications d'une seule idée sans nécessité d'épisodes contrastés, à l'exception évidente du Prélude N°. 10 en mi mineur, qui alterne deux éléments disparates. Garayev prouve ici sa maîtrise du clavier, comme son intensité poétique, et son discernement dans ses choix de matériau musical au service de son expression.

 

Vadim Repin

 La musique est la langue maternelle du violoniste russe Vadim Repin. Il impressionne son public  international par sa virtuosité, son expressivité inépuisable, son jeu d’une incroyable variété de timbres et sa technique magistrale. Cette technique parfaite, ce tempérament fougueux et la poésie de ses interprétations, caractérisent cet artiste hors du commun.

Né en Sibérie en 1971, Vadim Repin commence l'étude du violon à l'âge de cinq ans. Il fait sa première apparition en public au bout de six mois d'études seulement. À 11 ans, il remporte la médaille d'or du Concours international Wieniawski et donne ses premiers concerts à Moscou et à Saint-Pétersbourg. À 14 ans, en 1985, il fait ses débuts à Tokyo, Munich, Berlin et Helsinki, et l'année suivante au Carnegie Hall à New-York. Deux ans après, Vadim Repin devient le plus jeune lauréat du Concours Reine-Élisabeth-de-Belgique, le plus prestigieux et plus difficile concours de violon international.

Depuis, il se produit avec les plus grands orchestres du monde tels que : les Orchestres Philharmoniques de Berlin, d’Israël, de Los Angeles, de New-York et de Saint-Pétersbourg, le NDR de Hambourg, le Philharmonia de Londres, les Orchestres Symphoniques de Boston, de Chicago, de Londres et de San Francisco, les Orchestres de Cleveland, Philadelphie, l’Orchestre de Paris, de la Scala de Milan et l'Orchestre Royal du Concertgebouw. Il collabore avec des chefs aussi célèbres qu'Ashkenazy, Boulez, Bychkov, Chailly, Chung, Conlon, Dohnanyi, Dutoit, Eschenbach, Fedoseyev, Gatti, Gergiev, Jansons, Neeme et Paavo Järvi, Krivine, Levine, Luisi, Marriner, Masur, Mehta, Muti, Nagano, Ozawa, Rattle, Rozhdestvensky, Temirkanov, Thielemann et Zinman.

Il est également fréquemment invité par des festivals renommés tels que Tanglewood, Ravinia, Rheingau, Gstaad, et Verbier ainsi qu'aux Proms du BBC.

Vadim Repin collabore régulièrement avec Nikolaï Lugansky et Itamar Golan en récital. Ses autres partenaires de musique de chambre sont Martha Argerich et Mischa Maisky.

La saison de 2008/09 est marquée par plus de vingt cinq récitals au Festival de Salzbourg, à Vienne, Genève, Londres, Bruxelles, Paris, Luxembourg, Milan, New-York, Washington, Tokyo et dans beaucoup d'autres centres musicaux internationaux. Les autres temps forts de la saison ont été des tournées avec l'Orchestre Symphonique de Londres sous la baguette de Valery Gergiev.

En 2009/10, il se produit avec Riccardo Muti à New-York, Christian Thielemann à Tokyo, avec Riccardo Chailly à Leipzig, en Israël avec Kurt Masur, en Australie avec le London Philharmonic Orchestra et Vladimir Jurowski, acclamé unanimement pour les premières à Londres, Philadelphia et au Carnegie Hall de New-York pour le concerto de violon écrit spécialement pour lui par James MacMillan.

Parmi les temps forts de l'année 2011, nous noterons ses concerts à Rome avec Temirkanov, une série de concerts avec l’Orchestre Philharmonique d’Israël en Israël puis en tournée européenne ainsi que trois concerts pour l’ouverture du Festival Esterházy Palace en Autriche, et trois représentations avec Lang Lang et Mischa Maisky à Madrid, Londres et Salzburg.  

Durant la saison 2011/12,  Vadim Repin sera très présent en France : en récital avec Itamar Golan à la Maison de la Culture d'Amiens et à l'Auditorium de Lyon, en concert à la salle Pleyel avec l'Orchestre Philharmonique d'Israël (Zubin Mehta) et l'Orchestre de Paris (Paavo Järvi), au Théâtre des Champs Elysées pour la création parisienne du concerto pour violon de MacMillan avec l'Ensemble Orchestral de Paris (Joseph Swensen), ou à l'Arsenal de Metz avec l'Orchestre National de Lorraine (Jacques Mercier).

A l'occasion de son quarantième anniversaire, il donnera, par ailleurs, un concert exceptionnel de musique de chambre à la Salle Pleyel avec ses partenaires de toujours Yuri Bashmet, Anton Barachovsky, Andreï Gridchuk, Henri Demarquette et Alexander Buzlov.

L'abondante discographie de Vadim Repin comprend un grand nombre d'enregistrements récompensés par la critique internationale des concerti pour violon des grands compositeurs russes Chostakovitch, Prokofiev et Tchaïkovski chez Warner Classics. Son premier enregistrement chez Deutsche Grammophon du concerto pour violon de Beethoven avec l'Orchestre Philharmonique de Vienne (sous la direction de Riccardo Muti) et de la Sonate à Kreutzer de Beethoven avec Martha Argerich, est d’ores et déjà unanimement applaudi par la presse et le public. Est sorti en Mai 2009, toujours chez DG, un disque Brahms avec le concerto pour violon et le double concerto avec le violoncelliste Truls Mörk, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig sous la direction de Riccardo Chailly. Le London Sunday Times a écrit : «Il est difficile de se souvenir de récents enregistrements de ces si belles œuvres qui regroupent à la fois la splendeur du son et une si profonde musicalité. Superbe». Il a également enregistré les trios de Tchaïkovsky et Rachmaninov avec Mischa Maisky et Lang Lang qui a reçu la récompense de Echo Classic. Son tout dernier album comprenant des œuvres de Grieg, Janacek et César Franck avec son compatriote Nikolaï Lugansky a remporté en 2011 le « BBC Music Award » et le « Edison Award ».

