Dmitri Shostakovich / Symphonie no.4

La Halle aux Grains ClassicAll 38

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Dmitri Chostakovitch (1906-1975): Symphonie no 4 en ut mineur (op. 43)
1. Allegretto poco moderato — Presto
2. Moderato con moto
3. Largo — Allegro

Orchestre National du Capitole de Toulouse
Tugan Sokhiev, direction


La Symphonie no 4 en ut mineur (op. 43) est la quatrième des quinze symphonies de Dmitri Chostakovitch, composée entre 1934 et 1936 et créée seulement en 1961.

Une première version a été écrite en 1934, mais le musicien, insatisfait, l'a détruite et réécrit une nouvelle partition en septembre 1935 et l'achevant en mai 1936. Sa composition a été rendue délicate par les attaques que le musicien subit de la part de la Pravda l'accusant d'« intellectualisme » à propos de son opéra Lady Macbeth de Mtsensk dont la partition a été jugée trop complexe.

La première devait avoir lieu le 30 décembre 1936 par l'orchestre philharmonique de Leningrad sous la direction de Fritz Stiedry, un réfugié de l'Allemagne nazie, mais durant les répétitions, Chostakovitch retire de lui-même sa symphonie du programme, arguant d'ultimes retouches sur le finale. A posteriori, le musicien explique, lors d'une interview donnée dans les années 1950, qu'il trouvait son œuvre trop « grandiloquente ». Il accuse également le chef d'orchestre choisi d'incompétence. Une autre version, donnée par Isaak Glikman dans son livre Journal d'une amitié, est que la symphonie aurait été retirée à la suite de pressions exercées par certains dirigeants du parti communiste sur la direction de l'orchestre.

Chostakovitch ne l'abandonne pas et en écrit alors une réduction pour deux pianos et la joue pour la première fois, avec Moishei Vainberg, en 1946.

La partition orchestrale n'est retrouvée qu'au début des années 1960, permettant une première le 30 décembre 1961 par l'Orchestre philharmonique de Moscou sous la direction de Kirill Kondrachine, ce dernier le dirigeant également pour la première fois en Europe de l'Ouest lors du festival d'Édimbourg en 1962.

Elle se compose de trois mouvements et son exécution demande environ une heure.

Sa structure, de forme sonate, est cependant inhabituelle de par le côté massif des premier et dernier mouvements, encadrant une partie centrale bien plus courte.

Allegretto poco moderato — Presto
D'une durée de trente minutes, l'expression dominante est celle d'une fougue rude et abrupte dont le premier thème est exposé aux violons et aux cuivres. L'orchestration fait alterner des tutti de masse et des petits groupes instrumentaux. Le presto enchaine un fugato puis un crescendo orchestral entrecoupé de dissonances avant de conclure sur une coda qui met en valeur le cor anglais, le violon solo et le basson.


Moderato con moto
Mouvement de détente qui s'ouvre par un thème exposé aux violons. Puis les cordes alternent avec les bois. Un nouvel épisode est introduit par les timbales et de nouveau les cordes alternent avec les vents. Une fugue centrale au chromatisme dense porte un crescendo orchestral. s'ensuit un decrescendo menant à une coda avec des violons en sourdine sur des notes répétées.

Largo — Allegro
Ce troisième et dernier mouvement peut permettre d'expliquer le fait que la partition soit restée dans les placards pendant près de vingt-cinq ans, du moins si l'on considère que c'est en raison de la censure que cette symphonie n'a pu voir le jour. En effet, la progression de ce mouvement fait penser à un long processus vers la mort, en totale contradiction avec l'idéologie du régime soviétique prônant un regard optimiste sur la nature individuelle jusqu'à l'absurde. En effet, si l'homme est la mesure de toutes choses, il ne peut pas mourir et il ne peut mal faire. Avec la personnalisation du régime mis en place par Staline, aller à l'encontre de cette idée, c'est aller à l'encontre du parti et de son chef suprême.

