C.W. Gluck / Iphigénie en Tauride

Grand Théâtre de Genève ClassicAll 18

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Tragédie en 4 actes de Christoph Willibald Gluck.
Livret de Nicolas-François Guillard, d’après la tragédie éponyme de Guymond de La Touche, elle-même inspirée d’Euripide.
Créé le 18 mai 1779 à Paris, à l’Académie royale de musique.

Direction musicale: Hartmut Haenchen
Mise en scène: Lukas Hemleb
Décors: Alexander Polzin
Costumes: Andrea Schmidt-Futterer
Lumières: Marion Hewlett
Collaboration chorégraphique: Joanna O’Keeffe

 

Iphigénie: Anna Caterina Antonacci
Oreste: Bruno Taddia
Pylade: Steve Davislim
Thoas: Alexey Tikhomirov
Diane: Julienne Walker
Un Scythe: Michel de Souza
1ère Prêtresse: Mi-Young Kim
2ème Prêtresse: Marianne Dellacasagrande
Une femme grecque: Cristiana Presutti
Le Ministre du sanctuaire: Wolfgang Barta

Chœur du Grand Théâtre de Genève
Direction : Alan Woodbridge

Orchestre de la Suisse Romande

 

Prêtresse de Diane sur l’île de Tauride, Iphigénie ignore tout des malheurs qui ont frappé sa famille. Jusqu’à une nuit où elle fait le rêve prémonitoire d’un double meurtre : l’assassinat par sa mère Clytemnestre de son père Agamemnon, roi de Mycènes, et le fratricide qu’elle commet elle-même en tuant Oreste. Les événements vont se précipiter lorsque ce dernier, accompagné de son fidèle ami Pylade, fait son apparition sur l’île où le roi Thoas a décidé que les étrangers seraient mis à mort... L’amour fraternel d’Iphigénie pour Oreste sera-t-il plus fort que son fanatisme religieux ? En s’emparant du thème de la malédiction des Atrides, Christoph Willibald Gluck réinvente la tragédie antique en composant une musique qui au fil des scènes magnifie le texte en épousant à la perfection ses contours dramatiques. Créé à Paris en 1779, Iphigénie en Tauride représente pour le compositeur d’origine allemande l’aboutissement d’une grande carrière lyrique durant laquelle il n’a cessé d’œuvrer pour une modernisation du théâtre musical. Alliant poésie, musique et danse, Iphigénie en Tauride est un ouvrage incontournable de la fin du Siècle des Lumières.

Grand Théâtre de Genève

Le Grand Théâtre de Genève est à la fois un lieu et une institution. Le lieu ? Un auguste bâtiment qui trône sur la Place de Neuve depuis 1879. Sa salle de 1500 places, rénovée en 1962 suite à un incendie, offre une remarquable qualité acoustique et visuelle aux spectateurs. L'institution ? C'est un vaste appareil scénique, la plus grande structure de production de Suisse romande, offrant chaque année une saison d'opéras et de récitals de niveau international. Le Ballet du Grand Théâtre ajoute à chaque saison deux à trois productions chorégraphiques que la scène internationale accueille également lors des nombreuses tournées de la compagnie à l'étranger.

Le Théâtre de Rosimond

Le Théâtre de Rosimond est l’ancêtre du Grand Théâtre de Genève. Du nom de l’entrepreneur de spectacles lyonnais Argus Rosimond qui en avait la gérance, il fut construit en 1766, en bois, de l’autre côté de la Place Neuve, à l’angle du parc des Bastions et de l’actuelle rue de la Croix-Rouge, dans le but de distraire les garnisons de soldats étrangers venues maintenir l’ordre dans la cité. Il comportait trois étages de loges avec un foyer au rez-de-chaussée et pouvait recevoir huit cents spectateurs. Son éclairage était fourni par un lustre de chandelles de suif, sous lequel avait été placé un plateau de verre pour recevoir les gouttelettes pleuvant sur les spectateurs. Malheureusement, aucune image de l'intérieur comme de l'extérieur n’a été gardée. Deux ans plus tard, un incendie probablement intentionnel dévasta les tréteaux du Théâtre de Rosimond. Au cours de son existence éphémère, on y joua la comédie et l’opéra-comique. Le compositeur liégeois André-Ernest-Modeste Grétry y donna une oeuvre nouvelle de son cru, Isabelle et Gertrude.

