
CARLA BLEY TRIO
Carla Bley (piano)
Andy Sheppard (saxophones tenor et soprano)
Steve Swallow (contrebasse)
Difficile de définir le style de Carla Bley, exploratrice au long cours qui n'a jamais interrompu ses recherches en 50 ans de carrière. Naviguant sans complexes entre musique classique et free jazz, elle s'est fait connaître entre autres pour ses compositions d'opéra. Elle fait halte à Cully, avec Andy Sheppard au saxophone et Steve Swallow à la basse.

Cully Jazz Festival
Voilà plus de trente ans que le Cully Jazz Festival demeure fidèle aux valeurs qui font son succès : la qualité de sa programmation musicale, l’engagement bénévole et la fidélisation du public rendue possible grâce à un cadre naturel merveilleux et un accueil chaleureux.
Tous les ans, le jazz est à la fête dans le village de Cully, avec des concerts prestigieux attirant les foules. En même temps, les festivaliers curieux voulant profiter de l’ambiance unique des lieux déambulent au gré de leurs envies, dans une constellation de caveaux constituant le Festival OFF. C’est incontestablement ce mariage entre les concerts payants du Festival IN et l’offre de concerts gratuits du Festival OFF qui séduit un public toujours plus nombreux.
Avec ses trois scènes que sont le Chapiteau, le Next Step et le Temple, le Festival IN peut se targuer d’avoir accueilli des artistes aussi prestigieux que Bobby Mc Ferrin, Wayne Shorter, Gilberto Gil, Madeleine Peyroux, Marianne Faithfull, Dee Dee Bridgewater, Charles Lloyd, Jan Garbarek, Carla Bley, Marcus Miller, Michel Petrucciani, John Scofield, Ahmad Jamal, Randy Weston, Thomas Dutronc ou encore Monty Alexander.
Le Festival OFF, constitué de 13 cafés et caveaux disséminés dans l’ensemble du village, représente quant à lui un véritable tremplin pour bon nombre de jeunes pousses du jazz en Suisse. Il arrive en effet régulièrement qu’un artiste du OFF se retrouve, quelques années plus tard, à l’affiche du Festival IN.
Un Festival au coeur de Lavaux
Situé au bord du Lac Léman, au coeur de Lavaux, Patrimoine mondial de l’UNESCO, Cully est un village vigneron au charme unique. Depuis 30 ans, ses habitants ouvrent chaque année leurs portes, leurs caves et caveaux ou même parfois leurs salons pour accueillir des musiciens, et permettre un partage et une convivialité inimitables. Ainsi, les amateurs de musiques de qualité, de vins élégants et de convivialité se retrouvent dans un festival débordant d’énergie grâce à la générosité de ces habitants.
Le Festival n’aurait lieu sans la force du bénévolat. Car si l’opérationnel du Festival est assuré par une équipe professionnelle qui passe de 2 à 9 personnes durant l’année, le comité d’organisation, constitué de 11 personnes, est quant à lui entièrement bénévole. Il est soutenu, durant les 9 jours du Festival, par 480 bénévoles que l’on retrouve dans tous les secteurs de l’organisation.
Carla Bley

Carla Borg nait à Oakland en Californie. Son père est professeur de piano et maître de chapelle. Il pousse sa fille à chanter et à apprendre le piano.
Elle émigre vers New York à 17 ans et vend des cigarettes au Birdland. Elle y rencontre le pianiste Paul Bley avec qui elle se marie en 1957. Il l'encourage à composer. Ses compositions sont interprétées par Paul Bley, mais aussi par Jimmy Giuffre, George Russell et Art Farmer. Carla et Paul divorcent deux ans plus tard. Carla garde le nom de Bley et Paul garde à son répertoire nombre des compositions de son ex-épouse.
En 1964, elle rencontre Michael Mantler qui sera son compagnon dans la vie privée pendant des années. Ils participent tous deux à l’aventure de la Jazz Composers Guild, un collectif créé par le trompettiste Bill Dixon où se croisent nombre de musiciens du jazz d’avant-garde de l’époque (Roswell Rudd, Archie Shepp, Don Cherry, Milford Graves, Cecil Taylor, Pharoah Sanders, Gato Barbieri, Leroy Jenkins, Grachan Moncur III, etc.).
En 1966, Mantler et Carla Bley sont à l’initiative du Jazz Composer's Orchestra, émanation de la « guilde ». Une association à but non lucratif, la Jazz Composers Orchestra Association Inc. est créée pour le financement de l'orchestre et la publication des disques (label JCOA).
Carla Bley, 1972.