Or, dans ce mouvement, nous avons l'idée d'une course inéluctable vers l'anéantissement. Le début commencé piano au basson et au pizz des cordes dans le registre grave, fait penser au 3e mouvement de la première symphonie de Gustav Mahler qui est une transformation d'une comptine en marche funèbre. Travestissement, ironie même, que cette avancée pénible, laborieuse, faisant penser à la démarche d'un homme fatigué, contraint d'avancer dans le sens qu'on lui a donné. Si au bout d'un moment, vient l'expression du triomphe de la volonté humaine par la reprise du thème fortissimo avec l'ensemble du grand orchestre, cette impression de vie retombe rapidement avec les bois dans le grave ponctué par la pulsation pianissimo des timbales et l'arrivée des cordes dans l'aigu pour mourir avec le celesta propre chez Chostakovitch, à nous glacer le sang. La symphonie se termine ainsi par une impression de mort sans résurrection évidemment, mais également sans espoir de fraternité, excluant par là toute mystique qu'elle soit religieuse ou politique.

Ce coup d'arrêt à la volonté, cette vie qu'on peut très facilement garrotter ou interrompre, cette catastrophe, à l'opposé de l'idée prônée par la symphonie inextinguible de Carl Nielsen par exemple, constituent des thèmes qui ne sont pas nouveaux. On les retrouve chez Tchaïkowsky dans le final de sa symphonie pathétique, chez Moussorgski avec ses Chants et Danses de la mort, chez Mahler dans le final de sa sixième symphonie et chez Schönberg dans le second mouvement de sa seconde symphonie de chambre.

La Halle aux Grains

En 1861, André Denat, architecte de la ville, dessine le projet d'un marché couvert destiné au commerce des céréales, près du Port Saint-Sauveur. La première pierre de l'édifice est posée le 27 octobre. Il faudra moins de trois ans pour mener à bien les travaux, pavage de la place et aménagement des égouts compris.

C’est une jolie bâtisse à 6 côtés dont les façades de briques et de galets sont percées de grands arcs surmontés de petites fenêtres en arc plein cintre éclairant une coursive ronde.

Le trafic sur le Canal du Midi périclite à partir de 1930 . Il a disparu lorsqu'en 1952 la Halle Aux Grains devient un Palais des Sports après la construction de gradins. Combats de boxe, de catch, cirques, concerts de rock, de variétés, réunions politiques s'y déroulent pendant plus de vingt ans.

En 1974, Michel Plasson découvre l'aspect original, et les vertus acoustiques d'un superbe édifice hexagonal, au centre de la ville : un ancien marché au blé du XIX° siècle reconverti en Palais des Sports dans les années cinquante. A la suite d'une intégrale des symphonies et concertos de Beethoven, le succès consacre ce nouveau sanctuaire de la musique.

La Halle Aux Grains sera désormais la résidence de l'orchestre. Elle est le cadre indissociable du travail phénoménal accompli par l'orchestre et son chef depuis plus de vingt ans. C'est surtout le lieu magique qui favorise la communion des musiciens et de leur public.

En 1988, la Ville fait appel à des architectes scénographes et acousticiens confort augmenté, acoustique peaufinée, visibilité et possibilités techniques multipliées font aujourd'hui de la Halle Aux Grains un des hauts lieux musicaux d'Europe.

En 2000, des travaux de rénovation importants ont été réalisé au niveau de l'accueil et pour le confort du public .Devant la Halle aux Grains, se trouve, sur la Place Dupuy, une fontaine.

La colonne placée en son centre, entourée de 4 griffons crachant de l'eau dans une vasque, a été réalisée, dans les fonderies de Terre Noire, avec le bronze de canons autrichiens et honore la mémoire du Général Dominique Dupuy qui s'illustra pendant la campagne d'Italie de 1796.