Le Théâtre de Neuve

C’est en 1783 que ce bâtiment initial fut remplacé par le Théâtre de Neuve, réalisé par l'architecte Pierre-David Matthey. Il fut construit en pierre cette fois-ci. Cet édifice élégant pouvait accueillir un millier de spectateurs sur un parterre et trois étages de balcons. Cependant, la scène était exiguë et sans dégagement, et la fosse ne pouvait contenir qu’une trentaine de musiciens. A l’aube de la Révolution française, alors qu’une vague d’agitation politique parcourait Genève, cette nouvelle salle avait toujours pour fonction d’accueillir et de divertir les officiers étrangers venus en renfort et elle était désormais destinée en priorité aux actionnaires qui la finançaient. Par conséquent, la majorité de la population genevoise n’y avait pas accès. Le Théâtre de Neuve n’occupa la place que le temps d’un petit siècle. En effet, en raison des troubles révolutionnaires, le théâtre dut fermer ses portes à plusieurs reprises. Il devint même le lieu de réunion d’un club révolutionnaire, pour être par la suite transformé en filature de coton. Finalement, en octobre 1797, un arrêt y interdit tout spectacle. Il faudra attendre l’annexion de Genève par la France en avril 1798 pour que le théâtre soit réouvert. Durant les quinze années d’occupation, il accueille des troupes d’artistes français. A la Restauration, en 1813, les comédiens quittent Genève avec l’armée française. Le théâtre réouvre une nouvelle fois en 1817 et retrouve sa vocation primitive en s’ouvrant plus largement à la population. On y joua tout le répertoire du siècle, Rossini et Donizetti, Auber et Meyerbeer, Beethoven, Weber et même Wagner, dont les Genevois purent découvrir le Tannhäuser bien avant les Parisiens. Nonobstant quelques vedettes qui y brillèrent parfois, la plupart du temps le niveau était très moyen, mêlant comédies, vaudevilles, opérettes et opéras plus ambitieux. La tendance générale restait orientée vers le répertoire français, léger de préférence. Et si Faust y fut un succès constant, La Fille de Madame Angot en fut un bien plus grand...

Le Grand Théâtre 1879-1951

Le premier Théâtre de Neuve fut démoli en 1880, après une longue activité ininterrompue, pour laisser la place à un nouveau Théâtre correspondant mieux à des exigences accrues et à l’augmentation de la population. Dès 1862, le Conseil municipal jugea le Théâtre de Neuve trop petit et trop modeste par rapport à l’importance et au prestige grandissant de la ville de Genève. Un concours fut donc lancé en 1870 et les architectes Emile Reverdin et Gaspard André décrochèrent le projet. Le financement du nouveau bâtiment fut rendu possible par la générosité du Duc Charles de Brunswick : à sa mort, il légua sa fortune à la Ville de Genève en 1873. On préleva 1’200’000 francs afin d’édifier le futur haut lieu de la culture lyrique genevoise. La construction du nouveau théâtre, sur un terrain de 3000 m2 fourni par l’Etat de Genève, fut votée en 1874, suivant les plans de l’architecte Jacques-Elisée Goss.

