Alexei Volodin @ Grange de Meslay 2012

Fêtes Musicales de Touraine ClassicAll 18

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Ludwig van Beethoven: Sonate pour piano no. 18 en mi bémol majeur, op. 31 no 3
Ludwig van Beethoven: Sonate pour piano no. 8 en do mineur, op. 13 dite « Pathétique »

Piotr Illitch Tchaïkovski: Casse-noisette (suite pour piano arrangée par Mikhaïl Pletnev)

Igor Stravinsky: Trois mouvements de Petrouchka

Alexei Volodin, piano

 

La Sonate pour piano no 18 en mi bémol majeur, op. 31 no 3, de Ludwig van Beethoven, fut composée en 1802, publiée en 1804 et dédiée avec les no 16 et no 17 à la comtesse de Browne.

Contemporaine des deux autres sonates de l'opus 31, la Sonate no 18 est la plus atypique des trois. Elle est la dernière des sonates pour piano de Beethoven à comporter plus de trois mouvements (si l’on excepte la Hammerklavier (Sonate no 29) et la 28e Sonate opus 101) et la dernière à inclure un authentique menuet de facture classique. Son exécution dure environ 24 minutes.

1. Allegro
2. Scherzo ; Allegretto vivace
3. Menuetto ; Moderato e grazioso
4. Presto con fuoco

Allegro
Le premier thème de cette sonate en 3/4 est très caractéristique : après un appel sur un accord de labémol répété une fois, commence un ritardando dès la troisième mesure jusqu'à un point d'orgue à la cinquième mesure. Le thème continue par une phrase conclusive a tempo aboutissant à l'accord de mibémol, tonalité du mouvement. Cette façon d'accélérer, de ralentir, de surprendre l'auditeur sans cesse se retrouvera tout au long de la sonate.

Scherzo ; Allegretto vivace
Le scherzo est écrit en 2/4, ce qui est très inhabituel pour un scherzo (normalement en 3/4). Il faut sans doute l'entendre comme un « scherzando ». L'accentuation, placée sur les temps faible, le rend joyeux et bondissant.

Menuetto ; Moderato e grazioso
Le minuetto comporte 72 mesures. À noter que le menuet et le trio présents dans le mouvement sont tous deux en mi bémol majeur. De par sa nature plus tendre et sérieuse, ce mouvement offre un fort contraste avec le scherzo qui le précède et le presto qui suit.

Presto con fuoco
Le presto est un morceau de bravoure en 6/8 soutenu par une main gauche en croches qui ne s'arrête quasiment pas durant tout le morceau. L'indication con fuoco (« avec feu ») est très rarement utilisée par Beethoven. Carl Czerny parle de ce mouvement ainsi : « le final demande force et bravoure et fait l'effet d'un morceau destiné à la chasse. »
 

La Sonate pour piano no 8 en do mineur, op. 13 dite « Pathétique », de Ludwig van Beethoven, a été composée entre 1798 et 1799 et publiée en décembre 17991'2 sous le titre français de Grande Sonate pathétique3., avec une dédicace au prince Lichnowsky, mécène du compositeur depuis son arrivée à Vienne en 1792.

La Sonate pathétique appartient à la période où Beethoven commençait à affirmer son style et à se détacher de l'influence de Haydn et de Mozart, et qui vit la composition des six premiers Quatuors à cordes, du Septuor, du Premier Concerto pour piano et de la Première Symphonie. Œuvre brillante et novatrice, elle peut être considérée comme le premier chef-d'œuvre pianistique de Beethoven.


1. Grave — Allegro di molto e con brio
2. Adagio cantabile
3. Rondo : Allegro
    

Grave — Allegro di molto e con brio

Le mouvement débute par un Grave introductif, très pathétique, qui donne son nom à la sonate4. Le climat de do mineur y est très marqué. Les multiples tensions (accords diminués, retards) et les silences ponctuent le discours de façon très théâtrale et expressive.
Beethoven sonata 8 grave.png

L'Allegro di molto e con brio est enchaîné (Attacca subito) à la 11e mesure en do mineur. Il contraste fortement avec l'introduction. Le tempo est plus rapide et brillant, parfois virtuose et tumultueux. La basse, en octaves en croches (ou tremolo), donne un nette impression de course, de fuite en avant et contraste avec la partie de main droite jouée staccato.
Beethoven sonata 8 allegro di molto.png

À partir de la mesure 51, un thème en mibémol majeur impose une atmosphère plus détendue, presque malicieuse, aboutissant, par suite d'un choix varié de structures rythmiques, à la reprise du motif de la 11e mesure transposée en mi bémol majeur.