En 1834, on la coiffa d'une statue de bronze de Jean Rancy. Cette statue, posée depuis 1550 sur le faîte de la Tour des Archives, dans le square Charles de Gaulle, et représentant Dame Tholoze grandeur nature, appuyée sur le pied gauche, l'autre levé, tenant d'une main une girouette et de l'autre l'écusson aux armes de Toulouse, fut transformée en Renommée distribuant des couronnes de lauriers quand elle changea de place.

Tugan Sokhiev

Tugan Sokhiev est directeur musical de l’Orchestre national du Capitole depuis 2008 après avoir été pendant trois ans premier chef invité et conseiller musical. Il est directeur musical et chef principal du Théâtre du Bolchoï à Moscou depuis janvier 2014 et directeur musical du Deutsches Symphonie-Orchester jusqu'en 2016.

Chef invité, il dirige en 2014/2015 l'Orchestre philharmonique de Berlin, le Philharmonia Orchestra (qu’il dirige chaque saison) et débute à la tête de l'Orchestre de Cleveland et de l'Orchestre symphonique de Boston.

En 2013/2014, il dirige notamment l'Orchestre symphonique de la NHK, l'Orchestre symphonique de la Radio finlandaise et fait ses débuts à la tête de l'Orchestre de Philadelphie. En 2012/2013, il dirige pour la première fois avec succès l’Orchestre symphonique de Chicago et le Gewandhaus de Leipzig, et retourne à l'Orchestre philharmonique de Vienne.

Au cours des dernières saisons, il fait des débuts remarqués à la tête des orchestres philharmoniques de Vienne et de Berlin (2009/2010). Il est invité par les orchestres philharmoniques de Rotterdam, Oslo, Munich, de Radio France, l'Orchestre national philharmonique de Russie, l'Orchestre de l'Académie Sainte-Cécile de Rome, l'Orchestre symphonique de Bournemouth, l’Orchestre de la RAI de Turin, l’Orchestre du Staatsoper de Munich, les orchestres symphoniques de la radio suédoise, de Vienne, de Francfort, l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam, l’Orchestre national de France… Il réalise une tournée en Europe avec le Philharmonia Orchestra et le Mahler Chamber Orchestra et effectue également de nombreuses tournées à la tête de l’Orchestre national du Capitole : Europe, Chine, Russie, Royaume-Uni, Amérique du Sud, Japon…

En 2005, sa prestation au Théâtre des Champs-Élysées avec l’Orchestre national du Capitole lui vaut d’être nommé « Révélation musicale de l’année » par le Syndicat de la Critique. Ce même syndicat l’a désigné, en juin 2014, « personnalité musicale de l’année ».

Sa discographie avec l’Orchestre national du Capitole compte quatre enregistrements chez Naïve : Tableaux d’une Exposition de Moussorgski / Symphonie n°4 de Tchaïkovski ; Pierre et le Loup de Prokofiev ; Concerto pour violon n°2 de Prokofiev / Danses symphoniques de Rachmaninov ; Symphonie n°5 de Tchaïkovski / Ouverture festive de Chostakovitch. Cette discographie s’est étoffée en décembre 2012 avec un disque Stravinski : L’Oiseau de feu (1919) / Le Sacre du Printemps.

Son premier disque à la tête du Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin, Ivan le Terrible de Prokofiev, avec Olga Borodina, paraît au printemps 2014 (Sony Classical).

Dans le domaine lyrique, Tugan Sokhiev débute en 2002 au Welsh national Opera avec La Bohème. L’année suivante, il dirige Eugène Onéguine au Metropolitan Opera Company à New York, dans la production du Théâtre Mariinsky. En 2004, il débute en France au Festival d’Aix-en-Provence avec L’Amour des trois oranges, ouvrage qu’il dirige ensuite au Luxembourg et au Teatro Real de Madrid. En 2006, il est invité au Houston Grand Opera pour Boris Godounov. Il dirige La Dame de pique (2010) et Boris Godounov (2012) au Staatsoper de Vienne, La Dame de pique, Iolanta, Les Fiançailles au couvent, Tosca, et Cavalleria Rusticana / Paillasse au Théâtre du Capitole. En 2014/2015, il dirige Carmen et Jeanne d'Arc au Théâtre du Bolshoï et reprend Les Fiançailles au couvent à Toulouse.