Le bâtiment est construit sur d’anciens fossés de fortifications. La première pierre du Grand Théâtre fut posée en 1875. Quant à son inauguration officielle, elle eu lieu en octobre 1879, avec la représentation d’un opéra de Rossini, Guillaume Tell, suivi d’une saison particulièrement brillante. Situé entre le Musée Rath et le Conservatoire de musique, le bâtiment était classé parmi les dix meilleurs théâtres européens, peu après le récent Palais Garnier de Paris, dont il s’inspirait d’ailleurs par son style Second Empire. Les façades du bâtiment sont construites entièrement en pierre de taille, les soubassements en roche du Jura et le reste de la construction en grès et en molasse. Sur la façade principale, les huit grandes colonnes sont en roche du Jura et les six petites en granit rouge provenant d’un torrent de l'Oberland bernois. La façade principale de l'édifice présentait – et présente toujours – maintes sculptures et moulures qui lui confèrent son aspect monumental. Précédé d'un vaste perron, l'avant-corps central est rythmé par de grandes statues de marbre, représentant (de gauche à droite) la Tragédie, la Danse, la Musique et la Comédie. A l'étage, des colonnes doubles séparent les trois baies à balcons du grand foyer. Au-dessus se dresse un fronton portant les armoiries de Genève, couronnées d'une allégorie du Génie des arts et flanquées de deux groupes de figures sculptées. Sous l'entablement, huit bustes ornent la façade principale et les retours sur les deux façades latérales. Il s'agit des portraits de grands compositeurs Rossini, Boieldieu, Beethoven, Meyerbeer, Weber, Mozart et Donizetti, ainsi que du célèbre écrivain genevois J.J. Rousseau, également compositeur à ses heures.

En pénétrant dans le vestibule d'entrée, on rencontrait en premier lieu les guichets et, sur la droite, le café du Théâtre; on entrait ensuite dans le hall donnant accès à la salle, aujourd'hui rénové dans son dallage d'origine en marbre polychrome. Les murs des deux volées d'escalier conduisant aux foyers et aux loges étaient décorés de six grandes peintures représentant la musique guerrière, champêtre, religieuse, légère, orphique et bachique, œuvre de Léon Gaud. Ces panneaux, qui étaient d'une belle tenue académique, alternaient avec des médaillons arborant les portraits de compositeurs illustres. Tous les éléments décoratifs de l'avant-foyer (encadrements des portes menant aux loges, voussures du plafond) ont disparu dans l'incendie de 1951. A l'étage, en face de l'accès à la salle de spectacle, trois portes ouvrent sur le grand foyer dont la vue se prolonge sur la place Neuve à travers trois baies vitrées. Le grand foyer avec, à sa droite, le petit foyer et, à sa gauche, le petit salon forment le bel étage de la façade principale. Les nombreux grands miroirs qui animent les parois de ces trois salles en enfilade, offrent un subtil jeu de perspectives visuelles. Le foyer voulait rappeler, par sa splendeur, la célèbre galerie d'Apollon du Louvre. Dans le petit foyer, le plafond est dû au peintre Léon Gaud. De nombreux artistes – peintres et sculpteurs – furent sollicités pour enrichir d'ornements éclectiques tant l'extérieur que l'intérieur du bâtiment.

La décoration de la salle était somptueuse, l'or rehaussant les tons clairs. Quinze médaillons placés dans la voussure, autour de la coupole centrale à laquelle était suspendu un imposant lustre, représentaient neuf artistes de théâtre et six chanteurs. Ces médaillons, tout comme le décor pictural aux motifs allégoriques (la Musique, la Déclamation et la Danse) qu'ils entouraient, étaient l'oeuvre d'un peintre académique parisien, Pierre-Nicolas Brisset. Ornementation somptueuse pour ce bâtiment dont les installations techniques étaient à la pointe du progrès pour l'époque. Le rideau de scène fonctionnait grâce à la pression hydraulique provenant de l'usine des Forces Motrices. De plus, des travaux d'électrification furent exécutés entre 1905 et 1913. Ils permirent notamment l’installation d’un rideau de fer actionné par un treuil électrique et la substitution de l'électricité au gaz pour l’éclairage des spectacle.