Le Grave réapparait alors à la mesure 133, légèrement transformé (transposé en sol mineur). Beethoven module la tonalité qui passe aux mesures 135/136 en mi mineur.

Il reprend le motif rythmique de la 11e mesure en mi mineur, avec passage, dès la mesure 148 des trémolos à la main droite.

Mesure 167, il présente un conduit rythmique et harmonique étrange et sombre destiné à introduire à nouveau son thème de la mesure 11 dans la tonalité initiale (do mineur)

Il reprend dès la mesure 221 le thème de la mesure 51 transposé en fa mineur.

Une structure harmonique et rythmique similaire à la partie précédente (mais transposée en fa mineur) permet d'aboutir au troisième Grave du morceau, écrit en do mineur.

Il termine le mouvement par le thème de la mesure 11 à la mesure 299 et termine le morceau par 5 accords fortissimo, un par mesure, imitant une cadence parfaite tout à fait classique.

Adagio cantabile

Le second mouvement est plus apaisé. Il se construit autour d'une mélodie cantabile (chantée) en la bémol majeur. Il est suivi d'un deuxième thème en la bémol mineur, qui module en mi majeur, plus allant, construit autour de questions/réponses entre une voix aiguë et une voix grave.


Rondo : Allegro

Le rondo commence de façon plutôt agitée et expose le thème A. La partie B commence ensuite ; on passe en mi bémol majeur. Puis arrive un accord de dominante que l'on entendra encore deux fois ; s'ensuit une descente vers une dixième (sol-ré-fa-si) de dominante. Le thème A est alors réexposé. Ensuite la partie C : elle commence sur une sorte de choral ; après ce choral, le thème C est repris à la main droite tandis que la main gauche effectue une descente. Puis c'est l'inverse : la main gauche joue le thème C et la main droite effectue une descente ; les deux mains jouent alors des accords de dominantes crescendo de plus en plus aigus jusqu'à arriver à la descente déjà entendue à la fin de la partie B. Le thème A est à nouveau exposé. S'ensuit la partie D qui reprend le thème A, pour réexposer une partie en sol majeur similaire à celle en mi bémol majeur dans la partie B. La partie D s'achève sur une descente calando. Le thème A est alors réexposé ; s'ensuit immédiatement une transition pour arriver à la "conclusion" du dernier mouvement : là, surprise ! Beethoven module en ré bémol majeur et effectue une descente similaires à celles déjà entendue. Arrive la coda : le début du thème A est transposé en la bémol majeur ; la coda et la sonate se finissent sur une cadence fortissimo.

Ce mouvement est un magnifique exemple de Rondo-sonate. En effet, Beethoven effectue une fusion entre la forme rondo et la forme-sonate. Si on considère A et B comme un "premier thème", puis A et C comme le "deuxième thème", la partie D peut être considérée comme le développement de cette "forme-sonate" puisqu'il reprend le thème A et B. La reprise de A pourrait s'entendre comme une "réexposition" suivie de la coda. Il ne s'agit pas en soi d'une forme-sonate, mais d'un rondo qui pourrait s'en approcher, d'où le nom de rondo-sonate.

 