En Février 2010, Les Victoires de la Musique lui consacrent une Victoire d'Honneur. En Décembre de la même année, il est nommé Chevalier des Arts et des Lettres.

Vadim Repin joue sur le Guarneri Del Gesù « Bonjour » de 1743.

 

Murad Huseynov

Murad Huseynov combine une vie de concertiste, d'enseignant - il est professeur associé de piano à l'Académie de Bakou Hajibeyli  - et de directeur artistique, en tant que directeur du Centre international de mugham à Bakou (depuis 2011).
Né à Bakou en 1973, il a commencé à donner ses premiers concerts comme élève à l'École de musique spéciale Bulbul, de l'Académie de Bakou. De 1991 à 1996, il est étudiant de Elmira Safarova à l'Académie, obtenant plusieurs prix et récompenses. Il se perfectionne ensuite (1996-97) avec Farhad Badalbeyli. Boursier du gouvernement français, il étudie avec Jacques Lagarde à l'École Normale de Musique de Paris en (2000-2, 2004-6) et avec Andrei Petrov au Conservatoire d'Etat Tchaikovsky  de Moscou.
Lauréat de concours internationaux, dont le Concours international de piano de Tbilissi, remporté en 1997, et le Concours International de Piano Francis Poulenc à Limoges (deuxième prix) en 2001, remportant trois prix spéciaux de la meilleure interprétation
d'œuvres de compositeurs français.
Murad Huseynov est un grand promoteur de la musique azerbaïdjanaise, interprétant les compositeurs de son pays en Afghanistan, Grande-Bretagne, France, Angleterre, Allemagne, Géorgie, Hongrie, Italie, Japon, Malte, Russie, Espagne, Turquie et Etats-Unis. Il a participé à de nombreux festivals internationaux de musique, à Istanbul (2000), Hiroshima (2002), Moscou (2004). Parmi les grandes salles de concert dans lesquelles il a joué figurent la salle Rachmaninov du Conservatoire de Moscou, le Manège militaire du Kremlin, la Grande Salle du Sénat français et l'Académie diplomatique internationale, le Palais du Danube à Budapest et la salle Jamal Rashid Ray à Istanbul.
Les orchestres avec lesquels il a collaboré comprennent l'Orchestre Symphonique d'Etat d'Azerbaïdjan et l'Orchestre de Chambre d'Etat d'Azerbaïdjan, le Royal Philharmonic de Londres, l'Orchestre symphonique de Limoges et l'Orchestre Symphonique de Russie; ses partenaires de musique de chambre comprennent le New Quartet russe.
Il a reçu le titre d'Artiste émérite de la République d'Azerbaïdjan (2005) et Artiste du Peuple de la République d'Azerbaïdjan (2011). En 2011, il a reçu la médaille du Sénat français et en 2012 l'Ordre des Arts et Lettres du ministère français de la Culture. La même année, par décret du président de Hongrie, il a reçu la Croix d'Argent pour l'ensemble de ses activités culturelles.

 

Juliette Swierczewski

© Nathan Yamniak

Née dans une famille de musiciens, Juliette Swierczewski se forme  d’abord à la musique, en pratiquant le violoncelle et le chant lyrique à  un niveau semi-professionnel pendant plus de quinze ans. Passionnée de photographie et cinéphile, et attirée par la mise en  scène  en  général, Juliette entreprend des études de réalisation  cinéma et  audiovisuelle à   l’EICAR à Paris (Ecole Internationale de  Création  Audiovisuelle et de Réalisation. Elle y suit des cours d’écriture  de  scénario, réalisation, cinématographie,  montage,  direction d’acteurs, production,… Au cours de ces trois années d’études, elle réalise trois courts-métrages, dont le second, “Teatime“ est sélectionné dans plusieurs festivals internationaux de  courts-métrages étudiants (FILOFEST en Slovénie, FIFE au Maroc), et le dernier “Une  cadence rompue“ reçoit le Prix Spécial du Jury lors de la projection et remis  e de diplôme à la Cinémathèque Française de Paris le 10 décembre 2012, jury présidé par Charlotte Rampling.                                                                 

Depuis 2013, elle a réalisé plusieurs captations et recréations de spectacles vivants pour Les Films de la Découverte, Bel Air Media, FL Concepts et Ozango, diffusées sur la plateforme télévisuelle MMEDIA TV / Classicall TV, ainsi que Culturebox et Mezzo. 

En tant que technicienne de l'audiovisuel (chef monteuse, étalonneuse, et cadreuse) pour des sociétés de productions telles que Grand Angle, Bel Air Média, French Connection Films, Les Films de la Découverte, Ozango, Les Films Figures Libres, Rythm and Town, LGM Télévision, FL Concepts et Héliox Films (diffusion: France 2, Arte, Mezzo, RTBF, RAI, Classicall TV), Juliette Swierczewski possède déjà une grande expérience de captations et post-production de spectacles vivants.

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