Incendie - Reconstruction 1951-1962

Le 1er mai 1951 à 12h08, lors de la préparation d'un tableau du troisième acte de La Walkyrie, un violent incendie éclata, détruisant la scène et toute sa machinerie, les installations mécaniques et électriques, cintres, grils, passerelles. Le rideau de fer s'effondra et le sinistre gagna la salle - du parterre à la troisième galerie -, la grande peinture décorative du plafond et toutes celles des médaillons et des cartouches du plafond d'avant-scène. Il restera, de la partie non-sinistrée du théâtre, le foyer, l'avant-foyer, l'entrée principale ainsi que les façades jusqu'au bâtiment de scène compris. Le théâtre dut fermer ses portes pour une décennie entière, période pendant laquelle les spectacles furent transférés à la salle du Grand Casino ou Kursaal.

L’incendie qui dévasta le Grand Théâtre fournit l’occasion de revoir complètement la structure de la salle et l'équipement de la scène. Il fallut toutefois du temps pour arrêter un projet et réunir un consensus autour de son financement. La Ville de Genève engagea de nombreuses études en vue de la reconstruction. Celle-ci fut entreprise de 1958 à 1962 par le Genevois Charles Schapfer et le Milanais Marcello Zavelani-Rossi, avec, pour la décoration de la salle, l'artiste suisse d’origine polonaise Jacek Stryjenski. Après la mort prématurée de celui-ci, l'aménagement de la nouvelle salle sera confié aux architectes Albert Cingria et Georges Tamarasco. L'impressionnant plafond prolongé à la verticale par le rideau de feu, conçu par Stryjenski, se compose de tôles d'aluminium rehaussées de feuilles d'or et d'argent, elles-mêmes percées d'un millier d'orifices lumineux ornés de verre de Murano qui créent l'illusion de la voie lactée. Trois saillies insérées dans ce plafond permettent de loger des sources d'éclairage, soit pour l'illumination du métal décoré, soit pour y disposer des projecteurs d'avant-scène. La réouverture des portes eut lieu en décembre 1962, avec la version française du Don Carlos de Verdi.

Le Grand Théâtre 1962 - Aujourd'hui

A l’inauguration du nouveau théâtre, on découvre une salle majestueuse, entièrement reconçue et une mécanique de scène équipée des technologies les plus avancées de l’époque. Depuis sa résurrection, de prestigieux directeurs se sont succédé à la tête de la scène de Neuve : dans l’ordre, Marcel Lamy (1962 - 1965), Herbert Graf (1965 - 1973), Jean-Claude Riber (1973 - 1980), Hugues Gall (1980 - 1995), Renée Auphan (1995 - 2001) et Jean-Marie Blanchard (2001 - 2009). C'est Tobias Richter qui reprend cette fonction dès la saison 2009-2010.

Dans sa version initiale de 1879, la salle du Grand Théâtre de Genève avait été construite à l'italienne, les loges et les balcons sur plusieurs étages occupaient les trois côtés de la salle en forme de fer à cheval. La salle rénovée en 1962, plus proche désormais d'une forme à l'allemande, c’est-à-dire carrée (précédemment ovale), contient 1488 places - 593 au parterre, 199 au balcon, 161 à la galerie et 535 à l'amphithéâtre. Cette configuration spatiale permet à chacun des spectateurs, où qu'il soit assis, d'avoir une visibilité intégrale de la scène.

Technologies anciennes et modernes

Pendant la saison 1997-1998, un double chantier est mis en route. Le premier devenu primordial et urgent après 10 ans d'études (celui du remplacement de la mécanique de scène) et le second touchant aux travaux de réfection dans l'espace public. L'essentiel des travaux réalisé dans la cage de scène, c'est-à-dire entre le plancher et la toiture, est invisible des spectateurs. Le chantier aura nécessité l'intervention de soixante entreprises et de six cents ouvriers. Si rien n'a changé dans la structure des murs, les possibilités du bâtiment auront été exploitées au maximum. L'entreprise allemande retenue pour la réalisation de ces travaux, Mannesmann Rexroth, comptait parmi ses précédents chantiers l'Opéra de Göteborg et la machinerie du Festival de Salzbourg, auxquels s'ajoute désormais, comme référence, le Grand Théâtre de Genève.