C'est en été 1921 que j'ai fait cette transcription de Petrouchka. Mon intention était de donner aux virtuoses du clavier une pièce d'une certaine envergure qui leur permettrait de compléter leur répertoire moderne et de faire briller leur technique. Ce travail me passionna beaucoup. Etant pianiste moi-même, je m'intéressais surtout à l'écriture spéciale que demande une œuvre conçue à l'origine pour le piano, ainsi qu'aux multiples richesses sonores que nous offre la nature polyphonique de cet instrument. Petrouchka se prêtait d'autant mieux à une pareille transcription que, dans son idée initiale, ce morceau avait été conçu comme une pièce de piano avec orchestre, et que dans la partition même de l'œuvre, le piano joue un rôle important. Si j'emploie ici le terme courant transcription, je tiens toutefois à prévenir un malentendu. Qu'on ne pense surtout pas que j'ai voulu donner avec le piano un ersatz de l'orchestre et rendre, dans la mesure du possible, la sonorité de ce dernier. Au contraire, je me suis efforcé de faire de ce Petrouchka une pièce essentiellement pianistique en utilisant les ressources propres à cet instrument et sans lui assigner en aucune façon un rôle d'imitateur. Bref, qu'on n'y voit pas une réduction pour piano, mais bel et bien une pièce écrite spécialement pour le piano, autrement dit, de la musique de piano... La pièce débute par un Allegro qui, dans le ballet, est la Danse Russe des trois pantins, par laquelle se termine le premier tableau. Ce mouvement est suivi de la scène intitulée Chez Petrouchka. C'est précisément de ce tableau composé par moi en premier lieu, qu'est sortie l'œuvre que vous connaissez sous le titre Petrouchka, scènes burlesques en 4 tableaux. Pour le troisième mouvement, j'ai pris une grande partie de la musique du quatrième tableau. C'est d'abord, le brouhaha de la foule en liesse, le tintamare de la fête foraine brusquement interrompue par une série de divertissements. Parmi ceux-ci vous retrouverez, tour à tour, la ronde des nourrices, l'entrée des tziganes enjôlant le marchand fêtard, les cochers entraînant les nourrices dans leurs danses massives ; finalement, les déguisés et les masques avec l'apparition desquels l'allégresse générale atteint son apogée. C'est par là que se termine cette composition qui n'oublions pas revêt une forme exclusivement musicale et où l'action dramatique n'entre pas en ligne de compte.

(Igor Stravinsky, « Quelques confidences sur la musique », conférence faite à Paris le 21 novembre 1935, programme du Festival d'Automne à Paris, 1980)

 

 

Fêtes Musicales de Touraine

Sviatoslav RICHTER que l’on se plut à surnommer le « pianiste du siècle », le « géant » ou le « colosse » du clavier, est né à Jitomir en Ukraine le 20 mars 1915. Son père organiste, pianiste et professeur au Conservatoire d’Odessa fut son professeur.
« C’est en entendant mon père jouer le Nocturne n° 5 que je fus frappé, ému et que je choisis la musique ».

En 1930, dès l’âge de 15 ans, il est engagé comme pianiste accompagnateur à l’Opéra d’Odessa, puis comme chef assistant en 1933. Passionné par le répertoire lyrique, ses dons pour déchiffrer à vue des partitions d’orchestre font alors sensation. Sa vocation tardive de soliste s’amorce en 1937, lorsqu’il fréquente durant sept ans au Conservatoire de Moscou la classe d’Heinrich NEUHAUS, son « second père musical ».
En 1945, il obtient le premier prix au Concours de Piano de l’URSS et s’élance sur le devant de la scène soviétique. Il reçoit le Prix Staline en 1949, puis le titre d’Artiste du Peuple en 1955.Après son triomphe au Carnegie Hall en 1960, son premier récital aux Etats-Unis, sa réputation de monstre sacré prend alors une dimension internationale.

Et à Meslay, sous ces voûtes de bois du XIIIe siècle, la musique sonne à l’unisson de cette admirable architecture. Ceux qui ne sont pas particulièrement musiciens peuvent admirer et jouir de cette salle magnifique.

« C’est bon la France ! Les gens y ont un tel amour de la vie, un tel goût du bonheur ».
C’est donc en France qu’il fonde en 1964 le Festival de la Grange de Meslay en Touraine. Il se produit chaque année dans « son Festival » et fait venir Elisabeth SCHWARZKOPF, Dietrich FISCHER-DIESKAU, Pierre BOULEZ et tant d’autres.

