
Bob van Asperen, Olivier Baumont (clavecins)
Johann Sebastian Bach
Die Kunst der Fugue (l'Art de la fugue) BWV 1080
Clavecins Ruckers/Taskin 1646/1780 (collection Musée de la musique) et copie d'un clavecin Gräbner 1739 (collection Conservatoire de Paris)
(In memoriam Gustav Leonhardt)
L'Art de la fugue (en allemand : die Kunst der Fuge) est une œuvre inachevée de Johann Sebastian Bach (BWV 1080). Bach aurait commencé sa composition aux alentours de 1740 ou 1742 (la première version de l'œuvre a été recopiée vers 1745), et l'a poursuivie jusqu'à sa mort, en 1750. Cette première version contenait alors 12 fugues et 2 canons. La seconde version, publiée après la mort de Bach, en 1751, contenait 14 fugues et 4 canons, mais elle comporte des erreurs et des incertitudes dans l'ordre des contrepoints. Lorsque Bach mourut (1750), la gravure n'était pas terminée, et l'édition a été supervisée et achevée par son fils Carl Philipp Emanuel Bach. Les éditeurs y ont ajouté le choral Vor deinen Thron tret ich hiermit (BWV 668), bien que celui-ci n'ait pas de lien avec le reste de l'œuvre. Bach aurait dicté ce choral alors qu'il était aveugle1, ce qu'une pieuse légende a transformé en « composé sur son lit de mort »2.
Considéré depuis longtemps comme l'œuvre ultime de Bach (bien que ce point de vue ait été remis en cause3) et comme son « testament musical », L'Art de la fugue représente l'apogée de son style d'écriture, le sommet du style contrapuntique et l'une des plus grandes prouesses de la musique occidentale.
L'Art de la fugue a inspiré et émerveillé bon nombre des compositeurs qui l'ont redécouverte, parmi lesquels Mozart et Beethoven[réf. nécessaire]. La référence à l'écriture contrapuntique de Bach, telle un modèle absolu de rigueur et de perfection, se retrouve dans plusieurs de leurs œuvres : la Neuvième Symphonie de Beethoven, la Symphonie Jupiter ou La Flûte enchantée de Mozart.
L'œuvre a parfois été considérée comme un exercice intellectuel sur le contrepoint que Bach ne destinait pas à être joué. Si faire entendre l'ensemble (une bonne heure de contrepoint en ré mineur) ne faisait peut-être pas partie des intentions de l'auteur, les contrepoints, pris individuellement, ne se distinguent pas du reste de la production du Cantor ; or celle-ci a toujours été destinée à être pratiquée. De plus, les nombreux concerts, éditions et enregistrements consacrés à L'Art de la Fugue ont manifesté son appartenance au répertoire, plutôt qu'à la bibliothèque.
L’œuvre semble inachevée. En effet, le manuscrit du contrepoint XIV (ou XIX, selon les éditions) s'arrête brutalement au milieu de la mesure 239, mais la question de son appartenance au recueil est toujours controversée. De plus, de nombreux musicologues, en effectuant une analyse systématique du recueil, ont supputé que Bach avait l'intention d'écrire d'autres contrepoints, pour des raisons de symétrie ou de complétude.
Bien que Bach n'ait pas volontairement précisé à quel instrument L'Art de la fugue était destiné, et qu'il nous ait laissé un manuscrit avec chaque voix égale aux autres, le claveciniste, organiste et chef d'orchestre hollandais Gustav Leonhardt a proposé une démonstration que l'œuvre était écrite pour le clavecin. Pour sa part, le musicologue Jacques Chailley croit que L'Art de la fugue n'avait aucune destination instrumentale.

Cité de la Musique
Conçue par l’architecte Christian de Portzamparc, la Cité de la musique, inaugurée en 1995, est un lieu d’art et de vie, immergé dans la verdure du parc de la Villette.
Projet novateur de transmission de la musique, c'est un pôle de référence national et international entièrement dédié à la musique, avec quelque 250 concerts par an destinés aux adultes et aux jeunes, un Musée de la musique aux collections rares, une Médiathèque dotée de quelque 100 000 documents et une offre pédagogique riche et variée.
Résolument ouverte sur le monde, la Cité de la musique accueille les artistes internationaux les plus en vue. En association avec de prestigieuses salles européennes (membres du réseau ECHO), elle favorise la création musicale et la promotion des jeunes talents européens. Elle coproduit également des expositions avec des musées étrangers et diffuse son expertise et son savoir-faire dans le monde.
La Cité de la musique est un établissement public industriel et commercial qui bénéficie du soutien du ministère de la Culture et de la Communication.
La Cité de la musique est un lieu d’échanges parfaitement intégré dans un espace culturellement dense (avec notamment le Conservatoire de Paris, la Grande Halle de la Villette, la Cité des sciences et de l’industrie, le Zénith, les cinémas MK2 quai de Seine et quai de Loire, le Cent quatre… et dont le devenir est prometteur (l’ouverture de la Philharmonie de Paris est prévue en janvier 2015).
La Cité est aussi un lieu de convivialité et de détente. Côté cour, avec sa librairie Harmonia Mundi et son Café des concerts au design épuré et à la cuisine inventive, elle invite à des moments de détente autour d'une visite ou d'un concert.
Olivier Baumont