La scène

C’est en 1987 que fut lancé le projet de remplacement de la machinerie. Le crédit fut voté en 1994 et la première étape des travaux réalisée en 1997-1998. Ces travaux étaient nécessaires à la sécurité et à la modernisation des installations. La mécanique de scène est constituée de deux infrastructures principales qui lui donnent sa force : la machinerie du dessus (cintre) et la machinerie du dessous de scène. Le Grand Théâtre était équipé depuis 1962 d’un système hydraulique de basse pression, révolutionnaire pour l’époque mais devenu obsolète.

La machinerie du haut - cintre

Afin d'assurer une efficacité et une sécurité maximales, la machinerie de scène ou cintre a subi une métamorphose complète et a été entièrement informatisée. Les travaux comprenaient le renforcement de la structure afin de mieux supporter les nouvelles charges, l'installation d'une centaine de treuils hydrauliques, le renforcement et l'élargissement des passerelles existantes surplombant la scène (passées de 90cm à 190cm). Toutes les équipes et les herses sont pendues à partir de la toiture. Dans le jargon du théâtre, les « équipes » sont les 52 perches de 20m de long fixées aux décors, qui se soulèvent ou se baissent face au public. Leur capacité de charge est passée de 500kg par décor à 1000kg. Elles sont désormais synchronisées tandis que leur vitesse est programmable pour la réalisation des effets.

La salle et les espaces publics

La Fondation Hans Wilsdorf a, quant à elle, offert 2,8 millions pour la réfection du hall d'entrée et de la salle. Le premier a retrouvé son magnifique sol originel en marbre polychrome qui était caché par une moquette rouge. Quant aux nouveaux sièges de la salle avec leurs dossiers en bois, ils ont été recouverts de velours rouge et placés sur du parquet. Le rideau de fer et le plafond ont été nettoyés et désamiantés, et le plancher de scène entièrement refait. La fosse d'orchestre a été rénovée et peut à présent s'élever ou s'abaisser jusqu'à 6m50. La Fondation Hans Wilsdorf a également financé, en 2007, le nouveau système de surtitrage bilingue français-anglais à écran LED qui permet de voir les surtitres de toutes les places.

Le plateau et les dessous

Le plateau principal du Grand Théâtre comprend une scène centrale constituée de six ponts, d'un poids respectif de 17 tonnes, montés sur des vérins hydrauliques qui les rendent mobiles. Ils peuvent être déplacés à la verticale, individuellement et selon les besoins des mises en scènes, de moins 8,67 m à plus 2 m. D’autre part, une scène dorsale autoporteuse, actionnée grâce à un moteur électrique, peut avancer horizontalement en glissant sur des rails et se substituer à la scène principale lorsque celle-ci s'abaisse. Le cadre de scène possède des dimensions variables. La fosse d'orchestre peut accueillir jusqu'à cent musiciens. Mécanisée, elle se compose de trois ponts mobiles permettant de placer l'orchestre sur différents niveaux, jusqu'au prolongement du plateau, le «proscenium» (ou fosse comblée).
Enfin, un lift à toile et châssis sert à la manutention et au stockage de matériel destiné à la scène. Or la gestion de ces vastes éléments mis en mouvement par un système électro-hydraulique n’est plus automatisée. Elle nécessite donc un personnel nombreux pour garantir une sécurité minimum.

Ainsi la dernière étape de modernisation, entreprise en 2006, a consisté à automatiser l’ensemble des dessous et à en confier la gestion à un nouveau système électro-hydraulique piloté par informatique. Ils peuvent être actionnés solidairement et synchronisés avec la machinerie du haut. Outre l’assurance d’une parfaite sécurité dans les différentes manoeuvres, cet outil scénique intégralement rénové saura répondre aux exigences les plus hautes de l’art de la scénographie.