« Je me promène en toute liberté à travers la musique », disait-il. Et en effet il nous convie à une promenade perpétuelle dans un répertoire immense, allant de Bach aux créateurs de notre siècle, avec une discographie de plus de 200 disques. Richter a en effet tout exploré, depuis l’intégrale du Clavier bien tempéré de BACH jusqu’aux Préludes et Fugues de Chostakovitch, en passant par la création des Sonates n° 6, 7 et 9 de Prokofiev. C’est avec la sonate n°2 de Prokofiev qu’il ouvrit le 23 juin 1964 le premier festival à la Grange de Meslay.

Sviatoslav RICHTER est décédé le 1er août 1997, à l’âge de 82 ans, dans sa datcha des environs de Moscou. Il est enterré au cimetière Novodevichy à Moscou.

Alexei Volodin

Né en 1977 à Saint Pétersbourg, Alexei Volodine a suivi dès l'âge de 10 ans des cours à l'Académie de musique Gnessine de Moscou, d'abord auprès de I. Chaklina, puis de T. Zelikman. A 17 ans, il poursuit sa formation auprès d'Elisso Virsaladzé au Conservatoire de Moscou. En 2003, il obtient le 1er prix du 9è Concours Géza Anda à Zurich qui lui permet de percer.  

Il fait partie des pianistes les plus remarquables de sa génération. La presse internationale lui reconnaît une technique époustouflante, ainsi qu'un répertoire très vaste et le qualifie d'envoûtant magicien des tonalités et d'interprète de premier plan.

Alexei Volodine s'est produit auprès de prestigieux orchestres parmi lesquels l'Orchestre symphonique de Londres, le Philharmonique de New York, l'Orchestre symphonique de la Bayerische Rundfunk, le Gewandhausorchester Leipzig, l'Orchestre symphonique du Théâtre Mariinsky, l'Orchestre national de Russie, le Philharmonique de Saint-Pétersbourg, le Philharmonique du Théâtre à la Scala, l'Orchestre National de France, l'Orchestre de la Suisse Romande, l'Orchestre symhonique NHK, l'Orchestre Philharmonique des Pays-Bas, le Wiener Symphoniker, les deux orchestres symphoniques de la SWR et l'Orchestre de la Tonhalle de Zurich sous la direction de chefs tels que Valery Gergiev, Lorin Maazel, Riccardo Chailly, Mikhail Pletnev, Semyon Bychkov, Marek Janowski, Zoltán Kocsis, David Zinman, Sebastian Weigle, Gerd Albrecht, Yakov Kreizberg, Tugan Sokhiev et Vladimir Fedoseyev.

Volodine est un récitaliste très demandé. Il participe régulièrement aux festivals d'envergure et a notamment joué au Concertgebouw Amsterdam (Meesterpianisten) et Suntory Hall Tokyo (World Pianist), à Lucerne (KKL), à Vienne (Konzerthaus et Theater an der Wien), New York (Metropolitan Museum), Madrid (Auditorio Nacional), Barcelone (Palau de la Musica), Paris (Théâtre des Champs-Elysées et Salle Pleyel), Stuttgart (Meisterpianisten), Francfort (Alte Oper), Lisbonne (Gulbenkian), Budapest (Académie Liszt), Zurich (Tonhalle Grande Salle) et Bruxelles (Bozar).

En 2009, Alexei Volodine a été nommé premier "artiste du mois" de la nouvelle salle de concert Mariinsky à Saint-Pétersbourg par Valery Gergiev, avec lequel il a entrepris des tournées aux Etats-Unis, au Japon, en Allemagne et en Espagne. Il a été invité à de nombreux festivals: Lucerne, La Roque d'Anthéron, Toulouse, Montpellier, Nantes, Sintra, Ruhr, Heidelberg, Bad Kissingen, Bad Reichenhall, Lichtfield, Meran, Moscou et Saint-Pétersbourg (Nuits blanches).

En 2013, ses engagements l'amèneront à Londres (Wigmore Hall), à Paris (Salle Pleyel), à Berlin (Philharmonie), à Budapest (Liszt Academie), à Amsterdam (Concertgebouw) et à Bruxelles (Bozar).

Des oeuvres de Beethoven, Chopin, Rachmaninov et Prokofiev ont été enregistrées chez "Live Classics". Il a, maintenant, conclu un contrat avec le label Challenge Classic; trois CDs sont parus avec des oeuvres de Chopin, Rachmaninov, Schumann, Ravel et Scriabine.

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