Le 18 octobre 2013, Tugan Sokhiev a reçu les insignes de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite.

  • Chef d'orchestre
  • web

Orchestre National du Capitole de Toulouse

L'ORCHESTRE NATIONAL DU CAPITOLE

Direction musicale : Tugan Sokhiev

Depuis le 1er septembre 2008, le chef russe Tugan Sokhiev est directeur musical de l'Orchestre national du Capitole, après avoir été pendant 3 ans premier chef invité et conseiller musical de la formation toulousaine. Ses fonctions de directeur musical se poursuivront jusqu'en août 2016. Sous son impulsion, l'orchestre entame en 2009 un processus de recrutement et compte aujourd'hui 125 musiciens.

Michel Plasson dirigea l'Orchestre national du Capitole de 1968 à 2003 ; il en est aujourd'hui chef d'orchestre honoraire. Sous sa direction, la vocation symphonique de la phalange s'est considérablement développée. Il a entrepris de nombreuses tournées à l'étranger et a enregistré plus d'une soixantaine de disques avec EMI.

L'orchestre présente sa saison symphonique à la Halle aux grains de Toulouse, donne des concerts en région Midi-Pyrénées et assure la saison lyrique et chorégraphique du Théâtre du Capitole. Il est l'invité de nombreux festivals : Festival international George Enesco de Bucarest, Quincena musical de Saint-Sébastien, Chorégies d'Orange (Aïda de Verdi et deux concerts en 2011), Festival de Radio France et Montpellier (2013)… Durant plusieurs saisons, il est programmé à la Salle Pleyel à Paris où il donne trois concerts en 2012/2013 et 2013/2014. En 2014/2015, il est invité pour la saison inaugurale de la Philharmonie de Paris où il donne deux concerts. En 2011, il se produit à l'Opéra Comique dans Les Fiançailles au couvent de Prokofiev, coproduit par le Théâtre du Capitole (production reprise à Toulouse en mai 2015). Parmi ses récentes tournées, citons le Royaume-Uni, le Brésil, l'Argentine, le Japon, la Pologne, les Pays baltes, l'Autriche (avec trois concerts au Musikverein de Vienne), l'Allemagne, la Chine (sous la direction d'Alondra de la Parra), la Russie et l'Espagne. En 2014/2015, il retournera en Allemagne et au Japon.

Tugan Sokhiev et l'Orchestre national du Capitole ont enregistré cinq disques chez Naïve : Tableaux d'une Exposition de Moussorgski / Symphonie n°4 de Tchaïkovski (2006), Pierre et le Loup de Prokofiev avec la participation de Valérie Lemercier (2007), Concerto pour violon n°2 de Prokofiev (par Geneviève Laurenceau) / Danses symphoniques de Rachmaninov (2011), Symphonie n°5 de Tchaïkovski / Ouverture festive de Chostakovitch (2011), L'Oiseau de feu (1919) / Le Sacre du Printemps (2012).

Karol Beffa, compositeur en résidence de septembre 2006 à juin 2009, a composé trois partitions créées sous la baguette de Tugan Sokhiev. En juin 2012, Alain Altinoglu dirige une co-commande de l'Orchestre national du Capitole et de la Casa da Música de Porto, le Double concerto pour pianos de Bruno Mantovani (alors compositeur associé à l'orchestre).

Depuis septembre 2012, le chef Christophe Mangou propose et dirige le projet pédagogique de l'orchestre.

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