C’est avec cette formation qu’ils enregistrent, entre autres, l’opéra jazz Escalator over the Hill. Cet OVNI musical long de deux heures (où se trouve brassés free jazz, rock, musique indienne et réminiscences de la musique de Kurt Weill) est publié en 1971 sous forme de trois LP par le label JCOA. Les enregistrements se sont étalés sur trois ans (1968-1971). Le livret est du poète Paul Haines (en). Le casting réunit des chanteurs et chanteuses comme Viva, Jack Bruce, Linda Ronstadt, Sheila Jordan, Jeanne Lee, Karen Mantler et des musiciens comme Gato Barbieri, Jimmy Lyons (en), Don Cherry, Enrico Rava, Jimmy Knepper, Roswell Rudd, Howard Johnson, Leroy Jenkins, Don Preston, John McLaughlin, Sam Brown, Charlie Haden, Karl Berger, Paul Motian, etc.
En dehors de son activité avec le Jazz Composer's Orchestra, Carla Bley collabore avec d'autres musiciens.
En 1967, elle écrit pour Gary Burton « l'opéra sans paroles » A Genuine Tong Funeral (en fait une suite instrumentale sur le thème de la mort).
En 1968, elle écrit les arrangements du disque Liberation Music Orchestra de Charlie Haden. Ce disque affiche ouvertement les opinions politiques d'Haden. Outre des compositions de la pianiste, du contrebassiste (dont un hommage à Che Guevara) et d'Ornette Coleman, sont interprétés des chants traditionnels de la guerre d'Espagne, une marche « révolutionnaire » de Hanns Eisler et le negro spiritual We Shall Overcome (un des symboles de la lutte contre la guerre du Viêt Nam. Bley et Haden se retrouveront à d'autres reprises pour d'autres disques sous le nom de Liberation Music Orchestra (cf. discographie).
En 1973, Carla Bley et Michael Mantler fondent le label WATT. C'est sur ce label qu'est publié son premier disque comme leader, l'étrange Tropic Appetites (texte des chansons Paul Haines, chanteuse Julie Tippetts). Suit, en 1977, Dinner Music où la section rythmique est celle du groupe Stuff du batteur Steve Gadd.
Dans les années 1975-85, elle dirige le Carla Bley Band, un orchestre d'une dizaine de musiciens (une section de vents et une section rythmique). Avec cette formation, elle produit une musique difficilement classable où se croisent post-bop, free jazz, rock, rhythm and blues, pop, fanfare, tango, ritournelles pour limonaires, musique de cabarets et réminiscences de musique classique, etc. Par ailleurs, l'influence de Kurt Weill et Nino Rota est ouvertement revendiquée (Carla Bley a d'ailleurs participé à des disques « collectifs » en hommage à ces compositeurs). Les concerts de l'orchestre sont d'ailleurs parfois à la limite du théâtre musical (le batteur D. Sharpe étant souvent utilisé comme clown de service).
Sous le nom de Carla Bley Band seront publiés les albums : European Tour 1977, Musique Mécanique, Social Studies, Live et I Hate to Sing. Elle collabore à plusieurs reprises avec le bassiste et chanteur Jack Bruce (ancien membre du power trio Cream).
En 1979, elle participe au disque de Nick Mason (batteur du groupe Pink Floyd) Fictitious Sports, (où l'on peut entendre aussi Robert Wyatt, ancien membre de Soft Machine).
En 1983, elle écrit la musique du film Mortelle randonnée de Claude Miller. Le résultat est malheureusement un peu décevant. Il est un peu dommage que Carla Bley ne se soit pas vraiment investie dans le projet. Carla Bley s'est en fait essentiellement contentée de replacer des morceaux déjà écrits (pour A Guenuine Tong Funeral par exemple) et quelques variations sur la chanson mexicaine La Paloma.
En 1985, elle écrit un « mini-opéra » d’après le roman Under the Volcano de Malcolm Lowry. C'est vers la même période qu'elle dissout le Carla Bley Band pour diriger un sextet sans cuivres (incluant Larry Willis (en), Hiram Bullock, Steve Swallow, Victor Lewis (en) et Don Alias).
En 1991, séparée de Mantler, elle se produit et enregistre comme pianiste en duo avec son vieux complice en musique et nouveau compagnon, le bassiste Steve Swallow.
Carla Bley revient vite à son amour des grandes formations en enregistrant avec le Carla Bley Big Band. Elle enregistre aussi des albums en combos (Songs with legs en trio, The Lost Chords en quartet, The Lost Chords Find Paolo Fresu en quintet) ou avec des formations de musique de chambre (Fancy Chamber Music).
Carla Bley écrit aussi des œuvres de commande : Coppetone' (pour The Lincoln Center Chamber Music Society), Romantic Notion (pour Ursula Oppens (en)), Continuoso (pour The Houston Symphony).
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