Claveciniste éclectique, Olivier Baumont se passionne aussi bien pour Rameau et Couperin que pour les compositeurs russes du XVIIIème siècle et la musique américaine des Lumières. Artiste curieux et passionné, il a publié de nombreux ouvrages consacrés à la musique baroque.
Premier Prix à l’unanimité de clavecin et de musique de chambre au CNSM de Paris, Olivier Baumont est invité à plusieurs reprises par Gustav Leonhardt aux cours d’interprétation qu’il dispense à Cologne. Olivier Baumont participe à de nombreux festivals qui lui permettent de se produire dans de nombreux pays européens ainsi qu’en Asie et en Amérique du Nord. Par ailleurs, il participe régulièrement à plusieurs émissions de radio et de télévision sur France-Musique, France-Culture, BBC ou encore Mezzo.
S’il se produit essentiellement en récital, Olivier Baumont a multiplié les collaborations artistiques, non seulement avec des musiciens comme Hugo Reyne ou Florence Malgoire mais aussi avec des comédiens tels que Nicolas Vaude et Nicolas Marié. Avec ces deux derniers, il réhabilite la comédie-ballet de Molière et Lully, "Le Mariage forcé", dont il dirige la musique du clavecin. Régulièrement saluée par la presse internationale, sa discographie comprend une quarantaine d'enregistrements et notamment une intégrale de l’œuvre pour clavecin de Jean-Philippe Rameau et de François Couperin.
Olivier Baumont a publié plusieurs œuvres méconnues pour le clavecin. Il est l’auteur d’ouvrages sur François Couperin et Antonio Vivaldi. Pédagogue accompli, Olivier Baumont est le professeur de la classe de clavecin du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.
- Clavecin
Bob Van Asperen

Bob van Asperen (8 Octobre 1947 - Amsterdam, Hollande) est un claveciniste, organiste, chef d'orchestre, et spécialiste de la musique classique.
Après avoir suivi des cours de musique classique à l'université, en 1967, il a étudié sous la Leonhardt clavecin maître Gustav. En 1968, il rejoint le groupe de Hotteterre Quadro, dont il a été membre jusqu'en 1984. Il a complété ses études en 1972 avec distinction après avoir terminé un cours en orgue au Conservatoire d'Amsterdam donnée par Albert de Klerk.
Après avoir terminé ses études, Bob van Asperen a accepté un poste d'enseignant au Conservatoire Royal de La Haye. Il a occupé ce poste jusqu'à ce qu'il soit invité à remplacer le Gustav Leonhardt après son depart au Conservatoire Sweelinck d'Amsterdam, où il est maintenant professeur de clavecin et basse continue. Il enseigne dans les académies d'été en Europe et au Canada où ses masterclass attirent des étudiants de partout dans le monde.
Sa vaste connaissance de répertoire pour clavier du XVIe au XVIIIe siècles se reflète dans ses programmes de concerts de grande envergure. En plus de concert en Hollande, ses tournées à l'étranger ont inclus des spectacles partout en Europe, aux Etats-Unis, la Russie et l'Australie. Son répertoire sur le clavecin, l'orgue et le clavecin est vaste et s'étend de la musique de John Bull et Byrd à celle du Padre Antonio Soler, et de Johann Sebastian Bach et ses fils. De temps en temps, il rejoint également des orchestres baroques ou modernes.
Bob van Asperen a également été membre du jury de plusieurs concours de clavecin importants tels que ceux d'Amsterdam, Paris, Nantes et Hambourg. Ses enregistrements ont été acclamés par la critique et les récompenses, dont le Prix Edison, le Deutscher Schallplattenpreis, le Prix Cécile (Belgique), le timbre d'Argent et le Diapason d'Or .
Bob van Asperen a enregistré la totalité des travaux d'Antonio Soler sur 12 CDs. Il a également enregistré l’ensemble des œuvres publiés pour clavier de Carl Philipp Emanuel Bach et Jan Pieterszoon Sweelinck. Il a enregistré de nombreuses œuvres de J.S. Bach: Les œuvres pour clavier bien tempéré, livres I et II, les toccatas (BWV 910-916) et les Variations de Goldberg (BWV 988), et, avec son ancien professeur Gustav Leonhardt, les concertos de Bach pour clavier multiples. Parmi les autres productions sont présentent : J.S. Bach’s Harpsichord Concerti Volumes I and II avec son groupe Melante d'Amsterdam où il dirige le clavecin. Parmi les maisons de disques pour qui il à enregistré : EMI, Sony, Virgin, Teldec, Deutsche Harmonia Mundi, Classiques NM, et Astrée.
Dans le domaine de la musicologie Bob van Asperen a préparé de nombreuses éditions, des reconstitutions des œuvres de JS Bach (sonates et concertos), de compositeurs néerlandais Jan Pieterszoon Sweelinck, Sybrandus van Noordt (la première sonate pour clavecin Néerlandaise, c1703), et Cornelis Thymenszoon Padbrué, dont il a fait une reconstruction du premier Oratorio Néerlandais, Tears of Peter and Paul, 1646 - sur un texte par le Hollandais " Prince of Poets" Joost van den Vondel.
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