Aux côtés d'entreprises extérieures, le personnel technique du Grand Théâtre participa activement au projet. Nos mécaniciens démontèrent et remontèrent une grande partie des organes de la mécanique de scène, notre service électrique refit toute l'installation des éclairages et tout le câblage de la nouvelle installation, et enfin le service Son et Vidéo remit à neuf tout son équipement dans les dessous de scène

Cette lourde rénovation a été financée par la Ville de Genève et l'Association des communes genevoises à hauteur de 20 millions de francs suisses. Ces nouvelles installations font plus que jamais du Grand Théâtre une salle de spectacle à la pointe des techniques de scène, l'une des plus performantes d'Europe.

  • Grand Théâtre de Genève 11, boulevard du Théâtre - CP 5126 1211 Genève 11 Suisse
  • web

Anna Caterina Antonacci

Anna Caterina Antonacci remporte en 1988 le concours Verdi de Parme, puis les concours internationaux Maria Callas et Luciano Pavarotti. En 1990 et en 2005, la critique italienne lui décerne le prix Abbiati et sa carrière internationale prend dès lors son essor.

L’étendue de sa voix et ses talents de tragédienne lui permettent d'aborder aussi bien des rôles de soprano que certains rôles de mezzo-soprano, puisant dans les répertoires des XVIIe et XVIIIe siècles (Monteverdi, Purcell, Haendel, Gluck, Paisiello, Mozart). Rossinienne reconnue, elle excelle tant dans l'opera buffa que dans l'opera seria et interprète également les œuvres de Bellini, Donizetti, Verdi, Bizet, Massenet, Stravinski. Elle a chanté avec les chefs d'orchestre les plus renommés, tels Claudio Abbado, Riccardo Chailly, William Christie, Sir Andrew Davis, John Eliot Gardiner, René Jacobs, Sir Charles Mackerras et Riccardo Muti.

Depuis la saison 2003/2004, elle se concentre sur le répertoire pour soprano. Elle a interprété Cassandre des Troyens de Berlioz au Théâtre du Châtelet avec Sir John Eliot Gardiner, Electra d’Idoménée au Nederlandse Opera et au Mai musical florentin et Hans Heiling de Marschner (Anna) à Cagliari.

En 2004, elle a chanté dans Le Couronnement de Poppée avec René Jacobs au Théâtre des Champs-Élysées (rôle de Néron) puis à l'Opéra de Paris (rôle de Poppée).

En 2005, elle a interprété Medea à Toulouse et au Théâtre du Châtelet. Cette même production, signée Yannis Kokkos sera reprise en Grèce au Théâtre d'Épidaure lors des célébrations hommage à Maria Callas.

Elle a donné un récital en hommage à Pauline Viardot au Théâtre du Châtelet et au Wigmore Hall de Londres avec Frederica von Stade et Vladimir Tchernov (en), puis elle a interprété Les Nuits d'été de Berlioz avec Sir Colin Davis au Théâtre des Champs-Élysées. Une prise de rôle importante a été celle de Rachel dans La Juive d'Halévy à l'Opéra Bastille.

Elle donnera un récital à l'Opéra de Lyon durant la saison 2008-2009 et une Tournée Era La Notte, Spectacle sur Monteverdi où elle interprète les trois rôles du Combat de Tancrède et Clorinde, paru chez Naïve, elle part en tournée avec Altre Stelle, spectacle consacré au répertoire français. Ces deux spectacles sont mis en scène par Juliette Deschamps.

Elle sera dans la distribution du Carmen donné au théâtre du Capitole de Toulouse du 3 au 12 avril 2009. Elle chantera le rôle de "Carmen". Puis à Covent Garden (paru en DVD), mais également à l'Opéra-Comique, où une représentation sera retransmise en direct dans les salles de cinéma françaises.

En février 2011, elle triomphe dans la cantate de Berlioz "La Mort de Cléopâtre" à la salle Pleyel à Paris avec l'orchestre national de France sous la direction de Sir John Eliot Gardiner, puis à Londres et Madrid avec le L.P.O. sous la baguette de Yannick Nézet-Séguin, en même temps que sort l'enregistrement de la cantate, fait avec l'orchestre philharmonique de Rotterdam et Yannick Nézet-Séguin.

 

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